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BRICH59
20 décembre 2011

L'apolitisme racontée au Figaro ;-)

Décidément, le principal élément de l'idéologie est l'idée selon laquelle le politique peut fonctionner sans idéologie, comme une technique froide et compétente ! François Brune, reviens ! Ils n'ont toujours pas compris ! Je ne rappelle pas l'ami Karl, parce que, là, j'aurai carrément droit au bûcher !

figLe Figaro de ce 20 décembre publie un article dont le titre fatalement m'interpelle : Face à la crise, la droite espagnole préfère le pragmatisme à l'idéologie ! On notera ici l'écart de titre entre la version figaro.fr (d'hier) et la version papier (d'aujourd'hui) : argument de la crise qui justifie tout, qui contextualise tout, etc.

Intéressant : la volonté de ne pas tomber dans je ne sais quel idéologisme est le fait d'une coalition politique au pouvoir. Est-ce à dire que pour que tienne la coalition, il faut mettre les questions de valeurs idéologiques sous le tapis (voyez le début du chapô) ? Ou bien est-ce à dire que lorsqu'on est "aux affaires", on a fini de rigoler, on passe aux choses sérieuses (faut pas confondre discours de campagne électorale et discours de gouvernement - même si apparemment la coalition droitière n'a pas été prolixe question promesses), on devient technique ?

Est-ce à dire que pour que tienne la coalition, il faut mettre les questions de valeurs idéologiques sous le tapis ?
De fait, l'article passe son temps à montrer comment s'est construite et comment tient ladite coalition... 

Ou bien est-ce à dire que lorsqu'on est "aux affaires", on devient technique pour raison de "pragmatisme" ? C'est bien ce que notre Figaro national présidentiel voudrait mettre en avant ! Je ne commente pas davantage, sauf pour relever que la page du quotidien sarkozien délivre moulte informations sur les "valeurs" (morales, i.e. religieuses) et autres options politiques qui sont bien des prises de position qui n'ont rien de techniques...

L'expression "bien gérer" est à elle seule problématique. Elle me rappelle ce que disait notre roi d'Maubeuge au début de son règne : "gouverner le pays comme on dirige une entreprise" ; et la crise sonne trop facilement comme un rappel à cette maxime. Sauf que "bien gérer" laisse un éventail de possibles dont les gouvernants se gardent bien d'étaler le large spectre... 

La minute de lucidité figarodroitière vient en fin d'article : Les proches de Mariano Rajoy se veulent pragmatiques, précisément. « Les marianistes sont plus intéressés par le pouvoir que par l'idéologie », conclut Palomo. Le pouvoir pour le pouvoir, n'est pas ce qui définit le tyran ?

Tristounet, non ?


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