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BRICH59
rhetorique politique
5 octobre 2009

Le légal peut n'être pas légitime - et vice versa !

Ainsi donc, le jugement du Conseil d'État - qui vaut loi - selon lequel l'ancien maire de Corbeil-Essonnes est actuellement inéligible a été bafoué dans cette ville ce dimanche 4 octobre !
justicemenac_eEn effet, l'élection de 2008 avait vu la victoire du magnat de la presse et du reste avec seulement 170 voix d'écarts. Elle avait été invalidée par le Conseil d'Etat car le sénateur-maire Serge Dassault avait effectué des "dons d'argent" à des habitants, ce qui a pu "altérer la sincérité du scrutin". Il est par ailleurs déclaré inéligible pendant un an. D'où re-élection ce dimanche, qui voit la victoire du bras droit du magnat, à savoir Jean-Pierre Bechter (UMP) - ce qui a quelque chose de poutinesque !
Fort de sa vingtaine de voix de mieux que la liste de gauche, le nouveau maire en titre confirme dès son élection mon impression de poutinesquerie dans cette affaire. Il déclare haut et fort que son clan a bravé les juges en élisant à nouveau le magnat interdit : "Pour la quatrième fois, M. Dassault est élu maire de Corbeil-Essonnes", a déclaré Jean-Pierre Bechter, visiblement ravi d'avoir joué un si bon tour aux juges - qui apprécieront.

votation_la_poste_280Le même dimanche (ou samedi je en sais plus), l'UMP crie au scandale devant l'expression populaire contre le projet gouvernemental concernant la Poste. L'infatigable porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, a qualifié de "vaste manipulation organisée par  des associations ou partis de gauche qui veulent faire croire à un projet de  privatisation de La poste". Comme la rhétorique gouvernementale cache les véritables intentions ultra-libérales qui président aux choix du gouvernement, l'expression populaire qui se fonde sur une lecture acérée et juste du projet gouvernemental ne peut être qu'illégitime et fallacieuse. Et manipulée par les partis politiques et associations "de gauche"...

D'un côté l'UMP tient des propos à la limite de la légalité pour donner à ses valeurs une certaine pérennité (et exhiber sa force), de l'autre le "mouvement populaire" crie à l'illégitimité quand l'expression populaire n'est pas "conforme" à ses valeurs ! Si ça, ce n'est du despotisme, je n'y connais que couic !

cecinestpasunepipe


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28 septembre 2009

Implants rhétoriques

Étonnante cette histoire Clearstream, non ? À l'heure où un tribunal doit décider de la culpabilité des quelques personnes (il paraît qu'il y en a pas mal !), celui que les Français ont choisi pour être le gardien de la Constitution malmène celle-ci et décide, en paroles certes, de la culpabilité de ces quelques personnes ! Il a déclaré il y a une semaine : "Au bout de deux ans d'enquête, deux juges indépendants ont estimé que les coupables devaient être traduits devant un tribunal correctionnel". No comment ! Tellement il est évident qu'il y a faute ici.

Mais les rhétoriqueurs de la cour ne l'entendent pas de cette oreille et veulent justifier, c'est-à-dire rendre "juste" a posteriori, la  déclaration de leur grand chef. Par exemple, il en est un qui, évoquant le trouble causé par cette déclaration, affirme que "cette polémique est curieuse parce que, dans un procès, il y a des victimes et il y a des coupables. C'est la justice qui déterminera (mais) les coupables sont toujours parmi les prévenus", a déclaré M. Lefebvre sur France-Inter, même si "les prévenus ne sont pas toujours coupables"[dépêche AFP du 25 sept.].

Je ne m'intéresse pas au fond de ce que dit ce Monsieur, tellement il est évident qu'il dit une énorme bêtise. Je voudrais juste traduire sa pensée si profonde en une formule : "tous les coupables ont été prévenus" - que je rapproche de cette autre, issue du marketing déployé au profit de la plus grande arnaque légale qui soit : "100% des gagnants ont joué"... La rhétorique mercatique comme modèle de la rhétorique politique, voilà qui en dit long sur les arrières-pensées de cette droite néolibérale qui nous gouverne...

