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BRICH59
4 mai 2009

Manipulez, il en restera toujours quelque chose !

Janvier 2009, le retour !

Souvenez-vous ! Le dernier jour de janvier dernier, je passais une fort triste nouvelle : la gente commerciale de l'immobilier avait encore une fois frappé ! Une pollution supplémentaire était venue souiller ma boîte aux lettres : Guy Hoquet s'y était mis, lui aussi, après tant d'autres. Guy Hoquet, lui non plus, n'avait pas su lire ma petite pancarte sur ma porte... J'avais du coup observé que le site de Guy Hoquet était assez complet, avec glossaire, liste de sites utiles...et j'avais ironisé en faisant observer qu'il y manquait peut-être les coordonnées d'un organisme de lutte contre l'illettrisme, histoire d'apprendre à lire ce qui est inscrit sur les boîtes aux lettres qu'on souille...

Eh bien, Guy remet ça ! Il remet une louche ! Et une bonne avec ça ! Regardez donc :

Sans_titre_1

En gros, Guy rend service et au vendeur et à l'acheteur ! Formidable, non ? Il est vraiment sensas, ce Guytounet ! Je suggère à la gente lambersartoise de veiller à sa canonisation ! Parce que, tout ça, il le fait gratis ! Si ! Si !

Le carton qui a souillé l'intimité de ma boîte aux lettres ce 4 mai 2009 explique que le vendeur va y gagner (parce qu'il aura pu, grâce à Guy, "attirer davantage d'acquéreurs" - je cite le verso du carton qui détaille les choses) mais aussi que l'acquéreur "attiré" va bénéficier d'un truc automatique et gratuit ! Guy, lui, on ne dit rien de ce qu'il gagne là-dedans. Comme c'est sûrement un honnête homme et qu'il ne saurait mentir par omission, je pense qu'il fait ça gratos, effectivement !
Je comprends mieux comme ça la constance de la souillure dont je me plains comme un idiot ! En fait, ce n'est pas une souillure, c'est un bienfait : tous ces gens qui veulent à tout prix constamment nous aider à vendre notre bien immobilier ne le font que par pur altruisme, par pure générosité ! Au lieu de me plaindre, je ferais mieux de les féliciter, même si je n'ai rien à vendre...

Ce n'est pas comme le bon maire de Lambersart qui, lui, est vraiment un professionnel de la communication, de celle qui embobine le bourgeois ! Lisez donc le ventre de une de News. Le bien-vivre au quotidien, supplément au magazine municipal n°50, de mai 2009.

Lambersart

Le titre nous dit que "la ville [de Lambersart] combat le logement indigne". La photo, qui représente une scène lambersartoise (apparemment signature d'une convention entre la ville de Lambersart et la CAF de Lille), nous dit, elle, qu'il s'agit de pas moins de "352 logements rénovés".

Lambersart_loupe

La légende de la photo, à peu près alignée sur le titre va y être fatalement associée par le lecteur peu scrupuleux, peu attentif - ce qui est le lot de bien trop de monde, hélas ! Et ce, bien qu'en fait les deux éléments d'information ne puissent pas être associés aussi simplement. Ici, Monsieur le Maire de Lambersart joue sur ses casquettes : il est aussi président de l'Agence Nationale de l'Habitat et, à ce titre, a signé par ailleurs avec des partenaires publics une convention qui devrait permettre la rénovation de 352 logements dans la région Nord-Pas de Calais. En fait, le nombre de logements concernés par le titre de l'article et la photo s'élève à 55 sur la période 2006-2008. On est assez loin des 352 sur une année ! Bref, la photo et la légende ne collent pas ensemble et leur association pourrait laisser penser que ... ! Si c'est pas de la manipulation de lecteur, ça !

Ceci dit, rien d'étonnant : Monsieur le Maire avait déjà vanté à ses petites ouailles, en janvier dernier, l'importance et l'efficacité des "techniques" de communication. Il appelait ça les ficelles du métier, sans qu'on sache précisément s'il s'agissait d'un métier de la communication ou du métier de la politique ? Mais cette question est-elle seulement intéressante ? Et la réponse est-elle si nécessaire que cela ?

Lambersartoises et lambersartois, vous pouvez continuer de dormir sur vos deux oreilles, la politique mensongère communicante veille sur votre bien-vivre au quotidien !


Par omission ou par confusion,
le mensonge vit très bien
et semble avoir de
beaux jours
devant lui.


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21 décembre 2009

Maurice Bourbon, compositeur

Maurice Bourbon, directeur artistique de l'association La Chapelle des Flandres, n'est pas qu'un excellent chef de chœur : il est aussi musicologue. Quand on chante sous sa direction, on apprend à chanter certes. On apprend aussi la musique. Chanter Josquin des Prés, Johann Hermann Schein, Claudio Monteverdi, Heinrich Schütz, Johann Sebastian Bach etc. sous sa direction est un régal musical autant qu'intellectuel.

CDMaurice Bourbon, directeur artistique de l'association La Chapelle des Flandres, n'est pas qu'un excellent musicologue : il est aussi compositeur. Il vient d'enregistrer avec ses ensembles vocaux deux messes et une pièce de sa composition. Sa musique, nous dit Régis Campo, est savamment écrite, mais nous touche par son expressivité immédiate. Dépourvue des artifices d’une musique d’avant-garde, elle offre à nos oreilles une polyphonie claire et apaisée, hors-temps. Ça, c'est ce qu'on entend ! Quand on est à l'intérieur de l'ensemble qui chante, on a l'impression d'être collectivement une glaise que le sculpteur pétrit et façonne. Maurice Bourbon est un musicien sculpteur. Le Rodin de la vocalité musicale.

Si vous voulez une preuve de ce que j'avance, écoutez donc le dernier enregistrement diffusé par l'association La Chapelle des Flandres. J'ai déjà parlé de cet enregistrement ici. La Chapelle des Flandres vient de mettre à jour sa discographie : allez voir son site ou lisez ce document. Et n'attendez pas pour passer commande à l'association !


21 février 2011

Mythique relation formation-emploi

Il y a des idées fausses mais tenaces dans notre idéologie, comme celle qui fait un lien direct entre formation voire éducation et insertion voire emploi. Comme disait un copain d'il y a trente ans, la formation n'a jamais créé d'emploi, mis à part les emplois de formateurs ! Je passe sur les justifications théoriques et pratiques de ce que j'avance : il n'y a aucun lien direct entre la formation et l'emploi. Tous ceux qui prétendent le contraire sont ignorants ou salauds (faisant porter la responsabilité du chômage à ceux qui n'y sont ni directement ni indirectement pour rien).

Un des paramètres du financement de la formation (continue et initiale) est le taux d'insertion des formés. Stupidité de courte vue. Allégeance de fait à un patronat ultralibéral qui veut mettre à sa botte la force de travail des hommes et des femmes (quelques fois des enfants). Retour de la trop fameuse "armée de réserve"...  dont personne ne parle trop parce que l'expression est par trop "politique".

D'où l'intérêt d'études scientifiques qui touchent cette question de la relation entre emploi et formation. La dernière en date : Peut-on classer les universités en fonction de leur performance d'insertion ?. Les auteurs  en sont Jean Bourdon, Jean-François Giret et Mathieu Goudard. Ils font partie de l'IREDU (Dijon).

