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BRICH59
24 juin 2016

Des raisons de ne pas signer une pétition particulière...

J'ai reçu aujourd'hui une invitation à signer une pétition (change.org) :

pétition

Je suis désolé Xavier dit Danjou : je ne signerai pas ! Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il n'y a vraiment aucune raison que j'intervienne sur une décision prise par un parti politique dont je ne partage pas l'idéologie.

Je le laisse dans sa ... crétinerie - qui n'est pas encore assez visible au point de réhabiliter un PS en perdition idéologique lui aussi.

Au fond de moi, je suis convaincu que le grand manitou, dit roi d'Maubeuge, a décidé d'investir le grand fraudeur pour se sentir moins seul dans la catégorie... Une raison supplémentaire de ne pas intervenir dans cette histoire ;-)


 

 

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1 juillet 2017

L'histoire des réseaux documentaires dans le champ de la culture scientifique, technique et industrielle

Musées, centres de sciences et réseaux documentaires. S’organiser et produire / Sous la dir. de Stéphane Chevalier. - Dijon : Office de coopération et d'information muséales, 2016. - ISBN 978-2-11-139616-6

Musées, centres de sciences et réseaux doc_L'appétence et la compétence pour le réseau font partie de l'ADN des professionnels de l'information que sont les documentalistes. Sans devoir remonter au grand projet mutualisateur de Paul Otlet, nous pouvons juste nous remémorer qu'avant l'Internet, voire avant l'informatique documentaire, l'activité du veilleur - métier qui, sous certains aspects, mobilise la quintessence de la documentation - commençait toujours par rechercher, dénombrer et nommer les membres des réseaux environnants (géographiquement et/ou thématiquement) afin d'optimiser la ressource documentaire et de partager les expériences, bref d'améliorer la qualité du service. Il semble que l'utilisation des nouvelles technologies n'ait en l'occurrence que renforcé la rapidité et la qualité technique des échanges tout en leur imprimant trop souvent une forme de volatilité dommageable à la durabilité des entreprises et des projets - comme si, paradoxalement, la qualité du travail collectif se dissolvait, se réduisait dans l'amélioration des conditions techniques.

Contre ce risque, le réseau Must - qui regroupe les professionnels de l'infodoc des musées, du patrimoine et de la culture scientifique et technique -  semble vouloir se prémunir, mettant résolument en avant "l'humain et le collectif". Bien que né en 2008, c'est en novembre 2014 qu'il a organisé, en partenariat avec l'ADBS, sa première journée professionnelle. Cette journée a fait l'objet de plusieurs publications, notamment par les soins du réseau dont le site met à disposition les enregistrements sonores et des photos mais aussi grâce à la publication, par les soins de l'Office de coopération et d'information muséales (Ocim), domicilié à l'Université de Bourgogne, de l'ouvrage publié fin 2016, qui constitue les actes de la journée et que nous présentons aujourd'hui.

Après l'avant-propos tout en interrogation politique de Sylvie Grange, directrice de l'Ocim, Stéphane Chevalier, initiateur et animateur du réseau, introduit à la lecture de l'ouvrage en questionnant l'"histoire des réseaux documentaires dans le champ de la culture scientifique, technique et industrielle" ; son propos s'articule autour d'une double question : quelle(s) organisation(s) et quelle(s) production(s) ?

Quatre contributions nous éclairent sur ce qu'on pourra appeler la préhistoire puis la protohistoire du réseau Must. Tout semble commencer au milieu des années 90, soit au moment où le Web devient une réalité concrète et « questionnante » pour la plupart des professionnels de l'information. Pour autant, les conditions d'émergence de ce réseau furent humaines d'un bout à l'autre, pleines de volontés individuelles et institutionnelles. À lire notre ouvrage, on sent le souffle convergent de multiples désirs.

À la question des conditions sine qua non du "bon fonctionnement d'un réseau", la réponse est double : un "réel engagement" des professionnels (et le temps qui va avec) et l'"adhésion" des dirigeants. Ce n'est que sur cette assise que peut se déployer la question nécessaire du renouvellement de l'organisation et des pratiques.

D'autre part, un réseau peut se bâtir sur deux logiques différentes (mais non exclusives l'une de l'autre), deux logiques que nous connaissons bien dans nos métiers, deux logiques qui structurent par exemple le fonctionnement de l'ADBS : territoires et secteurs d'activités. Trois secteurs passent ainsi sous les projecteurs : la santé mentale (Ascodocpsy), l'archéologie (Nordoc'Archéo) et, bien sûr, le patrimoine culturel (Must). La logique territoriale est illustrée par ce réseau dijonnais né à la toute fin du siècle dernier autour de problématiques documentaires centrées sur la culture et qui n'a toujours pas trouvé son nom. Ces quatre contributions mettent en avant la fonction production d'un réseau, mais sous le prisme du questionnement organisationnel. Les trois contributions suivantes présentent des productions pour elles-mêmes : catalogue (musée national de l'Éducation), base de données (réseau PATSTEC) et photothèque (muséum d'histoire naturelle de Toulouse). Dans tous les cas, la dimension réseau est prégnante, avec son lot d'agrégatif, de coopératif et de collaboratif.
Dernière à intervenir, comme pour conclure les échanges de novembre 2014, Véronique Mesguich se fait porte-parole de l'ADBS (dont elle est à l'époque la co-présidente) sur la question des réseaux documentaires. En appui sur le dossier que Doc-SI avait proposé sur ce thème en 2013 ainsi que sur d'autres sources, elle pose les termes de la problématique des réseaux, insistant sur leurs nouveaux rôles à l'heure des réseaux sociaux et surtout des nouveaux outils de curation - qui ne peuvent rien sans les compétences humaines, trop humaines, des professionnels de l'information et de la documentation.


Note rédigée pour l'ADBS [pdf]

27 mai 2007

Vol AF 796 pour Bamako

logo3Il y a à peine plus de deux heures, un message est tombé dans ma boîte aux lettres électronique. C'est un communiqué de RESF. Il contient le témoignage de passagers du vol Air France 796 Paris-Bamako d'hier en fin d'après-midi...
Je ne peux pas ne pas me faire relais de ce texte - que voici.


