Je pense souvent ces temps-ci à l'"histoire" de David et Goliath, où le tout jeune et tout petit David (censé représenter le peuple hébreux) fait plier le géant Goliath... Sauf qu'aujourd'hui, avec ce qui se passe sur Gaza, le peuple hébreux serait plutôt un Goliath qui s'attaque à un tout petit peuple, enfermé par lui dans un blocus intolérable.
Les copains du Goliath d'aujourd'hui ont deux attitudes tout aussi inacceptables. Les uns s'installent sur une plage israélienne pour contempler et compter les F-16 qui s'abattent sur la cité voisine de Gaza (coupure de presse). D'autres jettent l'anathème sur ceux qui, comme moi, sont ulcérés du silence international assourdissant qui entoure le vacarme criminel des armes de destruction massive israéliennes. Dernier sophisme entendu dans la bouche du premier sinistre français (mais il le partage avec de très nombreuses personnalités) : critiquer l'État d'Israël est un geste antisémite. Je raccourcis la rhétorique, mais ça donne bien cette étrange et inquiétante égalité.
Reste que la saine raison accepte qu'on rende hommage aux victimes du nazisme, notamment aux juifs assassinés dans les camps de concentration parce que juifs, et que, dans le même temps et pour le même motif humaniste, on soit outré par le comportement de l'État d'Israël lorsqu'il assassine dans l'enclos où il les assigne à résidence les gazaouis parce que gazaouis.