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BRICH59
30 juin 2008

Détournement déplacé !

Alors que tout le monde cherche après ses sous, le gouvernement UMP-Sarkozy dépense 4,3 millions d'euros de la tirelire collective pour vanter dans la lucarne cathodique les bienfaits de sa politique s'agissant de notre ... pouvoir d'achat ! Ceci, alors que la tirelire est vide, comme disent en chœur le premier sinistre et le Roi d'Maubeuge, et que "la dette publique de la France a augmenté de 41,1 milliards d'euros au premier trimestre par rapport au trimestre précédent et s'établissait à 1250,6 milliards d'euros au 31 mars", dit La Tribune.
Moi, petit contribuable de rien du tout, je pense que :

  • les Français veulent des faits, non des spots publicitaires ;
  • la propagande politique est ici très déplacée - frisant le détournement de biens publics.

Et vous, vous en pensez quoi ?


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1 juillet 2008

Libéral, tu as dit libéral ?

Libéral est un de ces mots qui, à force d'être employés, perdent leur signification. Et la charge idéologique du terme ajoute au brouillage sémantique... C'est quoi "libéral" ? La question est importante, car c'est en jouant sur le sens de ce mot - comme sur le sens d'autres mots - que le candidat Sarkozy a embobiné presque tout le monde, y compris et surtout ceux qui maintenant pâtissent de son activisme forcené. Plus récemment, Delanoë a entraîné le PS dans un travail de distinction entre libéralisme économique et libéralisme politique... De quoi faire perdre leur latins aux pékins que nous sommes !

'Libéral' a d'abord voulu dire "propre à l'homme libre". Les arts libéraux (peinture, sculpture...) s'opposaient ainsi aux arts mécaniques, réservés aux esclaves... Ce sera, au XVIIème siècle, le fameux "honnête homme" du temps de René Descartes et Blaise Pascal.

Puis 'libéral' finira par caractériser celui qui, ayant de quoi être généreux, l'était effectivement. La richesse sympa, en quelque sorte. Pour Pascal, "un avaricieux qui aime devient libéral, et il ne se souvient pas d'avoir jamais eu une habitude opposée". Même Dieu, si l'on en croit son contemporain (de Pascal, pas de Dieu!) Isaac Lemaistre de Sacy quand il traduit L'Ecclésiaste (XXXV, 13) : "Le Seigneur est libéral envers ceux qui lui donnent, et il vous en rendra sept fois autant". Bref on voit que c'est la générosité, voire le don, qui au fond de cette affaire, même si l'argent, la valeur monétaire est déjà dans le coup - ce sur quoi La Bruyère (XI) ironise : "Il est vrai qu'il y a deux vertus que les hommes admirent, la bravoure et la libéralité, parce qu'il y a deux choses qu'ils estiment beaucoup et que ces vertus font négliger, la vie et l'argent ; aussi personne n'avance de soi qu'il est brave ou libéral".

Bref, est libérale la personne qui a fait montre de libéralité, de disposition à donner, de générosité... Il ne faudrait pas oublier cependant que ce terme a pu évoquer aussi l'ouverture d'esprit, la faculté de sortir des préjugés...

Sortir des préjugés, tel était l'un des mots d'ordre de la seconde moitié du XVIIIème siècle, dénommé justement pour cela "siècle des Lumières". C'est à ce moment-là que l'idée de "libéralisme" telle qu'elle fonctionne encore aujourd'hui serait née... Mais arrêtons de chercher de midi à quatorze heures : le libéralisme est une doctrine économique, celle qui se donne le marché pour seul fondement, avec pour alliées naturelles l'initiative privée et la libre concurrence (Francis Balle, in Encyclopædia Universalis, s.v. "Libéralisme"). Le libéralisme politique sera l'attitude qui demande au pouvoir politique de ne jamais entraver le fonctionnement du marché, celui-ci trouvant en lui-même sa propre justification (la fameuse main invisible, qui ressemble étrangement à la puissance divine...).

On dit souvent que cette posture - qui influencera grandement l'instauration idéologique des États-Unis d'Amérique - a la Déclaration des Droits de l'Homme de 1789 comme fonds baptismaux. Ce disant, on oublie de penser dans sa totalité le premier article de cette déclaration qui se voulait déjà de portée universelle :  Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune. Or il semble bien que le libéralisme ait été contaminé par le capitalisme, voire par la ploutocratie - ce qui aura pour effet immédiat de réduire l'utilité commune à l'intérêt de ceux qui ont déjà la puissance économique. En gros, le libéralisme consiste à donner tout son essor à la liberté de ceux qui ont le pouvoir économique même s'il faut (euphémisme) anéantir la liberté des autres pour cela.