Samedi 26 mai. Vol AF 796 pour Bamako.
Quelques minutes avant la fermeture des portes, des cris au dernier rang de l'avion. Une reconduite à la frontière classique.
Deux personnes tentent de contenir un homme d'une quarantaine d'années qui se débat violemment. On croit d'abord à une bagarre entre passagers. Certains veulent les séparer mais en sont vite dissuadés par les policiers qui se font alors connaître. S'ensuit une scène d'une grande violence: l'un des policiers pratique un étranglement sur le passager, l'autre lui assène de grands coups de poing dans le ventre. Ses hurlements se transforment en plaintes rauques. Cette tentative de maîtrise dure dix bonnes minutes, peut-être plus, et suscite immédiatement chez les passagers un mouvement de protestation qui n'a aucun effet sur les violences en cours.
L'un des passagers filme la scène avec son téléphone, ce qui énerve un peu plus la responsable de l'opération, qui menace d'arrestation les personnes les plus proches et photographie les protestataires.
Pour tenter de faire taire tout le monde, la policière explique que l'homme n'est pas un simple sans papiers, mais un repris de justice, soumis à la double peine. Cela semble à ses yeux justifier la méthode et toute la violence exercée sur lui.
Sous les huées des passagers, l'homme finit par être immobilisé et sanglé. Il perd connaissance, yeux révulsés, langue pendante, écume aux lèvres. Un mouvement de panique gagne les policiers. Ils prennent alors la décision de l'évacuer. Autour de nous, de nombreux passagers imaginent que l'homme est mort, ce qui fait encore monter d'un cran l'émotion. Des femmes pleurent, des gens convergent de tout l'appareil, rajoutant à la confusion. C'est alors qu'une bonne dizaine d'agents de la Police des Air et des Frontière, la PAF, fait irruption dans l'appareil.
Désigné par la responsable de l'opération, Michel Dubois, qui comme nous tous avait pris part aux protestations, est débarqué pour auditions. D'autres passagers, choqués par cette arrestation, sont à leur tour menacés du même sort.
A bord, on nous demande vainement de nous rasseoir, de nous calmer mais beaucoup exigent le retour de Michel Dubois. Un des policiers, visiblement dépassé par la situation, nous propose alors un marché: Michel pourrait réembarquer à condition que l'expulsé remonte lui aussi à bord. La balle était donc dans notre camp, nous serions responsable du retard de l'avion, et même de l'éventuelle annulation du vol. Michel devenait clairement une monnaie d'échange.
Cette proposition inacceptable est d'ailleurs tout de suite contredite par un policier de la PAF qui annonce la garde à vue de Michel Dubois et réitère ses menaces à l'égard des passagers qui campent sur leurs positions.
Le commandant de bord finit par faire une annonce, dans laquelle il fait état de "manœuvres" d'un individu refusant d'être reconduit dans son pays d'origine, et de manifestations d'une minorité de passagers pour expliquer l'annulation du vol.
Nulle mention des violences dont nous avions été témoin, ni de l'état de santé du passager pourtant aperçu dans une ambulance stationnée au pied de l'appareil, toujours inconscient et sous assistance respiratoire.
Nous sommes nombreux, comme Michel Dubois, à être choqués par la barbarie de la scène, par le traitement excessivement violent qui a été infligé sous nos yeux à cet homme, fut-il repris de justice, (ce dont il nous est d'ailleurs permis de douter, puisqu'afin de ne pas attirer l'attention des autres voyageurs, les policiers avaient d'abord décidé de le faire voyager sans le menotter).
Nombreux aussi à avoir la désagréable impression d'avoir été pris en otage par les autorités et profondément choqués par l’attitude du Commandant de bord d’Air France qui n’est pas intervenu pour faire cesser ces violences les tolérant même au mépris de la sécurité des passagers qu’il se doit d’assurer et en prenant la responsabilité de faire annuler le vol empêchant du même coup des centaines de personnes de faire le voyage pour lequel elles avaient acheté un billet.
Nous sommes enfin révoltés d'avoir été contraints de devenir complices des policiers en obéissant aux différentes injonctions et menaces proférées à notre encontre. Devions-nous laisser se dérouler sous nos yeux des actes d'une telle brutalité?
Pouvions-nous accepter l'arbitraire de l'arrestation de l'un d'entre nous dont le seul tort avait été de s'indigner et de parler avec les policiers pour tenter de faire cesser la violence? Il y a là une pénalisation de la solidarité qui nous semble inadmissible et inquiétante quant à l'état de notre démocratie.
Nous ne sommes pas assez naïfs pour croire que cette scène est un cas isolé, une bavure en somme. Nous savons qu'elle se reproduit quasi quotidiennement, et nous tenons à manifester notre indignation en relatant les faits le plus exactement possible.
Michel Dubois a été relâché quelques heures plus tard, mais on l’a informé que des poursuites seraient engagées contre lui. Quant au passager Malien, nous n'avons aucune nouvelle de lui, et son état de santé ainsi que le sort qui lui sera réservé dans les prochains jours nous inquiètent au plus haut point.

Des passagers du vol AF 796.


27 janvier 2008

La Très Nouvelle Alliance

Le matin, je reçois dans ma boîte aux lettres (pas l'électronique, la "vraie") Le Figaro depuis une dizaine de jours et à titre gratuit.
J'ai par ailleurs la manie de lire tout ce qui traîne, tout ce qui tombe à portée de mon regard, de ma main.
Plaisir de tout lire, désir de tout comprendre, joie extrême de l'intellectualisation totale...
Bref, je viens de lire dans Le Figaro Magazine de ce samedi 26 janvier (p.36 et 38) la discussion entre un prêtre et un franc-maçon, respectivement Philippe Verdin, dominicain, et Jean-Michel Quillardet, grand maître du Grand Orient de France. Cette lecture me plonge dans les abîmes d'une pensée complexe et difficile.

sarkocielRéflexions toutes personnelles et très rapidement jetées sur ce blog après cette confondante lecture :

  • Confusion des genres

Pratique sarkozienne s'il en est, la confusion permet de subrepticement bouger les repères et de brouiller l'analyse que les esprits critiques et tatillons dans mon genre pourraient faire de ce qui se présente aujourd'hui comme une politique désirée par une majorité de Français. Je n'insiste pas... En l'occurrence, il s'agit là de faire bouger les lignes entre pouvoir terrestre et pouvoir céleste, entre État et Église, entre vie privée (le fors intérieur comme refuge de la croyance) et vie publique (la république comme chose publique, res publica). Il s'agit de remettre en cause la ligne de séparation tracée en 1905 par la IIIème République. S'il on en croit notre dominicain de service, grand copain de notre Président de la République, ce dernier "veut tourner la page de la IIIème République". Au prétexte d'apaisement : "L'Église et l'État ne sont plus obligés de se regarder en chiens de faïence". Comme si c'était le cas aujourd'hui ! Je crois que frère Philippe en est resté au bon temps de l'anticléricalisme primaire que l'école laïque avait dû développer pour se protéger des assauts répétés d'une Église trop confiante dans sa suprématie morale et politique. C'était il y a longtemps, très longtemps... Et puis, le futur roi d'Maubeuge avait proposé qu'on efface de notre histoire commune l'annus horribilis que fut 1968. Maintenant, c'est carrément 65 ans d'histoire de France qu'il faudrait effacer, sinon oublier ! On baigne dans le déraisonnable le plus achevé.

  • Stratégie du pouvoir terrestre : attirer l'attention sur le céleste pour agir hors du regard critique

Mais pourquoi les gardiens de l'État républicain pourraient-ils vouloir ainsi amener une telle confusion des genres ?
Je crois qu'on a là le schéma classique des stratégies de la conversion du regard. Depuis la nuit des temps jusqu'à la philosophie libérale, en passant pas Staline et les autres, il y a une façon simplissime de gouverner les mains libres : on pointe le ciel, avec dans les yeux la lueur de l'espérance suprême, pour attirer tous les regards vers le ciel - c'est-à-dire ailleurs que là où l'action se déroule (sur terre) - dans l'attente de l'objet supposé de l'espoir existentiel de celui qui montre le ciel... Le détournement des regards laisse les mains libres à celui qui détient le pouvoir terrestre. Quand c'est ce dernier qui incite à un tel détournement des regards, on comprend immédiatement l'intérêt d'une telle incitation... "Regardez là-bas rutiler les feux de l'esprit et les braises de l'espoir ! Moi, je m'occupe de vos affaires d'ici-bas !" dit-il en substance...
J'ai développé ailleurs la profondeur d'une telle manipulation.

  • Incompatibilité foncière entre le sarkozysme et les Évangiles...

La pertinence tactique de cette manipulation est d'autant plus évidente que les catholiques représentent une part importante de l'électorat sarkozien. Les catholiques n'ont pas besoin d'être convaincus qu'ils doivent détourner le regard politique : il suffit de leur faire oublier les frasques peu catholiques de notre roi d'Maubeuge ; et si la manipulation convainc aussi les mécréants, c'est toujours ça de pris ! D'où le prosélytisme avancé par le gardien de notre Constitution républicaine.
Ceci dit, je me suis laissé dire qu'il y avait comme un problème : ce que prône notre bon Roi d'Maubeuge n'est pas franchement catho-compatible. Le grand mépris pour l'humain qui se dévoile dans le traitement de la question des immigrés n'en est que l'un des aspects ; il y a aussi la façon de traiter les hommes et les femmes que le capitalisme rejette sans vergogne et sans honte dans les profondeurs du dépouillement matériel, dans la pauvreté - après avoir utilisé leur force de travail ; façon de tout faire pour que l'enrichissement des uns (les moins nombreux) se fasse sur l'appauvrissement des autres (les plus nombreux)... Je n'ai jamais lu cela dans les fameuses "Bonnes Nouvelles".  Bien au contraire, quand j'étais petit, on m'a expliqué que la grande différence entre la vieille alliance (ancien testament) et la nouvelle alliance (christianisme), c'était l'humanité du divin, le Dieu fait homme, la valorisation de chaque vie humaine dans sa singularité et dans son humanité, etc. Quand le catholicisme veut fonctionner comme leurre au service du libéralisme économique, l'humain n'y est plus. C'est pourtant ce catholicisme-là, intégrisme de la plus belle espèce, que promeut le pouvoir terrestre en France aujourd'hui, la main sur le cœur et le regard vers le Très-Haut. Simon Weil (avec un W) ou Madeleine Delbrêl doivent se retourner dans leur tombe !
Je crois que nous sommes perdus. Que l'humanisme n'est plus de mise et que l'homme est condamné à subir toujours davantage les effets d'un capitalisme fournisseur officiel des règles sociales et économiques...
 

