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BRICH59
rhetorique politique
15 juin 2008

Politique et pédagogie : prendre les gens pour des cons

Indécrottables, ces hommes et ces femmes qui ont ou briguent le pouvoir (politique, économique, organisationnel, peu importe). Que trop de gens ne soient pas d'accord avec leurs décisions ou simplement leurs opinions ne remet pas en cause ces décisions ou ces opinions : c'est juste parce qu'ils ont mal compris, ces gens ! Cela participe de l'infantilisation de l'autre inhérente à toute position de pouvoir sur l'autre. L'homme politique comme père des peuples, on connaît, et on sait aujourd'hui ce que cela signifie pour les peuples en question ! Bref, le paternalisme est une vertu politique ! Tu comprends pas mon petit ? Normal : tu comprendras plus tard. Ça me fait penser à ce bon Erik Satie (1866-1925) qui disait : "Quand j'étais jeune, on me disait : "Vous verrez quand vous aurez cinquante ans". J'ai cinquante ans, et je n'ai rien vu." Il n'y avait peut-être rien à voir, ou juste les traces évanescentes de quelques mystifications.

Ainsi, tout récemment, François Bayrou, partisan du oui au traité de Lisbonne, dit à 20minutes.fr que "quand ils ne comprennent pas, les peuples votent non". Quand ils comprendront, ils voteront oui ? Mais qu'y a-t-il à comprendre, Monsieur Bayrou ? Les arguments des partisans du oui, nous les connaissons tous ! Ce sont ceux de l'Establishment, c'est-à-dire ceux des gens au pouvoir, ceux des gens aux commandes des médias, etc. Les arguments des partisans du oui peuvent se résument en un seul : l'Europe politique doit s'aligner sur l'Europe économique.
Mais ce pauvre Bayrou ne fait ici qu'exemple : le gouvernement Sarkozy et lui avec use et abuse de cette méthode depuis longtemps.

Un pas après l'autre : d'abord l'ultralibéralisme dans le fonctionnement économique (son fonctionnement natif), puis, une fois que cet ultralibéralisme apparaît comme la seule voie possible économiquement, on le promeut organisateur du fonctionnement politique, c'est-à-dire qu'on vide le pouvoir politique de tout force quand on ne peut l'asservir... C'est en gros le coup du "fait accompli", coup dont les adolescents sont friands quand il s'agit de forcer la main à leurs parents... Le monde à l'envers, quoi !


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12 juin 2008

Cercle vicieux de la vitesse

La vitesse crée l'illusion du mouvement.
Le mouvement crée l'illusion de la modernisation.
La modernisation crée l'illusion de l'amélioration.
L'illusion de l'amélioration crée de la déception.
La déception crée la demande de mouvement.
Or la vitesse crée ...

Cherchez l'erreur !