Et le paroxysme du libéralisme (stade de l'ultralibéralisme) est atteint lorsqu'il réduit le pouvoir politique à un rôle de facilitateur de la toujours plus grande liberté et du toujours plus imposant pouvoir de quelques uns. L'épisode politique en cours concernant l'audiovisuel montre ça très bien... Et on peut dire, sans rire, que la droite française manque de libéralité (pour le service public donc pour le peuple) parce qu'elle est libérale tout en intervenant sur le fonctionnement du marché pour accroître la fortune de quelques potentats économiques... Contradiction fondamentale. Le libéralisme sarkozien est un oxymore à lui tout seul. Et la main est bien visible ce coup-là !


21 août 2008

Masse salariale et pouvoir d'achat

En 2007, les entreprises du secteur concurrentiel emploient 18 millions de salariés en France (Métropole et Dom) et versent une masse salariale de 462 milliards d’euros. Entre 2002 et 2007, environ 673 000 emplois ont été créés (+ 3,9 %) et la masse salariale a progressé de 18,3 %, traduisant une augmentation de 13,9 % du SMPT, soit une progression de 5,0 % en terme de pouvoir d’achat. Le BTP a connu une vive progression avec près de 200 000 créations d’emplois. En revanche, le tertiaire connaît une croissance modérée en dépit de nettes croissances dans certains services à la personne (aide à domicile, accueil des personnes âgées ou handicapées) et dans certains services opérationnels pour les entreprises (centres d’appels, nettoyage et securité).

Voilà le "résumé" publié en tête de l'AcossStat (N°68 – août 2008). La Tribune se précipite bien sûr sur la soi-disant hausse du pouvoir d'achat, résultat de la différence entre hausse du "salaire moyen par tête" et inflation [Moindre progression de l'emploi privé en France sur six ans, mais hausse du pouvoir d'achat, lu hier]. Autrefois, quand je fréquentais des professeurs qui m'apprenaient plein de choses, j'avais cru comprendre que ce n'était aussi simpl(ist)e que ça... Je crois que les gens de La Tribune feraient bien de s'inscrire à une formation continue en économie ou alors de dire très franchement pour qui ils roulent. Que  l'ACOSS veuille transmettre dès qu'elle le peut le message gouvernemental, c'est son problème et il faut s'y attendre. Concernant La Tribune, la question se pose autrement ! Même si la période de soit-disant hausse du pouvoir d'achat n'est pas sarkozienne ! Car la rhétorique publique a des raisons que le bon sens ne connaît pas !


31 octobre 2008

Il n'est pire sourd que celui qui ...

Nouveau message sur l'excellent blog www.emploietcreation.info tenu par Benoît Willot :

L. Wauquiez : ça sert à quelque chose ou non ?

Le secrétaire d’État à l’emploi, Laurent Wauquiez, est un homme qui parle beaucoup ces dernières semaines. Il a par exemple donné un entretien filmé pour le site internet de l’Express ... Pour lire la suite, cliquez ici.

Édifiant, non ?

On notera au passage que les professionnels de l'information et de la documentation méritent d'avoir le triste sentiment qu'ils travaillent pour des prunes, même quand ils sont au service du gouvernement...


2 janvier 2008

Roi du culot !

L'année commence bien ! On change d'année mais on garde la même tonalité rhétorique : toujours et encore le discours fourbe dans le sourire crispé !

Le Roi d'Maubeuge a en effet salué, mardi 1er janvier, "l'humanité et le dévouement du service public" lors d'une réception du Nouvel-An inédite au palais, où ont été reçus des personnels desdits services publics ayant travaillé pendant la nuit de la Saint-Sylvestre. Parions que le côté "inédit" de la chose fera plus parler que le culot qu'il y a à saluer un service public que l'on détruit avec une application toute politique. Ainsi est faite la presse (là je citais le NouvelObs qui reprend Reuters) !


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20 novembre 2008

Politique carcérale et politique d'immigration

« Les politiques carcérale et d’immigration risquent d’affaiblir la protection des droits de l’homme en France » constate le Commissaire Hammarberg dans son rapport.

« Le plein respect des droits de l'homme ne doit pas souffrir des considérations sécuritaires. Certaines politiques françaises en matière de prison et d’immigration risquent d’affaiblir la protection de ces droits ». Avec ces mots, le Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, Thomas Hammarberg, a présenté aujourd’hui son rapport sur la France qui traite notamment des conditions de vie dans les prisons, de la rétention de sûreté, de la justice juvénile et des droits des migrants... Lire la suite

La honte soit sur nous !


30 décembre 2008

CAPES de documentation

Le nombre des postes "offerts" aux concours du second degré pour la session 2009 est publié.
Pour la documentation, cela donne les mêmes chiffres que l'an dernier, soit :

  • 135 au CAPES externe
  • 42 au CAPES interne
  • 15 au troisième concours du CAPES

Pour mémoire, les épreuves écrites pour l'admissibilité se dérouleront les 5 et 6 mars...
D'ici là, que tout le monde passe de bonnes fêtes de changement d'année !