À moins qu'il ne nous faille, pauvres électeurs que nous sommes, aller déposer un cierge à Rita, sainte patronne des causes désespérées, pendant que frère Nicolas se paye notre tête et celle de nos enfants ?
Saint Bigard, priez pour nous !


28 janvier 2008

L’illettrisme touche aussi les salariés

La Voix du Nord  -  édition du samedi 26 janvier 2008

VdN080126L’illettrisme touche aussi les salariés

SOCIÉTÉ  - Le Nord - Pas-de-Calais compte 15,5 % de personnes qui ne possèdent pas les savoirs de base en terme de lecture ou d’écriture. Une séance de travail au CUEEP de Lille.

C’est une salle de cours comme les autres, imprégnée d’une ambiance studieuse que vient simplement perturber le ronflement des ordinateurs. Nous sommes dans les locaux du CUEEP de Lille. Ici, c’est le public qui est un peu hors normes. Tous des salariés, en train de se remettre à niveau.

On croise par exemple Noël, un habitant de Tourcoing âgé de 44 ans, salarié d’une entreprise de ramassage des déchets, concentré sur son écran. «  Il s’agit d’un exercice où je dois répondre à des questions liées à l’informatique. » Comprendre la question et y répondre en utilisant l’outil informatique... D’une pierre deux coups évidemment. « Quand j’étais enfant, je n’ai jamais trop aimé l’école, ajoute Noël, pour justifier sa présence ici. Les profs ne s’occupaient pas de moi. Ils me disaient : "T’avais qu’à écouter !" Alors j’ai quitté l’école. J’ai travaillé comme maçon, puis dans le textile ».

Voilà donc comment les choses se passent, et comment on vient garnir les statistiques de ce qu’il faut bien appeler l’illettrisme : un acquis pas bien solide au départ, qui n’est ensuite pas entretenu. « Pour remplir des documents, quand j’avais une lacune, je demandais à ma sœur. » Le coup du sort intervient voici deux ans, lorsque le quadragénaire est embauché chez son actuel employeur, signant un contrat qui l’incite à suivre une formation. « Ça aurait été bête de ne pas le faire. »

« Un groupe motivé »

De fait, il semble motivé. À l’instar des quinze autres stagiaires âgés de 20 à 55 ans de cette singulière classe qui trouve son financement dans les entreprises et au conseil régional. « On a ici un groupe motivé, confirme Christine Duhamel, formatrice. Ils sont curieux, ils posent des questions. » La jeune femme a contribué à créer l’outil sur lequel travaillent ses élèves, un « ensemble multimédia pour l’individualisation en lecture et écriture » (EMILE). « Il renferme 1 200 exercices qui nécessitent écoute, lecture, compréhension, grammaire... Surtout, il permet un gros travail en autonomie. » L’autonomie... Finalement, c’est ce que vient chercher la Lambersartoise Cathy, jeune introvertie de 36 ans qui cherche en permanence à se cacher derrière son timide sourire. « Ma mère ne sera pas toujours là, murmure-t-elle. Et faire les papiers administratifs, ça posait problème. »  Alors depuis octobre, elle se prend en main. Deux fois par semaine, jusqu’en juin. « Le premier jour, c’était dur. Mais je veux aller jusqu’au bout. J’écris sur mon cahier. Je relis chez moi. » Son objectif: passer le permis. « Et, pourquoi pas, passer des concours... » Histoire d’oublier qu’elle a quitté l’école au niveau seconde et d’échapper à son quotidien d’agent de nettoyage.

Alain, lui, avait 16 ans quand il a quitté le système scolaire pour se lancer dans la mécanique. « Dans les mains, j’avais de la graisse plutôt qu’un stylo », résume-t-il. Il parvient quand même à rentrer dans la fonction publique territoriale, dans l’agglomération lilloise. «  Je savais qu’il y avait des possibilités de formation. » L’idée de progresser par le biais des concours le titille. Il se lance, à 42 ans. «  Faut se remettre dans le bain. Tenez, vous par exemple. Vous écrivez vite. Ça va tout seul. Moi, je suis obligé de réfléchir. Les conjugaisons, tout ça... Il faut se remettre dans le bain. » Des moments de découragement? « Oui, ça arrive. C’est dur à vivre. On se sent parfois isolé. On n’en parle pas. Mais on se rend bien compte qu’il est indispensable de savoir lire et écrire. » Christine, la formatrice, annonce la pause café. Certains stagiaires préfèrent rester plongés dans leur écran. « Le plus difficile, c’est de passer la porte. Une fois à l’intérieur, ça va. Ici, ils trouvent de l’ouverture vers les autres, de l’estime de soi. Et surtout, la reprise de confiance ... »

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CHRISTOPHE CARON [region@lavoixdunord.fr]


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2 juillet 2007

En campagne, toujours

Depuis que Nicolas Sarkozy a été intronisé Président de la République, il n'a de cesse de poursuivre sur le rythme et sur le style (mode rhétorique) de la campagne électorale.

Lui qui a prétendu aimer tous les Français, lui qui prétend vouloir rassembler tous les Français, lui qui affirme vouloir gouverner la France avec la France dans sa diversité, etc.
Lui qui pourtant a stigmatisé une partie des Français, lui qui pourtant a tout fait pour dresser des Français contre des Français, lui qui pourtant continue de mentir effrontément (par exemple avec le slogan "travailler plus pour gagner plus"), lui qui pourtant garde la haute main sur un parti politique (c'est-à-dire sur un clan), lui qui pour des raisons très "politiciennes" cumule encore des mandats bien qu'il ait gravi la "dernière marche" comme il disait (cf. sur le site du Conseil Général du 92 l'info repérée et commentée par marianne2007.info; et au cas où le CG92 enlèverait la fiche Sarkozy, je remets ci-dessous ladite fiche capturée ce 2 juillet), etc.

sarko92

Je comprends maintenant pourquoi les premières images qu'il a voulu donner de lui-même une fois élu était tout à la fois celles du nanti (le super-resto, le yacht, etc.) - histoire de montrer clairement dans quelle caste sociale il se situe - mais celle du nanti qui court (notamment avec son premier ministre au train). Cet activisme digne d'une campagne électorale bien huilée est là pour faire tourner la tête aux Français, un peu comme le serpent dans Le Livre de la Jungle façon Walt Disney qui susurre à l'oreille du petit d'homme "aies confiance !" tout en l'hypnotisant de son regard trompeur.
Cet activisme présidentiel est comme un reste encore actif de l'activisme électoral. Rastignac de Neuilly ne peut plus s'arrêter de courir, de gesticuler, d'intervenir. Ces gesticulations feraient bien rire le Général dont pourtant il se réclame au nez et à la barbe des gaullistes dits historiques...

Le plus grave, c'est que celui qui occupe comme on dit la plus haute charge de l'État ne peut sûrement pas consacrer tout le temps qu'il conviendrait de consacrer à cette charge en courant de la sorte...

Plus grave encore ! Non content de copiner avec les patrons de presse et poursuivant son entreprise de brouillage idéologique, comme pour que les Français perdent tous leurs repères et ne puissent plus juger de rien, le cher homme annule d'un trait de comportement les lignes qui structurent notre droit politique. Et Joseph Daniel, ancien membre du Conseil supérieur de l’audiovisuel, a bien raison de dénoncer dans Libération de ce matin ce qu'il nomme le « statut d’exterritorialité audiovisuelle du président de la République », qui permet à l'UMP d'échapper au décompte des temps de parole publique dans les médias publics - bafouant au nez et à la barbe des Français la loi même sur la liberté de communication. C'est que cette loi, quand elle ne sert pas ses propres intérêts, est sûrement un héritage très posthume de 1968...

