Autour du Requiem de Gabriel Fauré
Ensemble Vocal COL CANTO, direction Bruno Richardot.
Solistes :
-
Anne Rousseau, soprane
-
Agnès André, mezzo-soprane
-
Jean-Jacques Steux, baryton-basse
-
Aurélien Fillion, orgue
-
Anne-France Dumoulin, violon
-
Solveig Meens, violoncelle
Vendredi 15 décembre à 20h30
Église du Sacré-Cœur de Marcq-en-Baroeul (Croisé-Laroche)
Tarifs : 10€/8€. Réservations : colcanto59@gmail.com
Le chef-d’œuvre emblématique de Gabriel Fauré est présenté dans sa version la plus intime et recueillie, par l’ensemble vocal COL CANTO et son nouveau chef Bruno Richardot, autour de l’orgue de l’église du Sacré-Cœur accompagné par le violoncelle et le violon. En harmonie avec ce temps fort du concert, choristes et musiciens interpréteront quelques œuvres que Fauré composa dans la première période de sa vie.
Ce concert, manifestation "associée" qui clôture en quelque sorte les Liaisons Musicales de Marcq-en-Baroeul, est donné à la mémoire de Paul DESCAMPS.
Première partie
Pelléas et Mélisande, op.80 : “Prélude” et “Sicilienne” (transcr. pour orgue et violon)
La “fête de la musique” n’existait pas encore. C’est le 21 juin 1898, à Londres, que Gabriel Fauré crée Pelléas et Mélisande, musique de scène pour la pièce de Maurice Maeterlinck. Les deux extraits qui en sont donnés aujourd’hui s’appuient sur la transcription que l’organiste Louis Robillard a récemment publiée (2015).
Cantique de Jean Racine, op.11 (4 voix mixtes et orgue)
Cette oeuvre chorale vaut à Gabriel Fauré un premier prix de composition à l’École Niedermeyer, dont il est pensionnaire depuis l’âge de 9 ans. Il a tout juste vingt ans et termine ses études musicales. Nous sommes en 1865. Publié onze années plus tard, le Cantique connaît un rapide succès. Marcel Proust, par exemple, y est très attaché. Ce succès ne se démentira jamais...
Ave Maria, sans n° d'opus (voix d'hommes et orgue)
Composé pour être chanté en août 1871 par le choeur de l'École Niedermeyer à l’hospice du Mont-Saint-Bernard, ce court motet pour trois voix d'hommes et orgue a été publié après la mort du compositeur. Beaucoup moins personnelle que le Cantique de Jean Racine, cette pièce dégage cependant un certain charme quelque peu désuet, témoin des compositions religieuses de l’époque.
Messe Basse, sans n° d'opus (soliste, voix de femmes et orgue)
André Messager et Gabriel Fauré, pour honorer leur villégiature estivale sur la côte normande, composent une petite messe pour les jeunes filles du Pays d’Auge. Il s’agit de la Messe des pêcheurs de Villerville. Nous sommes en 1881. Vingt-cinq ans plus tard, Fauré reviendra sur les pièces qu’il y a composées, les complètera pour en faire une Messe basse, quoique chantée, d’une belle facture. On retrouve dans cette partition la ferveur dépouillée du Cantique, en même temps que les alternances de pupitres du Requiem (chant antiphonique).
Deuxième partie
Après un rêve, op.7 n°1 (transcr. en ré mineur pour violoncelle & orgue)
Cette mélodie, composée en 1877, c’est-à-dire la même année que le Libera me du Requiem, est l’une des plus connues de Gabriel Fauré. Cette pièce est peut-être celle qui se diffusa le plus diversement : initialement composée pour mezzo (ou baryton) et piano, elle connut des adaptations pour violoncelle et piano (Pablo Casals en 1911), pour piano seul, voire pour orchestre seul, etc. Nous l’entendons transcrite pour violoncelle et orgue.
Requiem, op.48 (solistes, choeur, violon, violoncelle & orgue)
Doit-on présenter le Requiem ? C’est sûrement l'une des pièces chorales les plus chantées de par le monde, souvent en compagnie du Cantique de Jean Racine. Sa composition s’étale sur plus de dix années, du Libera me (1877) à l’Offertoire (1891). L’oeuvre connaît plusieurs orchestrations (1888, 1893, 1901). Col Canto la présente dans une forme peu courante, sinon inédite [?] : l’orgue accompagne le choeur tout au long (en appui sur la réduction d’orchestre de Jean Roger-Ducasse, l’un des élèves préférés de Fauré), le violoncelle et le violon venant soutenir l’ensemble et dessiner quelques volutes mélodiques. Seul le Pie Jesu, clé de voûte de l’oeuvre, n’est accompagné qu'à l'orgue.