12 février 2009

Quand on dissimule sa propre pensée, on pense pour les autres...

Très fort le Sinistre Besson ! Après le coup de la "majorité silencieuse" de Sieur Bertrand l'autre jour, c'est au tour de Messire Besson de s'approprier indûment ce qui ne lui appartient pas ! Commentant les commentaires sur sa "circulaire de la dénonciation", il dit :
Il n'y a que des élites tordues pour parler de délation. Il faut être tordu pour sortir ce langage de 2ème Guerre mondiale. Le peuple, lui, comprend bien qu'il y a des victimes et des bourreaux.

Je ne parle pas du fond (est-ce dénonciation ou délation, etc.) : la toile est emplie de réactions pertinentes. Je voudrais juste regarder la structure de ce commentaire des commentaires. Ça fonctionne en plusieurs deux étapes.

Étape 1
Il n'y a que des élites tordues pour parler de délation. Il faut être tordu pour ...
Ceux qui ne pensent pas comme lui, Messire Besson les qualifie d'"élites tordues". Messire Besson fait partie de l'élite droite, pas tordue... Ceci dit, on savait bien que le traite retors était passé à droite ! Mais de là à jouer sur les mots et prétendre que les gens de droite sont des gens droits, il n'y a que la rhétorique politicarde qui se l'autorise ! Ceci dit la gauche est bien maladroite depuis un certain temps... ;-)
D'autre part, personne ne sera insensible à la charge haineuse et méprisante de ces paroles. Quelle violence dans le débat politique ! Quelle mépris à l'endroit de ceux qui ne sont pas du même avis que lui ! Que de haine pour ses copains d'avant ! Cet homme-là doit être bien malheureux, doit se sentir bien méprisable pour cracher ainsi sur autrui ! Il est vrai que - mais cela n'excuse en rien Messire Besson - le mépris semble être aujourd'hui un mode de gouvernement obligé... du moins le constate-t-on.

Étape 2
Le peuple, lui, comprend bien qu...
Après s'est démarqué des "élites tordues", Messire Besson se penche avec condescendance vers le bas peuple. Lui, membre de l'élite droite, sait ce que pense le peuple. Lui, membre de l'élite de droite, fait mine de ne pas en être et d'être ainsi proche du peuple. Il est vrai que la caste réactionnaire s'affiche comme mouvement populaire...
Autant l'étape 1 me fait marrer, tant il clair que Messire se prend les pieds dans le tapis rouge que lui a déroulé la droite la plus réactionnaire, autant là mon rire se crispe ! À la seconde étape, je ne ris plus : entendre un homme politique parler ainsi me fait froid dans le dos : c'est une rhétorique de tyran, ni plus ni moins. Que n'a-t-on accompli d'odieux et d'inhumain au nom du peuple ! De quelle légitimité, de quelle autorité Messire se prévaut-il pour parler ainsi au nom du peuple ? Ce dernier existe-t-il seulement comme pensée, comme discours ? C'est qui le peuple ? Les non-élites ?
Quel charabia intellectuel que tout cela !

La pensée du peuple, sa compréhension, s'appelle Opinion. Et l'opinion est faite pour être accaparée par les marchands de soupe, les marchands de pub, etc. N'oublions jamais l'image du Coca dans le bout de cerveau disponible du téléspectateur de TF1 ! Avec Messire Besson, nous en sommes bien à ce niveau de pratique politique là.

Mais il y a danger : tous les tyrans, sans exception, ont compris et pensé à la place du peuple.
Et si un homme ou une femme lambda, du peuple, n'est pas d'accord avec cette assertion de Messire Besson, on fait quoi ? On fusille ? On exclut ? On bannit ?

Nous sommes décidément très bien gouvernés !
Et tu peux dormir tranquille, gentil citoyen :
on pense pour toi, on rêve pour toi !
Ne fais que dormir.
MAIS DORS !


29 mai 2008

Bombes à sous-munitions (BASM)

La conférence de Dublin a réuni 111 pays sur un projet de traité visant à interdire les Bombes à sous-munitions (BASM) dans le monde.

Le terme "armes à sous-munitions" désigne une munition classique conçue pour disperser ou libérer des sous-munitions explosives dont chacune pèse moins de 20 kilos. Les BASM se présentent comme des conteneurs qui s'ouvrent lors de leur largage et répandent jusqu'à plusieurs centaines de mini-bombes sur la zone visée.
Entre 5% et 30% n'explosent pas à l'impact au sol et menacent dès lors les populations des pays "pollués" comme le Laos, la Bosnie, l'Irak, l'Afghanistan ou le Liban. Les civils représentent 85% des victimes d'accidents par mine ou munition explosées et les enfants 23%, selon Handicap International.