Et les Français, médusés par tant d'énergie dans un si petit corps nerveux, d'applaudir aux gesticulations d'un homme qui a la tyrannie à portée de mains ! Car où cette course effrénée peut-elle s'arrêter, si ce n'est quand Rastignac n'aura plus rien à conquérir ? Où s'arrêtera celui qui aujourd'hui se pose en sauveur de l'Europe - ce que fit Napoléon en son temps ?

Et tous ceux que j'entends dire "Laissons-le faire et voyons le résultat" alors qu'ils ont voté contre fin avril-début mai et contre sa clique mi juin, ceux-là sont criminels de tant d'attentisme ! Que peut-on attendre d'un homme qui a stigmatisé et continue de stigmatiser une partie des Français, qui a tout fait et continue de tout faire pour dresser des Français contre des Français, qui a agité et continue d'agiter  les peurs racisantes des Français, qui ment effrontément (par exemple avec le slogan "travailler plus pour gagner plus"), qui garde la haute main sur un parti politique alors que sa charge le situe "au dessus des partis", etc. ? Tous les bobos gauchos se laissent hypnotiser ! Qui donc les réveillera ?


14 octobre 2008

Réforme ? Vous avez dit réforme ?

circeJ'ai assisté cet après-midi à un séminaire organisé par le cabinet Circé Consultants (sous la houlette de J.-M. Luttringer) consacré à la réforme en cours de la formation. Pierre Ferracci présentait le travail du groupe dit multipartite qu'il a animé, suivi de Philippe Dole qui présenta le rapport de l'IGAS sur les missions des OPCA.

 

Intéressant ! De nombreux représentants de collecteurs de fonds pour la formation étaient présents et la discussion fut riche.

De tout cela, et de la lecture des divers documents produits à l'occasion de ce travail de réforme, je ne tire pour ma part qu'une seule question ce soir : plus nous avançons dans le temps (plus nous nous éloignons de 1970/1971), et plus l'instrumentalisation de la formation continue par la politique de l'emploi se fait prégnante. La formation est de plus en plus exclusivement conçue comme une variable du marché du travail : adieu l'utopie du développement des individus par la formation et bonjour la relégation socio-professionnelle des personnes dites de "bas niveaux" de formation.

Malgré les dénégations des partenaires sociaux (cf. par exemple le point II,1 du rapport Ferracci), l'éducation permanente a bel et bien disparue de l'horizon contemporain. L'idée même de promotion sociale, si chère aux promoteurs de la loi fondatrice, est carrément  liquidée sous nos yeux. L'une des lignes directrices qui ressortent du fonctionnement du groupe multipartite se formule ainsi : "la  formation  professionnelle  est  un  instrument  de  la  conciliation  entre  la  compétitivité  des entreprises,  la  sécurisation  des  parcours  individuels  et  le  maintien  d'un  objectif  de  promotion sociale, conforme aux intentions initiales de la loi de 1971".
Fort bien, sauf qu'il y a un problème : ce triangle ne peut fonctionner.  Comment concilier en effet un assemblage aussi hétéroclite ? Il me fait penser au fameux attelage que Platon dépeint dans le Phèdre pour figurer ce qu'est l'âme humaine : un truc qui part dans tous les sens en même temps. Car chacun des pôles de ce triptyque fonctionne selon une logique différente et incompatible avec la logique d'au moins l'un des autres pôles.
Il y a même un pôle qui n'existe pas : la compétitivité de l'entreprise n'est absolument (=dans l'absolu) rien. Elle n'existe qu'à l'issue d'un décompte entre les compétiteurs. Par ailleurs, à quoi se mesure la compétitivité ? Aux parts de marché ? Aux bénéfices engrangés par les propriétaires de l'outil de production ? Au bien-être de ceux qui y travaillent ? Je ne sais si l'on a un étalon correct et si partagé que cela de la compétitivité des entreprises !
À côté de cela, nous aurions la sécurisation des parcours individuels, qui, à bien regarder, n'est qu'une "tension vers", pas un état qualifiable une fois pour toutes. C'est, comme l'insertion professionnelle, quelque chose qui n'est jamais acquis une fois pour toutes, quelque chose qui est perpétuellement passible d'une remise en cause, par exemple sous les coups de la compétitivité des entreprises...
La promotion sociale, là dedans, fait figure d'utopie belle et impossible. Elle n'existe pas. Juste comme objectif, très clairement.  À l'heure de l'appauvrissement des pauvres et de l'enrichissement des riches, à l'heure où le seul fonctionnement socio-économique existant de fait produit fatalement le creusement de cet écart, il faut une belle inconscience, ou un sacré culot, pour mettre en avant l'objectif de la promotion sociale...
Bref, le triptyque proposé par les membres du groupe multipartite est une figure de rhétorique dont on a du mal à comprendre en quoi elle a pu faire l'objet d'un consensus. Peut-être parce qu'elle n'est que figure rhétorique ?

Ceci dit, ça fait belle lurette que l'idée d'éducation permanente a été sortie du jeu ! Cela fait un bail que la formation n'est plus qu'un instrument des politiques de l'emploi. Ce qui pose la question des paramètres utilisés pour évaluer la qualité de la formation. S'agissant des demandeurs d'emploi, on va évaluer la qualité de la formation qu'ils ont suivie à leur insertion professionnelle, le cas échéant au type de situation par rapport à l'emploi (CDD, interim, CDI, etc.). Comme si la formation créait des emplois ! On sait bien que la formation ne crée pas d'emploi (excepté les emplois de formateur de plus en plus précaires d'ailleurs). On sait bien que la formation permet juste de faire attendre les demandeurs d'emploi et de rebattre les cartes dans le jeu de l'accès à l'emploi. Il y a une vingtaine d'années, quelqu'un écrivait que la formation permettait de redistribuer autrement la file d'attente à l'ANPE. C'est toujours vrai. Sauf qu'aujourd'hui, la pression est montée d'un cran : ceux qui se retrouvent à la fin de la file d'attente sont stigmatisés comme des bons à rien, des gens qui n'ont pas voulu maintenir voire augmenter leur "employabilité", des "assistés" vivant de l'argent public etc. Dans la mesure où 1) tout le monde ne peut bénéficier de formation et où 2) il n'y a de toutes façons pas d'emploi pour tout le monde, la politique publique de formation produit, lorsqu'elle n'est qu'un des outils de la politique publique de l'emploi, la relégation sociale et professionnelle de personnes dites de bas niveaux. Et cette relégation, la "morale" libérale leur en attribue généreusement la responsabilité... Pas de pitié pour les gueux !


10 novembre 2007

0. Terminologie

logoADBSOn peut commencer par observer la chaîne documentaire. Mais on doit aller plus loin : le Vocabulaire de la documentation, coordonné par Arlette Boulogne, édité par l'ADBS en 2004 (remplaçant le Vocabulaire de la documentation publié par l'AFNOR dans les années quatre-vingt) est accessible en ligne de deux façons : sur le site de l'ADBS et chez TV5.

savoirsCDIOn pourra trouver un intérêt à consulter également le Dictionnaire des concepts info-documentaires à destination des documentalistes du secteur éducatif, que deux documentalistes de l'Académie de Nantes, Pascal Duplessis et Ivana Ballarini-Santonocito, sont en train de terminer. Le parti-pris didactique de la démarche aboutit de fait à la production d'un authentique petit dictionnaire encyclopédique de l'information et de la documentation. Le travail a été basculé sous forme d'un Wikinotions édité par la Fadben.
trumLe petit glossaire documentaire de base qu'on trouve sur le site du professeur TRUM, documentaliste qui s'intéresse aux Nanotubes de Carbone et au Stockage de l'Hydrogène, est intéressant, ne serait-ce que pour la ses sources terminologiques [Le métier de documentaliste d'Accart & Réthy, Le métier de bibliothécaire coordonné par Françoise Hecquart, principalement] - ce qui en fait un excellent complément des vocabulaires mentionnés plus haut...
savoirsCDIAutre outil sur SavoirsCDI, le Glossaire qui reprend les termes de documentation et d’informatique souvent rencontrés dans la presse professionnelle.

