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BRICH59
31 décembre 2006

Pour une politique linguistique "mondiale" ?

MLLNLa politique linguistique "mondiale" dont nous avons besoin, dont les générations futures auront besoin, encore plus que nous, un passionné de l'enseignement linguistique (25 ans d'enseignement du Français langue étrangère, dans les universités japonaises !) en a fait le thème d'un site étonnant, où l'on apprend que la mondialisation n'est pas seulement spoliation généralisée et déplacement des gisements de profits capitalistiques au mépris des droits fondamentaux de l'humain, mais peut consister aussi en un enrichissement linguistique mutuel, loin de toute domination linguistique...

L'hypothèse est la suivante : en période de mondialisation, les échanges internationaux vont inévitablement se démocratiser, ne pas rester le fait de quelques élites mais devenir un fait partagé. Un jour ou l'autre, les quatre à cinq milliards d'adultes du monde ne se contenteront plus de vivre avec leurs concitoyens, d'assumer des responsabilités seulement dans leur pays, dans leur région, dans leur ville. Ils vivront aussi avec des étrangers, assumeront aussi des responsabilités côté international. La vie de chaque adulte deviendra donc bipolaire, à savoir nationale et internationale. Et pendant leur scolarité les élèves seront préparés autant à vivre avec leurs concitoyens qu'à vivre avec leurs bilingues complémentaires [Bilingues complémentaires = personnes originaires de deux communautés linguistiques ayant apris les deux langues de ces deux communautés. Exemples des Chinois ayant appris l'italien comme 1ère langue étrangère et des Italiens ayant appris le chinois comme 1ère langue étrangère]...

D'où quelques propositions à l'adresse des instances internationales (UNESCO, notamment, mais pas seulement) formulées dans l'essai rédigé par l'auteur du site : Mondialiser les langues nationales.

Il y a dans cette posture mondialisante la générosité des grandes utopies, celles dont tout le monde voudrait la mise en acte. Pourquoi ne pas la saisir en un message positif et optimiste de

BONNE  ANNÉE

PLANÉTAIRE  ?


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29 décembre 2006

De l'art de ne pas comptabiliser...

afpSelon les termes de la dépêche AFP du 28/12/2006 tombée à 19h27, "la baisse du chômage a repris en novembre, avec un taux ramené à 8,7%, permettant au gouvernement d'afficher un niveau inférieur à 9% avant fin 2006 et d'espérer moins de 8% fin 2007, alors que les statistiques officielles sont accusées par certains de minimiser le chômage."
Le ministre répond que les méthodes de calcul n'ont pas été modifiées et que, donc, la comparaison, c'est-à-dire la baisse, est scientifiquement constatée et donc, en termes politiques, incontestable...
C'est bien ce que je disais l'autre jour : ce qui a changé, c'est que maintenant les pouvoirs publics mettent le paquet en amont, par exemple sur l'incitation à ne pas s'inscrire - ce dont je parlais d'expérience l'autre jour...
Et Bonne Année aux chômeurs non comptabilisés pour avoir été incités à ne pas s'inscrire ! Ils n'existent pas ! Ils ne coûtent rien à l'UNEDIC et rapporte gros au gouvernement qui va décerner plein de bons points à Monsieur Borloo...
Ils n'existent pas ... à moins qu'ils ne se révoltent enfin.
Utopie, quand tu me tiens !


24 décembre 2006

JOYEUX NOËL ! et BONNE ANNÉE !

Il y a deux ans, je vous avais proposé pour Noël une image très parlante. La voici :

no_l_en_palestine

Cette année, je la propose à nouveau, parce que le grand scandale mondial de la seconde moitié du siècle passé, l'explusion des palestiniens de leur propres terres, est toujours efficient, avec l'efficacité meurtrière que l'on sait. La réflexion qu'exprima gandhiGandhi il y a plus de cinquante ans (en 1938 !) s'est hélas avérée prophétique... Relisez Gandhi. Je n'en dis pas plus. Si, juste pour partager une conviction. Pour avoir lu une bonne partie de l'œuvre de Paul Otlet, pour avoir tenté de comprendre le "mondialisme" de ce belge généreux, pacifiste et humaniste qui naquit un siècle avant les soubresauts de 1968 et mourut un peu trop tôt pour assister à la capitulation de la barbarie nazie, pour avoir tenté de comprendre le mondialisme de cet homme hors du commun, je suis convaincu que la décision d'expluser les palestiniens de leurs propres terres est un contre-sens du point de vue de l'organisation mondiale.
Je ne sais si l'ami d'Henri La Fontaine -qui fut prix nobel de la Paix en 1913 - et contemporain du Mahatma qu'était Paul Otlet a eu l'occasion de lire le texte de Gandhi ou d'entendre ses arguments. Je suis convaincu que, s'il l'a fait, il a très certainement dû être pleinement d'accord avec l'Indien...