10 juin 2008

Le fait et l'exception

Mon professeur de philosophie le disait souvent : un fait ne prouve rien ! Il disait aussi qu'il est stupide de penser que l'exception confirme la règle. Il était très fort en logique et en latin, mon prof de philo ! Mes condisciples ne me contrediront sûrement pas. C'était au lycée Bergson, Paris XIX°, il y a maintenant 37 ans, classe de Terminale A1. Monsieur Rodier - c'était son nom - écrivait de temps à autre dans le journal Combat, auquel participaient aussi - ou avaient participé - Jean Bloch-Michel, Albert Camus, Jean-Paul Sartre, André Malraux, Emmanuel Mounier, Raymond Aron et tant d'autres... Au tournant des années 60/70, ce journal semblait constitué l'intelligence du temps, la mise en question des évidences trop faciles de l'immédiat après 68. Du coup je devins un fidèle lecteur de Combat - qui cessa de paraître en 1974. Philippe Tesson créa le Quotidien de Paris, comme pour poursuivre l'idée, mais ce n'était plus pareil. L'avenir m'indiqua que je n'avais pas eu tort...
Bref, Monsieur Rodier disait qu'un fait ne prouve rien. Il le disait et redisait dès qu'un élève opposait un fait à une idée, comme si un fait pouvait argumenter contre l'idée. Il y a bien deux mondes : celui de l'argumentation et celui des faits. Un peu plus tard, quand j'ai lu Éric Weil, j'ai superposé à cette dichotomie une autre dichotomie, celle qui distingue entre discussion (philosophique) et violence (politique)... Deux mondes aux fonctionnements différents, aux logiques divergentes. Deux mondes qui possèdent chacun une radicalité propre.
Et ce qui me fascine dans l'époque où nous sommes (je parle de la petite époque, à savoir de ces années dominées par le libéralisme berlusco-sarkozien), c'est que la ligne de partage entre ces deux mondes est insidieusement brouillée. Avez-vous remarqué comment les mots sont kidnappés, comment le sens des mots est dévoyé ? Lisez les Rêves de droite de Mona Cholet. Lisez "Le voleur de mots" de Michel Guillem (in Le Sarkophage, n°5). Lisez Le Monde diplomatique. Lisez... Nombreux sont ceux qui s'offusquent de ces pratiques utilisées pour piéger les cerveaux paresseux.
Relisez le discours de campagne de la droite : le marketing politique à l'œuvre ! Réussir à se faire élire par ceux-là mêmes dont on va briser la vie. Très fort ! Cette sorcellerie du langage est d'une efficacité redoutable : les mots y prennent le rôle des faits et les faits sont élevés au rang d'idées ! Du coup toutes les promesses sont apparemment formellement valides, tous les discours sont possibles : il suffit d'émouvoir l'auditoire et c'est dans la boîte, de dire aux gens ce qu'ils ont envie d'entendre et ils sont conquis.

Seulement voilà ! L'effet boomerang ne tarde pas : les gens conquis attendent que les mots deviennent des faits : que les promesses soient tenues... Je n'insiste pas.
Sauf pour faire remarquer que cela va plus loin que le fameux théorème de Charles Pasqua (Les promesses n’engagent que ceux qui y croient). C'est une force no limit qui avance sans faiblir et sans qu'on puisse en prévoir les effets ni même en mesurer les dommages collatéraux.

-o0o-

Exceptio probat regulam disaient les juristes anciens. Mais, dans cette formule comme le plus souvent, le verbe probare ne signifie pas tant prouver que mettre à l'épreuve, éprouver. Du coup, ça devient clair : l'exception met la règle à l'épreuve, l'exception éprouve la règle. La règle manifestera sa vigueur, sa validité si elle oppose une résistance à l'exception. L'exception, quant à elle, ne restera ce qu'elle est, c'est-à-dire une exception, que si elle échappe à la règle, si elle ne la prouve pas... Bref, prétendre que l'exception confirme la règle n'a aucun sens. C'est même un authentique contre-sens. L'exception, pour rester exception, doit fatalement infirmer la règle.
Si on regarde le contexte de cette courte phrase latine, on trouve cette assertion juridique : Exceptio probat regulam in casibus non exceptis, ce qui signifie (probare prend alors un sens différent) que l'exception confirme que la règle fonctionne en dehors d'elle précisément, c'est-à-dire dans les cas courants.

Et ce qui me fascine dans l'époque où nous sommes (je parle de la grande époque, à savoir de ces décennies, que dis-je de ces siècles dominées par le conservatisme ploutocratique), c'est bien ce que l'on veut nous faire croire : que l'exception est possible et peut montrer le chemin à tous, devenant ainsi une règle. C'est l'histoire du prince et de la bergère. C'est l'histoire du mec trop courageux qui devient millionnaire à la sueur de son petit front. C'est l'histoire des lycéens de banlieue qui accèdent à des classes préparatoires aux grandes écoles. C'est l'histoire du chômeur qui se lève tôt et du patron qui l'embauche (parce qu'il s'est lever tôt ?). C'est l'histoire du fils de pauvre émigré hongrois débarqué à Paris sans un sous vaillant qui devient président de la République parce qu'il aurait plusieurs cerveaux (?)...
Je me souviens de ce que me racontait un formateur de sociologie à l'Action collective de Formation de Sallaumines des années 70 : la "rupture épistémologique" déclencheuse de curiosité, et donc du désir d'apprendre l'analyse sociale, c'était la lecture de l'ouvrage d'Alain Girard, Le choix du conjoint (INED, 1964) qui faisait tomber une à une toutes les illusions concernant l'amour, le mariage par amour et le prince charmant... Et bien, la science ne vit pas longtemps dans la conscience quotidienne. Elle doit sans relâche ressasser ce qu'elle a pu établir contre l'opinion "spontanée", contre l'apparence des faits, contre le maquillage des faits. Les histoires de fées envoûtent toujours et les gouvernants le savent bien qui en usent et en abusent, au mépris de la raison la plus ordinaire, au mépris de la morale la plus simple.