Michèle Lardy, maître de conférences d’anglais à l'Université Paris1 Panthéon-Sorbonne, drapeauGBnous avait concocté un petit glossaire anglais-français des Sciences de l’information-documentation-internet qui peut s'avérer fort utile.

Côté bibliothéconomie, l'ENSSIB met en ligne son dictionnaire et la BPI son lexique bibliothéconomique multilingue (français, anglais, catalan, espagnol et tchèque). Comme nous venons de le voir, d'autres outils multilingues étaient déjà disponibles - qui ne sont pas fatalement rendus inutiles par le travail de la BPI.

Enfin, côté langages documentaires et autres taxonomies, on pourra lire cette mise au point de Thomas Francart. Sinon rendez-vous aux pages Pratique de l'indexation et Élaboration de thésaurus sur ce site.

mise à jour : 6 décembre 2015
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26 décembre 2012

Le département "Cultures Numériques" du CUEEP recherche des formateurs

Le départementlogo_cueep_lille "Cultures Numériques" du CUEEP, institut de l'Université Lille1, assure des formations collectives d'initiation à l'utilisation de l'ordinateur avec des publics adultes en situation d'illettrisme aussi bien que des formations au C2i avec des publics étudiants voire des formations au multimédia pédagogique dans le cadre des masters en sciences de l'éducation.

Si vous souhaitez intégrer l'équipe des formateurs de ce département, demandez un rendez-vous en cliquant ici.


23 mai 2013

LILLE Copy party

logocopypartyhor-3350aCopiez livre, BD, revue, DVD, CD, ... en toute légalité pour votre usage personnel !

Chtinux et le centre de documentation de la MRES vous invite à une copy party le samedi 1er juin de 14h à 17h.

MRESVenez avec votre ordinateur portable, votre scanner, votre smartphone ou autre appareil photo pour copier, numériser les livres, cd, dvd, revues, journaux du centre de documentation. Repartez avec vos oeuvres numérisées et appréciez-les en toute légalité pour votre usage personnel.

La COPY PARTY est une action symbolique, militante et festive pour sensibiliser aux problématiques du droit d’auteur et de la copie privée, au rôle des bibliothèques et, plus globalement, aux enjeux du partage et de l’accès aux connaissances.

Mais pas que ça :
  • inauguration de la Bibliobox du centre de documentation, une petite boîte à laquelle on se connecte en wifi pour télécharger légalement des contenus libres de droit (documents, ebooks, films, musiques, ...)
  • 2 mini-conférences sur la problématique du partage des oeuvres et sur la place des « bibliothèques » dans le partage de la connaissance aujourd'hui.
Plus d’infos, le programme, ...
Contact :  Christophe Goddon
Maison Régionale de l'Environnement et des Solidarités
23 rue Gosselet - 59000 Lille
Tél. : 03.20.52.12.02 - Email : mres@mres-asso.org

31 août 2013

Halte aux disparitions forcées en Syrie

Illustration de l'action

 Le recours présumé à des armes chimiques lors de nouvelles attaques en Syrie perpétrées le 21 août dernier démontre que le drame en Syrie continue, si jamais il fallait démontrer encore. Il ne faut pas oublier que ce drame est très concret aussi pour les familles de milliers de personnes disparues en Syrie.

Hier 30 août, c'était la Journée internationale des personnes disparues. À cette occasion, Amnesty International (Belgique) souhaite attirer votre attention sur le sort de milliers de personnes victimes, dans le monde entier, d’une disparition forcée, et sur la souffrance de leurs proches et en particulier sur les disparitions forcées en Syrie qui ne cessent d’augmenter depuis ces deux dernières années.

Alors que le conflit s’intensifie en Syrie, Amnesty international appelle toutes les parties à respecter le droit international humanitaire et souhaite en premier lieu que les civils ne soient pas oubliées.

Soutenez les victimes de disparition forcée et leurs proches, et demandez aux autorités syriennes de mettre fin à cette pratique. En savoir plus avant d'agir.


 

23 octobre 2009

Bouclier, bouclier ! Est-ce que j'ai une gueule de bouclier ?

Entre le 1er janvier 2008 et le 21 octobre 2009, le mot 'bouclier' est apparu dans 411 articles du quotidien Le Monde :

  • la moitié s'intéresse au trop fameux 'bouclier fiscal' - qui fit parler de lui dès 2007 (plus de cent articles entre mai et décembre 2007)

  • quatre articles sur dix nous racontent des histoires de boucliers nucléaires, antimissiles, balistiques ou simplement militaires - dont les 'boucliers humains'

  • 2% concernent le rugby (le bouclier de Brennus)

  • le reste utilise soit l'image de la 'levée de boucliers' (levée de bouclier des producteurs français de rosés cet été ; levée de boucliers suscitée par le rapport Balladur ; levée de boucliers face aux velléités gouvernementales de toucher au système de l'assurance maladie, voire face à l'autoritarisme gouvernemental voulant imposer des réformes ; levée de boucliers aux États-Unis face aux pratiques de Google, etc.), avec éventuellement l'idée que ceux qui lèvent les boucliers sont des ringards qui refusent toute réforme (par exemple s'agissant de la réforme de l'orthographe dans les années 90), soit celle du 'bouclier social' - expression qui semble s'installer petit à petit dans le lexique social et politique...

Bref, il y a des boucliers partout ! Le redécoupage de la carte électorale de notre beau pays incite les socialistes à lever le bouclier, accusant le roi d'Maubeuge de se faire un "bouclier électoral" sur mesure (cf. mon message de l'autre jour).

Eh bien, il en manquait encore un, il manquait un bouclier, il manquait LE bouclier : le roi d'Maubeuge soi-même !

sarkobouclierLui-même se dresse en bouclier pour protéger ses affidés, à commencer par le prince Jean. Écoute, perspicace lecteur, écoute le roi dévier sur sa personne les flèches que d'aucuns décochent en visant le prince. Le roi, quel bon père !, se fait bouclier pour protéger son rejeton ! Magnifique grandeur royale !

Mais cela ne s'arrête pas là. Le pli est pris, la posture est adoptée. Jusqu'aux affidés les plus obscures qui veulent su planquer sous le bouclier royal ! Ainsi un certain Jean-Paul Fournier, sénateur-maire UMP de Nîmes. C'est dans notre quotidien du soir   daté du 22 octobre : M. Fournier se défend des accusations portées contre lui, y voyant un complot de la presse et de la justice pour "se payer un parlementaire de l'UMP" et, par son intermédiaire, s'en prendre à Nicolas Sarkozy lui-même.

Dès qu'on regarde de travers un cheveu UMP, le bouclier va se dresser, protecteur, divinement royal ! Et menaçant...

LeblasonIl est loin le temps où, comme le souhaitait Jean de Salisbury (XIIème siècle), le roi était le "bouclier des faibles" !
Au fait, qui a dit : « Notre gouvernement sera le bouclier des familles les plus modestes » ?
Perdu, ce n'est pas le
roi d'Maubeuge !
C'est Johanna Sigurdardottir, chef du gouvernement d'Islande (février dernier). Il faut dire que le bouclier protecteur  figure sur le blason de l'Islande.


4 novembre 2009

encore l'identité !

levi_straussClaude Lévi-Strauss a écrit que

La ressemblance n'existe pas en soi : elle n'est qu'un cas particulier de la différence, celui où la différence tend vers zéro.

Par ailleurs, j'ai toujours constaté que la musique fonctionne sur un "jeu" entre le semblable et le différent, c'est-à-dire roule tout entière sur cette graduation de la différence...

À méditer, en hommage à l'anthropologue philosophe centenaire disparu, et pour aider roi d'Maubeuge et sa cour (dont le félon Besson)  à réfléchir avec sagesse...