Puis, comme pour faire passer l'énormité de son propos, il fait glisser la culpabilisation au sens propre en auto-culpabilisation :
"Je ne comprends pas pourquoi certains prévenus se sentent si coupables, précisément". On admirera le fiel baveux de tels propos... Ce n'est pas lui, suppôt du roi d'Maubeuge, qui le dit, c'est le prévenu lui-même - qui, par ailleurs souhaite faire de ce roi un prévenu en règle ! Mais, comme dit si bien M. Lefebvre, "les prévenus ne sont pas toujours coupables" !


16 septembre 2009

Rhétorique, rhétorique !

La rhétorique de gauche de l'Élysée exaspère une partie de la majorité.
Tests ADN, taxe carbone : des élus UMP ont mal accueilli les propos de Nicolas Sarkozy. À l'occasion de la rentrée parlementaire, le chef de l'État s'efforce de répondre à leurs inquiétudes.

1C'est à la une du quotidien Le Monde daté de demain, 17 septembre...

Est-ce à dire qu'on reconnaît partout que la manipulation rhétorique tient lieu de discours politique du roi d'Maubeuge ? Y compris à droite, chez ceux qui voudraient être invités à la cour plus souvent, voire y être domiciliés ?

Bon d'accord : ils disent "rhétorique de gauche"., et moi je dis "rhétorique de l'embrouille", etc. Quelle différence au fond ? Ils sont juste un peu moins larges que moi...

Jusqu'à ce cher Besson qui se laisse à dire que la droite c'est comme au PS : "J'ai l'impression que c'est comme au PS ici, les soutiens sont privés et la critique est publique" ...

Où va-t-on ma bonne dame ! Même les rhétoriqueurs ne s'y retrouvent plus !


15 septembre 2009

Les croisades du roi d'Maubeuge

Alors là ! Ce n'est plus de l'oxymore, c'est carrément de la contradiction diachronique ! Il n'y a pas si longtemps le roi d'Maubeuge prônait la "culture du résultat", s'entend "culture du résultat chiffré", comptant même y soumettre ses ministres...

Aujourd'hui, par je ne sais quel miracle (Saint Résultat, priez pour nous pauvres travailleurs!), le voilà-t-y pas qui dénonce la "religion du chiffre", avec la même vigueur, avec la même force de conviction que lorsqu'il prônait cette religion ! Du coup, tout y passe : vade retro les moyennes, vade retro le marché ! Tout ça parce qu'il a demandé à des huiles économistes de plancher sur la mesure de la richesse...  Mais qui dit mesure, dit chiffre, non ? Incroyable, non ? Mais ce n'est pas qu'une question de chiffre : c'est tout le marché qui fait l'objet de la vindicte.

Et on a même droit au mea culpa du roi, en bonne et due forme : "à force de faire comme si toute la vérité était dans le marché, eh bien on a finit par le croire". Car le bon roi d'Maubeuge ne dit pas 'je', ni même 'nous'. Il dit 'on' ! Louis le XIVème peut aller se rhabiller ! 'On' est donc convaincu que le marché n'a aucun sens...
Nous croyons rêver !
Nous rêvons ! Nous rêvons !
Pincez-moi !
Pincez-moi ! Pincez-moi !
Ça cache sûrement quelque chose de grave !


7 septembre 2009

Et la confusion, toujours la confusion !

Je lis dans la presse que l'UMP a critiqué vendredi 4 septembre lors de son campus d'été à Seignosse la main tendue de François Bayrou à la gauche, l'accusant de "trahir l'électorat centriste". Le président du MoDem "tourne le dos à l'idéal centriste", a affirmé devant des journalistes Xavier Bertrand, en marge des débats.
Sans doute XB veut-il dire que le centrisme est naturellement aux côtés de Philippe de Villiers ?

Décidément, le syndrome de la confusion comme mode de la rhétorique politique, propre au bon roi d'Maubeuge - que j'avais affublé, dès décembre 2005 c'est-à-dire avant même qu'il ne devienne roi d'Maubeuge, d'un titre à sa hauteur :  Sarkozus, collusionis rex, collusionarum collusio -, ce syndrome, disais-je, fait tache d'huile: c'est l'ensemble de l'UMP qui en est saisi.
Normal, me diras-tu, attentif lecteur, parce que l'UMP et le roi d'Maubeuge se confondent, en vertu d'un vieux principe du fonctionnement des partis politiques selon lequel un parti est son chef, même s'il n'est pas désigné comme tel. Tout simplement !

Pendant ce temps, l'UMP commence à faire du gring aux Verts. Paillé, Copé et consorts parlent de "majorité de projets"... Projet de tuer l'opposition de gauche ?