Presse_papier01


29 avril 2006

3. Élaboration de thésaurus

ATTENTION : à partir de janvier 2013, la séquence pédagogique est sous Passeport, plate-forme du CUEEP.

  • Hudon2009_4_Après un rapide retour sur les langages documentaires en général et les thésaurus en particulier (article de Danièle Degez, par exemple), un petit jeu de "mise en thésaurus" à partir de ce lexique-ci ou de ce lexique-là. On profitera de cet exercice pour prendre en main TheW32 et TemaTres (cf. plus bas).

  • Les étapes de l'élaboration d'un thésaurus font l'objet d'un mini-guide [Etapes.zip].

  • En complément du petit lexique des langages documentaires (219 termes) présenté à la page 2. Pratique de l'indexation, une reprise pédagogique du document sur lequel s'appuyait ledit lexique [Lexique.zip]. Mise en thésaurus de l'ouvrage de D.Dégez & D.Menillet (présentation alphabétique, présentation arborescente, liste permutée et module de recherche pour lequel l'interrogation ne porte que sur les descripteurs et les non-descripteurs, pas sur les équivalents anglais ni sur le contenu des notes).

  • Quand on s'intéresse de près à l'élaboration de langages documentaires, on ne saurait passer sous silence la personnalité de Shiyali Ramamrita Ranganathan - dont Marie-France Blanquet nous propose une biographie.
    ...

  • Dans le cadre du travail sur un corpus à partir duquel un thésaurus devra être élaboré, on peut être amené à utiliser quelques outils logiciels, présentés ailleurs...
    Deux logiciels gratuits pour confectionner un thésaurus (mettre les termes déjà choisis en relations, etc.). TheW32 - qui se trouve (install) ou ici (zip à déballer pour appli prêt à l'emploi) - permet d'éditer le thésaurus en html ou en rtf dans sa présentation alphabétique et en forme d'arborescence. Application quelque peu rustique mais efficace. TemaTres nécessite quant à lui une installation php mysql, mais peut fonctionner sur une clé usb ;-) si on y décompresse ce dossier zip [attention, presque 50 méga-octets pour le zip ; et quatre fois plus déployé sur la clé !]. À partir du thésaurus confectionné sous TemaTres, on peut exporter un fichier SKOS (rdf) que Mondeca - quand son SkosReader est accessible en ligne - nous permettra d'éditer en html sous les trois formes classiques de présentation d'un thésaurus...
    Les petits thésaurus réalisés par les étudiant(e)s sont sur une autre page.

  • Pour189__dossier_En 2008, nous avons travaillé (comme en 2007) sur un corpus qui est . L'idée est de commencer le travail d'élaboration d'un thésaurus autour des problématiques de Bertrand Schwartz. Ce corpus, en effet, a fini par être publié dans un dossier paru dans la revue Pour (n°189 de mars 2006, p.55-201). Bien sûr ce n'est pas tout à fait le même texte, mais rien n'est modifié thématiquement. Les quelques pages préliminaires de ce dossier donnent bien les informations importantes, contextualisant tout à la fois le personnage (beau texte de Louise L. Lambrichs, limite hagiographique!) et le projet éditorial, tout en balisant déjà le paysage thématique...

  • Un atelier héberge les travaux d'étudiants les plus intéressants. Ceux-ci sont présentés dans le thésauro-annuaire.


mise à jour : 20 avril 2012
retour à l'index 


24 janvier 2007

Lutter contre la contrefaçon !

contrefa_onLa contrefaçon est nulle part.
La contrefaçon est partout.

C'est bien connu :
la contrefaçon est partout,
mais elle ne se donne pas comme contrefaçon
- sinon elle ne serait pas contrefaçon !

Sauf qu'il y a des fois où ça devient d'un grotesque !
Des fois où c'est gros comme un chou-fleur dans un ramequin !
Des fois où ça se voit comme le nez au milieu du visage !

abbepierre1Tiens ! Regardez tous ces hommages à l'abbé Pierre !

Pas un qui ne se confonde en larmoyant hommage (Monsieur le candidat unique de l'Union pour Me Présidentialiser a été parfait dans ce rôle convenu !), pas un y compris ceux qui objectivement ne peuvent qu'être opposés à l'action de l'abbé mais qui objectivement ne peuvent se passer d'être au micro et à la caméra d'une société du spectacle plus pernicieuse que jamais...

Les prélats de la sainte église catholique y sont allés de ces louanges posthumes mais qu'ils ne pouvaient objectivement pas prononcer de son vivant, tant l'abbé les faisait tourner en bourrique, avec ses prises de position pour le préservatif, pour la dédiabolisation de l'homosexualité, etc. ! Pourtant, ces temps-ci la communauté catholique avait mieux à faire : défiler contre l'avortement, avec les intégristes de tous poils...

Les potentats de la politique française y sont allés de leurs louanges posthumes, alors qu'ils n'ont rien fait ou presque pour que les rêves de dignité humaine universelle de l'abbé ne soient plus des chimères. Le cri de l'abbé, nous l'entendons depuis plus de cinquante ans ! Et qu'a fait la classe politique française pour qu'il se taise, pour que son cri soit inutile ?

Bref, nous voici en pleine contrefaçon, n'est-ce pas ?

Regardez l'oxymore : il n'est plus dans la tension entre des mots, il est entre les mots et celui qui les prononce. Ce n'est plus seulement la fameuse (?) "rupture tranquille", c'est surtout maintenant le leader maximus de la droite néolibéral la plus dure qui cite Jean Jaurès, Guy Moquet ou Léon Blum comme ses maitres à penser, c'est le même qui s'exhibe prêt à verser une larme sur la dépouille encore chaude d'une grande gueule qui ne se priva pas de cogner médiatiquement sur lui et sa bande francopatronale...

Regardez le système de santé qui est en train de discriminer plus que jamais en fonction des conditions de vies : plus ça va et moins les pauvres pourront se soigner. Les petits-moyens bourgeois d'aujourd'hui vous diront qu'il faut que les gens soient responsables et prennent en charge leur santé, etc. Sauf que primo la responsabilisation / culpabilisation (avec des cercles vicieux du style "si tu es en mauvaise santé, c'est que tu ne te soignes pas comme il faut, donc débrouille toi" - les cathos finiront avec un "aide-toi le ciel t'aideras" - etc.) est une façon trop commode pour les ultralibéraux de se défausser de leurs responsabilités politiques, et que, deuxio, pour se soigner, il faut d'abord satisfaire les besoins vitaux immédiats comme manger, dormir, etc. Bon ! En voulant convaincre les petits-moyens bourgeois, j'ai vraiment le sentiment de vouloir faire entrer du jus dans un pavé... Mais c'est plus fort que moi !

Ceci dit, les faits sont là. Par exemple une étude très très sérieuses vient de montrer comment les femmes les moins aisées ont plus de risques de faire naître un bébé trisomique que les femmes des milieux supérieurs. Et ce n'est pas L'humanité qui le dit, c'est Le Fiçarko, euh pardon ! Le Figaro d'hier (article de Martine Perez)...