Quielques grands pays producteurs de matériel à tuer comme les États-Unis, la Chine, la Russie, l'Inde, le Pakistan et Israël. C'est l'AFP qui le dit [DUBLIN (AFP) - 29/05/2008 05h48]. Mais la noble agence de presse ne dit pas si les représentants de ces grands pays démocratiques avaient vraiment autre chose de plus important à faire...


13 juin 2008

Une baisse des moyens ?

Extrait de la revue de presse de l'AEF de ce matin :
"L'enseignement privé confronté à la baisse des moyens", titre Le Figaro (p. 11), rapportant qu'"entre 30 000 et 40 000 demandes d'inscription ne peuvent être satisfaites" (L'AEF n°97679). "Pourquoi le privé ne peut pas répondre aux demandes", titre le Parisien (p. 13), relayant le constat dressé hier le secrétaire général de l'Enseignement catholique Éric de Labarre: "De 30 000 à 40 000 demandes d'inscriptions dans le privé devraient être insatisfaites à la rentrée prochaine". "L'enseignement catholique se dit 'dans une impasse'", titre La Croix (p. 5).

L'enseignement public, lui, n'a pas plus de problème, puisque l'État lui coupe carrément les vivres ! Sous la simple raison que l'attribution de moyens doit être proportionnée aux effets de la démographie... et analysable dans  les termes imposés par la LOLF... etc. etc.

Pourquoi donc l'enseignement privé serait-il mieux loti que le public !

Quoique... nous sommes dans un monde ultralibéral !


3 octobre 2007

La grande salade, à la sauce amère !

Décidément, les politiques ne sont jamais si forts que quand ils disent n'importe quoi ! Regardez cette histoire de fusion UNEDIC/ANPE.
Lisez donc le début de l'édito de Nicolas Barré dans Le Figaro d'aujourd'hui : Le bon sens voudrait qu'un demandeur d'emploi n'ait pas affaire à des guichets différents. Le bon sens voudrait que l'indemnisation du chômage ne soit pas totalement déconnectée de la recherche d'emploi. Bref, le bon sens serait que les deux entités fusionnent pour rendre le meilleur service possible aux chômeurs. Etc.
On appréciera l'amalgame thématique exhibé dans ce texte, et surtout les non-dits qui en disent long !

  • Primo, on enchaîne - comme s'il allait de soi (le fameux "bon sens") que tout cela est lié par des relations de causalité - l'intérêt du chômeur en tant que chômeur et la nécessité de connecter indemnisation du chômage et recherche d'emploi ! Il est vraiment formidable cet éditorialiste ! Il vraiment dans le moule de ce libéralisme arrogant qui veut faire porter au chômeur la responsabilité de sa propre condition de chômeur ! Pourquoi ne pas tout simplement, avec "bon sens", considérer l'indemnisation du chômage comme une réparation faite au salarié jeté sur les bords du marché du travail par l'entreprise qui usait et abusait de sa force de travail puis n'en veut plus ? Que l'indemnisation s'arrête lorsque le chômeur n'est plus chômeur, certes. Cela veut dire que l'indemnisation du chômage est directement connectée à la qualité de chômeur de celui qui la perçoit.

  • Deuxio, affirmant que notre service public de l'emploi a historiquement échoué, notre éditorialiste voudrait nous laisser entendre que le chômage est dû à l'incompétence du SPE ! Si le nombre de chômeurs est si élevé en France, ce n'est pas du tout parce que la politique social du patronat le décide ainsi ; ce n'est pas du tout, mais alors pas du tout, parce que les chefs d'entreprises licencient pour faire toujours plus de profit... Non non ! Quelle idée ? S'il y a des chômeurs en France, c'est juste parce que les personnels de l'ANPE font pas bien leur boulot et sont incapables de travailler avec les personnels des ASSEDICs etc. taratata.

  • Tertio, on notera tout le mépris pour les travailleurs sociaux qui rament pour colmater les brèches que le patronat peu soucieux de l'impact social de son comportement taillent dans le pays. Notre éditorialiste ne parle-t-il pas des petits barons locaux du social ? Dans la même veine, on remarquera le même mépris envers ceux qui vendent leur force de travail, ce qui est le premier bon sens cette l'idéologie libérale  où les demandeurs d'emploi [doivent être] pris en charge le plus efficacement possible, comme s'il s'agissait de déficients mentaux ou je ne sais quoi !

  • ...