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3 septembre 2009

La formation, bonne à tout faire

Retrouvé planqué sur mon disque dur, cet article paru dans Les Échos du 22 avril dernier.

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Magnifique chapeau qui en dit long sur les présupposés du discours libéral et "entrepreneurial" : L'État et les partenaires sociaux ont signé hier la convention régissant l'utilisation des 360 millions d'euros mobilisés pour former les victimes de la crise. Comme si la crise était due à un manque de formation de ses victimes ! Une façon comme une autre (en plus des autres !) de culpabiliser les victimes !

Aujourd'hui encore, le roi d'Maubeuge ne dit-il pas que, "grâce à la réforme de la formation professionnelle, [il] ne veux plus qu'aucun salarié licencié économique ne se retrouve au chômage"... Mais quoi ! Vu que les chômeurs en formation sont toujours au chômage lorsqu'il sont en formation que je sache, cela veut dire que les chômeurs en formation ne seront plus au chômage quand ils sortiront de la formation ?
Ah bon !


28 août 2009

Impressions de lecture estivale - 3

Quel bonheur que de lire en clair ce que l'on ruminait au tréfonds de soi !
Encore que, quand je dis 'tréfonds', je pousse un peu : ce blog a déjà fait résonner ce que je pensais de toute cette rhétorique qui tient lieu de politique...
Encore que, quand je dis 'bonheur', j'exagère carrément : cette clarté qui vient après la rumination n'exhibe rien de très gai !

Meheust2009Il s'agit du dernier ouvrage de Bertrand Méheust, La politique de l’oxymore, publié cette année chez La Découverte (Les empêcheurs de penser en rond).

Déjà le titre ! Je ne pouvais pas ne pas y accrocher mon attention, moi qui, depuis la campagne électorale pour la dernière élection présidentielle, ne cesse d'être interloqué par le culot rhétorique de celui qui allait devenir le roi d'Maubeuge, notamment par sa capacité à manier l'oxymore et à brouiller les repères que la raison commune se doit de respecter. Je ne suis bien sûr pas le seul à pointer cette pratique : l'équation 'sarkozy oxymore' proposée à un moteur de recherche est fructueuse. Par exemple avec Exalead ou avec Google. La cour de ce roi fourmille de faiseurs d'oxymores... car l'oxymore est la figure rhétorique en vogue à la cour. Ou plutôt elle est la figure rhétorique imposée lorsque la cour et son roi s'adressent à la population, les médias s'empressant, tels de vils courtisans, de répéter à l'envi tous ces si beaux discours, tous ces si bons mots.

Bref, Bertrand Méheust, avec sa La politique de l’oxymore, nous offre l'occasion de réfléchir à tout cela et bien plus encore : il reconstruit sous nos yeux la mécanique qui produit cette rhétorique fallacieuse. Le cas de figure auquel s'attache l'auteur est celui de la politique écologique, ou plutôt celui du discours sur les préoccupations de l'écologie. Je ne vais pas présenter ici plus avant l'ouvrage. Il suffit de le lire. Ce qui n'est que plaisir tant il est d'une belle écriture rigoureuse et coulée cependant...

En poésie, plus globalement en littérature, l'oxymore consiste en une dissonance sémantique. La poésie est contrainte de pratiquer l'oxymore pour  échapper à la logique aristotélicienne du "discours raisonnable" qui bannit la contradiction et interdit l'indicible. Ne pourrait-on prétendre que, sans l'oxymore, les peintres italiens de la Renaissance n'auraient jamais pratiquer le clair-obscur ? L'écriture de Rimbaud est pleine d'oxymores, et c'est  ce qui fait sa puissance. Etc.
En poésie, l'oxymore permet la nuance. En politique il permet l'entourloupe et la manipulation des consciences. Il s'agit alors, comme disait François Brune, de "tromper les bonnes âmes en affectant de concilier l’inconciliable"...


25 août 2009

Impressions de lecture estivale - 2

MaxJacob_Esth_tiqueEn 1949, René Guy Cadou compila les meilleurs extraits des lettres que Max Jacob lui avait adressées entre 1937 et 1944. Seghers publia l'ensemble en 1956 sous le titre Esthétique de Max Jacob. En 2001, les éditions Joca Seria (Nantes) proposent une nouvelle édition (postface d'Olivier Brossard), sous le titre Esthétique. Lettres à René Guy Cadou. C'est ce dernier volume que j'ai lu entre Nantes et Bordeaux.

