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BRICH59
29 avril 2009

Satie, quatrième gnossienne

De temps à autre, il me vient l'idée de jouer du Satie.

satie_cocteauErik Satie fut un homme prodigieux, pianiste compositeur qui inspira son ami Debussy de quatre ans son aîné, pianiste compositeur d'une musique si délicate et sonnant si juste qu'on a du mal à imaginer que le piano qu'il utilisait était vieux et jouait assez faux, pianiste compositeur d'une musique caressant si bien nos oreilles d'aujourd'hui qu'on a du mal à imaginer qu'il travailla autour de 1900. Erik Satie est né en 1866, douze ans après Arthur Rimbaud et deux ans avant Paul Otlet, la même année que Vassily Kandinsky et deux ans avant Scott Joplin.

Bien sûr certaines de ses compositions pour piano sont devenus des standards de musique de film ou de musique de Monoprix, comme on disait jadis. À cause de cela, elles peuvent devenir quasiment insupportables... Reste qu'à bien y regarder, à bien lire ces pages, cette musique recèle des merveilles, suscitant une émotion esthétique sincère et durable.

gnoss4_1Prenez la quatrième gnossienne, par exemple. Pièce magnifique qui nous raconte une histoire, une histoire sans fin.

J'ai un peu travaillé cette gnossienne et y ai découvert une structure intelligible et ouvrant vers l'infini. La main gauche parcourt  le clavier, pas vite (Satie indique "lent" et un éditeur va jusqu'à proposer la noire à 54. Sans aller jusque là force est de constater que ce doit être lent : le bon Aldo Ciccolini va bien trop vite !) en appui sur le grave, en de doux arpèges qui vont de la tonique à la tierce deux fois redoublée. satieDouze notes en harmonie qui montent puis redescendent, chaque arpège dans une tonalité claire, toujours en mineur : ça commence en ré mineur, puis do mineur, puis ré à nouveau, puis do à nouveau, puis si mineur, ré mineur et mi mineur, puis ré, puis mi, puis ré puis fa# majeur - qui retombe vite dans une "fausse relation" magnifique en ré mineur etc. Par dessus cette arabesque simplissime et envoûtante comme une respiration magique, la main droite dessine une série de petits paysages, comme des miniatures peintes, avec juste quelques notes, quelquefois deux notes seulement, d'autres fois bien davantage. À chaque fois le climat est différent, les contours du motif ne se ressemblent pas, sauf lorsqu'il y a stricte répétition.

Jouant cette pièce, je m'imagine tourner les pages d'un livre d'images, d'images dissemblables qui n'auraient en commun que ma respiration de lecteur. Chaque changement de ton marque la tourne d'une page du livre, le parcours de la page mobilisant un ou plusieurs arpèges, par dessus lesquels la main droite laisse voir ce qui est inscrit, dessiné, évoqué... Le court passage en fa# majeur signifie la fin du livre ou plutôt sa fermeture. Fausse fermeture d'abord (sur le vingtième arpège) avec une immédiate rechute en ré mineur, avec une superbe fausse relation qui marque le changement de décision. Je ne ferme pas le livre, je le rouvre et me remets à lire ce que j'ai déjà lu, peut-être en m'attardant moins sur chaque pagegnoss4_4... Vraie fermeture enfin sur le trente-deuxième arpège avec ce fa# qui tombe sur un mi plaqué, sans arpège, comme si la fermeture du livre était complètement arbitraire, parce que l'histoire est de toutes façons sans fin. Fermeture arbitraire parce qu'il faut bien que l'écriture s'arrête : le compositeur signe de son écriture anguleuse et date son travail d'écriture du 22 janvier 91...

Jouant cette pièce, je m'imagine je ne sais où, dans un coin de nature que je ne connais pas. Chaque changement de tonalité marque un mouvement de ma tête, mes yeux voyant à chaque fois un spectacle différent. Les arpèges jouent les battements de mon cœur, la main droite me montre ici un oiseau qui piaille joliment, là un autre qui vole
à tire d'aile, là-bas satie_picasso_recadr_une abeille qui virevolte... et l'accord plaqué de mi
n'existe que parce qu'il faut bien que je poursuive mon chemin. Mais le coin de nature est toujours là qui m'attend.

Trente-deux arpèges et un accord.

Et des mondes s'ouvrent à vous.


Si tu aimes Satie, lecteur fidèle, tu peux jouer sa musique : elle est éditée chez Salabert mais beaucoup de partitions sont en circulation sur la toile - dont celle de la quatrième gnossienne. Tu peux aussi lire la notice de musicologie.org ou encore visiter le blog que lui consacre un fan.