6 novembre 2009

Bach et ses contemporains à Roubaix

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Dans le cadre des Josephonies, Roubaix accueille dimanche 22 novembre à 16 heures deux ensembles vocaux en l'église Saint Joseph. L'ensemble vocal roubaisien, l'ensemble Cœli et Terra (dir. Maurice Bourbon), partage un concert avec l'ensemble vocal de Courtrai (dir. Wim Verdonck).

CT_MBCœli et Terra interprétera de sublimes motets de Schütz (admirable Die mit Tränen, très brillant Das Wort ward Fleisch, bouleversant et très modulant Heu mihi, Domine), et de Johann-Herman Schein. Ce dernier, moins connu du grand public que Schütz, est de la même génération et fait partie de la célèbre trilogie des "Sch": Schütz, Schein et Scheidt. Il meurt jeune, treize ans avant Monteverdi, quarante-deux ans avant Schütz. pho1_183569Mais ce génie a le temps de nous laisser des preuves tangibles de son invention architecturale et harmonique. Ses motets, aussi brefs soient-ils, sont ainsi tous des chefs d'œuvre accomplis. Cœli et Terra interprète Wende dich, Herr, O Herr, ich bin dein Knecht, Herr, lass meine Klage... et le bouleversant tableau biblique Da Jakob vollendet hatte.
C
œli et Terra  terminera son demi-concert avec Der Geist hilft, motet à double chœur de Johann-Sebastian Bach.
Nos valeureux partenaires belges donneront des œuvres de Bach et de Buxtehude.

fly_bach_web_Page_2


jaquette_fdUne semaine plus tard, ce sont les roubaisiens qui se rendront à Courtrai : le 29 novembre, à 9h45, dans l'église St Éloi de Courtrai, et dans le cadre des messes concertantes Missa Solemnis (125ème anniversaire de l'inauguration de Église), nous donnerons des motets ou extraits de Monteverdi, Du Mont, Bach, Tchaïkovski, Rachmaninov et plusieurs extraits de la messe Ex machina de Maurice Bourbon, récemment enregistrée.


10 février 2010

Josquin & Rome, vol.1 : messes de L'Homme armé

Toujours sous la direction de Maurice Bourbon, l'ensemble Métamorphoses, élément de l'association La Chapelle des Flandres, va bientôt faire paraître le prochain volume de son intégrale des messes de JOSQUIN DESPREZ, le grand maître de la polyphonie franco-flamande.

JosquinRome1_200x180_Josquin Desprez est à la fois un sculpteur et un architecte de musiques, et un grand mathématicien. Au service de l’émotion et du drame… Sculpteur, il travaille la pierre de la musique vocale dans une infinité de phrasés, inventant sans cesse de nouveaux volumes : envolées lyriques, suspensions aériennes, ornements vertigineux, déclamations hachées... Architecte, il mêle les lignes et combine les ensembles dans de magnifiques édifices. Mathématicien par essence, il s’impose pour ses compositions des "canons", règles techniques obligées, comme c’était l’usage à l’époque dans la musique franco-flamande, d’une complexité qui ne fut égalée ensuite que, deux siècles plus tard, par Johann-Sebastian Bach.*

Cette fois-ci, l'association propose à l'écoute libre quelques extraits de l'enregistrement :

Messe L'homme armé Super voces musicales :
➢  Kyrie            
➢  Sanctus (début)
➢  Hosanna   
➢  Benedictus : In Nomine   

Messe L'homme armé Sexti toni :
➢  Kyrie 1                  
➢  Credo (fin)   
➢  Sanctus (début)   
➢  Agnus 3         

L'enregistrement sera bientôt dans les bacs. Je ne manquerai pas de vous en avertir... Mais écoutez déjà ces extraits : que du régal musical et de l'émotion esthétique !


* Extrait de la présentation du premier volume de l'intégrale, Josquin & Venise (Messes « Mater Patris » et « Di dadi »).


22 octobre 2010

ADBS - Enquête métiers octobre 2010

adbs_simple_BLEU_150Ça y est ! J'ai enfin fait mon devoir associatif : j'ai répondu au questionnaire de l'enquête métiers de l'ADBS.

Si tu ne l'as pas fait, camarade documentaliste et autre professionnel de l'information, il est encore temps : le questionnaire est  en ligne jusqu'au 29 octobre 2010 ! Il y en a pour quelques minutes. C'est super simple et, franchement, c'est un grand service qu'on rend ainsi à cette association qui rend tant de service aux professionnels de l'information et de la documentation et ne demande qu'a en rendre de toujours plus efficaces ;~)

AJOUT DU 27 OCTOBRE

L'enquête restera en ligne jusqu’au 15 novembre !

Notez bien qu'elle ne concerne pas uniquement les membres de l’ADBS mais tous les professionnels de l’information et de la documentation.
Vous avez donc encore le temps de faire circuler cette information dans votre réseau professionnel et parmi vos amis.


9 septembre 2010

Journées du Patrimoine à Roubaix

JP10___plaquette_d_finitive_Page_01L'ensemble vocal
Cœli & Terra
participera, une fois encore,
à l'animation musicale des
Journées du patrimoine roubaisien.

L'information sur l'ensemble des manifestation roubaisienne est . La Voix du Nord en parle également...

Quant à l'ensemble vocal Cœli & Terra, il vous régalera à deux occasions :

  • Samedi 18 septembre, pour la pose du premier vitrail rénové de l'église Saint Joseph (vers 16h30), il chantera la messe (17h) ; les paroissiens vous invitent...
  • Dimanche 19 septembre, à 15h, il se produira à La Draperie, 5 rue de l'avocat , espace artistique qui abrite l'atelier galerie de l'artiste Hassan Zarrou
    [le nombre de places étant limité, nous vous conseillons de réserver au 06 88 56 24 61 ou au 06 84 09 96 37].
        


4 mai 2011

Avec des agents de développement des services d'utilité sociale et de proximité

Mettant le nez dans mes archives (je déménage bientôt !), je tombe sur une série de travaux d'écriture fourni en accompagnement d'un séminaire de porteurs de projets... Ce travail a donné lieu à exposé lors d'une journée régionale sur la question des avancées de la politique régionale en matière de développement territorial, plus précisément concernant la montée en puissance des services d'utilité sociale et de proximité...

20020325progr

Ce travail avait été l'occasion d'une écriture multiple et progressive. Le dossier est sur Tard-Bourrichon. Voici la petite synthèse finale distribuée le 25 mars 2002.


 

6 janvier 2012

Un diplôme qui ne débouche pas sur un emploi...

Sarkozy_2« Un diplôme qui ne débouche pas sur un emploi ne mérite pas son nom de diplôme. C'est un mensonge de dire à des étudiants qui s'engagent dans certaines voies qu'ils auront un diplôme s'il ne débouche pas sur une place ». Voilà ce qu'a dit Sarkozy à l'adresse des personnels de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la recherche, ce jeudi 5 janvier. Il poursuit en affirmant qu'« il faut accepter de dire que la première mission de l'école, c'est de préparer à la vie active. Il faut rapprocher l'école et le monde du travail ».

Tout est dit.

Pourtant c'est tout faux ! Ou plutôt un tel discours - qui n'est pas propre à celui qui l'a tenu jeudi - induit trop facilement en erreurs. Regardons de plus près.

Ce qui est indiscutablement vrai, c'est que les seuls emplois créés par la grâce de la formation (et donc des diplômes auxquelles elle prépare) sont les emplois nécessités par le fonctionnement de ladite formation, emplois qui relèvent de l'enseignement et de l'ingénierie éducative en général.
Ce qui est également indiscutablement vrai, c'est que les emplois se créent quand il y a risques de production de richesse comme dirait le sage économiste.

À l'autre bout de la chaîne du raisonnement malin, il y a le constat que les jeunes diplômés trouvent plus facilement du boulot que les jeunes sans diplôme. On a ici un phénomène bien connu où ce qui est en jeu n'est pas le nombre d'accès à l'emploi mais la distribution des demandeurs d'emploi dans la file d'attente à la porte de l'insertion professionnelle. En d'autres termes la qualité de la formation et donc du diplôme qui sanctionne la formation n'a aucun effet sur la création d'emploi, juste sur les chances de tel ou tel jeune d'être devant les autres (ceux qui n'auraient pas le même diplôme) dans la file d'attente.