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1 mai 2007

Travail

brinmuguetCe 1er mai d'entre deux tours d'une élection présidentielle dont la "campagne" nous abreuvent de "valorisation" du travail, on ne peut éviter de se demander ce que c'est que le TRAVAIL.

Tout d'abord, le travail, c'est ce qui entrave.
Le terme 'travail' vient en effet du terme de bas latin 'tripalium', instrument de torture romain, avant de désigner une machine dans laquelle on immobilise pour les assujettir les animaux (chevaux, bœufs, etc.). Tripalium signifie, quand on le décompose, quelque chose comme machin fait de trois pieux...

Ensuite, le travail, c'est une activité humaine exigeant un effort soutenu, qui vise à la modification des éléments naturels etc. Définition classique de la philosophie qui relève de l'imagerie ancienne, datant de l'époque agricole de l'Europe, où l'on voit l'agriculteur travailler la terre pour que la graine lève et produise ses fruits. Image très romantique de l'homme, manches retroussées, aux prises avec les éléments naturels... Et, si Monsieur Sarkozy m'autorise cette référence, Marx a très bien décrit tout ça, tout en reconnaissant en la matière sa dette auprès d'Hegel, faisant du travail l'acte par lequel l'homme se produit lui-même...

Du coup le travail, c'est ce qui confèrerait à l'homme sa dignité d'homme. Sans qu'on sache pourquoi d'ailleurs. Sans doute un stéréotype créé pour entraver la liberté fondamentale et assujettir l'homme productif selon les besoins de celui qui possède l'outil de travail... C'est ici que la rémunération entre en jeu.
Plutôt que de parler de dignité, en effet, parlons concret et disons "échange de valeurs" : en échange de son assujettissement, le travailleur reçoit de l'argent ou un substitut d'argent, bref une valeur. Mais l'échange est un échange de dupe : ce n'est pas le travailleur qui fixe la valeur de son travail, ni même qui le négocie. C'est celui qui possède l'outil de travail. Ce dernier intègre la valeur travail dans un ensemble plus grand qui intègre d'autres coûts, dont l'amortissement des machines, mais aussi la fameuse "plus-value".
L'ultime raison de l'investissement capitalistique étant la plus-value, le travail humain est compris positivement en termes de "productivité" (capacité à produire de la plus-value) et négativement en termes de coûts salariaux, et, l'unité de base du salaire étant l'heure travaillée, le temps de travail est un problème crucial pour celui qui attend la plus-value. D'où l'idée que la rationalité (capitalistique) du travail se décline en termes de productivité de l'heure travaillée. L'intérêt du gérant de l'outil de travail est d'exiger une productivité toujours plus grande ; l'intérêt du travailleur est d'exiger un salaire toujours plus important. On voit l'écartèlement de la situation, d'autant plus  que chaque partie tend vers le "toujours plus". On connaît aussi le déséquilibre du rapport de force, on sait que ce déséquilibre se dégrade gravement pour les travailleurs... - ceci justifiant l'existence des syndicats de travailleurs et exigeant qu'ils changent pour toujours mieux rétablir le rapport de travailSARKOZYforce.

Quand Monsieur Sarkozy parle travail, voilà, sur la droite, l'essaim conceptuel qui fonctionne :
on voit apparaître effectivement la valeur, mais aussi

 

  • la crise (les travailleurs ne travaillent pas assez, pas assez bien, il y en a même qui ne veulent pas travailler et qui ne pensent qu'à se lever tard, etc.);

  • la liberté, liberté d'assujettir toujours davantage;

  • le mérite, c'est-à-dire le jugement de valeur que l'autorité capitalistique assène sans discussion, comme de droit divin, dans un paternalisme d'un autre temps où l'homme de basse condition est traité comme un enfant (au hasard : "La République pour moi c’est le travail récompensé", discours du 12 octobre 2006 à Périgueux);

  • etc.

travailROYAL

 

Quand Madame Royal parle travail, voici, sur la gauche, l'essaim conceptuel qui fonctionne :
on voit apparaître effectivement la valeur, mais aussi

 

  • les conditions de travail, c'est-à-dire la réalité du travail...

  • les salariés eux-mêmes, c'est-à-dire ceux qui sont assujettis...

  • la précarité en face du capital, comme le mendiant posté au seuil de l'église à la sortie de la messe du dimanche...

Bon ! j'arrête ! Il faut aller défiler...


5 juin 2007

Encore la rhétorique du retournement !

Moi, je trouve que le premier sinistre est très fort : encore la rhétorique du retournement ! L'avocat Sarkozy a donc ses clones : le premier d'aujourd'hui semble bien être ce cher Fillon.
Par exemple quand il dit ceci (Lyon, le 4 juin) :
"Il faut rompre, pour rejeter l'imposture morale de cette gauche qui joue à colin-maillard avec l'Histoire, la gauche des grandes âmes sèches, qui pratique la justice sociale comme on offre un caramel mou, du bout des doigts, à la sortie des kermesses dominicales".
On appréciera le travail métaphorique ! Décidément le national- libéralisme s'est outillé côté discours ! Et comme toute métaphore met en tension des différences et pointe positivement mais en creux, il y aurait beaucoup à analyser avec cette phrase à rallonge qu'elle n'en peut plus de taper sur l'adversaire... Mais pas le temps maintenant.
fillonJuste pour pointer, quant à moi, qu'on a ici, encore une fois, la fameuse rhétorique du retournement : tout ce que Fillon, dans sa posture de prêtre qui prêche (voyez la photo ci-contre), reproche à la gauche peut être (doit être) compris comme la description fidèle et acerbe de ce qu'est la droite. Relisez la phrase à rallonge en changeant juste 'gauche' par 'droite', et vous verrez que ça veut vraiment dire quelque chose, non plus sur le registre de  l'effet de manche, mais sur celui de la description la plus honnête possible de la réalité...


13 septembre 2008

Les blogs, la liberté d'expression et le Maroc

724067_868026Depuis son bureau de Londres, Amnesty International appelle à la remise en liberté immédiate et sans condition de Mohamed Erraji, vingt-neuf ans, blogueur, condamné le 8 septembre à deux années d'emprisonnement et à une amende de 5000 dirhams (environ 430€) par le tribunal de première instance d'Agadir pour « manquement au respect dû au roi », lit-on dans un communiqué de presse reçu par eMarrakech Info.
Lire le communiqué d'eMarrakech Info du vendredi 12 Septembre 2008.

Pour suivre l'évolution de cet événement (liberté provisoire etc.), c'est .
Pour comprendre globalement la situation marocaine, c'est ici.


7 mai 2009

TF1 : la collection capillaire !