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28 avril 2009

La DOC en terre alsacienne

Je suis passé à Strasbourg l'autre jour. J'ai vu ça :

20090425_120519

Avis à tous les chrétiens de France et d'Alsace :
la documentation est une sacrée pratique !

20090425_120519_d_tail

Pour celles et ceux qui n'auraient pas bien vu :

20090425_120519loupe

En cliquant sur la photo, vous verrez encore mieux...


23 avril 2009

Devenons grains de sable

Document diffusé par la CIMADE - dont je redonne le texte de la première page ci-dessous. Moi qui serais plutôt "mécréant", j'adhère intégralement à cette idéologie-là.


Devenir grain de sable

  • Moi, le contrôleur du métro,
    quand je contrôle une personne au faciès et la dénonce,
  • Moi, l’employé de mairie,
    quand je soupçonne un couple de fraude parce que l’un des deux est étranger,
  • Moi, l'agent derrière mon guichet,
    quand j’appelle la police parce qu’une personne se présente sans carte de séjour,
  • Moi, le médecin,
    quand je refuse des soins à une personne parce qu'elle est sans papiers,

Qu'est-ce que je fais ? Qu'est-ce que je laisse faire ?

  • Moi, l’agent de préfecture,
    quand je refuse une carte de séjour à une femme de 65 ans, en France depuis 15 ans, qui sera expulsée,
  • Moi, le policier,
    quand j'arrête un homme et le fais enfermer dans un centre de rétention sans le laisser prévenir sa femme et ses enfants,
  • Moi, l’agent consulaire,
    quand je refuse la délivrance d’un visa de court séjour à une mère qui veut rendre visite à sa fille, en situation régulière,
  • Moi, le commandant de bord,
    quand j’accepte dans mon avion un homme qu'on attache pour l’expulser,

Qu'est-ce que je fais ? Qu'est-ce que je laisse faire ?

  • Moi, le procureur de la République,
    quand je lance une enquête pour empêcher une française d’épouser l'étranger sans papiers qu’elle aime,
  • Moi, le juge,
    quand je dis que mon devoir est d’appliquer la loi, en éludant la question de sa légitimité,
  • Moi, le responsable politique,
    quand je vante le "bon" chiffre des expulsions, oubliant que ce "résultat" cache des hommes, des femmes et des enfants,
  • Moi, le croyant,
    quand je ne dis rien ou ne fais rien pour défendre l'étranger, mon frère, car ce serait "faire de la politique",

Qu'est-ce que je fais ? Qu'est-ce que je laisse faire ?

  • Moi, le citoyen,
    quand je ne veux pas voir ce qui se fait en mon nom,

    Alors… Je refuse la Liberté. Je refuse l'Égalité. Je refuse la Fraternité.
    Alors, comme être humain, je prends conscience que tout ceci blesse à chaque fois : une personne, la société, moi-même.

NON, je ne peux pas laisser faire !

 Et si je devenais grain de sable ?

cimade


22 avril 2009

Beffrois du travail, édition 2009

Ne manquez pas la troisième édition des BEFFROIS DU TRAVAIL, dans sept villes du Nord Pas de Calais, en Belgique et en Catalogne !

Affiche_BDT_40x60


18 avril 2009

Les mots sont si importants !

Ainsi donc les salariés mécontents de la perspective du chômage ont été sommés par la justice française de ne pas porter atteinte au droit au travail, de ne pas "entraver la liberté du travail".
C'est bien pour ça qu'ils manifestaient leur colère, non ? Parce qu'ils se sentaient menacés dans leur droit au travail, parce que des décisions venues d'ailleurs allaient entraver leur "liberté de travailler" ?c73c21d
En fait le tribunal et les salariés manifestants sont d'accord : il ne faut pas porter atteinte au droit au travail, il ne faut pas entraver la liberté du travail...
Sauf que, si les salariés qui réclament l'assu­rance de leur droit au travail n'obtempèrent pas, ils auront une amende assez forte.
Sauf que si le tribunal avait été encore plus d'accord avec les manifestants, il leur aurait envoyé la force policière...

C h e r c h e z   l' e r r e u r  !


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14 avril 2009

Joyeuses Pâques...

Je ne me lasse pas de cette image :

lapinsdeP_ques

Drôle, non ?


