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BRICH59

29 octobre 2021

vacances à AURAY

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27 octobre 2021

Josquin Desprez, dernière !

 

Comme vous en avertit le site de l'association La Chapelle des Flandres, le cycle consacré au 500ème anniversaire de la mort du grand maître franco-flamand, Josquin Desprez, s’achève à Roubaix, dans un programme coproduit par le Conservatoire de Roubaix :

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  • Samedi 13 novembre, 17h, à la médiathèque La Grand Plage de Roubaix : conférence de Jacques Barbier, musicologue, conférence illustrée par l’ensemble vocal Métamorphoses dirigé par Juliette de Massy.
  • Dimanche 14 novembre, 15h30, en l'église Saint-Joseph de Roubaix (125 rue de France) : Lux aeterna, concert qui propose des extraits de deux messes du compositeur franco-flamand (mort à Condé-sur-l’Escaut en 1521) L’ami Baudichon et Malheur me bat, messes encadrées par la Déploration d’Ockeghem, de Josquin (1497), et la Déploration de Josquin Desprez de Maurice Bourbon (2005) et accompagnée par l’accordéoniste Bogdan Nesterenko ; pour l'occasion, l'ensemble vocal Cœli et Terra donnera de la voix, histoire de donner un coup de main à l'ensemble vocal professionnel Métamorphoses...

Ces deux événements cloturent l'aventure conduite par Maurice Bourbon depuis une quinzaine d'années, aventure qui a permis l'enregistrement de l'intégrale des messes de Josquin, aventure unique ! Les enregistrements (10 CD) sont disponibles chez votre disquaire habituel mais aussi auprès de l'association La Chapelle des Flandres ou des éditions L'Homme armé.


27 octobre 2021

Domination...

 

Je ne voudrais sinon entendre comme il se peut faire que tant d’hommes, tant de bourgs, tant de villes, tant de nations endurent quelquefois un tyran seul, qui n’a puissance que celle qu’ils lui donnent ; qui n’a pouvoir de leur nuire, sinon qu’ils ont pouvoir de l’endurer ; qui ne saurait leur faire mal aucun, sinon lorsqu’ils aiment mieux le souffrir que lui contredire.

Etienne de La Boétie, De la servitude volontaire ou le Contr'un
(écrit vers 154?, publié en français en 1576, ici éd. Bonnefon, 1922)

 

 

Le Mal est dans la chose même et le remède est violent. Il faut porter la cognée à la racine. Il faut faire connaître au peuple ses droits et l'engager à les revendiquer ; il faut lui mettre les armes à la main, se saisir dans tout le royaume des petits tyrans qui le tiennent opprimé, renverser l'édifice monstrueux de notre gouvernement, en établir un nouveau sur une base équitable. Les gens qui croient que le reste du genre humain est fait pour servir à leur bien-être n'approuveront pas sans doute ce remède, mais ce n'est pas eux qu'il faut consulter ; il s'agit de dédommager tout un peuple de l'injustice de ses oppresseurs.

Jean-Paul Marat, Les chaînes de l’esclavage
(1774, ici éd. 10/18 1992)

 

La question qui traverse l'œuvre [de Luc Boltanski] remonte au moins jusqu'à Étienne de La Boétie et se formule ainsi : "pourquoi les acteurs acceptent-ils l'existence factuelle d'inégalités alors que [...] il est très difficile de les justifier, même du point de vue d'une logique méritocratique ?".  (p.73) Ou pour le dire autrement :  " comment un petit nombre d'acteurs peut-il établir un pouvoir durable sur un grand nombre d'acteurs ? " (p.75). La réponse offerte par la sociologie pragmatique de la critique passe par le concept de domination.

Illán Hevia Gago Eikasia. Revista de Filosofía, no 87,‎ 2019, p. 387-393
à propos de l'édition espagnole de Luc Boltanski, De la critique. Précis de sociologie de l’émancipation, 2009 [De la crítica. Compendio de sociología de la emancipación, 2014]

 

 

 

 


 

27 octobre 2021

Quand l'État ment, effrontément

Violences policières : à Calais, Darmanin ment !

Interviewé par France 3 Hauts-de-France le 9 octobre 2021, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a déclaré :

« […] Ce que je peux dire, c’est que malgré tous les procès d’intention qu’on fait aux forces de l’ordre, je constate que pas un policier et pas un gendarme sur la côte littoral n’a été poursuivi par la justice […] et j’aimerais qu’on les respecte et qu’on les soutienne plutôt qu’on les insulte surtout lorsque manifestement ce sont des mensonges […] »


Il répondait à une question concernant le dernier rapport de Human Rights Watch, Infliger la détresse. Le traitement dégradant des enfants et des adultes migrants dans le nord de la France qui met en évidence le harcèlement policier dont sont victimes les personnes migrantes dans le nord de la France.