Autre chose - mais peut-être est-ce au fond ("en dernière instance", comme on disait à une époque) le même problème, je veux dire le même cloaque : cette année, j'ai essayé d'entendre le discours des tenants du libéralisme qui, tout le monde le sait, est à la fois conséquence et cause d'injustice et de misère. En tous cas producteur de dégradation de l'humain, dénégateur d'humanité.
J'ai écouté mes copains libéraux, ceux qui me traite de "gauchiste" moi qui ne suis qu'un petit-bourgeois refusant obstinément de vivre et de mourir étouffé par la petite bourgeoisie, celle qui "moyennise la société", si je peux me permettre ce très laid néologisme (mais, pardonne moi Baudelaire !, peut-on dire la laideur sans des mots laids ?).
Mes copains me disent deux choses :

  1. le libéralisme ne doit pas être confondu avec l'ultra-libéralisme - mais alors ma question est de savoir comment on connaît le moment et l'économie du passage de l'un vers l'autre ;

  2. le libéralisme ne saurait endosser la responsabilité de la délocalisation et donc du chômage, le consommateur étant ici le responsable (est-il prêt à payer le prix de ce qui est produit chez nous, au lieu du prix de ce qui est produit là-bas où la production coûte moins cher parce que les droits humains les plus élémentaires y sont bafoués en toute légalité ?) - à quoi je réponds qu'on a effectivement devant nous le cercle vicieux de la primauté de la valeur monétaire et du capitalisme triomphant, l'autre face de ce cercle vicieux étant que, délocalisant, les producteurs créent du chômage, ce qui diminue le pouvoir d'achat des consommateurs, etc.

Comte_SponvilleJ'ai lu aussi. Par exemple ce bon Comte-Sponville (Le capitalisme est-il moral ?).
C'est bien de vouloir distinguer les niveaux de discours et de rationalité. C'est effectivement au philosophe d'inviter à la pratique de telles distinctions. Reste que le philosophe part d'un postulat, qu'il ne discute ni ne justifie à aucun moment : le libéralisme est "naturel", aucune alternative n'est possible, etc.
Quand j'ai acheté et lu cet ouvrage, j'attendais une réponse à la question de la nécessité du libéralisme - qui n'est même pas posée par l'auteur ! Avec le distinction des niveaux de discours, Comte-Sponville botte en touche et ne répond pas du tout à la question-titre.

En attendant, la pauvreté s'inscrit durablement dans notre société qui fait pêter les bouchons de champagne ce soir et pendant toute une semaine. Cela est-il acceptable ? Suffit-il de dire que le capitalisme n'est ni moral ni immoral, mais que seulement il est, pour s'en tirer une coupe à la main ?


Ici comme là, on assiste à un déni de liberté, d'autant plus implacable qu'il semble impossible. Le libéralisme champion de la privation de la liberté ! Ça sonne plutôt mal ! Mais c'est la stricte réalité des faits : il n'y a de liberté dans le libéralisme que la liberté d'écraser l'autre dont la liberté consisterait à accepter ou pas d'être ainsi écrasé. Pour la premier point, comment refuser à un peuple d'avoir un sol à lui, et qui serait désigné par le Dieu même de ce peuple (la fameuse "terre promise") ! Sauf qu'il y a là un sophisme que Gandhi a bien vu. Et, au bout du compte, on a provoqué en 1948 l'avènement d'un théo-colonialisme, qui aujourd'hui pourrit les relations internationales et s'entretient de chair à canon...

Alors, qu'au bout du vrai compte, les riches s'enrichissent et les pauvres s'appauvrissent...

Décidément, Érasme nous parle toujours avec force et pertinence en ce XIX° siècle !


22 décembre 2006

Money is murder !

On vient de découvrir que Sir Richard Dole, célèbre épidémiologiste anglais, mort l‘an passé, qui a notamment établi que le tabac cause le cancer du poumon, avait été payé, entre autres, par Monsanto, à raison de 1.500 $ par jour, comme consultant, au milieu des années 80.

A cette époque, en réponse à une commission d’enquête, il a soutenu que l’agent orange (un exfoliant fabriqué par Monsanto et notamment utilisé par les États-Unis pendant la guerre du Vietnam où l’on estime qu’il a ravagé un cinquième des forêts) n’était pas cancérigène. Ce qui était très exagéré, au vu du nombre des victimes (plus de 40.000) dédommagées depuis.

