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BRICH59
rhetorique politique
9 février 2012

Dassault et son char

dassaultLue ce matin dans le quotidien gratuit Métro (à la page où l'on évoque les relations entre Dieu et la Politique ;-), la dernière sortie philosophique du fiston à Marcel Dassault :

Qui va faire la croissance ? Qui va faire les emplois ? C'est pas les pauvres... Alors les riches, c'est bien, faut garder !

C'était lors d'un colloque de l'Union pour un Mouvement Populaire comme le Fouquet's. Papa Marcel aimait agiter le phantasme du communiste le couteau entre les dents qui veut égorger les propriétaires des biens de production. Fistounet Serge - qui a hérité de la fortune à papa - aime agiter le phantasme du socialiste franchouillard le couteau entre les dents pour égorgerles propriétaires des biens de production.Magique ! On croit rêver !

Ce qui est magnifique dans cette sortie, c'est la quasi naïveté du propos. Si on questionne ce dernier, on en vient vite à s'imaginer que c'est Serge avec ses petites mains d'octogénaire qui "fait la croissance". L'emploi du verbe 'faire' est ici assez particulier. Vous allez voir qu'il va finir par nous dire qu'il est un travailleur manuel, le Serge. Le Serge qui, lui, sait se fouler ! Les pauvres ? Juste là pour quémander trois francs six sous... D'ailleurs, ils l'ont bien mérité d'être pauvres, les pauvres ! Ils n'avaient qu'à être des fils ou des filles à Marcel !

Question subsidiaire : que pourrait 'faire' Serge sans tous ces pauvres, tous ces travailleurs pauvres, tous ces travailleurs qui s'échinent dans ses usines ? Mais c'est vrai que, s'ils ne sont pas contents, ces pauvres qui s'échinent, ils n'ont qu'à démissionner de leur boulot ! Parce que les chômeurs, c'est pareil : ils le méritent toujours d'être au chômage. Et de toutes façons, il y aura toujours assez de pauvres pour venir bosser chez Dassault. L'armée de réserve est là et le pouvoir économique en place prend bien soin de l'alimenter toujours...

Décidément, Monsieur Dassault le fils ne changera jamais !


 

 

 

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7 février 2012

Donc, si j'ai bien compris...

lefigaro-coverDonc, si j'ai bien compris, la chef du parti politique allemand de droite est venu dire aux Français que la chef du gouvernement allemand n'aimerait pas trop que le futur gouvernement socialiste français demande à revenir sur ce qui a été décidé par les droites européennes réunies.

La chef du gouvernement allemand est venu dire ça pour soutenir la candidature à l'élection présidentielle française du chef du parti politique français de droite - qui par ailleurs n'a pas dit qu'il était candidat.

Au secours, ils vont nous rendre fous !


 

20 janvier 2012

Déshabiller qui ?

Les principales mesures annoncées à l'issue du sommet social tenu mercredi à l'Elysée porteront sur l'activité partielle, le budget de Pôle emploi, la réforme de la formation professionnelle et l'emploi des jeunes. Le dispositif représente une dépense totale de 430M€, financée par redéploiement. Telle est la formulation de l'information par l'ANACT.

Sarkozy_gaucheEnfin une formulation claire d'où il ressort qu'on n'est pas à la hauteur des 500M€ affichés par Le Figaro.

D'où il ressort également que ces 430M€ vont être ponctionnés sur une enveloppe promise à d'autres politiques. Les quelles ? L'éducation, le logement, l'action sociale, la santé etc. Le saura-t-on explicitement un jour !


 

20 janvier 2012

Comme disait ce cher Pasqua,

 les promesses n'engagent que ... les couillons :


12 janvier 2012

La chose est dite

lilleEn déplacement à Lille, le chef de l'État a nettement pris ses distances avec le président de l'Assemblée qui avait parlé la veille de conséquences «comparables» à celles d'une guerre en cas de défaite de son camp en mai.

Mais c'est trop facile, la chose est dite !
On sait bien que Sarko tient ses troupes en chef suprême. Il doit donc tout assumer !


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12 janvier 2012

Promotion de l'insulte en politique

article_sarkolilleUn quinqua aurait été interpellé à Lille ce jeudi pour insulte adressée au roi d'Maubeuge.

Il a juste parlé rendu audit roi la monnaie de sa pièce. Le roi a-t-il été interpellé pour insulte quand il a proféré "casse-toi pauv'con" ?

Et puis, il y a les baveuses et -veux de la cour du roi...

De l'insulte comme mode rhétorique du discours politique.

Libérez le quinqua lillois !

Et s'il n'écoppe que d'un "rappel à la loi", le Roi doit en écoppé aussi !


2 janvier 2012

SarkoRhétorique

captureLu dans la presse ce WE :

  • Sarkozy veut AGIR VITE sur la formation des chômeurs et la TVA sociale (Le Figaro) : encore un pléonasme, comme disaient les chinois.
  • Sarkozy rend hommage aux fonctionnaires (Libération - photo ci-contre) : encore un oxymore
    On remarquera que, quand il rend hommage aux fonctionnaires un dimanche, le chanoine de Latran a besoin de se confesser à Jésus genre Don Camillo style pardonnez-moi seigneur, mais je ne peux faire autrement : les élections !

21 décembre 2011

Performances opérationnelles

lesechos-coverSuper ! Mais :

  • vu que nous sommes nombreux à avoir subi des retards significatifs (de quoi rater des correspondances, notamment)
  • vu qu'il est arrivé trop souvent de faire le (long) voyage debout parce que la même place avait été vendue à deux personnes
  • vu que ...

on dira que ce dividende est un impôt collectif déguisé, non ?