Pour comprendre de quel côté est le mensonge, c'est sur le site du GISTI !


 

3 septembre 2021

06COVIAM : veiller au respect des droits des étrangers vivant dans les Alpes-Maritimes

 

ATTENTION : COVIAM06 devient 06COVIAM

 Le Comité de Vigilance des Alpes Maritimes (COVIAM), qui se donne comme mission de veiller au respect des droits des étrangers vivant en France (en l'occurrence les Alpes-Maritimes), est hébergé chez WordPress: HTTPS://06COVIAM.WORDPRESS.COM

AUTRES LIENS :QRcode 06COVIAM

 


 

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3 juin 2021

De la bienveillance universelle de l'État d'Israël

Ainsi, "Israël est un état juif dont les valeurs restent exemplaires, éthiques et respectueuses de l'être humain et du droit international", si l'on en croit cet article du site Alliance qui se veut le premier Magazine Juif sur le net.

Ah ! ... Ah ? ... Que dit l'article* ?

  1. Le début développe à peine le titre : "La nièce du chef du Hamas se fait soigner en Israël pour une greffe osseuse".
    Ce qui permet à l'auteur de l'article d'ironiser ensuite sur le "toupet [de] confier sa famille à l’ennemi dont on appelle à l’élimination « de la mer au Jourdain »". Tout le monde est plié en deux !
  2. Puis vient la sentence : "Israël est un état juif dont les valeurs restent exemplaires, éthiques et respectueuses de l'être humain et du droit international" (la mise en caractère gras n'est pas de moi) - ce qui devrait, gronde l'auteur, inciter "les nations du monde, l'ONU,  Mme Bachelet la  Haut Commissaire aux Droits de l'Homme, l 'Union Européenne, la Cour Pénale internationale toutes les ONG pro palestiniennes, les activistes de B D S", ce qui devrait inciter tout ce beau monde à réfléchir un peu "avant de parler de l'État d'Israël".
    Car il ne faut pas mettre sur le même plan un peuple qui met à disposition de "toute l'humanité" "les avancées technologiques de ses start up" et ce peuple "obscurantiste" des "islamo palestiniens" qui ne promeut que "le meurtre, la mort, la décadence".
  3. Puis vient cette phrase syntaxiquement peu claire : "Le BNVCA rappelle à tous ceux qui hurlent « Israël assassin »  que tout celui qui se  considère comme un ennemi invétéré de l’entité sioniste, sait qu’il peut compter sur l’accès aux meilleurs soins et à la plus grande bienveillance pour sa famille".
    On comprend l'idée cependant : l'État d'Israël sait faire preuve d'une bienveillance universelle, c'est-à-dire y compris à l'endroit de son "ennemi invétéré".
  4. DONC l'"État juif d'Israël" ne donne pas du tout dans l'apartheid. C'est même le contraire !
  5. Retour sur du factuel : la presse internationale n'évoque même pas ce bébé juif et israélien "gravement blessé par des jets de pierre à Jérusalem" durant un de ces "pogroms anti juifs" qui ont l'air si fréquents...
  6. Pour conclure cette brillante démonstration, le BNVCA nous fait partager ses espoirs : "un prompt  rétablissement à ces deux enfants qui illustrent le drame de cette région" (la nièce du début et le bébé de la fin du plaidoyer) et "qu'un jour la raison dominera et [qu']ainsi  les enfants palestiniens sortiront du cauchemar de haine et apprendront que les habitants d'Israël soignent, guérissent et sont bienveillants".

Après une telle lecture, "à plat" ou presque, il convient de contextualiser la pensée qui y circule et peut-être d'abord d'énoncer un axiome de la pensée correcte : un fait ne prouve rien. C'est pas moi qui ai inventé cette belle maxime. Je ne fait que répéter ce que disait mon professeur de philosophie au début des années 70 : pour passer du fait à l'idée, il faut une démonstration etc. où le fait serait si tout va bien ravalé au rang d'exemple probant (j'espère ne pas trahir ce que professait ce très cher Monsieur Rodier, prof. de philo au lycée Bergson à Paris au début des années 70).

Contextualisons :