Décidément, les copains du roi d'Maubeuge font tout pour me plaire !

pommecroqu_eDernier événement en date : TF1 colporte sans sourciller les ragots les plus éculés sur la fonction documentaire à l'Éducation nationale, fondés sur ce que j'appelle tristement le péché originel de la documentation... Certes, il y eu un temps où il pouvait sembler aller de soi que les enseignants de collège et de lycée en difficulté relationnelle dans le "face à face pédagogique" pouvait valoriser leurs talents et surtout respirer un peu au centre de documentation. C'était le temps où la pratique documentaliste ne relevait d'aucune compétence énoncée explicitement ni valorisée institutionnellement. C'était avant la circulaire de mission de 1986 et surtout, un peu plus tard, avant la pratique du recrutement des documentalistes scolaires sur concours, sur un concours de même rang que les autres concours de recrutement des enseignants, des professeurs de disciplines, comme disent les documentalistes. Qui plus est, ce CAPES insiste, peut-être bien plus que les autres CAPES, sur la dimension pédagogique et sur la connaissance de l'institution éducative ! Bref, je vous conseille de voir et revoir l'enquête du 20 heures, quatre minutes de reportage sur les enseignants dépressifs ("Malades d'enseigner") que la chaîne du copain, que dis-je : du frère Martin a passé mardi dernier (il me semble : je ne suis pas un inconditionnel de TF1 et n'ai donc pas vu ce reportage moi-même à la télé...). Le reportage dure quelque quatre minutes et onze secondes et c'est dans les toutes dernières secondes que l'on entend que des profs "malades d'enseigner" vont, au sortir de l'établissement de soin, suivre une formation de documentalistes... C'est bel et bien la conclusion du reportage, c'est l'idée qui restera à jamais associée à l'état sanitaire des personnels enseignants... Quand on sait qu'un recteur d'académie peut aller jusqu'à ignorer que cela fait depuis vingt ans que la pratique documentaliste requiert, à l'Éducation nationale, de passer un concours de même rang que pour les disciplines traditionnelles, cela fait comme un choc qui nous fait tomber de dévalorisation en mépris. Ce mépris tout gouvernemental est passé chez TF1 comme par capillarité... par consubstantialité, si je puis me permettre cette métaphore théologienne.

Aujourd'hui, je lis dans Libé qu'un salarié de la maison télévisuelle de frère Martin se fait lourder parce qu'il n'est pas dans la ligne stratégique de sa boîte, laquelle est, en l'occurrence, la ligne stratégique du gouvernement, à savoir tout faire pour valoriser le projet de loi dit Hadopi. Je résume en reprenant le chapeau de Libé :pomme2_croquee Un cadre de TF1 hostile à la loi Hadopi a écrit à sa députée, Françoise de Panafieu. Qui a fait suivre à la ministre de la Culture. Qui a transmis à la chaîne. Qui l’a licencié.

Édifiant, non, cette capillarité entre frère Martin et la cour du roi d'Maubeuge ?

C'est quoi l'histoire du péché originel, déjà ?


8 mai 2009

Misère de la politique, politique de la misère

Un jeune adulte sur cinq est pauvre en France. C'est dans Le Monde du 6 mai. Un ménage sur deux vit avec moins de 2260 euros par mois. C'est dans Le Figaro du même jour. Le tout sur la base du document INSEE intitulé Inégalités de niveau de vie et mesures de la pauvreté en 2006 récemment publié mais utilisant donc des données 2006.

filetsOn comprend que tant de gens aient été pris dans les filets tendus, en 2006/2007, par l'UMP et son fringant et frétillant candidat à l'élection présiden­tielle ! Et qu'ils le regrettent aujourd'hui... Sauf qu'aujourd'hui le roi d'Maubeuge pourra toujours prétendre que c'est la faute à la crise : les mailles des nouveaux filets sont en train d'être fabriquées... Comme disait ce bon Charles de Secondat baron de la Brède et de Montesquieu (1689-1755), "dans une monarchie bien réglée, les sujets sont comme des poissons dans un grand filet, ils se croient libres et pourtant ils sont pris" (dans Mes pensées, posthume).


15 juillet 2009

Police politique & Journalisme politique

Le Monde a mis en ligne hier, en ce jour de Fête nationale où la France  des Droits de l'homme est unie dans la célébration de sa démocratie - ou plutôt de sa démocratisation (non achevée) -, une drôle d'histoire :

LeMonde13juillet09

AI2009
Le jeune journaliste raconte.... On dirait vraiment que nous sommes partis dans un engrenage où les forces de l'ordre du  roi d'Maubeuge ont eu pour consigne d'avérer le triste bilan dressé par Amnesty International il n'y a pas si longtemps, alors même que les autorités avaient à l'époque dénoncé un rapport quasi mensonger...

Dans le récit du jeune journaliste, on entend les policiers traiter les jeunes de "sales gauchos". À part ça, la police de Sarkozy-Hortefeux n'est pas une "police politique" ...

La police politique se porte donc bien.
Le journalisme politique également.

TVMagSur ce registre, on appréciera la tonalité quasi hagiographi­que, comme dit si bien Benoît Hamon, de l'émission À visa­ge découvert diffusée lundi soir et consacrée à notre bon roi d'Maubeuge. Pour le moins, on jugera que les journalistes ne risquaient pas de se retrouver en garde-à-vue, eux... Christian Malard, l'un des deux journalistes interviewers, s'est offert un sauf-conduit à vie, si on lit bien l'entretien qu'il accorde à TV-Mag ! À moins que TV-Mag ne fasse partie du groupe Figaro-Dassault... Non ! Je dis n'importe quoi : ce doit être de la pédagogie politique ! Nuance !

Par contre, il y en a qui ne donnent pas dans la nuance ! Je veux parler de Libé et du Monde, par exemple, lorsqu'ils rendent compte des festivités démocratiques. Quand ce dernier titre Deux entretiens du 14-Juillet valent mieux qu’un pour Nicolas Sarkozy, je trouve qu'Arnaud Leparmentier est pour le moins virulent de sarcasmes ... qui me plaisent bien. Il est vrai que, si Le Monde n'est pas vraiment "gaucho" (pour reprendre la terminologie raffinée des policiers), c'est un fait qu'il n'appartient pas au maire déchu de Corbeil-Essonnes, par ailleurs propriétaire du Figaro, TV Mag, etc. De là à mettre les journalistes stagiaires (= jeunes) du Monde en garde à vue...


18 juin 2009

la dissert et la règle de trois...

φ Selon les termes de l'agence AEF, une quarantaine de professeurs de philosophie de l'académie de Lille, réunis en assemblée générale mercredi 17 juin 2009, ont décidé de ne pas corriger l'ensemble des copies du baccalauréat qui leur seront remises, alors que l'épreuve de philosophie a lieu ce matin, jeudi 18 juin. Ils demandent un délai supplémentaire d'une journée et demie pour restituer les notes, au nom de la qualité de la correction. « Il ne faut pas exagérer, on doit arriver à corriger une centaine de copies en huit jours », réagit ce matin Xavier Darcos sur i-Télé.

darcos_r_glede3« Ils ont 24 heures de moins qu'ils n'avaient l'an dernier », admet le ministre de l'Éducation nationale. « Ils ont généralement une centaine de copies à corriger chacun alors que les cours sont arrêtés par ailleurs. Ils sont payés 5 euros par copie. Il y a beaucoup de Français qui seraient contents de toucher 500 euros pour corriger cent copies en huit jours. »

On notera la finesse du propos ! Son sens politique ! Son côté langage de vérité surtout pas démago... ! La droite française contemporaine, celle que les Français ont installé au pouvoir, nous a habitué à cette détestable rhétorique.
Ceci dit, je pense que Monsieur Darcos n'a jamais corrigé de copies de philo ! Là, il sort la calculette pour répondre à une question qui relève de la déontologie et de la qualité professionnelle. Soit ! Mais qui se dévoue pour lui dire qu'une dissertation de philosophie, c'est plus complexe qu'une règle de trois, même composée ?