SOURCE : http://carnetsdenuit.typepad.com
avec ce titre Tiens, ça vaut bien une clope !
Ce qui renvoie à The Guardian


21 décembre 2006

« Il est décisif de restituer son humanité au migrant »

Hélène Flautre, Présidente de la Sous-commission des Droits de l’Homme au Parlement européen, s'est exprimée lors de la réunion du 12 décembre. Vous pouvez écouter l’intervention d’Hélène Flautre ou lire sa retranscription intégrale ci-dessous.

Cette retranscription fait partie de la quatrième livraison des Invisibles - à lire absolument si le sort de l'humanité en tant qu'humanité vous concerne...


Cette pièce de théâtre nous permet de discuter en ayant en tête les expériences, le regard, le point de vue du migrant, ce qui n’est en général jamais pris en considération dans l’élaboration du discours politique. Restituer le regard du migrant, c’est quelque chose qui paraît primordial. C’est pour cela d’ailleurs que la parole collective des migrants, le droit de vote des étrangers qui vivent ici, toute une série de propositions qui restituent le migrant dans sa citoyenneté, son humanité, sa singularité, sont des choses absolument décisives. Je trouve que la pièce met aussi en évidence l’absurdité des politiques... quel est le sens de ce jeu de l’oie mortel ? Quel est le sens ultime de ces politiques criminelles ? Il y a ceux qu’on voit ici à Calais, Mickaël a dit qu’ils prenaient des risques insensés, qu’il y avait un jeune qui était mort, mais combien sont morts dans le désert, combien se sont noyés ? En même temps, il y a un tel décalage entre la réalité et les chiffres annoncés sur les reconduites, les images qui sont montrées à la télé, c’est à dire la spectacularisation de ces questions par rapport à la réalité de ce qui se passe. Sarkozy a beau dire "j’en ai retourné dix ou vingt mille de plus que l’an dernier"... Même si c’est inadmissible, qu’on se bat tous les jours, qu’on va dans les centres de rétention pour empêcher ça, c’est quand même une goutte d’eau par rapport la réalité des personnes qui vivent ici sans statut, sans reconnaissance, de façon clandestine. Je trouve qu’il n’y a pas de sens à ce jeu, si ce n’est une vaste hypocrisie, un vaste aveuglement organisé par le caractère spectaculaire de certains faits, dont la reconduite, dont les arrivées sur les îles Canaries, par exemple.

À partir de là, on va ouvrir la discussion sur les alternatives qu’on peut proposer. Déjà, il faut avoir en tête, et c’est assez bien dit dans la pièce, que ces personnes qui partent, de toute façon elles partent. Et de toute façon si elles n’arrivent pas la première fois, elles reviendront. Donc la question est vaine de se demander combien on va en prendre, et lesquels, et formés comme ceci, et qui viennent d’où... Ça c’est complètement bidon comme question, parce que ces gens-là, de toute façon viennent. Donc tout ce qu’on peut dire c’est "dans quelles conditions ils vont venir : en risquant leur peau ? avec une chance sur dix de se noyer ? de façon clandestine ? sans aucun statut ? ou bien ils vont venir avec un statut ?" Ça c’est la question à poser. Mais sinon, c’est complètement bidon, c’est assis sur du sable.

Hélène Flautre

SOURCE:lesinvisibles.net


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21 décembre 2006

Noël en temps de paix pendant ou après la guerre...

Le rapport d'information n°118 (2006-2007) de Jean-Pierre PLANCADE et Joëlle GARRIAUD-MAYLAM, pour la commission des affaires étrangères du Sénat, a été déposé le 13 décembre 2006 (90p.).

Il s'agit d'un rapport d'information sur les armes à sous-munitions.

basm200Les bombes à sous-munitions (BASM) sont des bombes à fragmentation de nouvelle génération, composées d’un conteneur principal qui libère en l’air plusieurs centaines de petites bombes, dont beaucoup n’explosent pas au moment de leur chute. Transportées par une "bombe mère", qui peut être un obus, un missile ou une roquette, ces explosifs de quelques centimètres de longueur sont dispersés au-dessus d’une zone, créant ce qui est appelé en langage militaire une "saturation de zone", c'est-à-dire un tapis de bombes pouvant couvrir plusieurs hectares.

sapin_noelLa plupart de ces sous-munitions n’explosent pas au moment de l’impact. Selon l'ONG Handicap International, "entre 5 et 30% restent sur le sol, accrochées aux arbres ou sur les toits des maisons". Imaginez que toutes les décorations lumineuses qui éclairent la nuit de nos maisons et de nos quartiers en cette approche de Noël, imaginez que chaque point lumineux soit en réalité une bombe qui menace d'exploser à chaque instant, imaginez que chaque guirlande de nos sapins de Noël sont en réalité une guirlande de bombettes meurtrières qui explosera quand votre enfant prendra son cadeau sous l'arbre saisonnier...