  1. Qui est la nièce du chef du Hamas, en dehors d'être la nièce du chef du Hamas ? On ne sait pas. L'auteur n'en dit rien. Peut-être est-elle en froid avec son oncle et en serait devenue pro-israélienne ? On ne sait pas !
  2. L'évocation de ces "pogroms anti juifs" qui ont l'air si fréquents laissent pantois. Si on recourt au dictionnaire, on apprend qu'un pogrom est un "massacre et pillage des juifs par le reste de la population (souvent encouragée par le pouvoir)" [Le Robert]. Parler de "pogroms anti juifs" est donc pléonastique, comme si notre auteur voulait insister sur le malheur des juifs - ce qui est sémantiquement abusif !
    Je me souviens plutôt, quant à moi, de ces manifestations d'Israéliens criant "mort aux arabes" dans les rues, manifestations autorisées puisque non interdites par le pouvoir israélien. Étaient-elles encouragées par le pouvoir ? Je me souviens de ce que disait la presse internationale au lendemain de cette fameuse nuit du 22 au 23 avril dernier à Jérusalem. Je n'irai pas jusqu'à dire que de telles manifestations pourraient bien être les prémisses de "pogroms anti arabes". En tous cas, évoquer ici des "pogroms anti juifs" est historiquement et factuellement abusif ! Cet abus semble vouloir passer sous le tapis les cris de haine raciale proférés à Jérusalem et ailleurs. 
  3. Les événements récents qui se sont bien heureusement soldés par un cessez-le-feu, ces événements ont été motivés, sucités par une situation délétère qui, depuis trop longtemps, confine les palestiniens dans leurs territoires toujours de plus en plus réduits à peau de chagrin, dans leurs territoires toujours davantage colonisés au mépris du Droit International, voire de la simple éthique universelle (Kant, reviens, ils sont devenus fous !). La pensée juste voudrait qu'on ne dissocient pas des événements de leurs causes profondes !
    Bref, prétendre que  l'"État juif d'Israël" ne donne pas du tout dans l'apartheid et que c'est même le contraire, prétendre cela est un contresens volontaire et intenable du point de vue des faits correctement rapportés et analysés.
  4. Quand je regarde autour de moi, tout le monde ou presque est pro-israélien = anti-palestinien. Au loin, les USA et plus près de chez moi l'État Français et encore plus près de chez moi, le maire de Nice... Bien sûr tout cela devrait être nuancé, mais c'est bien la tonalité générale. Du coup, le couplet Calimero qui consiste à dire que personne n'aime l'État d'Israël ne repose sur aucune réalité tangible.
    Ceux qui dénonce l'apartheid et le colonialisme israéliens n'aime pas l'État d'Israël quand il traite les gens en fonction de leur religion ("État juif d'Israël") et quand il exile de force les palestiniens de leurs terres, quand il détruit leurs maisons, quand il est sourd aux résolutions internationales, quand il s'assied sur les principes fondamentaux du Droit International, voire de la simple éthique universelle...

bnvcaL'auteur du post n'est autre que Sammy Ghozlan, fondateur de l'organisation pour la "lutte contre le racisme et l'antisémitisme", le B.V.N.C.A. Cet organisme international, qui a une adresse parisienne, se dit "toujours en alerte" pour lutter... Son visuel s'orne de deux représentations de la justice : dans l'une, les deux plateaux sont à l'équilibre, dans l'autre la balance penche, semble-t-il, du côté du terrorisme antijuif. Car, c'est un peu comme la LICRA française : pour cette association française comme pour le B.V.N.C.A., l'antisémitisme n'est pas un racisme comme les autres et il est de bon ton de l'en distinguer - ce qui constitue à mon sens une distinction raciste. Pourquoi distinguer en effet, du point de vue humain (le seul qui importe du point de vue universel), entre juifs, musulmans, arabes, chrétiens, blancs..., que sais-je encore ? Quand, en France, on commet des actes anti-musulmans, on (les autorités, les médias) parle de racisme. Quand, en France, on commet des actes anti-juifs, on (les autorités, les médias) parle d'antisémitisme. Cherchez l'erreur !

...

Si l'on reprend toutes les "erreurs" ou plutôt les "fautes" de pensée présentes dans l'article de Sammy Ghozlan, on relève pas mal d'impureté : 

  • laisser penser qu'un fait prouve quoi que ce soit ;
  • énoncer un fait sans le contextualiser - ce qui le laisse incompréhensible, en toute justesse de pensée ;
  • avancer des informations incomplètes - ce qui leur fait perdre leur sens ;
  • cacher des informations importantes pour la compréhension - ce qui est une obstruction caractérisée à la bonne compréhension ;
  • il y en a bien d'autres, mais restons-en là : ce sera suffisant pour aujourd'hui !

Et s'il est vrai que la joie accompagne comme son ombre celui qui persiste à entretenir des pensées pures, comme dit un certain James Allen cité en page d'accueil du site du B.V.N.C.A. (la source n'est pas précisée, dommage !), ça ne doit pas être la joie tous les jours en B.V.N.C.A... Au moins un discours promotionnel voire électoral se rôde et continue de se rôder avec ce genre d'écrit... qui ne passerait pas l'épreuve de philo du baccalauréat. La propagande n'a jamais permis de bien penser, n'a jamais permis de penser juste, encore moins d'atteindre la pensée pure !


 *  Les liens proposés ci-dessus vers cet article semblent ne plus fonctionner. Ne semble rester que le communiqué de presse. Mais l'article entier a été repris, à peine corrigé et modifié, le 31 mai, sur Tribune Juive, sous le titre « Combien faut-il de toupet pour confier sa famille à l’ennemi dont on appelle à l’élimination “de la mer au Jourdain” ».