8 juin 2008

Jamais content, moi ?

Je me suis fait incendier, samedi matin très très tôt, par un certain Éric que je ne connais pas, suite à mon billet de vendredi "statistique et rhétorique". Voici une partie de son propos : "Tu m'as l'air d'être frustré..... ou tout simplement le bon francais [sic] qui n'est jamais d'accord avec rien, qui croit être le seul à avoir les bonnes réponses." Et de me traiter de "psychopathe du web"...

En effet, il y a une bonne nouvelle, annoncée avec trompettes et tambours par Madame Lagarde notre ministre, et voilà-t-y pas que je raconte des trucs bizarres, juste pour saper le moral des troupes ! Je pense que je mérite le peloton d'exécution pour incitation à la rébellion ! Ou l'internement d'office pour déséquilibre mental moral ! Non ?

En fait, cher Éric que je ne connais pas (je ne vous tutoie donc pas, car nous n'avons pas garder...), je suis un joyeux drille, quelques fois façon Droopy c'est vrai, mais un joyeux drille tout de même. Je crois en l'avenir, celui de mes enfants, et je me bats chaque fois que je peux pour "désassombrir" le ciel à l'horizon de leurs vies. J'aime l'art et la justice, la vérité et le partage, taratata... En tout cas, la frustration n'est pas dans mon attirail psychoperso.

Mais, cher Éric, plutôt que d'en être immédiatement à l'insulte, n'aviez-vous quelque argument à opposer à mon raisonnement, pour montrer, avec des mots calmes et justes, que j'avais tort ? Pourquoi une telle violence contre des mots ? Je vous ferai remarquer que traiter les autres de "malades" parce qu'ils ne pensent pas comme vous ou simplement vous contredisent est une pratique relativement caractéristique de la tyrannie, du fascisme... Quel eugénisme avez-vous en tête ?

Bref, pardon cher Éric, mais je ne publie pas votre "commentaire"... pour ne pas saper le moral des français (le 'c' avec une cédille SVP! Non pas que je sois patriote : je respecte la langue, c'est tout!) qui croient en la possibilité de la vérité du langage politique !


Message à l'attention des autres qu'Éric : l'adresse électronique depuis laquelle ce cher Éric m'a adressé ses injures est une adresse bidon. Je lui ai répondu directement (texte du message ci-dessus) et le message m'est revenu illico presto...


6 juin 2008

statistique et rhétorique

Ils sont terribles, ces gouvernants : faisant feu de tout bois, ils sont prêts à tordre le cou à la simple logique !

Exemple : quand ils donnent un chiffre d'évolutions trimestrielles du chômage, les scientifiques de l'INSEE prennent la peine de préciser qu'il s'agit d'une estimation "à plus ou moins 0,3 points". Donc, en toute logique, une estimation qui dit 0,2 - dans un sens ou dans l'autre - est équivalente à une estimation qui dirait 0, c'est à dire à une estimation de stabilité... Ce n'est pas moi qui le dit, c'est Madame Lagarde, l'autre, celle qui bosse à l'INSEE !

Quand on sait, ensuite, la fragilité du calcul du point de vue de la définition de la population prise en compte...

Quand on est conscient, enfin, d'une part, des données européennes, et, d'autre part, des éléments de la simple évolution démographique...

On recompte ?


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3 juin 2008

41 heures !

41 heures. C'est la durée effective du temps de travail des Français pour 2007 selon Eurostat, l'Office européen des statistiques. Les Français se situent légèrement en dessous de la moyenne de l'Union européenne (41,8 heures) mais ils travaillent plus qu'en Norvège (39,2) en Finlande (40,4) ou encore au Danemark (40, 4). Avec 44, 3 heures travaillées par semaines, les Autrichiens se placent en tête du classement. L'Office européen a comptabilisé le nombre d'heures travaillées par semaine des personnes ayant un emploi à temps plein, heures supplémentaires comprises. La durée du travail des Français est identique à celle des Suédois.