Regle_de_trois


10 septembre 2010

INTERNET : Recherche d'info & veille

Le CUEEP épaissit progressivement son offre de formation s'agissant de la culture numérique.

CataCUEEPIl a notamment mis à son catalogue deux courtes formations mobilisant des compétences documentaires :

Ces stages de trois jours (deux jours contigus puis une journée environ un mois plus tard) s'adressent à tout professionnel - professionnel de l'information et de la documentation ou non - devant effectuer des recherches d’information sur Internet et/ou réaliser la veille stratégique pour son entreprise.
Les seuls pré-requis sont de savoir utiliser un navigateur et de maîtriser les fondamentaux d’Internet, un environnement informatique et des outils bureautiques classiques.
Deux sessions par an sont programmées : la première en octobre/novembre, la seconde en mars/avril. Nous sommes bientôt en octobre, alors n'attendez plus pour vous inscrire...

Pour accéder au catalogue complet du CUEEP, il suffit de cliquer sur l'image ci-dessus. Vous aurez ainsi une idée de la richesse et de l'actualité de l'offre de formation de cet organisme public né à la fin des années 60...
À très bientôt...


30 août 2011

La rente éditoriale du Figaro

couvJe n'étais pas parti en vacances que le Figaro commençait déjà sa litanie du PS qui pète, qui explose, qui implose, etc. (cf. mon dernier post).

À peine suis-je revenu que je vois que la rente de situation est entretenu avec zèle comme le montre les unes d'hier.

Et mon petit doigt me dit que ce n'est pas prêt de cesser ;-)

No comment !


28 avril 2012

Oeil pour oeil...

NKMbPour défendre la fumeuse théorie sarkozienne (pardon pour le pléonasme) sur la formation professionnelle, NKM clame que le président bientôt sorti "préfère créer de l’emploi ailleurs qu’au pôle emploi".

C'est malin ! Comme s'il y avait une seule personne sensée qui ne souhaite pas privilégier l'emploi ailleurs qu'au Pôle Emploi ! Ceci dit, à mon sens, la théorie de "l'armée de réserve" fonctionne toujours très bien : les employeurs - ceux qui rétribuent la force de travail - ont objectivement intérêt à la rareté de l'emploi, non ? Car la valeur de l'emploi (plus l'emploi est rare, plus il a de la valeur - pour celui ou celle qui veut travailler) est inversement proportionnelle à la hauteur de la rétribution de la force de travail exigée pour ledit emploi...

À cette chère NKM - qui ne sait pas vraiment de quoi elle parle -, nous devons tous répondre que, concernant la relation entre formation et emploi, la seule certitude est que la formation crée des emplois ... de formateurs.


 

23 décembre 2014

Pauvre Zemmour ! Pauvres de nous !

Contre-Zemmour-72-dpi

Zemmour "fait de la politique et il doit assumer les critiques", a dit Stéphane Le Foll - qui a également laissé entendre que les propos de l'auteur du Suicide français  "ne resteraient pas sans réponse".

Une réponse - et quelle belle réponse ! -, a pourtant déjà été apportée par  Noël Mamère et Patrick Farbiaz qui ont écrit ensemble Contre Zemmour, Réponse au "Suicide français" (éd. Les Petits Matins).

Ce petit livre devrait être entre toutes les mains.

Pourquoi diable le ministre et porte-parole du gouvernement ne l'a-t-il pas mentionné ?


9 avril 2017

Tirer la chasse très régulièrement

Sujet : Refonder notre politique familiale
De : =?UTF-8?Q?Fran=C3=A7ois_Fillon?= <info@emv.information-consommateur.fr>
Date : 09/04/2017 04:02

Début de l'entête d'un message non demandé tombé ce matin dans ma boîte aux lettres électronique.

Message :

CaptureRenseignements pris, l'expéditeur envoie aussi des messages de publicité de pinards, etc. L'équipe Fillon ne recule devant aucune outrance ! À moins que ce ne soit un coup du cabinet noir... De toutes façons, ça finira immédiatement aux chiottes, avec tous ces spams qui y courent déjà automatiquement... Le porno, le Fillon, les outils de jardin... il faut savoir tirer la chasse très régulièrement !


 

26 octobre 2017

Journée de "partage autour des réseaux" et visite de LILLIAD Learning Center innovation

lilliad

L'ADBS Hauts-de-France organise sa prochaine journée de "partage autour des réseaux" le 22 novembre 2017 en collaboration avec l’Université de Lille et la DRAC Hauts-de-France. Cette manifestation se déroulera dans un premier temps à LILLIAD Learning Center innovation, au centre de la Cité scientifique de Villeneuve d'Ascq, puis, l'après-midi, sur le campus de Pont de Bois, dans la salle de séminaire de l'IRHiS (A1 - 152).

MATIN : Université Lille, Sciences et technologies (LILLIAD LCi)

  • 10h : Accueil des participants à Lilliad – rapide présentation
  • 10h30 : Visite commentée de Lilliad, Learning Center innovation

12h00 : PAUSE DÉJEUNER - Départ pour l’Université des sciences humaines et sociales

APRÈS-MIDI : Université Lille, Sciences Humaines et sociales (Salle de séminaire de l'IRHiS /A1 152)

  • 14 h-14h30 : un exemple de réseau interne : le SCD de l’université de Lille par Christophe Hugot, responsable de la bibliothèque des sciences de l’Antiquité, UdL
  • 14h45-15h15 : un exemple de réseau externe : Nordoc’ Archéo : par Karine Delfolie, Chargée d'études documentaires à la Drac Hauts-de-France (Lille) et Christophe Hugot
  • 15h30-16h : Le réseau SUDOC-PS et la conservation partagée des périodiques : signalement et partage des périodiques en Nord - Pas de Calais

[chacune de ces interventions sera suivie d'échanges à partir de vos questions]

L’ADBS remercie "LILLIAD Learning Center innovation" de nous accueillir gracieusement.

PARTICIPATION GRATUITE sous réserve d'inscription (attention : nombre de places limité).
Le FORMULAIRE D'INSCRIPTION ci-joint est à renvoyer avant le 09.11.2017 à region.nord-picardie@adbs.fr.

Espérant vous rencontrer lors de cette manifestation,
Bruno Richardot, délégué régional ADBS Hauts-de-France.

22nov17

30 mars 2021

Esprit, es-tu là ?

 

Je viens de lire le petit mais dense ouvrage de Myriam Revault d'Allonnes, L'Esprit du macronisme ou l'art de dévoyer les concepts*. Vivifiant, c'est petit mais c'est du lourd ! Enfin quelqu'une qui regarde ce qui fonctionne conceptuellement sous le capot Macron, ce qui le soutient le "macronisme" question idéologie, question agencement de concepts de philosophie politique voire d'anthropologie politique ! Je me permets d'en proposer en fin d'article l'index nominum, au cas où, cher lecteur, tu souhaiterais voyager en biais dans l'ouvrage...

Mais tout d'abord, voici ce que dit la quatrième de couverture, très éclairante.