13 mai 2021

JOSQUIN L'EUROPÉEN, le projet arrive à son terme... Encore un effort !

Inauguré avec un premier enregistrement intitulé Josquin & Venise paru il y a tout juste quinze années, le grandiose projet JOSQUIN L'EUROPÉEN consiste à offrir à l'écoute, en une dizaine de CD, l'intégrale des messes du grand polyphoniste que fut Josquin Desprez. Le site de La Chapelle des Flandres vous dit tout sur le projet et sur le dernier pas que l'équipe franchit en ce moment.

C'est pour le franchissement de ce dernier pas que l'équipe, dirigée par Maurice Bourbon, a besoin de vous : un appel à financement participatif est lancé depuis quelques jours et vous pouvez y participer ! Les contreparties sont intéressantes et le geste, de toutes façons, est un beau geste pour la culture !  Un beau cadeau à ceux qui aiment Josquin Deprez dont nous fêterons le cinq-centième anniversaire de la mort le 27 août prochain ! Si vous aimez Josquin et la musique vocale de la Renaissance franco-flamande, c'est cadeau pour vous ! Alors participez à l'aventure !

Flashez le code et vous en saurez plus ! flashcodeJosquin10

 

13 avril 2021

“Le mythe d’Er l’Arménien, ou la colère de Dieu” ?

Quel titre ! Ça sonne comme un prêche religieux, d’une de ces religions monothéistes au Dieu colérique ! On se croirait dans l’Ancien Testament, où le Dieu, Yahweh, Elohim, Adonaï, etc., quel que soit le nom qu’on lui donne, se met souvent en colère contre le peuple qui croit en lui. Ou bien dans la pratique musulmane où l’on se demande souvent si nos afflictions sont une épreuve ou une colère d’Allah !! Ma première réaction tient de l’étonnement, de la curiosité : comment peut-on accoler au mythe d’Er la perspective d’une colère divine ? En effet, pour avoir étudié ce texte de la fin de la République de Platon, je n’ai jamais senti une telle “colère divine”. De la violence dans les sanctions infligées aux “méchants” absolus (Ardiée le tyran, par exemple), oui, mais un Dieu qui piquerait sa colère, non ! Donc, intrigué, je lis cet article rédigé par Sam Tilbian mais posté par Ara Toranian le dimanche 11 avril 2021. Peut-être suis-je passé à côté de quelque chose d’important il y a 45 ans quand j’ai travaillé le mythe d’Er, en tout jeune apprenti philosophe-philologue que j’étais. 

Très vite je déchante et me trouve en but avec un amalgame d’approximations et d’erreurs…

Je pointerai ici juste les six passages suivants.

 