Résultats : 98% des victimes des ces engins de folie sont des civils, les habitants des "zones tapissées" dont les arbres les maisons et les champs sont ainsi décorés par la folie de la haine et de l'argent.

Et oui ! - le saviez-vous ? - on a prétendu que ces nouvelles armes étaient formidables parce que leur fabrication créait beaucoup d'emploi ! Si Si...

Joyeux Noël !


18 décembre 2006

Paul Otlet, père de la documentation

img_1On ne remerciera jamais assez celles et ceux qui œuvrent à la diffusion de la connaissance scientifique et à la reconnaissance de ceux qui ont bâti la science elle-même. Certes, comme disait Paul Otlet, comme se lamentait Paul Otlet, la science émiette le réel que nous rêvons tous de saisir dans sa "totalité". Douce morsure de l'utopie de connaissance - qui n'est pas utopie gnostique mais rêve de partage et de paix...
Remercions donc Marie-France Blanquet de nous offrir la biographie de Paul Otlet, après celle de Melvil Dewey. Et remercions SavoirsCDI, c'est-à-dire le CNDP, pardon ! le SCEREN, de les offrir en partage. 

La biographie se déroule en trois temps :

  1. les dates significatives - biographie reprenant le titre du film écrit-réalisé et de l'ouvrage écrit par Françoise Levie ;

  2. les mots clés topiques : Analyse documentaire; Association ou Organisation internationale; Banque de données bibliographiques ou Répertoire bibliographique universel; Bibliométrie ou mathé-Bibliologie; Classification; Coopération (voir Association); Document; Documentation; Documentation pédagogique; Documentaliste; Documentologie ou Science de l’information; "E-book"; Encyclopédie; Formation professionnelle; Hypertexte; Iconographie ou image; Internet; Lecture publique; Mundaneum; Musée; Surinformation; Technologie de l’information; Web invisible ou monde du silence.

  3. puis le très classique mais très utile "Pour en savoir plus".

Disciple d'Otlet dans l'âme, je suis partageur, moi aussi, comme nombre de ceux qui ont vécu, en prise directe sur leur vie sociale et professionnelle, l'avènement de la grande toile qui, malgré les libéraux mercantiles sarkozystes ou non, veut réaliser cette magnifique utopie pacifiste et partagiste de Paul Otlet. Alors, j'apporte ma pierre à l'édifice de la fraternité documentaliste, complétant, depuis mon humble demeure, le labeur de Marie-France Blanquet. Sans monnayer quoi que ce soit. Je n'ai vraiment pas l'esprit d'entreprise ! Je suis perdu pour la cause libérale... et préfère ma liberté avec celle des autres, pas contre.

L'abord de l'œuvre majeure de Paul Otlet étant relativement difficile, je propose, à côté de l'édition elle-même, telle que scannée par nos amis belges, une table analytique complète de l'ouvrage. Quand je me suis attelé à la confection de ce document, je ne connaissais pas la mise à disposition au format image (pdf) de l'édition de 1934 reproduite en 1989. Il s'agissait pour moi de proposer un "substitut" de l'œuvre de Paul Otlet - en un seul exemplaire à la BU de Lille3 et épuisé chez l'éditeur - pour les étudiants de mon nouveau cours sur l'histoire de la documentation...
D'autre part, je voudrais ajouter une information aux références proposées par Marie-France Blanquet : dans sa note 2, l'historienne cite Paul GHILS, pour "Fonder le monde, fonder le savoir du monde ou la double utopie d’Otlet" (Transnational Associations, 2003, n°1-2, p.36-48), sans indiquer que cette contribution est accessible sur le site de l'université de Columbia - avec l'ensemble du double numéro de Transational Associations, ouvert par Boyd Rayward  : "Knowledge organisation and a new world polity: the rise and fall and rise of the ideas of Paul Otlet".

À quand la biographie de Suzanne Briet, dont l'opuscule fondateur est maintenant disponible sur la toile (Qu'est-ce que la documentation) ?