Emmanuel Macron avait invité les chômeurs à « traverser la rue » pour trouver un travail. Comme si l’individu était un acteur rationnel, calculateur, seul responsable de ses actes et de leurs conséquences. Or, cet individu n’existe pas, personne n’est le coach de soi-même, et la nation n’est pas une « start up », sinon dans un certain discours managérial et comptable qui est au coeur de la rationalité politique d’Emmanuel Macron et qui induit au mirage d’un « nouveau monde ».

Car le sujet-citoyen n’est pas l’individu performant. Il n’est pas un bloc d’intérêts et de concurrence mais celui qui, sachant ce qui le relie aux autres, oeuvre au sein d’institutions justes à rendre possible telle ou telle option. L’autonomie, la responsabilité ou la capacité n’ont de sens que comprises comme porteuses d’une tension entre l’indépendance des individus et leur intégration dans la communauté. Il existe un endettement réciproque entre l’homme et le social. C’est pourquoi, loin d’être anodins, ces propos sur les chômeurs ou le « pognon de dingue » engendrent des lectures simplifiantes et univoques du lien social.

Devant un tel dévoiement, Myriam Revault d’Allonnes reprend à nouveaux frais ces notions fondamentales pour en montrer la profondeur, les paradoxes et la puissance ; une leçon de clarté et de rigueur, alors que, plus que jamais, dans la crise que nous vivons, le besoin d’un monde commun s’impose.

J'ai aimé lire ce livre pour sa structure précise et clarifiante : l'auteure, pour chacune des trois notions-clés qu'elle travaille (Autonomie, Responsabilité, Capacité), propose d'abord une sorte de doxographie faisant le point sur la problématique notionnelle, histoire de partager avec le lecteur de quoi elle parle exactement (sans quoi aucun dialogue ne serait possible, comme aimait à dire Paul Ricœur). Après quoi seulement, elle analyse la situation macronienne de la problématique en question.
Les trois notions-clés font chacune l'objet d'un chapitre et ces trois chapitres sont précédés d'une grande mise au point intitulée "La coexistence des hommes : les moeurs et les lois". Cette mise au point part de ce que peut vouloir dire "faire société", sollicitant les témoignages de Montesquieu, Rousseau, Mauss, Jonas, Arendt, Ricœur... C'est dans ce "faire société" qu'Autonomie, Responsabilité et Capacité prennent tout leur sens et se fortifient de tous leurs enjeux.

J'ai dévoré ce livre pour ce qu'il risquait d'apporter comme réponse à ma question d'il y a quatre-cinq ans : Mais pourquoi cet homme revendique-t-il le parrainage de Paul Ricœur ?

Quand j'ai vu arriver Emmanuel Macron sur la scène politique et se porter candidat à la Présidence de la République, je n'y ai pas vraiment porté attention, me disant qu'un clone mis à jour de Giscard d'Estaing faisait irruption au milieu d'un monde passablement enlisé et pour tout dire ennuyeux à force d'exhiber des impasses sociales et politiques. C'est quand il a parlé de Paul Ricœur qu'il a commencé de m'intéresser. J'avais lu jadis ce philosophe pour ses travaux passionnants sur la métaphore et sur l'herméneutique, notamment, et je ne voyais pas comment l'énarque banquier postulant à la Présidence pouvait ainsi se réclamer du philosophe. Il l'avait aidé pour l'édition (et non l'écriture !) d'un ouvrage. Bon, OK. Mais encore ?
Emmanuel Macron affirme que Paul Ricœur l'a "rééduqué sur le plan philosophique"**. Car il avait déjà été éduqué question philosophie. Lectures de Marcel Conche (dont l'accent corrézien rocailleux sonne encore à mon oreille tant il tranchait avec les façons professorales de parler en Sorbonne au début des années 70 !), Kant, Aristore, Descartes, Hegel. C'est Machiavel qui lui fit "abondonn[er] la métaphysique pour la philosophie politique"**. Puis c'est la rencontre avec Ricœur avec qui il a "lu et relu de la philosophie antique"** et surtout avec lequel il a, dit-il, bien dialogué... tellement dialogué que le philosophe l'aurait "poussé à faire de la politique, parce que lui-même n'en avait pas fait"**(?). De fait, certains trouveront dans sa démarche "le dialogue, la bienveillance, autant de notions ricœuriennes qu'il a fait siennes pendant son ascension vers l'Élysée"***, d'autre verront dans "sa proximité avec le philosophe Paul Ricœur, avec la revue Esprit, son intérêt pour la chose intellectuelle" une authentique "disruption"**** par rapport à l'air ambiant... On dirait bien que, faisant le récit de son compagnonnage avec Paul Ricœur, Emmanuel Macron s'octroye son titre de créance philosophique", comme disait Marc Lambron*****.
Donc, qu'une personnalité philosophique, qui plus est membre du conseil scientifique du Fonds Ricœur et fine connaisseuse du philosophe (elle a par exemple dirigé avec François Azouvi le Cahier de l’Herne Paul Ricœur de 2004, réédité au Seuil trois ans plus tard dans la coll. Points Essais), qu'une telle personnalité philosophique donc travaille l'idéologie macronienne, cela ne pouvait me laisser indifférent !
Ceci dit, le parrainage Ricœur qu'exhibe Emmanuel Macron a été largement contesté par les intellectuels proches de Paul Ricœur. Plusieurs articles publiés par Le Monde et un communiqué de presse du Fonds Ricœur atteste d'une polémique à ce sujet... En tous cas, tout cela "marque la distance prise par les intellectuels ricœuriens avec celui qui fut, entre 1999 et 2000, assistant éditorial de Paul Ricœur" (Le Monde le 3 décembre 2019). C'est dit ! Mais Myriam  Revault d'Allonnes permet de comprendre comment le discours néolibéral du Président tord les concepts sur lesquels il prétend fonder son action politique, finissant par ne plus duper personne.

Dans cet ouvrage, largement salué dans les médias, je sens comme une rigueur philosophique imparable, produisant un discours sans ambiguïté, à la Ricœur ! Et cela ne grandit pas l'image philosophique du Président. C'est qu'il y a quand même une différence entre faire de la philosophie et faire le philosophe, comme disait Kant.

Index Revault d'Allonnes (2021)------

* Paris : Éditions du Seuil, 2021. - Coll. La Couleur des idées (EAN 9782021465075).
** Entretien avec Fottorino, Greilsamer et Van Reeth publié dans Le1, 8 juillet 2015.
*** Éric Fottorino, "Macron, un roman français", Le1, 10 mai 2017.
**** Pascal Perrineau, "Il est l'homme de l'accélération du temps politique", Le1, 6 décembre 2017.
***** Marc Lambron, "Un ludion ? Non, un hybride", Le1, 13 septembre 2016.


 

12 février 2008

Neuilly, centre de la France

Neuilly-sur-seine est le centre de la France. C'est bien connu ! D'ailleurs tous les médias (ou presque !) le disent, parfois sans le dire tellement c'est évident !