  1. Er, fils d’Armenios [...] est un arménien selon Platon...  pour traduire ̓Ηρὸς τοῦ ᾿Αρμενίου (Eros tou Armeniou), ça fait un arménien de trop ! Sam Tilbian s’est peut-être laissé abuser par cette page de vulgarisation ou tout simplement par l’article de Pascale Seys grâce auquel il a découvert le mythe d’Er...
    En fait, trois compréhensions de ce passage sont formellement possibles :
    1.“Er, fils d’Arménios”,
    2.“Er, fils de l’arménien”,
    3.“Er, l’arménien”.
    En général, la troisième est rejetée (
    sauf par Victor Cousin qui traduisit les œuvres complètes de Platon en 13 vol. entre 1825 et 1840, la République en 1934 dans le vol.10, le passage qui nous intéresse étant aux pages 279 et suivante) et la première préférée par les traducteurs et autres commentateurs patentés.
  2. … de la race des Pamphyliens ...
    En fait le texte dit τὸ γένος Παμφύλου, c’est-à-dire quelque chose comme “né en Pamphylie” ou “originaire de Pamphylie” .
  3. … selon Platon
    En fait, très concrètement, Platon ne rapporte pas une information dont d’autres que lui pourraient avoir une autre version ; il l’invente de toutes pièces !
  4. … Platon qui se réfère à juste titre, aux invasions phrygiennes, dont les Armens, ayant peuplé la Pamphilie. 
    D’abord, Pamphylie avec un y, c’est mieux car, en grec, ça change tout. Pamphylie pourrait vouloir dire “de toutes races”. En effet, selon la thèse la plus couramment admise, “il s’agirait […] de l’adjectif πάμφυλος, d
    e toutes races, de toutes tribus, devenu ethnique” [Cf. C.BRIXHE, Le dialecte grec de Pamphylie, Paris 1974 (thèse dactylographiée), §71].
    Pamphilie avec un i voudrait dire quelque chose comme “amour de tout”...
    Globalement, cette assertion demande à être étayée, voire sérieusement documentée. Platon connaissait-il ainsi l’histoire des Armens ? Des preuves !
  5. ... trois séries de textes bibliques, qui lui y voit un personnage de la Bible ...
    Si on lit bien le mémoire de “lui”, c’est-à-dire le mien, il n’est jamais dit qu’Er est un personnage de la Bible. Quand je remarque que le nom ‘ER’ est présent dans le texte de la Bible et pas dans la littérature grecque d’avant Platon, je ne fais que mon travail de philologue soucieux du texte. Je rapproche ce qui se ressemble et j’essaie de comprendre.
    Ce qui m’avait plu dans cette possibilité de rapprochement, c’est que cela permet d’imaginer que Platon joue encore une fois sur les mots – ce qu’il fait depuis le début du mythe d’ER – en désignant de ce nom-là quelqu’un qui a pour mission d’observer ce que personne n’a jamais vu. Car en hébreu, ‘ER’ - comme mot et non plus comme nom propre - signifie "celui qui veille sur, qui observe, qui regarde attentive­ment", et, plus vaguement, "celui qui regarde, qui voit". Trouver du sens, mission du philosophe-philologue, non ?
    Bref, quoi qu’il en soit, s’apercevoir que le nom ‘ER’ peut être d’origine sémitique ne signifie pas qu’on prétende que le personnage inventé par PLATON est un personnage de la Bible.
    Dans cette démarche, la Bible n’est là que comme témoin de langue, au même titre qu’un épigraphe ou une gravure de caractères sur une tablette d’argile… En tant qu’ouvrage, elle n’existe pas encore vraiment à l’époque de Platon : à peine, si l’on en croit l’une des hypothèses des historiens sur le sujet, Esdras a-t-il commencé de rassembler et d'ordonner divers récits pour constituer ce qu’on appellera le Pentateuque...
  6. … la Bible ; ce dont auraient eu connaissance Socrate et Platon au 5e siècle avant J.C. Tout à fait invraisemblable !!
    En fait, il n’est pas si invraisemblable que ça que Platon ait eu connaissance de ce qui se tramait de l’autre côté de la mer, au Moyen-Orient ! Ne pas oublier que :
    1.Athènes est une cité maritime et que les athéniens connaissent très bien toute la Méditerranée ;
    2.la philosophie est née, non pas à Athènes comme on le prétend trop souvent, mais sur les côtes de ce qu’on appelait l’Asie mineure, c’est-à-dire du Moyen-Orient, précisément sur la façade maritime de l’actuelle Turquie. 
    Des échanges et des influences sont attestés et cette question des rapports entre Platon et l’Orient est posée et traitée depuis plus d’un siècle... Marcel Deschoux, présentant
    un siècle de bibliographie platonicienne de langue française (1880-1980), en fait une entrée d’index ! Fin janvier 2002, Michelle Lacore explique que le panthéon panhellénique doit beaucoup au Proche-Orient ["La théologie d'Homère jugée par Platon" in Les dieux de Platon, Jérôme Laurent dir., Presses universitaires de Caen, 2003]. En 1992, E.D. Francis affirme que “de haute antiquité, la Grèce fut en contact avec l'Orient” [“Oedipus Achaemenides” in American Journal of Philology 113 (1992)]. Bref, comme disait en 1938 déjà l'Helvète Charles Werner, “on doit admettre une influence générale de l'Orient sur la Grèce” [La philosophie grecque chez Payot]. Donc pourquoi Platon n’aurait-il pas subi cette influence ?

Il y aurait encore beaucoup à dire sur les éléments d’analyse que propose notre ami Sam Tilbian, mais j’en reste là. Pour qui voudra en avoir le cœur net sur les six points relevés plus haut, je renvoie très modestement à ce mémoire de 1977 dont la lecture par Sam Tilbiam rend bien mal compte (le passage incriminé se trouve aux pages 13 et suivantes) ou bien à cet extrait posté sur mon blog.


Ce post est repris sur le site Armenews.com.


 

7 avril 2021

Une dizaine d'années de notes de lecture

Elles ont toutes été rédigées pour l'association professionnelle qui m'a accompagné tout au long de ma "carrière" de professionnel de l'information. L'ADBS les a incorporées dans ses colonnes jusqu'à ce qu'elle cesse de publier des notes de lectures dans sa revue - d'où la publication uniquement sur le site de l'association des deux dernières notes de lectures. Je les regroupe ici, en clap de fin (?).

Les ouvrages lus sont parus dans la décennie 2010 : vingt-neuf publications en vingt-cinq notes de lecture !

  • ACCART Jean-Philippe & VAISSAIRE-AGARD Clotilde, Les 500 mots métiers. Bibliothèques, archives, documentation, musées. Bois Guillaume (76230) : Éditions Klog, 2016. – 190 p. – ISBN 979-10-92272-11-6. Cairn.