En tous cas, cela donne une drôle de définition pour ce que Les Échos appellent "traduction de très bonnes performances opérationnelles" !

lesechos-coverbC'est bien SNCF, continue comme ça ! Continue d'entuber le client, ça rapporte à la collectivité !

Le tout est de savoir ce que l'État (= notre bon roi d'Maubeuge) fera de cet argent...


 

20 décembre 2011

L'apolitisme racontée au Figaro ;-)

Décidément, le principal élément de l'idéologie est l'idée selon laquelle le politique peut fonctionner sans idéologie, comme une technique froide et compétente ! François Brune, reviens ! Ils n'ont toujours pas compris ! Je ne rappelle pas l'ami Karl, parce que, là, j'aurai carrément droit au bûcher !

figLe Figaro de ce 20 décembre publie un article dont le titre fatalement m'interpelle : Face à la crise, la droite espagnole préfère le pragmatisme à l'idéologie ! On notera ici l'écart de titre entre la version figaro.fr (d'hier) et la version papier (d'aujourd'hui) : argument de la crise qui justifie tout, qui contextualise tout, etc.

Intéressant : la volonté de ne pas tomber dans je ne sais quel idéologisme est le fait d'une coalition politique au pouvoir. Est-ce à dire que pour que tienne la coalition, il faut mettre les questions de valeurs idéologiques sous le tapis (voyez le début du chapô) ? Ou bien est-ce à dire que lorsqu'on est "aux affaires", on a fini de rigoler, on passe aux choses sérieuses (faut pas confondre discours de campagne électorale et discours de gouvernement - même si apparemment la coalition droitière n'a pas été prolixe question promesses), on devient technique ?

Est-ce à dire que pour que tienne la coalition, il faut mettre les questions de valeurs idéologiques sous le tapis ?
De fait, l'article passe son temps à montrer comment s'est construite et comment tient ladite coalition... 

Ou bien est-ce à dire que lorsqu'on est "aux affaires", on devient technique pour raison de "pragmatisme" ? C'est bien ce que notre Figaro national présidentiel voudrait mettre en avant ! Je ne commente pas davantage, sauf pour relever que la page du quotidien sarkozien délivre moulte informations sur les "valeurs" (morales, i.e. religieuses) et autres options politiques qui sont bien des prises de position qui n'ont rien de techniques...

L'expression "bien gérer" est à elle seule problématique. Elle me rappelle ce que disait notre roi d'Maubeuge au début de son règne : "gouverner le pays comme on dirige une entreprise" ; et la crise sonne trop facilement comme un rappel à cette maxime. Sauf que "bien gérer" laisse un éventail de possibles dont les gouvernants se gardent bien d'étaler le large spectre... 

La minute de lucidité figarodroitière vient en fin d'article : Les proches de Mariano Rajoy se veulent pragmatiques, précisément. « Les marianistes sont plus intéressés par le pouvoir que par l'idéologie », conclut Palomo. Le pouvoir pour le pouvoir, n'est pas ce qui définit le tyran ?

Tristounet, non ?


19 décembre 2011

L'apolitisme racontée à ma fille

L'autre jour ma fille de quatorze ans lance la discussion sur les syndicats de parents d'élèves. Elle demande des éclaircissements sur la différence entre PEEP et FCPE. Elle sait que ses parents adhérent à la FCPE mais veut en savoir davantage, notamment comprendre ce que veut dire la mère d'une de ses copines quand elle prétend que la PEEP est apolitique - ce qui ne serait pas le cas de la FCEP.

J'éclate de rire, tout en lui assénant que les personnes qui se disent apolitiques sont en fait de droite.

Ma fille ouvre grand ses grands yeux : papa tu dis n'importe quoi !

Je me défends avec un raisonnement en plusieurs temps :

  1. à partir du moment où on se positionne sur le champ politique, on prend parti
  2. dire qu'on ne veut pas prendre parti est donc un mensonge parce que se dire apolitique, c'est déjà se positionner sur le champ politique (postulat que tout ce qui est social est politique)
  3. de fait, dire qu'on est apolitique revient à donner blanc seing à ceux qui ont le pouvoir, c'est-à-dire à les aider à maintenir voire accroître leur pouvoir (postulat spinoziste)
  4. dire qu'on est apolitique revient à dire qu'on souhaite que l'état des choses demeurent tel qu'il est et que les tendances d'évolution de cet état s'accentuent - ce qui est la définition du conservatisme
  5. le monde étant gouverné de fait par l'oligarchie financière qui assoiffe les peuples, dire qu'on est apolitique revient concrètement à dire qu'on souhaite que cet assoiffement se poursuive jusqu'à...
  6. et les gouvernements libéraux étant au service - ou plutôt à la solde - de cette oligarchie, dire qu'on est apolitique revient concrètement à se mettre à la merci de cette oligarchie sans moufter
  7. etc. 

Un autre raisonnement - que je n'ai pas proposé à ma fille qui semblait se satisfaire de ce que j'avais dit - était possible en partant de l'idée que l'apolitisme est une posture libérale, voire libertarienne, l'objectif à l'horizon de cette posture étant le moins d'État voire la disparition de l'État.

Mais, quel que soit le raisonnement qu'on emprunte, le bout du chemin est toujours le même : d'apolitiques, il n'y en a que de droite !


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