Neuilly-sur-seine est la ville où la trahison est la plus dense à l'électeur carré. De mémoire d'électeur vivant, il y eut, dans l'ordre (pardon si je me trompe) :

  1. Nicolas profitant de l'absence du premier élu pour lui piquer sa place

  2. Nicolas trahissant l'un de ses administrés en lui piquant la femme avec laquelle il l'avait lui-même marié, puisqu'il était à la place du premier élu
  3. ladite mariée trompant son homme avec un ponte de la comm' (cet homme qui avait assuré avec d'autres l'organisation du congrès de l'UMP au Bourget où Nicolas Sarkozy avait été porté à la présidence de l'UMP en novembre 2004...)

  4. le fiston du premier élu (oui oui le Jean, ce garçon qu'il a eu avec dame Culioli [nièce de celui qu'il a remplacé comme premier élu], ce garçon qui a eu des démêlés avec la justice pour avoir eu un geste insultant sur la voie publique en 2005 [c'est ce qu'on dit, je n'y étais pas]) tuant politiquement le protégé de sa belle-mère provisoire (celle à cause de qui ses parents se sont séparés), intronisé candidat pour remplacer le premier élu par ce dernier soi-même

  5. ce dernier donc devant arbitrer en coulisses entre entre son propre fils et le chouchou de son ex...

  6. j'arrête : faut que j'aille bosser !

Shakespearien, non ?
shakespeare_hordeEt encore on ne sait pas tout ! Douce ignorance...
On n'ose d'ailleurs poursuivre dans la veine shakespearienne, par crainte de sanglantes éclaboussures...
Imaginez que la femme du premier élu prenne sous son aile ce pauvre Martinon déchu ! Pourquoi ? Tout simplement pour jouer à faire bing-bing. Peut-être aussi parce qu'il est né hors de France comme elle, lui aux Pays-Bas, elle en Italie. Vous voyez le tableau !

En tous cas, ce que je sais, c'est que Neuilly est tout petit (60.000 habitants ?) et que ce n'est pas le centre de la France, mais la droite pure et dure, refuge de la grande bourgeoisie dominatrice, celle qui fabrique pour son bon plaisir les hommes et les femmes de la Jet-Politique.


22 mars 2011

La chanson du pauvre (Augustine Tuillerie, 1869)

En 1869, Augustine Tuillerie, alias G.Bruno, publiait Francinet. Livre de lecture courante. Principes élémentaires de morale et d’instruction civique, d’économie politique, de droit usuel, d’agriculture, d’hygiène et de sciences usuelles, son premier "roman pédagogique". Le second est plus connu et fut un énorme succès de librairie : il s'agit du Tour de la France par deux enfants...

Augustine Tuillerie (1833-1923) est une femme étonnante et il est dommage que personne n'ait encore fait le travail historien qui nous permettra de mesurer tous ses talents. Tout d'abord, en tant que femme, elle semble avoir réussi à imposer sa liberté, à une époque où la bourgeoisie était d'abord masculine. Ensuite, idéologiquement, le déploiement de son œuvre coïncide avec la construction sociale et politique de la laïcité. Enfin, pédagogiquement, sa conception de l'éducation est globalisante et relativement prémonitoire (négociation de l'articulation entre travail et l'apprentissage, etc.)... L'article que lui consacre Wikipédia est très limité. Du coup, moi qui ne suis pas historien, j'ai ouvert un chantier concernant Augustine Tuillerie et le thème de "la chanson du pauvre" sous la forme d'une carte heuristique - que j'espère pouvoir terminer bientôt (si jamais un tel travail est "terminable"). Toute remarque ou tout apport visant à m'aider à alimenter cette carte (CmapTools) seront bienvenus. Ce qui pourrait ainsi donner lieu à une mise sur la place publique de ce travail.

La chanson du pauvre, en 1869, c'est une page du roman Francinet, paroles et musique de l'auteur. C'est la chanson que fredonne, la nuit, un enfant qui travaille, encore et toujours. C'est, "dans le silence de la nuit, une voix [qui s'élève], une petite voix d'enfant, triste, plaintive"...
La chanson du pauvre, en 2008, c'est une chanson pour chœur à 4 voix mixtes que j'offre à la communauté chantante.
Les six strophes sont traitées, chacune différemment.
Elles sont précédées d'une introduction sans parole (
strophe n°0) où le thème est harmonisé très simplement.

Chanson_du_pauvre_Page_1

Suivent les strophes 1 et 2 sont harmonisées à 3 voix : le thème est donné aux femmes, les deux voix d'hommes faisant "accompagnement", puis aux hommes, les deux voix de femmes les accompagnant.
Chanson_du_pauvre_Page_2

Chanson_du_pauvre_Page_3

Les deux strophes suivantes sont harmonisées à 4 voix, la strophe 3 de façon très classique, la suivante avec dans une écriture harmoniquement plus ouverte.
Chanson_du_pauvre_Page_4

Chanson_du_pauvre_Page_5

Suit la strophe 5, un duo très simple voix de femmes/voix d'hommes, qui peut être chanté par le chœur, par un plus petit ensemble voire par deux solistes.

Chanson_du_pauvre_Page_6

Enfin, la dernière strophe, avec son début fugué, est d'une écriture un peu plus complexe, mais reste très simple à chanter (pas comme mes autres partitions !).

Chanson_du_pauvre_Page_7

Chanson_du_pauvre_Page_8

J'ai voulu, en travaillant cette page de Francinet, à la fois rendre hommage à cette femme extraordinaire que fut Augustine Tuillerie et offrir une musique simple et facile d'accès aux chorales d'amateur(e)s - c'est-à-dire à tous ces gens, si nombreux dans le Nord-Pas de Calais, qui pratiquent assidument leur passion, forcément partagée, pour la musique chorale. Pour faciliter le travail des chefs, j'ai confectionné une réduction clavier de l'ensemble.

Enfin, en cette année anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme (DUDH), le texte d'Augustine Tuillerie, malgré son côté bigot d'un autre temps (compensé par le voisinage d'un Jean Macé - cf. en haut de ma carte heuristique), est d'une actualité stricte.. Hélas !

Si vous faites quelque chose de cette composition, il serait sympa de me le faire savoir. Juste pour savoir ;-)


7 avril 2008

pollueur et agressif

C'est bien ce que j'ai toujours imaginé : le commerce, nerf du libéralisme, ne fonctionne pas sans agressivité. Le principe du commerce est de faire du profit lors d'un échange marchandise ou service contre finance. S'il y a nécessité de profit, il y a, comme par définition, inégalité dans l'échange. En gros comme en détail - et en règle générale -, l'acheteur paye toujours plus qu'il ne devrait si on s'en tenait à la "valeur" de ce qu'il achète... Vaste débat. C'est quoi la "valeur" ? Comment ça se calcule ? Pourquoi est-ce l'inverse quand on vend sa force de travail ? [ajout du 8 avril : peut-être tout simplement parce qu'on ne vend pas sa force de travail, on achète le droit à un salaire - tout étant dans le sens du rapport (de force) offre/demande] Etc.
Reste que j'ai l'intime conviction que le fond de mon intuition est correct.

Qui plus est dans le secteur immobilier où les "marges de profit" sont énormes - ne serait-ce parce que le commerçant peut faire fonctionner son savoir-faire sur deux victimes à la fois. Je ne vous dis pas l'enjeu. Du coup un agent immobilier est quelqu'un de très très courtois, style Kaa, le serpent du Livre de la jungle quand il hypnotise sa prochaine proie... Très courtois, sauf que, quand on fait savoir ce qu'on pense d'eux et de leurs pratiques, ils deviennent très très grossiers.