  • ARCHIMAG, Nouveaux métiers de l'infodoc. Guide - Paris : Serda, 2013. - 88 p. - (Archimag Guide pratique, ISSN 1242-1367 ; 48). Cairn.

  • ARCHIMAG, Outils et efficacité d’un système de veille. Paris : Serda édition-IDP, (sd). – 92 p. – (Archimag Guide pratique; 47). Cairn.

  • BATS Raphaëlle 5DIR.), Construire des pratiques participatives dans les bibliothèques. Villeurbanne : Presses de l’Enssib, 2015. – 156p. – (Boîte à outils, ISSN 1259-4857 ; 33). – ISBN 979-10-91281-58-4. Cairn.

  • BERGADAÂ Michelle, Le Plagiat académique. Comprendre pour agir. - Paris : L'Harmattan, 2015. - 228 p. - (Questions contemporaines). - ISBN 978-2-343-07531-0. Cairn.

  • BISBROUCK Marie-Françoise (dir.), Bibliothèques d'aujourd'hui : à la conquête de nouveaux espaces. Nouvelle édition. – Paris : éditions du Cercle de la librairie, 2014. – 437 p. + un disque. – (Bibliothèques, ISSN 0184-0886). Cairn.

  • BORDAU Nathalie (dir.), L’Intelligence économique à l’épreuve de l’éthique - Paris : L’Harmattan, 2013. – 251 p. – (Diplomatie et stratégies). Cairn.

  • BOUCHEZ Jean-Pierre, " Autour de "l'économie du savoir" : ses composantes, ses dynamiques et ses enjeux ", in Savoirs, 34 - 2014, p. 9-45. Cairn.

  • CARLIER Alphonse, Intelligence économique et knowledge management. La Plaine Saint-Denis (93571) : Afnor, 2012. – XVI-310 p. Cairn.

  • CHEVALIER Stéphane (dir.), Musées, centres de sciences et réseaux documentaires. S'organiser et produire. - OCIM, MUST. - ISBN 978-2-11-139616-6. Cairn.

  • CORDIER Anne, Grandir connectés. Les adolescents et la recherche d’information. - Caen : C&F éditions, 2015. – 303 p. – (Les enfants du numérique). – ISBN 978-2-915825-49-7. Cairn.

  • DAVID Amos (dir.), Intelligence économique et problèmes décisionnels. Paris : Hermès Science Publications : Lavoisier, 2010. – 370 p. – (Traité des sciences et techniques de l’information. Série Environnements et services numériques d’information). Cairn.

  • DEBLIQUY Pierre-Yves, Chercher n'est pas trouver : outils, méthodes et stratégies à l'usage de ceux pour qui l'information compte. - Edi.pro, 2015. - 323 p. Cairn.

  • DELENGAIGNE Xavier, Organiser sa veille sur Internet : au-delà de Google… Outils et astuces pour le professionnel. Paris : Eyrolles, 2012. - 320 p. Cairn ou Cairn.

  • DELENGAIGNE Xavier, Organiser sa veille sur Internet : au-delà de Google... Outils et astuces pour le professionnel. - 2e édition. - Paris : Eyrolles, 2014. - 299 p. Cairn.

  • DELENGAIGNE Xavier, 100 fiches pour organiser sa veille sur Internet : au-delà de Google... Outils et astuces pour le professionnel. - 3e édition. - Paris : Eyrolles, 2019. - 338 p. Adbs.

  • DELSAUT Guy, Utiliser Wikipédia comme source d'information fiable. - Bois Guillaume (76230) : Éditions Klog, 2016. - 182 p. - ISBN 979-10-92272-12-3. Cairn.

  • DINET Jérôme, La Recherche d'information dans les environnements numériques. - Londres : ISTE éditions, 2014. - 134 p. - (coll. Systèmes d'information, Web et informatique ubiquitaire). - ISBN (print) 978-1-78405-018-4 ; ISBN (e-book) 978-1-78406-018-3. Cairn.

  • DUPIN Corinne, Guide pratique de la veille. - Paris : Éditions Klog, 2014. - 122 p. Cairn.

  • GHILS Paul (dir.), Connaissance totale et cité mondiale. La double utopie de Paul Otlet. - Louvain-la-Neuve : Academia-L’Harmattan, 2016. - 312 p. – (Intellection). - ISBN 978-2-8061-0278-2 (version PDF, EAN Ebook 978-2-8061-0831-9). Cairn.

  • LE DEUFF Olivier , Du Tag au Like. Limoges : FYP Editions, 2012. – 159 p.– (Entreprendre). Cairn.

  • LEBRUMENT Norbert, Intelligence économique et management stratégique : le cas des pratiques d’intelligence économique des PME. Paris : L’Harmattan, 2012. – 456 p. (Intelligence économique). Cairn.

  • LEFRANC Caroline, Créer et gérer une photothèque : organiser son fonds d’images. Bois Guillaume (76230) : Éditions Klog, 2016. – 200 p. - ISBN 979-10-92272-16-1. Cairn.