Je pourrais relever les jugements esthétiques et globaux que le poète assène avec grâce et sarcasme quelques fois sur les poètes d'autrefois, de jadis et de son temps. Ce serait fastidieux. Juste ce passage :

J'ai eu une révélation, j'ai connu Alice au pays des merveilles. On m'avait dit : « C'est la bibliothèque rose des petits Américains ! ». « Dans toutes les familles à côté de la Bible, etc. ». Oh ! mais c'est bien mieux que ça ! bien mieux et même très bien. Ça a tout l'air du chef-d'œuvre et surtout l'universalité. Il y a là-dedans une caricature de la classe à l'école(p.82)

Je préfère évoquer l'impression poétologique que me laisse la lecture de l'ouvrage : au cœur du langage, il y a l'humain de l'homme.

Quelques extraits :

  • p.28 : La force du folklore est dans la surprise que la candeur nous occasionne aujourd'hui et d'autre part dans le fait du style humain qui l'a porté au travers des siècles (car cela seul qui est humain dure).

  • p.35 : Ne pas oublier d'être humain (c'est-à-dire le contraire de réaliste) humain c'est-à-dire tous les sentiments complets alors que le réalisme c'est l'absence de sentiments, mais surtout la sensiblerie courante et l'impersonnalité bébête de tous les jours.

  • p.37sq. : La poésie de Reverdy est un témoignage qu'on peut être à la fois un homme et un poète. Il y a l'Homme-poète, c'est même à cela qu'il faut tendre ; il faut humaniser la poésie, et poétiser l'homme en soi... [...] Et cet homme-là [l'Homme-Poète] a les qualités de l'homme : sentiment, sensibilité, intelligence, énergie. Et il a plus : invention, imagination...

A la lumière d'aujourd'hui, il est facile de constater la détérioration du langage produite par les experts en communication (politique, commerciale, peu importe) dans le courant du siècle dernier et jusqu'à aujourd'hui. Comme dit le postfacier, évoquant la question foncière de l'ouvrage, "il ne s'agit pas tant de savoir ce qu'est le beau que de savoir comment la poésie peut nous permettre de regagner confiance dans le langage". Pointer cette question-là est nécessaire, car "l'indifférence des hommes au langage, notre abandon des mots, notre ingratitude peut-être, sont la porte ouverte à tous les dangers" (p.93-94).

Je n'insiste pas, cher et assidu lecteur. Tu reconnais là mon obsession maladive du parler juste et ma haine viscérale des deux grandes rhétoriques de notre temps : la rhétorique politique et la rhétorique mercatique. Aux propos de Max Jacob et d'Olivier Brossard, je me donc permettrai d'ajouter l'idée que le documentaliste peut (doit) être la sentinelle langagière, vigile politique, vigie du grand bateau de la démocratie, alertant sur les manipulations rhétoriques qui soufflent dans l'air du temps et autorisent que les gens, les gens "d'en bas", se choisissent un "d'en haut" qui les malmène... Nous quittons ainsi, il est vrai, les rives de la poésie et de l'esthétique en général, mais nous sommes bien toujours au cœur du langage, c'est-à-dire de l'humain de l'homme.


30 juillet 2009

Mais pour qui qu'i s'prend ?

photo_1248859210505_1_0Formidable, magnifique ! Tout y est : la proximité avec le "peuple" (la peopolité ?), la belle image d'affairé super-actif et quinqua toujours sportif et la machine rhétorique qui hisse les voiles au moindre signe de vent favorable...

Quelqu'un court béatement sous le soleil et fait un "coup de chaud" : ça arrive à de nombreuses personnes toutes plus imprudentes les uns que les autres. Juste de quoi se faire remonter les bretelles par le premier médecin généraliste venu, par la première infirmière venue, voire par le premier gugusse venu dépositaire de cette chose la mieux partagée du monde que serait le "bon sens".

Sauf que là, il s'agit du roi d'Maubeuge. Du coup c'est tout l'appareillage médiatiquemaj scribo-audio-visuel qui se met en branle, chantant en chœur les louanges du monarque si divin et pourtant si homme : Regardez comme il est actif notre bon roi ! Regardez, braves gens pantouflards, comme il est toujours au travail et comme il tient le rythme psychologique et physique ! Regardez comme son corps d'athlète est puissant malgré tout le travail politique que le peuple de France lui a prescrit et auquel il consacre quasiment toute son énergie, énergie qu'il a à revendre ! etc. Sans parler de l'UMP et du porte-grogne Lefebvre qui allait jusqu'à vouloir dramatiser à l'excès (parlant de problème cardiaque...). Tout y est jusque ces poignées de main de sa Majesté au corps médical qui s'est si bien occupé de son corps malade (on admirera dans ce cliché dû à L'Express le méta-signe intégré : suivez la flèche !)...