ZorroExemple récent : le défenseur [?] d'une société immobilière - il s'y fait appeler Zorro !- a "répondu" à mon billet de l'autre jour (c'était le 19 mars) par un commentaire que je vous livre ici tel quel :

et toi tu en as pas marre de polluer le Web avec des blog à la con.......
ARCADIM - email : zorro@arcadim.com - http://www.arcadim.com

On appréciera le style de cette éructation langagière. J'aurais pu la laisser passer dans la rubrique des commentaires. Je préfère la valoriser dans un billet, un vrai ! Histoire de rappeler à ce Zorro-là que le Zorro de L.A. défendait la cause des pauvres gens, lui !


18 janvier 2008

Aujourd’hui...

Le problème de la France aujourd’hui, c’est que les salaires sont trop bas et que les prix sont trop élevés. Je veux SarkoBiaisque les heures supplémentaires soient toutes rémunérées 25% de plus que les heures normales, quelle que soit la taille de l’entreprise, et qu’elles soient exonérées de toutes charges fiscales et sociales pour qu’elles soient plus payantes pour les salariés et moins chères pour les entreprises. Quatre heures de travail en plus par semaine sans charges, c’est immédiatement 1 980 euros net en plus à la fin de l’année pour tout salarié rémunéré au SMIC. Je veux que notre économie soit plus dynamique, plus prospère, que les salariés aient des emplois plus qualifiés, pour que les salaires de tous soient plus élevés. Je n’augmenterai pas les impôts car les impôts, c’est moins de pouvoir d’achat pour tous les Français.
Ce propos date du 16 février 2007 et se lit encore aujourd'hui sur sarkozy.fr, avec le titre suivant : Je veux être le Président du pouvoir d'achat.

Intéressant ce propos, intéressant de le rapprocher de ce que dit aujourd'hui l'élu des Français, je veux dire la même personne qui en février 2007 était candidate et qui aujourd'hui est Président de la République.

Et que ce Président-là, il dit aujourd'hui que le français qui se plaint de ne pas avoir un pouvoir d'achat à la hauteur de la satisfaction de ses besoins sociaux vitaux, que ce français-là n'a qu'à s'en prendre à lui-même. Et que s'il veut augmenter son pouvoir d'achat, il n'a qu'à augmenter sa cadence de travail, il n'a qu'à bosser plus d'heures, etc.

Bref la promesse se voudrait oubliée ! La rhétorique de l'envers faisait bien son œuvre... Aujourd'hui, il est question de contrepartie (le fameux gagnant-gagnant), alors qu'il est clair que les salariés ne peuvent être en situation de dialogue d'égal à égal avec un patronat trop sûr de lui, chômage aidant... car le chômage profite aux patrons, c'est établi - mais personne ne le dit clairement. Le jeu de dupes peut continuer.

Pour Nicolas Sarkozy qui, pendant la campagne électorale, s'était présenté comme "le président du pouvoir d'achat", la tache va être complexe, comme dit Jean-Marcel Bouguereau sur le site du NouvelObs !
Ça, c'est sûr ! La tache que le libéralisme rhétoriquement habile a produite sur la civilisation humaine est énorme et n'a pas fini de s'étendre pour contaminer l'ensemble du tissu humain tel un maïs OGM en plein champ !
Quant à la tâche, il faut y être dur, si l'on veut dénoncer sans relâche les malversations langagières de notre bon Président et de sa bande de suppôts champions de la rhétorique du mensonge et de la culpabilisation des foules.
Pour aujourd'hui...


29 novembre 2008

Droits humains : nos enfants aussi !

Amnesty International a publié il y a deux semaines le communiqué 10 décembre 2008 / La Déclaration universelle des droits de l’homme a 60 ans sur Categorynet. Ce message renvoie sur un site spécifiquement créé pour diffuser toutes les informations et la programmation des manifestations organisées pour l'occasion.

Et comme je ne sais si l'information lilloise remontera jusque là, je me permets de signaler la manifestation organisée par la Ville de Lille, Domaine Musiques et l'association La Chapelle des Flandres. Il s'agit, tu t'en doutais, sagace et fidèle lecteur, d'un concert. Droits humains : nos enfants aussi !, tel est son titre.

Ce sera le Mercredi 10 décembre 2008, au Grand Carré de la Mairie de Lille, à 20h (entrée libre).

Au programme

Première partie : Cœli et Terra

Deuxième partie : Maîtrise Boréale et l'orchestre régional de flûtes traversières "La Volière"

  • Chœurs du Messie de Hændel

Pour finir, Cœli et Terra et la Maîtrise Boréale, accompagnés à l'accordéon par Bogdan Nesterenko, chanteront C'est moi qui écris des vers... de Maurice Bourbon sur un texte du poète roumain Petru Romosan.

60DUDH_Lille

Des extraits de la DUDH seront lus dans le cours du concert par des enfants et des adultes : la promotion de la lutte pour les droits humains n'est pas qu'une affaire d'adultes !

Dossier de presse et Programme


5 février 2010

Et si les journalistes faisaient attention à ce qu'ils écrivent ?

Clipboard01Le Nouvel Observateur de ce jour titre sur Les diplômes qui donnent du travail, comme si le diplôme donnait du travail, la formation récompensée par un diplôme pouvait donner quoi que ce soit en matière de travail, hormis les emplois d'enseignants et autres boulots liés au fonctionnement même de la formation !

Non aucun diplôme ne donne du travail !

Tout juste le diplôme aide-t-il son détenteur à se mieux placer dans la file d'attente de la recherche d'emploi (la lutte des places, comme disait l'autre, est ici à l'œuvre). C'est bien l'emploi qui donne du travail. Tout simplement. C'est-à-dire que ce sont les patrons qui, offrant des emplois, donnent du travail. Après, en dernière instance, ce sont les propriétaires des outils de production qui décident des emplois à offrir et à supprimer. Fonds de pensions et autres funestes capitalisteries...

Pourquoi donc les journalistes, de quelque bord idéologique qu'ils s'affichent, perpétuent-ils cette vaste illusion que la formation et/ou le diplôme donne du travail, si ce n'est pour culpabiliser les chômeurs, pour les contraindre à internaliser la responsabilité du chômage - ce que le petit moyen grand capital s'évertue à faire depuis des lustres voire des siècles. C'est pour moi la seule explication possible. L'autre hypothèse consisterait à voir dans les journalistes des gens de peu de réflexion - ce que je ne veux pas imaginer un seul instant !

Le diplôme comme atout pour ramasser le premier la miette d'emploi que le capital jette trop généreusement dans la mêlée où, très concrètement, se disputent les demandeurs d'emploi - dispute qui les occupe et les empêche de revendiquer la simple justice sociale etc.
La lutte des places a ceci de capitalistiquement vertueux qu'elle hypothèque l'hypothèse même de lutte de classes : les gueux se battent entre eux ; les non-gueux sont peinards !

Est-ce vraiment là le souhait de l'équipe rédactionnelle du Nouvel Observateur ?


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