  • MESGUISCH Véronique & THOMAS Armelle, Net recherche 2013. Surveiller le web et trouver l'information utile. - Editeur : De Boeck (Collection : Information & Stratégie). ???  p . Cairn.

  • PELLETIER Arnaud & CUÉNOT Patrick, Intelligence économique, mode d'emploi : maîtrisez l'information stratégique de votre entreprise. Montreuil : Pearson France, 2013. - XII-276 p. - (Management en action). Cairn.

  • SANDRAS Agnès (dir.), Des bibliothèques populaires à la lecture publique. - Villeurbanne : Presses de l’Enssib, 2014. – 544 p. – (Papiers). – ISBN 979-10-91281-56-0 : 42. Cairn.

  • SIMON Bruno-Bernard, Vos recherches avec Google. - Paris : Éditions Klog, 2014. - 162 p. Cairn.

  • SIMON Bruno-Bernard, Comparez et maîtrisez les moteurs de recherche. - Paris : Éditions Klog, 2019. - 295 p. - ISBN : 979-10-92272-29-1. Adbs.

  • VIRY Claude-Michel, Guide historique des classifications de savoirs : enseignement, encyclopédies, bibliothèques. - Paris : L'Harmattan, 2013. - 256 p. Cairn.

Vingt-neuf publications en vingt-cinq notes de lecture sur une dizaine d'années, c'est peu, comparé à certains collègues universitaires partageurs de la section 71 ! Il faut dire que la lecture scientifique et technique fait partie de leur boulot ! Je n'étais qu'un de ces "piétons du savoir" dont parlait si bien Serge Cacaly il y a maintenant plus de 35 ans ("Les piétons du savoir : la profession de documentaliste en France aujourd'hui". Dοcumentaliste - Sciences de l'information, 1985, νοl.22, n°6, p.208-215. Les livraisons d'avant 2001 de la revue de l'ADBS ne sont malheureusement toujours pas en ligne. Le seront-elles un jour ?). L'idée était bien de partager le fruit des lectures professionnelles, de mon point de vue très personnel sans doute.

30 mars 2021

Esprit, es-tu là ?

 

Je viens de lire le petit mais dense ouvrage de Myriam Revault d'Allonnes, L'Esprit du macronisme ou l'art de dévoyer les concepts*. Vivifiant, c'est petit mais c'est du lourd ! Enfin quelqu'une qui regarde ce qui fonctionne conceptuellement sous le capot Macron, ce qui le soutient le "macronisme" question idéologie, question agencement de concepts de philosophie politique voire d'anthropologie politique ! Je me permets d'en proposer en fin d'article l'index nominum, au cas où, cher lecteur, tu souhaiterais voyager en biais dans l'ouvrage...

Mais tout d'abord, voici ce que dit la quatrième de couverture, très éclairante.

Emmanuel Macron avait invité les chômeurs à « traverser la rue » pour trouver un travail. Comme si l’individu était un acteur rationnel, calculateur, seul responsable de ses actes et de leurs conséquences. Or, cet individu n’existe pas, personne n’est le coach de soi-même, et la nation n’est pas une « start up », sinon dans un certain discours managérial et comptable qui est au coeur de la rationalité politique d’Emmanuel Macron et qui induit au mirage d’un « nouveau monde ».

Car le sujet-citoyen n’est pas l’individu performant. Il n’est pas un bloc d’intérêts et de concurrence mais celui qui, sachant ce qui le relie aux autres, oeuvre au sein d’institutions justes à rendre possible telle ou telle option. L’autonomie, la responsabilité ou la capacité n’ont de sens que comprises comme porteuses d’une tension entre l’indépendance des individus et leur intégration dans la communauté. Il existe un endettement réciproque entre l’homme et le social. C’est pourquoi, loin d’être anodins, ces propos sur les chômeurs ou le « pognon de dingue » engendrent des lectures simplifiantes et univoques du lien social.

Devant un tel dévoiement, Myriam Revault d’Allonnes reprend à nouveaux frais ces notions fondamentales pour en montrer la profondeur, les paradoxes et la puissance ; une leçon de clarté et de rigueur, alors que, plus que jamais, dans la crise que nous vivons, le besoin d’un monde commun s’impose.

J'ai aimé lire ce livre pour sa structure précise et clarifiante : l'auteure, pour chacune des trois notions-clés qu'elle travaille (Autonomie, Responsabilité, Capacité), propose d'abord une sorte de doxographie faisant le point sur la problématique notionnelle, histoire de partager avec le lecteur de quoi elle parle exactement (sans quoi aucun dialogue ne serait possible, comme aimait à dire Paul Ricœur). Après quoi seulement, elle analyse la situation macronienne de la problématique en question.
Les trois notions-clés font chacune l'objet d'un chapitre et ces trois chapitres sont précédés d'une grande mise au point intitulée "La coexistence des hommes : les moeurs et les lois". Cette mise au point part de ce que peut vouloir dire "faire société", sollicitant les témoignages de Montesquieu, Rousseau, Mauss, Jonas, Arendt, Ricœur... C'est dans ce "faire société" qu'Autonomie, Responsabilité et Capacité prennent tout leur sens et se fortifient de tous leurs enjeux.