J'arrête, ça m'écœure ! Toute cette logorrhée juste là pour nous faire avaler la toujours plus grande précarisation des salariés, la toujours plus importante dégradation des conditions de travail... et pour, peut-être - mais Dieu qu'ils sont sots de faire ainsi ! - donner bonne conscience à un patronat et un gouvernement qui n'hésitent pas à verser la larme devant les caméras... et jure leurs grands dieux qu'ils ne vivent que pour faire le bonheur de la France !


14 novembre 2008

Il veut être traité comme tout le monde...

Pauvre roi d'Maubeuge ! Il n'a pas apprécié le jeu qui consiste à enfoncer des épingles dans une poupée style vaudou à son effigie ! Les juges avaient pourtant statué que ledit jeu restait "dans les limites autorisées de la liberté d'expression et du droit à l'humour". Mais le Roi fait appel parce que, dit son avocat, il ne veut être traité "ni mieux, ni moins bien qu'un autre"...

Voilà donc l'argument béton !

Mais je vous dis, moi, petit sujet de la France, que le roi d'Maubeuge n'est pas comme tout le monde. Il a donné son être entier à sa fonction, à la France ! Il est le premier d'entre nous, hélas ! Mais il l'est par la grâce de la démocratie. Ceux qui, comme moi - et nous fûmes tout de même très très nombreux -, n'ont pas souhaité qu'il soit élu doivent faire avec. En contrepartie, l'élu doit faire avec, lui aussi. Il doit, en tant que dépositaire de la suprême fonction, il se doit d'être irréprochable dans son comportement - sans quoi il porte lui-même atteinte à la dignité de son poste. C'est pour cela qu'il est scandaleux qu'il ait pu parler grossièrement (le fameux "casse-toi pauv'con", par exemple) à l'un ou l'autre de ses sujets. C'est pour cela qu'on pourrait dire qu'il n'est pas respectable, ni comme homme ni comme premier élu.

Et ce poids de la fonction élective n'est pas que pour le premier élu. Il est aussi sur les épaules de tout élu. C'est pour cela qu'il est scandaleux qu'un représentant du peuple, et à ce titre "investi d'une parcelle de la souveraineté nationale" (je cite l'avocat de M.Vanneste qui justifie ainsi le pourvoi en cassation du jugement en appel qui condamnait son client), puisse tenir des propos à la moralité plus que douteuse au nom de la "liberté d'expression" (là je cite la cour de cassation) ! L'élu assure que son "blanchiment" lui procure "un très grand bonheur. Cela prouve que nous sommes en France, la patrie de Voltaire, où on peut exprimer ses idées sans avoir sur le dos un lobby harcelant et une justice mal informée". Pauvre Voltaire ! Pauvre justice !

Non content de son pied de nez à la morale la plus élémentaire, l'élu en remet une louche : traitant les homosexuels de ..., "je n'établis pas de hiérarchie entre les gens. Je suis professeur de philosophie, j'exprime un point de vue philosophique". Pauvre philosophie !

Et de traiter de fascistes ceux qui voulaient qu'il soit puni pour sa parole à la moralité douteuse. Tour de rhétorique classique qui consiste à traiter celui qui vous conteste de malade, de fasciste... Les nazis aussi ont déjà fait cela, par exemple en qualifiant les homosexuels de malades, de sous-hommes, et les tuant...

Bref, comme écrit si bien Geneviève Fraisse, une philosophe une vraie, dans le Libération d'hier, ce qu'on attend d'un élu investi d'une parcelle de la souveraineté nationale, c'est bien d'honorer sa charge, pas de proclamer, avec la force que lui confère cette charge, sa propre "subjectivité" - qui en tant que telle peut avoir "le droit" d'être moralement douteuse.
Bref de bref, l'expression d'un dépositaire de la souveraineté nationale n'est pas libre : ce n'est pas parce qu'on est élu du peuple qu'on peut dire n'importe quoi. Bien au contraire.

Souhaitons seulement que les gens inquiétés par l'avocat de notre roi d'Maubeuge bénéficieront au moins de la même "liberté d'expression" que Monsieur Vanneste.


25 septembre 2009

Face à la crise du capitalisme : relance "verte", arrêt de la croissance ou décroissance ?

Les Amis du Monde diplomatique et ATTAC nous invitent, mardi 6 octobre à 20h, à la Scène nationale de la Rose des vents à Villeneuve d'Ascq (boulevard Van Gogh), à une conférence-débat sur le thème :

Face à la crise du capitalisme :
relance "verte", arrêt de la croissance ou décroissance ?