18 décembre 2006

Choristes et comédiens inventent le « conte polyphonique »

Dimanche 10 décembre, le journal Nord-Éclair annonçait la présentation à Wasquehal de Nymphes des Bois (le 12 décembre, salle Gérard-Philipe), dont je vous ai déjà parlé à plusieurs reprises.
Merci à Nord-Éclair d'informer aussi sur la production culturelle, la vraie, celle dont l'enjeu est avant tout de création et d'invention, de musique et de théâtre, celle dont l'enjeu est économiquement dérisoire...

J'en profite pour vous rappeler que
Nymphes des Bois sera donné
ce jeudi 21 décembre
à Templeuve (église) à 20h30.
À ne manquer sous aucun prétexte !

Voici l'article de Nord-Éclair

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Mardi soir, la salle Gérard-Philipe accueille un spectacle hors norme. Nymphes des bois, c’est la réunion d’un chœur, d’une compagnie théâtrale et d’un accordéoniste qui nous plonge dans les remous de la Renaissance.
 
Nous vivons une époque troublée. La technologie avance à pas de géant alors qu’on assiste à des conflits tribaux et que des groupes barbares et archaïques font planer la menace terroriste. En cela, la France d’aujourd’hui n’est pas très éloignée de celle de la Renaissance. Ces tensions ont inspiré le compositeur nordiste Josquin Desprez, né vers 1450 et mort en 1521.
 
Ni concert ni pièce de théâtre
Auteur de nombreuses œuvres polyphoniques sacrées, Josquin Desprez est le compositeur préféré de Maurice Bourbon, chef de chœur et directeur artistique de la Chapelle des Flandres à Roubaix. C’est lui qui a eu l’idée de rendre un hommage particulier à Josquin Desprez.
 
Avec Philippe Jaquier, comédien et metteur en scène de la Compagnie du Coquelicot, ils ont imaginé un spectacle vivant.
 
Ni concert ni pièce de théâtre, ils ont inventé le genre du « conte polyphonique ». L’action de Nymphes des bois — c’est le titre de leur œuvre — se déroule en 1520.
Josquin Desprez (joué par Maurice Bourbon), retiré à Condé-sur-Escaut, se remémore sa vie en compagnie de son valet (Philippe Jacquier). Sur scène, vingt-cinq choristes de l’ensemble Cœli  et Terra — émanation de la Chapelle des Flandres — chantent des œuvres de Desprez, de Bach mais aussi de Maurice Bourbon, tandis que les dix comédiens du Coquelicot évoquent la brutalité et la cruauté de l’époque. Fil conducteur de ses retours en arrière, des notes d’accordéon, par l’Ukrainien Bogdan Nesterenko.
Les décors, la mise en scène et les jeux de lumière sont particulièrement soignés. Le spectacle, créé il y a un an à la Condition Publique de Roubaix, est dense : il ne dure qu’une heure et quart.

article paru dans Nord-Éclair daté du 10/12/2006, signé Y.M.


14 décembre 2006

Chômage : le niveau baisse !

03Il y a quelques semaines, un jeune fait la démarche de l'inscription à l'ANPE. Il a terminé ses études et pense aller de soi qu'il doit s'inscrire comme demandeur d'emploi, puisqu'il cherche du boulot.
attentionLa personne qui le reçoit à l'agence lui tient un discours qu'il n'était certes pas venu chercher là !
interrogationEn l'occurrence, l'idée est simple : "jeune homme, lui dit-on en substance, pas besoin de vous inscrire puisque vous n'avez droit à aucune allocation".

Moi qui croyait naïvement qu'il ne fallait pas confondre situation de chômage et droit aux allocations ! J'en suis tout retourné : fleche2noirles agents de Monsieur Borloo font l'amalgame ! Damned !

À moins que ce ne soit pour une autre raison que ce brave garçon naïf comme moi ait été dissuadé de s'inscrire, de se faire connaître comme demandeur d'emploi... Mais je ne vois pas...


12 décembre 2006

La sociologie, une science ?

affiche1Jeudi 14 décembre 2006 à 12h30 aura lieu à l'Espace Culture de l'USTL un "Bar des sciences" sur le thème

La sociologie est-elle une science ?

Bonne question, quand on sait que certains sociologues en sont parfois arrivés à "inventer" des méthodes de recherche qui pêchent pas mal côté scientifique et côté politique, voire simplement morale ou déontologie... ; quand on comprend que parfois l'argument de scientificité - argument qui se réduit très souvent en une simple apparence de scientificité - voile des pratiques manipulatoires avérées par ailleurs ; quand on comprend que l'interlope navigue dans toutes les eaux et par tous les temps...
Souvenez-vous de la fameuse "recherche-action de type stratégique"...


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