J'ai dévoré ce livre pour ce qu'il risquait d'apporter comme réponse à ma question d'il y a quatre-cinq ans : Mais pourquoi cet homme revendique-t-il le parrainage de Paul Ricœur ?

Quand j'ai vu arriver Emmanuel Macron sur la scène politique et se porter candidat à la Présidence de la République, je n'y ai pas vraiment porté attention, me disant qu'un clone mis à jour de Giscard d'Estaing faisait irruption au milieu d'un monde passablement enlisé et pour tout dire ennuyeux à force d'exhiber des impasses sociales et politiques. C'est quand il a parlé de Paul Ricœur qu'il a commencé de m'intéresser. J'avais lu jadis ce philosophe pour ses travaux passionnants sur la métaphore et sur l'herméneutique, notamment, et je ne voyais pas comment l'énarque banquier postulant à la Présidence pouvait ainsi se réclamer du philosophe. Il l'avait aidé pour l'édition (et non l'écriture !) d'un ouvrage. Bon, OK. Mais encore ?
Emmanuel Macron affirme que Paul Ricœur l'a "rééduqué sur le plan philosophique"**. Car il avait déjà été éduqué question philosophie. Lectures de Marcel Conche (dont l'accent corrézien rocailleux sonne encore à mon oreille tant il tranchait avec les façons professorales de parler en Sorbonne au début des années 70 !), Kant, Aristore, Descartes, Hegel. C'est Machiavel qui lui fit "abondonn[er] la métaphysique pour la philosophie politique"**. Puis c'est la rencontre avec Ricœur avec qui il a "lu et relu de la philosophie antique"** et surtout avec lequel il a, dit-il, bien dialogué... tellement dialogué que le philosophe l'aurait "poussé à faire de la politique, parce que lui-même n'en avait pas fait"**(?). De fait, certains trouveront dans sa démarche "le dialogue, la bienveillance, autant de notions ricœuriennes qu'il a fait siennes pendant son ascension vers l'Élysée"***, d'autre verront dans "sa proximité avec le philosophe Paul Ricœur, avec la revue Esprit, son intérêt pour la chose intellectuelle" une authentique "disruption"**** par rapport à l'air ambiant... On dirait bien que, faisant le récit de son compagnonnage avec Paul Ricœur, Emmanuel Macron s'octroye son titre de créance philosophique", comme disait Marc Lambron*****.
Donc, qu'une personnalité philosophique, qui plus est membre du conseil scientifique du Fonds Ricœur et fine connaisseuse du philosophe (elle a par exemple dirigé avec François Azouvi le Cahier de l’Herne Paul Ricœur de 2004, réédité au Seuil trois ans plus tard dans la coll. Points Essais), qu'une telle personnalité philosophique donc travaille l'idéologie macronienne, cela ne pouvait me laisser indifférent !
Ceci dit, le parrainage Ricœur qu'exhibe Emmanuel Macron a été largement contesté par les intellectuels proches de Paul Ricœur. Plusieurs articles publiés par Le Monde et un communiqué de presse du Fonds Ricœur atteste d'une polémique à ce sujet... En tous cas, tout cela "marque la distance prise par les intellectuels ricœuriens avec celui qui fut, entre 1999 et 2000, assistant éditorial de Paul Ricœur" (Le Monde le 3 décembre 2019). C'est dit ! Mais Myriam  Revault d'Allonnes permet de comprendre comment le discours néolibéral du Président tord les concepts sur lesquels il prétend fonder son action politique, finissant par ne plus duper personne.

Dans cet ouvrage, largement salué dans les médias, je sens comme une rigueur philosophique imparable, produisant un discours sans ambiguïté, à la Ricœur ! Et cela ne grandit pas l'image philosophique du Président. C'est qu'il y a quand même une différence entre faire de la philosophie et faire le philosophe, comme disait Kant.

Index Revault d'Allonnes (2021)------

* Paris : Éditions du Seuil, 2021. - Coll. La Couleur des idées (EAN 9782021465075).
** Entretien avec Fottorino, Greilsamer et Van Reeth publié dans Le1, 8 juillet 2015.
*** Éric Fottorino, "Macron, un roman français", Le1, 10 mai 2017.
**** Pascal Perrineau, "Il est l'homme de l'accélération du temps politique", Le1, 6 décembre 2017.
***** Marc Lambron, "Un ludion ? Non, un hybride", Le1, 13 septembre 2016.


 

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