C'est sur le très sérieux site Toute l'Europe !
Il faut VITE prévenir le Roi d'Maubeuge qui croit que les Français ne travaillent pas assez !

Qui se dévoue ?


30 mai 2008

De la dérogation comme règle...

Ils sont magnifiques ! L'ultralibéralisme a de ses expressions !

Si j'ai bien compris la tactique des "godillots/faire-valoir", la règle s'agissant du temps de travail, c'est 35h - sauf que la règle supérieure est qu'on y peut déroger.
La rhétorique ultralibérale se prend les pieds dans le tapis ! Et toutes les "justifications" ne sont que poudre aux yeux. J'ai entendu hier ce pauvre Devedjian bafouiller comme il pouvait, l'argument final pour justifier la dérogation comme règle consistant à dire : quand les parlementaires de l'UMP acquiessent à tout ce que propose le gouvernement, vous (les journalistes) dites qu'ils forment un parti de godillots, alors laissez-les dépasser les souhaits du gouvernement etc. taratata !

Bel argument en réalité : pour justifier quelque chose, on change de sujet ! De la rhétorique de bas étage, je vous dis !
Et quand bien même on se laisserait entraîner sur cet autre sujet, il suffira de réfléchir un tantinet pour comprendre que, dans le pire des cas, la tactique peut consister à paraître autonome dans la revendication ultralibéral et "déréglementationniste" pour deux excellentes raisons :

  1. pousser l'avantage vers l'ultra (tactique diplomatique bien connue qui consiste à demander beaucoup plus pour avoir un peu plus) ;

  2. faire paraître le gouvernement ultralibéral comme protecteur social (tactique d'agitation d'épouvantail pour faire passer l'amère pillule, du style "si t'avales pas ce truc dégueu tu seras très malade").

Bref on comprend mieux pourquoi l'activiste d'extrême droite des années 60/70 aujourd'hui baron UMP accepte d'avoir l'air d'un pauvre bafouilleur. La justice ultralibérale y a quelque chose à gagner !


23 mai 2008

Faire de la formation professionnelle un levier réel et effectif de l'insertion

"Faire de la formation professionnelle un levier réel et effectif de l'insertion", en construisant "une offre adaptée aux besoins des publics les plus éloignés de l'emploi", c'est l'une des préconisations du rapport général sur le Grenelle de l'Insertion que l'AEF s'est procuré dans sa version "de travail", nous explique l'excellente agence d'information AEF [Dépêche n°96543 (Emmanuelle Parra-Ponce), Paris, Jeudi 22 mai 2008].

L'idéologie de la formation professionnelle continue (FPC) retombe ainsi allègrement dans les eaux troubles de ses fonts baptismaux ! En a-t-elle seulement jamais émergé ? Dès 1970/1971, en effet, la FPC est écartelée entre deux finalités : fournir de la main-d'œuvre "adaptée" aux besoins de l'industrie et des services d'une part, augmenter l'autonomie intellectuelle et culturelle des citoyens d'autre part. Le seul projet concret et multiple où ces deux finalités tentent la conciliation est, à mon humble connaissance, la vie tout entière de Bertrand Schwartz - que la Région Nord-Pas de Calais a célébré il y a peu. Infatigable Bertrand qui accompagne le Synami-CFDT dans une action avec les missions locales.

Bref, que de bonnes intentions ! Construire "une offre [de formation] adaptée aux besoins des publics les plus éloignés de l'emploi" ! Pensez donc ! Qui peut nier l'intérêt d'une telle construction ?

Moi.
Ne serait-ce que parce qu'un tel projet est là pour masquer des questions plus fondamentales, des questions qui parlent de ce qui, en dernière instance comme on disait autrefois, explique les dysfonctionnements perpétuels de la machine sociale d'un capitalisme à l'idéologie surannée mais toujours en service !

Je ne suis sûr que d'une chose, concernant la relation (introuvable ?) entre formation et emploi : la formation ne crée que des emplois de ... formateurs. Pour le reste, décalons le regard et posons-nous les bonnes questions !

