Iran-Japon et retours
Hier j'ai visionné deux films : Nahid et Les délices de Tokyo.
Nahid
ou
Comment une femme doit lutter contre le dogme religieux et le machisme institutionnalisé pour vivre libre. La femme iranienne ne naît pas libre, elle le devient, mais à quel prix !
Film poignant dont le tension ne se relâche qu'à une seule occasion (un fou rire féminin).
Côté cinématographique, formidables prises de vie sur les visages en même temps que profonds et mouvants paysages urbains...
Les délices de Tokyo
ou
Comment la poésie donne sens à la vie, malgré les contraintes sociales, économiques, ou tout simplement humaines.
Ici aussi le féminin conduit tout. Trois femmes dialoguent : une vieille qui parle aux feuilles des arbres et écoutent les oiseaux, une jeune en quête de liberté et de respect, une troisième enfin dépositaire de la pensée du profit... Au milieu un homme se débat.
La dimension poétique permet de transcender les heures et les heurts des protagonistes. On retrouve dans ce film cette poétique cinématographique japonaise qui permet à l'image de parler sans intermédiaire à notre imagination - que ces temps d'ultralibéralisme mettent à rude épreuve.
Deux films à voir absolument.