NouvObsSarkoSi l'on s'en tient à ce niveau du raisonnement, celui qui un jour lança "casse-toi, pauvre con !" à un quidam a bigrement raison - avec les journalistes (ci-contre, couverture retravaillée par mes soins d'une livraison récente du Nouvel Obs) qui font un marronnier de ces questions de relation entre formation et insertion - de tenir les propos qu'il tient.

Reste que, malgré la gente journalistique et malgré Sarkozy, un diplôme n'a jamais "donné" du travail. Si l'on veut employer les mots justes, on dira qu'un diplôme place plus ou moins bien son détenteur dans la file d'attente des demandeurs d'emploi - ce qui n'est pas du tout la même chose ! En d'autres termes, ça organise, hiérarchise la fameuse "armée de réserve"...

Et tous ces gens feraient bien d'utiliser les mots justes, car leur rhétorique  donne implicitement raison par exemple à ces étudiants de médecine qui arrachent les pages des bouquins de la bibliothèque universitaire pour être les seuls à en connaître le contenu et à pouvoir ainsi bien répondre aux questions pointues du concours qui leur permettra de passer en année supérieure voire d'accéder au diplôme convoité par trop de monde, etc. Une telle valorisation de la compétition et de la concurrence entre les jeunes justifie que certains en écrasent d'autres - et pour des raisons qui ne tiennent pas au diplôme en dernière analyse, mais bien à des raisons de type sociales et très matérielles hors d'atteinte des logorrhées de la méritocratie béâte.

Mais il est très clair que toute cette rhétorique fallacieuse (méritocratie et croyance dans l'idée que la formation ou le diplôme donne du travail) n'a qu'un objectif : justifier que les offreurs d'emploi aient la haute main sur l'éducatif (le fameux rapprochement dont on parle tant), mais en faisant payer aux contribuables l'adaptation de la main d'oeuvre à leurs desiderata trop souvent incohérents.


19 décembre 2012

Visibilité sur le Web : une table ronde proposée par l'ADBS Nord-Picardie

ADBSnordpicardie logoLe vendredi 22 février 2013, de 9h à 12h, l'ADBS Nord-Picardie vous invite à une table ronde où seront abordés la recherche d'information, la rédaction Web, le référencement et l'accessibilité.

Quatre intervenants, spécialistes de ces domaines, feront le point et présenteront leurs métiers, leurs blogs et ouvrages : Olivier ANDRIEU, Sébastien BILLARD, Isabelle CANIVET et Véronique MESGUICH, co-présidente de l'ADBS. Bruno-Bernard SIMON animera la discussion.

Ça se déroule à l'ADULM, Agence de développement et d'urbanisme de Lille Métropole, sise au 299, Bvd de Leeds – Espace International – 59777 EURALILLE (Accès : M° Lille-Flandres ou Lille-Europe).

Pour mieux organiser cette journée, la délégation Nord-Picardie de l'ADBS vous demande de vous inscrire dès maintenant, par mail à cecilewibaux@hotmail.fr. Le nombre de places étant limité, vous avez intérêt à vous inscrire avant le 15 février 2012.


 

30 décembre 2012

Partage

<< Lorsqu’il s’agit de penser les cultures numériques, le mot partage est imparfait et irremplaçable.

  • Imparfait, parce que dans la plupart des langues, son étymologie renvoie au découpage en parts d’un gâteau de taille fixe. Or, dans l’espace numérique, partager c’est multiplier, créer de nouvelles copies, les donner à d’autres, les rendre disponibles, sans en être pour autant privés.
  • Irremplaçable, parce qu’historiquement et culturellement, c’est bien le partage de l’information, de la culture, des connaissances et de l’innovation qui est au coeur des pratiques numériques.

<< C’est bien aussi la guerre au partage qui est le fil conducteur des politiques qui tentent de retarder le moment où chacun sera, selon ses souhaits et ses goûts, un distributeur hors marché (sans but de profit) de la culture au sens le plus large.

<< Le partage est légitime, utile et compatible avec les conditions d’existence d’activités créatives de qualité, pour peu qu’on s’en donne les moyens. >>

Début dicode l'article 'partage' du tout récent Dictionnaire politique d'Internet & du numérique, diffusé par le Journal du Net, coordonnée par Christophe Stener, avec introduction par Fleur Pellerin et avant-propos de Neelie Kroes (vice-Présidente de la Commission européenne). L'article est signé Philippe Aigrain, co-fondateur de La Quadrature du Net.

À côté de cet article, le chaîne 'partage' connaît 47 occurrences dans ce dictionnaire. À les analyser, on verra vite que la valeur du partage n'est pas la chose la mieux ... partagée. À preuve, s'il en faut, les négociations en cours entre USA et Russie.


3 décembre 2012

Thesaurusportal

thesaurusportalAndreas Ledl nous propose portail allemand des thésaurus (sous blogspot).

Quelque 350 thésaurus (je n'ai pas compté), mono- ou multi-lingues.

Le spectre thématique, du coup, est assez large...

L'interface est sympa (classement selon plusieurs paramètres, visualisation,...).

 

C'est .

 

Je vais en profiter pour mettre à jour mon ringard mais utile thésauro-annuaire ;-)


 

16 novembre 2012

Archives personnelles de Bertrand Schwartz

th_200x100_bertrand_schwartzÇa y est ! Il est arrivé, le répertoire du fonds Bertrand Schwartz que j'attends depuis... !

Il est là, en ligne ! Formidable ! Les archives personnelles de l'initiateur de tant de réflexions collectives qui ont conduit à l'innovation sociale la plus avancée et la plus humaine sont enfin accessibles à tous ceux qui, de près ou de loin dans le domaine vaste de l'éducation permanente, sont ses héritiers.

Merci donc à la Région Nord-Pas de Calais !

archivesBertrand- - - - - - - -

Je me permets de donner à grands traits la préhistoire de ce répertoire, la petite histoire qui a permis ce travail.

Il était une fois un documentaliste spécialisé dans le secteur de l'éducation permanente. Il travaillait au CUEEP, lieu de toutes les innovations socio-pédagogiques des années 1970 à 1990 en région Nord-Pas de Calais. Et si cet organisme était lieu d'innovation, c'est qu'il avait été porté sur les fonds baptismaux en résonance avec les expérimentations que Bertrand Schwartz avaient menées en Lorraine. Une petite bibliographie permet de retracer cette action du point de vue de l'un des centres du CUEEP, celui de Sallaumines. C'est d'ailleurs de ce centre que provient la photo qui montre un groupe en formation dans les années 70 et qui orne aujourd'hui la page où la Région donne accès au répertoire du fonds Bertrand Schwartz...

Un jour de 1994, le directeur du CUEEP proposa au documentaliste de réaliser l'outillage bibliographique d'un colloque sur l'autoformation, colloque co-organisé avec le GRAF (à l'initiative de ce dernier, si mes souvenirs sont bons). C'était le 2ème colloque européen sur l'autoformation tenu à Lille en 1995. Le documentaliste se prit au jeu et établit, en réponse précise à la demande, une bibliographie signalétique assez ample. Cet outil fut rapidement mis en ligne puis mis à jour progressivement par les spécialistes de l'autoformation.
Mais le documentaliste se prit si bien au jeu qu'il alla plus loin que la stricte demande, travaillant plus précisément sur deux des intervenants à ce colloque, deux personnalités de la recherche qui avaient marqué chacun à sa manière l'écosystème de la recherche sur l'autoformation, je veux parler de Georges Lerbet et Philippe Carré. D'où un outillage bibliographique en trois partie : la bibliographie générale s'accompagnait de deux "bibliographies d'auteurs". Et c'est en réalisant ce travail que j'imaginai que produire une telle bibliographie sur la personne de Bertrand Schwartz serait d'un intérêt sans commune mesure avec toutes les autres personnalités qui ont développé l'innovation et la réflexion collective dans le champ pourtant riche de l'éducation permanente. L'écriture praticienne chez
Bertrand Schwartz n'était pas seulement écriture dans l'action et écriture sur l'action, comme toute écriture praticienne, mais aussi écriture pour l'action - cette troisième dimension étant peut-être ici la plus structurante. Je renvoie le lecteur intéressé par ces distinctions au sein de l'écriture praticienne au n°346 des Cahiers pédagogiques de septembre 1996 (p.59-60) ou au n°95 d'Entreprises Formation d'octobre 1996 (Cahier Point-recherche, p.I-V).
Bref, je me souviens avoir glissé cette éventualité d'un travail documentaire sur la production écrite de Bertrand Schwartz en note de bas de page de l'ouvrage qui restituait les actes du colloque, un numéro double des Cahiers d'études du CUEEP, publié en mai 1996 (n°32-33, 285p.) dont j'avais assuré l'édition et dont l'introduction fit l'objet d'une récriture pour Documentaliste-Sciences de l'information.
Je me souviens aussi en avoir glissé mot à Bertrand lors de l'un des repas du colloque où nous étions côte à côte, en compagnie de Joffre Dumazedier, Gérard Mlekuz, Gaston Pineau... Bertrand m'avait alors rétorqué que, pour lui, l'important n'était pas à la valorisation de ses écrits mais à son activité présente et future, à sa lutte permanente contre l'exclusion. Je rangeais donc mon souhait à la consigne des éventualités des jours prochains.