11 avril 2009

Patrick expose ses photos

Mon copain Patrick s'est associé à un copain pour exposer ses photos - ce qui donne un face à face entre des portraits de personnages très différents. C'est à voir à l'I.R.T.S. à Loos-les-Lille, du 4 au 15 mai...

Invitation_expo_IRTS

Cliquer sur la photo pour l'agrandir


7 avril 2009

Lomme invite Bogdan ... qui vous invite

L'accordéon, instrument de concert en église, c'est possible!

C'est Bogdan Nesterenko, concertiste, professeur d'accordéon, le 19 avril prochain, à  Lomme (59), Recital_d_accordeonen l'église Notre Dame de Lourdes (église du Marais), à 16h. L'entrée est gratuite pour ce récital Les grandes œuvres du répertoire classique, de J.S. Bach à A. Piazzolla !

Au programme

_J.S.Bach, Prélude et Allemande de la Suite anglaise n°2 et Toccata et fugue en ré mineur
_A.Vivaldi, Concerto L’Hiver des Quatre saisons
_L.Boellmann, Toccata de la Suite Gothique
_F.Schubert, Moment musical en fa mineur
_M.deFalla, Danse espagnole
_A.Kholminov, Nocturne et Scherzo de la Suite pour Bayan
_Y.Koukouzenko, Ronde ukrainienne
_A.Piazzolla & V.Zoubitski, Libertango


3 avril 2009

et vulgaire avec ça !

Hier, je travaillais tranquillement dans mon salon (eh oui ! je travaille pour mon boulot chez moi ! damned !), lorsque j'entendis un claquement dans ma boîte aux lettres. Excédé depuis longtemps par les souillures que nous imposent les agences immobilières - ces engeances qui ont, avec les agences bancaires, aider les pauvres au surendettement, avec les suites que nous connaissons aujourd'hui, je vais immédiatement à ma porte et constate qu'effectivement un sbire de Virgine Lejeune Immobilier vient de déposer sa crotte publicitaire chez moi. J'ouvre ma porte et reconnais sur le champ la baraque qui m'avait insulté il y a un peu plus d'un an quand je lui avais fait la remarque de la souillure non désirée... Eh bien, voilà-t-i pas qu'il remet ça, me traitant de fonctionnaire pour être chez moi à 18h50, puis me traitant, insulte sûrement suprême dans sa bouche fascisante, de "gauchiste"...  Je pense qu'il a dû lire mon blog, celui-là !   Comme quoi ils savent lire !  Ils cachent drôlement bien leur jeu, ces gens-là ! Ça doit être ça, le sens du commerce !

Bref, conclusion :
quand un agent immobilier souille votre intimité avec sa sale pub, malgré votre gentil avertissement labellisé, contentez-vous de jeter la publicrotte qu'il a, tel un chien impudique et malpropre, déposé sur votre seuil. Ne lui parlez surtout pas, ne lui demandez pas de respecter votre souhait de propreté domestique, ou simplement d'être humain voire civilisé, il pourrait mordre !

Le plus drôle, c'est quand on va visiter le site de cette si douce Virginie Lejeune et de ses sbires qui mordent. On peut y lire ceci :

VirginieLejeune

Je n'aurais pas été déjà et par deux fois confronté au bulldog injurieux d'hier, je finirais par croire qu'ils ont de l'humour chez Virginie !


2 avril 2009

Vous attendez quoi ?

Faut dire que c'est mieux que la dernière fois avec Century 21 !

sigla

Ce coup-ci, ce n'est pas un méchant A4 coupé en deux. C'est un carton en forme de clé, clé du bonheur clé du malheur... Sur cette clé, SIGLA (eh oui, encore eux !) me demande ce que j'attends d'une agence immobilière. 

  • Attends-je des professionnels de mon secteur ?
  • Attends-je une estimation fiable et juste ?
  • Attends-je un conseil personnalisé ?
  • Attends une communication adaptée ?
  • Attends une transaction en toute discrétion ?
  • Attends-je un accompagnement régulier ?

En tous cas, si j'attends quelque chose comme ça, je ne dois plus chercher : Sigla est mon partenaire immobilier !

COMPRIS ?

Mais, en fait, j'attends quoi d'une agence immobilière ?
Juste deux choses très simples :

  • qu'elle m'oublie définitivement ;
  • qu'elle participe à la lutte contre l'illettrisme de ses salariés ou de ceux du sous-traitant qui souillent à la volée les boîtes aux lettres des bourgeois tranquilles...

C'est quand même facile à comprendre, ça ! Non ?


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