Si les gens sont au chômage, ce n'est pas parce qu'ils sont paresseux ou intellectuellement déficients ! Si les gens sont au chômage, c'est parce que le capitalisme ne crée pas suffisamment d'emplois. Et si le capitalisme ne crée pas suffisamment d'emplois, c'est parce qu'ils exigent que tout emploi "rapporte" du bénéfice sonnant et trébuchant. Ils appellent ça la culture du résultat, d'où est exclu la prise en compte des aspects sociaux et culturels de la vie. Moi je préfère appeler ça la culture de la marchandisation intégrale, de la monétarisation totale, effet et cause en même temps du totalitarisme des riches. Nous ne sommes pas en démocratie, nous ne l'avons jamais été ! Nous sommes sous le régime de la ploutocratie.

La ploutocratie est mondiale, alors que les démocraties sont locales. Disproportion absolue, plus récente que le phénomène de la ploutocratie lui-même.
Quoique, à bien regarder...

Bref, la question fondamentale est bien celle de la répartition des richesses. La FPC, là dedans, fait figure de figurante, pour amuser voire, dans le meilleur des cas, pour occuper les politiques et les petites gens que nous sommes. Un leurre dont la fonction idéologique est d'une évidence criante.

Efficacité de la FPC ou pas, le plein emploi est plouto-incompatible. Et la démagogie d'un Roi d'Maubeuge, ni, hélas, la qualité des analyses d'un Laurent Cordonnier par exemple, n'y peuvent rien. Encore moins le Grenelle de l'insertion !


14 mai 2008

Grève ? Pauvre ministre !

Ainsi, selon Monsieur Darcos, la grève de jeudi sera aussi "la grève des maires socialistes".
Ouarf ouarf ! Ou bien snif snif !

Il faudra que Monsieur le donneur de leçon sur la transmission du savoir nous explique ce que signifie ce qu'il nous explique !

La grève, c'est une action collective consistant en une cessation concertée du travail par les salariés d'une entreprise, d'un secteur économique, d'une catégorie professionnelle ou par extension de tout autre personne productive, souvent à l'initiative de syndicats (wikipédia).
Qui est donc l'employeur des élus locaux socialistes ?
Sa Majesté Nicolas ? Ou le sinistre de l'éducation ?

Bref ! Le boss a mis en ligne, ce mercredi 14 mai 2008, une liste de 2 837 communes assurant un service de casse de la grève de la fonction publique du 15 mai 2008. Il y a combien de communes en France ? Un pays d'élus grévistes, je vous dis ! Sûrement des cancres !

Le Dieu de Latran soit loué, quelques casseurs de grève sont là !


9 mai 2008

Pour de vrai ?

Ainsi donc le roi d'Maubeuge honore la "vraie France", La France de De Gaulle et de la résistance à l'occupation nazie contre celle de Pétain et de la collaboration avec l'occupant !

Diable, c'est quoi cette vérité ?
Pourquoi les collabos n'auraient-ils pas été de vrais Français, comme vous et moi ?
En quoi De Gaulle était-il davantage Français que Pétain ?
Je pose la question plus largement : les gens qui se mettent d'eux-mêmes dans l'erreur et dans l'horreur - qui éventuellement pensent agir pour le bien de la Patrie - sont-ils moins de la Patrie que les autres ?

Bref, pourquoi, en 2008, faut-il revenir à cette mythologie franchouillarde à la De Gaulle, où l'histoire était redessiner pour gommer les mauvaises actions des Français et glorifier les faits d'armes libérateurs... Après guerre, on peut comprendre la fonction d'un tel révisionnisme "à chaud" : il fallait reconstruire le pays, laisser les plaies se cicatriser, etc.
Mais aujourd'hui, en 2008, à quoi sert ce mensonge ?

Décidément, le roi d'Maubeuge fait feu de tout bois pour se refaire une santé auprès de l'opinion ! Et ce n'est pas la première fois qu'il fait le révisionniste à des fins d'automarketing ! Car il y aurait beaucoup à analyser, beaucoup à dire si l'on mettait bout à bout toutes ces mésactions historiennes au service de la personne de ce roi... Ajouté à tout le reste (aux relations avec la presse et les médias en général, notamment), cela a quelque chose d'écœurant !

Qui donc d'autorisé va-t-il enfin dénoncer ce révisionnisme-là ?


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