SARKO_france3Mais refaisons l'histoire.
Le
roi d'Maubeuge nous dit, après l'histoire du malaise et le constat de l'émotion universelle qui s'en est suivie (au moins universelle à l'UMP), que son corps appartient à la Nation puisqu'il est l'élu des Français [je souris sous cape : ce n'est sûrement pas son petit corps musclé que les Français ont fait la bêtise d'élire en mai 2007 - du moins je l'espère !], ce qui est contradictoire avec le fait qu'il n'ait pas encore tenu sa promesse de bilan médical régulier [une promesse non tenu par celui qui fait un argument perpétuel du "je fais ce que je dis et je dis ce que je fais", diable !]. Mais passons ! Il est tellement occupé à de vrais objectifs ce roi (comme, par exemple, tisser la toile dictatoriale) qu'il ne met pas la priorité à de choses si peu stratégiques pour la France que son petit corps musclé ! Quelle abnégation dans le narcissisme !
Commentant, hier du haut du perron de l'Élysée, son message sur FesseBouc, il explique qu'il y a de nombreux "supporters" et qu'il est donc naturel qu'il s'y intéresse [comme si c'était sa Majesté en personne qui tenait le clavier !]. On notera le terme 'supporter', d'habitude utilisé dans le registre sportif. C'est donc bien cet aspect-là de son auguste personne que le
roi d'Maubeuge veut mettre en avant. Il est et sera toujours sportif ! Sauf que faire un malaise comme l'autre jour relève de l'amateurisme le plus confirmé en matière de pratique sportive, non ?

Nous sommes bien gouvernés !


15 juillet 2009

Police politique & Journalisme politique

Le Monde a mis en ligne hier, en ce jour de Fête nationale où la France  des Droits de l'homme est unie dans la célébration de sa démocratie - ou plutôt de sa démocratisation (non achevée) -, une drôle d'histoire :

LeMonde13juillet09

AI2009
Le jeune journaliste raconte.... On dirait vraiment que nous sommes partis dans un engrenage où les forces de l'ordre du  roi d'Maubeuge ont eu pour consigne d'avérer le triste bilan dressé par Amnesty International il n'y a pas si longtemps, alors même que les autorités avaient à l'époque dénoncé un rapport quasi mensonger...

Dans le récit du jeune journaliste, on entend les policiers traiter les jeunes de "sales gauchos". À part ça, la police de Sarkozy-Hortefeux n'est pas une "police politique" ...

La police politique se porte donc bien.
Le journalisme politique également.

TVMagSur ce registre, on appréciera la tonalité quasi hagiographi­que, comme dit si bien Benoît Hamon, de l'émission À visa­ge découvert diffusée lundi soir et consacrée à notre bon roi d'Maubeuge. Pour le moins, on jugera que les journalistes ne risquaient pas de se retrouver en garde-à-vue, eux... Christian Malard, l'un des deux journalistes interviewers, s'est offert un sauf-conduit à vie, si on lit bien l'entretien qu'il accorde à TV-Mag ! À moins que TV-Mag ne fasse partie du groupe Figaro-Dassault... Non ! Je dis n'importe quoi : ce doit être de la pédagogie politique ! Nuance !

Par contre, il y en a qui ne donnent pas dans la nuance ! Je veux parler de Libé et du Monde, par exemple, lorsqu'ils rendent compte des festivités démocratiques. Quand ce dernier titre Deux entretiens du 14-Juillet valent mieux qu’un pour Nicolas Sarkozy, je trouve qu'Arnaud Leparmentier est pour le moins virulent de sarcasmes ... qui me plaisent bien. Il est vrai que, si Le Monde n'est pas vraiment "gaucho" (pour reprendre la terminologie raffinée des policiers), c'est un fait qu'il n'appartient pas au maire déchu de Corbeil-Essonnes, par ailleurs propriétaire du Figaro, TV Mag, etc. De là à mettre les journalistes stagiaires (= jeunes) du Monde en garde à vue...


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