De fait, une dizaine d'années plus tard, Bertrand nous contacta, mon ami Patrick Girard et moi, pour organiser la mise à disposition du public de ses archives personnelles. Je n'en espérais pas tant. C'était l'époque où le monde de l'éducation permanente rendait un hommage appuyé à l'homme et à son oeuvre. Les universitaires suisses, l'équipe de la revue Pour (n°189, mars 2006), Louise L. Lambrichs, tout le monde s'y est mis. De mon côté, je pensais immédiatement aux archives de la Région Nord-Pas de Calais et pris contact avec la responsable du service. C'était en 2007. Avec le C2RP, la Direction de la Formation Permanente et le cabinet du Président du Conseil régional, nous organisâmes le 28 février 2008 une journée consacrée à notre homme, journée qui réunit nombre d'acteurs de l'éducation permanente et au cours de laquelle le Président et Bertrand échangèrent leurs signatures au bas du parchemin de la convention de dépôt d'archives personnelles.
Ci-dessous le schéma du projet qui conduisit à la journée du 28 février 2008, présentée en son temps sur le présent blog :

sch_ma_projet_FdsBS_retaill_

 

Pourquoi le Nord-Pas de Calais ? Parce que cette terre, Bertrand l'avait foulée à plusieurs reprises au cours de sa carrière d'expérimentateur. J'avais tenté un schéma sur Bertrand Schwartz en Nord-Pas de Calais, pour aider quelqu'élu qui devait prendre la parole ce jour-là.

BS_NPdC

 J'avais dirigé pour l'occasion un document bibliographique (à partir du fonds documentaire du C2RP), aujourd'hui accessible en ligne.

Bulletin Bertrand Schwartz 28022008 doc
 

Sur cette photo prise le 28 février par l'amie Catherine Schmitt, on reconnaît, de gauche à droite au premier plan, Marie-Noëlle Lienemann, Bertrand et Antoinette Schwartz, Jacques Delors, Claudine Carin, Daniel Percheron, Patrick Girard, Gérard Mlekuz (derrière Patrick Girard) puis, en costume clair tout à droite, Serge Évrard - tous deux hélas disparus depuis lors.

autour_de_BS__gd_

Bref !
Non sans quelques relances de ma part
, le traitement archivistique est donc en octobre 2012 réalisé et diffusé  - du moins pour cette première tranche du fonds...
Merci aux Archives régionales Nord-Pas de Calais !
Reste à engager la "valorisation documentaire" appelée de mes voeux depuis fort longtemps...


 

 

 

21 juin 2013

L'horloge de Baudelaire

En cette édition 2013 de la fête de la Musique, je réalise un vieux projet : proposer une mise en musique du poème intitulé "L'Horloge", que Baudelaire publia dans L'artiste du 15 octobre 1860 et qui fut intégré dans la seconde édition des Fleurs du Mal (1861), sous le n°LXXXV.

Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible,
Dont le doigt nous menace et nous dit : " Souviens-toi !
Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d'effroi
Se planteront bientôt comme dans une cible,

Le plaisir vaporeux fuira vers l'horizon
Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse ;
Chaque instant te dévore un morceau du délice
A chaque homme accordé pour toute sa saison.

Trois mille six cents fois par heure, la Seconde
Chuchote : Souviens-toi ! - Rapide, avec sa voix
D'insecte, Maintenant dit : Je suis Autrefois,
Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde !

Remember ! Souviens-toi, prodigue ! Esto memor !
(Mon gosier de métal parle toutes les langues.)
Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues
Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or !

Souviens-toi que le Temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup ! c'est la loi.
Le jour décroît ; la nuit augmente, souviens-toi !
Le gouffre a toujours soif ; la clepsydre se vide.

Tantôt sonnera l'heure où le divin Hasard,
Où l'auguste Vertu, ton épouse encor vierge,
Où le repentir même (oh ! la dernière auberge !),
Où tout te dira : Meurs, vieux lâche ! il est trop tard ! "

J'en ai fait une chanson pour ensemble vocal, deux pupitres de femmes et un pupitre ténor-baryton : L'Horloge (fichier pdf). La lignebaudelaire_par_nadar des alti se dédoublant fréquemment, j'ai préparé également une édition sur quatre lignes (sopr., mezzo, alti et barytons). Une version un ton en dessous (pour le confort vocal des sopranes) est ou .

Le composant, j'ai pensé à ce groupe d'amis salariés du Conseil régional Nord-Pas de Calais que je fais travailler une fois par semaine, Chocoreg, et qui se produira pour la première fois ce 21 juin dans l'Hôtel de Région (chansons Renaissance française)... Ce groupe est composé d'amateurs en général non lecteurs. D'où la relative facilicité de l'exécution de L'Horloge. Du moins ai-je tenté une écriture simple - ce qui est relativement compliqué ;-). Par ailleurs, comme de nombreux ensembles vocaux, Chocoreg manque d'hommes. D'où la réduction à un seul pupitre des voix ténors et barytons.

Bref, du cousu main pour Chocoreg qui devrait aller comme un gain à maints ensembles.


 

 

25 avril 2006

10c.Lire la presse en collectivité locale

imageCette page est destinée aux agents des collectivités territoriales auprès desquels j'interviens en février-mars 2007. Il s'agit d'une action de formation dont l'objectif est d'améliorer l'efficacité de lecture en vue de la réalisation d'un panorama de presse quotidien diffusé en interne (intranet).

Les documents pédagogiques créés pour cette occasion restent accessibles :

  • le topo, tout d'abord, (powerpoint dont l'ouverture nécessite un mot de passe - si votre version de powerpoint ne réussit pas à ouvrir le fichier, demandez-moi une autre version du fichier) propose des liens vers des sites qui permettront de prolonger quelques aspects du sujet en autoformation, ou, tout simplement, de se tenir informé des évolutions de la problématique...

  • puis un dossier plein d'exercices corrigés (zip dont l'ouverture nécessite un mot de passe - le même)...

  • enfin, juste avant que la cloche ne sonne, nous avons commencer de lire un article ancien de François Brune (Monde diplomatique, il y a plus de dix ans!) : "De l'idéologie aujourd'hui".  Le lien vers le texte (merci au Monde Diplomatique) et des résumés de tailles différentes sont déjà en ligne et accessibles sans mot de passe. La page a d'ailleurs été transportée par un webmaster qui défend l'idée libertaire sur son site très très intéressant et plein de bons textes (je ne parle évidemment pas de mes résumés !).  Quant au travail de condensation qui a permis d'écrire ces résumés de tailles différentes, il fait l'objet d'un document spécifique et réservé (me demander le mot de passe - qui est différent de celui que j'ai utilisé pour le topo et le dossier d'exercices).

Pour contacter le formateur, même après la formation (mais bien en rapport avec celle-ci), on peut cliquer ici.

mise à jour : 1 nov. 2007
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