Alors que le monde occidental s'oriente vers les énergies renouvelables pour relancer l'économie, un débat essentiel existe à gauche entre ceux qui pensent qu'il faut très vite relancer la croissance (qu'ils qualifient de verte) et ceux qui estiment qu'il faut profiter de la crise pour en finir avec le culte de la croissance et proposer une autre vision du progrès. En effet 2 % de croissance par an d'ici 2100 signifient six fois plus de biens et de services produits. Indépendamment même de l'aggravation dramatique de la crise écologique que cette accumulation provoquerait, on peut se poser la question : six fois plus de quoi ? Quand arrête-t-on cette course folle ? La croissance ne fait-elle pas désormais partie des problèmes au lieu d'être à la base des solutions ?

avec Jean Gadrey (professeur émérite d'économie à l'Université de Lille1, membre de la « commission Stiglitz », auteur de En finir avec les inégalités, 2006) et Serge Latouche (professeur émérite d'économie de l'université de Paris-Sud, auteur de Le pari de la décroissance, 2006).

Pour nous initier à la question :


3 décembre 2009

8. Recherche d'infodoc sur Internet

Recherche d'infodoc sur Internet,
cela signifie recherche sur Internet d'information et/ou de documentation.

  • Petit module dans le cadre de la formation B2i/C2i mise en place à l'Université de Lille1 depuis quelques années. Ledit module planche sur le D4 du B2i = B2 du C2i... Pour accéder à la présentation, il faudra entrer le mot de passe convenu, puis choisir le mode "lecture seule" et faire F5 pour passer en mode diaporama. C'est simple ! Non ?
    Au fait, il s'agit d'un fichier réalisé avec PowerPoint de Microsoft (eh oui, personne n'est parfait !), qui donc nécessite au minimum la visionneuse Microsoft gratuite pour être au mieux de sa forme... Pour les récalcitrants, il y a une version dégradée en pdf.
    Tout est également sur Moodle (Lille1).

  • Le reste est à venir... ;-)

Voici les Repères (version 2008) que nous proposent gracieusement d'Élisabeth Noël et ses ami(e)s :

           

Si vous préférez la version pdf, c'est ici.

mise à jour : 3 janvier 2010
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5 septembre 2009

J'agende, tu agendes, il agende, etc.

Lu sur le site d'un organisme de formation helvète : "Ce cours n'est pas agendé en ce moment".

Ce qui signifie qu'il va l'être prochainement... Mais qu'est-ce donc qu'un "cours agendé" ? On pourrait, à l'écoute de cette phrase, rétorquer "il est à qui alors, ce cours, en ce moment ?"...

'Agender' doit venir du terme 'agenda', substantif masculin, qui n'est autre que le neutre pluriel du participe futur passif du verbe latin agere, qui signifie tout simplement faire (transitif) ou agir (intransitif). Ce qui nous intéresse ici est le transitif, puisque nous avons affaire à une forme passive : 'agenda' = ce qui est à faire... Le latin médiéval avait déjà substantivé l'adjectif verbal en lui donnant l'emploi qui correspond à notre "ordre du jour" (première occurrence au XII° siècle) - ce que les anglophones ont maintenu. D'où la définition donné par exemple par l'excellentissime TLFi : "Petit carnet, réservant chaque page à un ou plusieurs jours de l'année dans l'ordre du calendrier pour inscrire ce que l'on a à faire ou ce qu'on a fait, et qui comprend éventuellement un répertoire d'adresses et divers renseignements pratiques." On est passé des choses à faire au document où elles sont consignées. Déplacement sémantique assez compréhensible, somme tout. Quelque chose comme une métonymie, comme LA métonymie documentologique par excellence (le document comme information et support)...

C'est donc à partir d'un substantif issu d'un verbe que nos amis helvètes forgent un nouveau verbe : 'agender' = mettre à l'agenda, inscrire sur l'agenda, porter au calendrier, etc. L'histoire des mots est souvent tortueuse... FAIRE => CHOSES À FAIRE => INSCRIRE LES CHOSES À FAIRE. Et cette inscription, on la dit comment ? Agendement, agendage, agendation ?


23 mars 2010

respecter le droit, respecter les gens

Ainsi l'UMP est encore une fois prise la main dans le sac du non respect du droit. Aujourd'hui on pourra parler du droit à l'image. Voyez l'Ordonnance de référé 15 février 2010 du Tribunal de grande instance de Paris concernant l'affaire Paloma P. vs l’UMP. Voyez aussi le petit commentaire publié sur davidtate.fr. J'aimerais bien qu'on en parle plus que ça... Les journalistes devraient faire ce travail de divulgation des manquements aux règles du droit des partis politiques, surtout ceux qui accaparent le pouvoir politique et économique. Non ?

D'ailleurs, ça fait un bout de temps, j'ai entendu, au cours d'un reportage radio sur les jeunes de l'UMP, l'expression "jeunes populaires" pour les désigner. Cela m'a choqué parce que cette reprise de l'expression banalisait le terme, en le sortant de son contexte originel d'auto-proclamation politique. Ces jeunes-là ne sont pas plus populaires que le maire de Neuilly roi d'Maubeuge, c'est un fait. Un fait politique, un fait sociologique. Dire qu'ils sont populaires frôle la désinformation. Les journalistes devraient vraiment faire attention à ce qu'ils disent !

Surtout quand on voit le score de ce parti politique aux dernières élections...


17 juin 2010

Nous sommes tous Sud-Africains !

Plus précisément des stadiers Sud-Africains. Ces derniers font grève. “Nous voulions que la fête reste la fête. Mais ils nous traitent vraiment trop mal et profitent du fait que nous soyons pauvres et affamés”, dit l'un d'eux à l'Agence France-Presse.Que le profit des plus riches soit conditionné par le profit qu'ils font des conditions de vie concrètes des autres, voilà une vérité mille fois éprouvée depuis des siècles. Et pas seulement en Afrique du Sud. Nous sommes tous des (stadiers) Sud-Africains.
En face du cri de la pauvreté et de l'exploitation, des "forces de l'ordre" bien outillées...

Poussons d'un cran. "S'il y a de l'argent pour les stades, il ne devrait pas y avoir de sans-abri et de gens qui vivent dans des bicoques", a lancé un organisateur. Le gouvernement a consacré 33 milliards de rands (4,3 milliards de dollars, 3,5 milliards d'euros) pour cette première Coupe du monde en Afrique du Sud, où 43% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. C'est Le Figaro qui le dit !  Nous sommes tous des Sud-Africains.

Et vive le fric ! Pardon : Vive le foot !


15 septembre 2010

La vraie politique, enfin !

Enfin, le roi d'Maubeuge se remet à parler en fin politique ! Pour faire passer l'amère pilule infligée par ma mère Viviane, il répond à celle-ci (pas en face, mais devant d'autres, ici les sénateurs du mouvement politique national qu'il dirige - pas en face, comme un vrai diplomate !) qu'elle ferait mieux d'accueillir des Roms au Luxembourg.
Moi je dis que je ne suis pas trop fier d'être Français !


9 juin 2010

Risques informationnels et cartographie

Bonjour,

J'ai découvert par hasard votre schéma de synthèse sur les risques informationnels réalisé à partir de mon livre sur la logique politique des TIC. Tout d'abord merci de l'avoir lu et en l'occurrence, à la vue de votre travail, de l'avoir bien lu. Si une réédition venait à sortir je l'inclurai volontiers.

Je viens de publier un nouvel ouvrage qui est peut être susceptible d'intéresser le documentaliste-veilleur, puisqu'il porte sur les technologies intellectuelles, les outils du penser-classer pour reprendre Perec (ci-joint la présentation éditeur). Peut-être sera-t-il l'occasion pour vous d'exercer à nouveau vos talents de "cartographe", ce qui serait tout à fait susceptible de m'intéresser - puisque ce livre fonctionne lui-même sur une base graphique ?

Bien cordialement,

Pascal Robert,
Professeur,
Université Paul Valéry Montpellier 3
Co-responsable du M2


Que dire à Monsieur Pascal Robert sinon que je suis honoré du regard qu'il porte sur mon très humble travail de passeur de savoir. J'avais réalisé ce schéma dans le cadre de mon analyse du sujet imposé à l'épreuve de sciences et techniques documentaires du CAPES de documentation il y a maintenant deux ans. J'avais alors proposé plusieurs schémas - dont celui qui récapitulais ma lecture du texte de Monsieur Pascal Robert...


31 août 2010

De quoi la France a-t-elle besoin ?

Notre ministre de la Justice se fend d'une tribune à la Une du quotidien Les Échos aujourd'hui sous ce titre éloquent : "Replaçons les classes moyennes au cœur de la nation".

Je passe le contenu de ce baratin assez classique, pour la chute : Aujourd'hui plus que jamais, la France a besoin de ses classes moyennes. De leur travail, de leurs efforts, de leurs valeurs, de leurs idées. Pessimistes, déclinistes ou fatalistes, regardez les classes moyennes : elles nous donnent toutes les raisons d'espérer en l'avenir de la France.

On remarquera le néologisme digne de notre Ségo nationale, mais passons.

Je veux juste dresser un petit constat à la va vite et poser une mini question toute bête :

  • constat : si les classes dites moyennes nous donnent des raisons d'espérer en l'avenir de la France, il n'en va pas de même - ce qui est un énorme euphémisme - de la classe politique dirigeante...
  • question : de quoi la France a-t-elle besoin ?

Me trotte dans la tête la version manouche de La Marseillaise, entendue ce matin sur la radio d'État (Reinhardt et Grappelli)... Je ne sais pas pourquoi !


12 février 2011

Indexation des salaires et compétitivité européenne

Excellent !

Une fois qu'on est d'accord pour jouer le jeu (meurtrier) de la compétitivité économique, c'est-à-dire qu'on entre dans la pensée économique unique et le fonctionnement ultra-libéral, on peut choisir les bons leviers pour qu'un pays ait un déficit le plus petit possible, une dette publique la plus basse possible et l'un des taux de chômage le moins élevé.

Le roi d'Maubeuge et la reine allemande ont bien sûr dans l'idée que le niveau des salaires est un levier nécessaire et que le maintien du niveau de vie des salariés est contre-compétitif. c'est la doctrine libertarienne, voire libérale tout court.

Sauf qu'il y a des nuances dans la pensée unique : alors que roi d'Maubeuge et la reine allemande pressent tous les pays où se pratique encore l'indexation des salaires d'abandonner cette pratique, au nom de la coordination des politiques économiques européennes, des petits pays pas vraiment gauchistes ni suppôts du communisme résistent et font la leçon aux donneurs de leçons.

C'est une dépêche AFP sur Romandie.com  complétée par un article du Soir belge... À lire toute affaire cessante !


6 mars 2011

Rapport européen sur la protection des droits fondamentaux

Rapport d'information déposé par la commission des affaires européennes sur la protection des droits fondamentaux en Europe et les relations entre l'Union européenne et le Conseil de l'Europe rendu par Yves Bur
FRANCE. Assemblée nationale. Commission des affaires européennes. Paris janvier 2011 ; Assemblée nationale (Documents d'information de l'Assemblée nationale , n° 3083)

Ce rapport d'information de 104 pages analyse les relations et les complémentarités envisageables entre l'Union européenne et le Conseil de l'Europe, en matière de protection des droits fondamentaux.

Le rapport est


22 septembre 2011

Le CUEEP de Lille rejoint la cité scientifique de Villeneuve d'Ascq

Depuis le 12 septembre 2011, le CUEEP (Centre Université - Économie d'Éducation Permanente) de Lille a installé son siège social ainsi que les formations qui se déroulaient à Lille (anglais, français langue étrangère et relations humaines) dans le bâtiment B8 de la cité scientifique de Villeneuve d'Ascq.
Les autres formations proposées au public restent dispensées dans les bâtiments B5 et B6, déjà positionnés sur le campus ou dans les sites préexistants de Tourcoing et de Sallaumines.
Créé en 1968 sur la volonté de prendre en compte les besoins de formation des individus et des organisations, le CUEEP est un institut de formation continue, composante de l'Université Lille 1, intervenant à tous les niveaux, de l'enseignement général à l'enseignement professionnel.

Communiqué Lille1

La nouvelle adresse postale est la suivante :

Université de Lille1
Cité scientifique
CUEEP-Bâtiment B8
59655 Villeneuve d'Ascq cédex

Pour s'y rendre : métro Cité scientifique et suivre ce plan.


 

9 novembre 2011

Putain de valeur !

Encore un de ces mots-valises pour ne pas dire fourre-tout qui pourrissent le discours dans notre monde libéral : VALEUR !

Lu sur le Figaro.fr : Autre proposition [à la Convention UMP sur l'éducation], qui avait été un temps évoquée par Xavier Darcos lorsqu'il était ministre de l'Éducation, les évaluations pour les élèves de CE1, CM2 et 5e pourraient «devenir publiques», «afin de montrer la valeur ajoutée de chaque école et collège». On notera que le journaliste inféodé (cf. les récents propos du directeur des rédactions du Figaro) met cette dernière expression entre guillements. De deux choses l'une : soit il ne veut pas assumer la responsabilité de cette façon de parler, soit il l'a met en valeur. Entendus les récents propos du dirlo des redactuers du Figaro, ce devrait être la dernière solution, mais bon...

Déjà, l'utilisation de 'valeur' est risquée dans la mesure où la confusion entre les différents registres où ce terme fonctionne est toujours possible. Du valeureux Achille homérique à la valeur boursière moderne... Mais quand on ajoute 'ajoutée', alors là, le risque est consommé : on est bien dans la monétarisation absolue qui marque l'idéologie libéral.

L'école comme entreprise cotée en bourse, c'est pour bientôt ?


 

9 décembre 2011

L'arroseur s'arrose...

Le F-Haine annonce ce vendredi dans un communiqué avoir déposé plainte pour entrave à la liberté d'expression après que Mme LePen a été empêchée par une centaine d'étudiants et de militants anti-FN de se rendre à l'université Paris-Dauphine... Bientôt on verra poindre une plainte des fabricants et autres vendeurs de sucreries obésifiantes pour incitation à l'obésification.

Pourquoi après tout ?

La rhétorique sarkozienne de l'oxymore porte ses fruits, non ?


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