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BRICH59
droite francaise
18 mai 2007

Signes ostentatoires...

Quelle misère, toutes ces mises en scène qui veulent nous faire croire que Sarkozy est :

  • un homme comme les autres qui peut s'émouvoir et verser une larme bien visible ;

  • un père qui sait prendre son enfant dans les bras devant les caméras ;

  • un mari qui aime sa femme et le montre à la population, toujours devant les caméras ;

  • un jeune quinqua qui veut nous faire croire qu'il a l'esprit sain parce qu'il veut un corps sain ;

  • un chef d'entreprise qui sait récompenser la beurette méritante ;

  • etc.

Quelle misère aussi, cette porosité entre lui et les médias étalée au grand jour, avec ces journalistes de l'hebdomadaire Le Point et du quotidien Le Figaro promus à des rôles politiques, comme si leur rôle dans la propagande sarkozienne était récompensé au nez et à la barbe des gens qui ont la démarche pure et croient encore en la séparation des pouvoirs (y compris donc le quatrième). Quand je dis croire en la séparation des pouvoirs, je ne veux pas dire que les moralement purs sont niais au point de croire que cette séparation existe de facto. Ils ont juste la faiblesse de croire que c'est un idéal à atteindre, un principe régulateur à respecter...

Deux séries de signes ostentatoires :

  1. ceux qui ont pour fonction de fabriquer une image d'Épinal d'un homme qui n'a jamais fait que courir après son ambition, nous le montrant à la fois tendre et activiste, image idéal du gentil et compétent patron d'industrie, celui que tous les salariés voudraient avoir comme chef, en même temps qu'un gentil papa amoureux de sa femme, et sensible à la misère du monde, etc.

  2. et ceux qui ont pour fonction de faire accepter par l'opinion, doucement mais sûrement, la réalité (et donc, par un tour de passe passe bien connu en politique, sa légitimité de fait) de la confusion des pouvoirs, la servilité de certains médias vis-à-vis d'un pouvoir qui se donne de plus en plus les traits d'une monarchie à côté de laquelle celle de Tonton 1er finira par faire pâle figure...

Tout cela donne à la victoire de cet homme un autre sens que celui qu'on veut nous présenter (les Français auraient donné un signe fort de leur volonté de "changement"!), mais ce qui est fait est fait et il n'est pas question de revenir sur les résultats du vote populaire, même s'il est évident que la manipulation a été grandiose ; comme Chirac qui au lendemain de son élection de 2002 oublie qu'il a été élu grâce à ceux qui ne voulaient pas de lui... Voilà ce que m'inspire ce que j'ai vu, entendu et lu aujourd'hui. Encore n'en sommes-nous qu'au deuxième jour de l'ère Sarkozy !

En tout cas, concernant la larme démagogique à la lecture de la fameuse lettre de Guy Moquet, un petit commentaire. Les instituteurs et professeurs de France n'ont pas attendu le petit Nicolas pour faire connaître ce texte à leurs élèves. Non pas la larme démagogique d'un jour de celui qui veut se faire aimer des Français (chantons tous : "Sarkozy, nous voilà !" sur un air connu), mais le travail pédagogique de femmes et d'hommes qui ne visent que la liberté de conscience des enfants qu'on leur confie. Ces instituteurs et professeurs se sont d'ailleurs vu quelquefois intenter des procès ès idéologie par les bourgeois de France, parce qu'ils expliquaient que Guy Moquet était un jeune communiste, fils d'un communiste condamné par cette France qui a dû à Affiche_RougeLouis Aragon de connaître le courage de ceux dont les noms figuraient en lettres de sang sur L'affiche rouge. Ces noms aux consonances étrangères étaient ceux de membres de la Main d'œuvre Ouvrière Immigrée, la fameuse MOI organisée par le parti communiste français dans le cadre de la résistance. Des résistants présentés comme des immigrés criminels par la France envahie !
Le poème d'Aragon commence par ces mots : "Vous n'avez réclamé la gloire ni les larmes"... Alors, petit Nicolas qui se voit grand, ravalez votre larme qui coule comme une injure ! Écoutez plutôt Léo Ferré chanter !

Et puisque vous célébrez l'esprit de résistance, attendez-vous à ce que votre souhait soit entendu au delà de vos espérances : nous serons des milliers à résister à l'invasion ultralibérale que vous êtes en train de préparer et ma chronique de la révolte tranquille est, je l'espère, une infime gouttelette de cet océan qui va bientôt submerger notre pays.


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9 mai 2007

Ceux qui ont voté ne seront pas les "payeurs" !

Ainsi c'est donc vrai ! La démocratie du "suffrage universel" nous réserve bien des surprises : ce ne sont jamais ceux qui décident qui trinquent !

L'IFOP a réalisé un sondage entre deux tours (27 avril) où il apparaît que

  • 53% des moins de 35 ans votent Ségolène Royal,

  • 55% des plus de 35 ans et plus votent Sarkozy.

Conclusion hâtive : Sarkozy, celui dont le marketing politique a fait l'homme de la rupture, l'homme du changement (voyez ses discours du 6 mai au soir!), est plutôt du côté des électeurs "mûrs".

Quand on regarde de plus près, c'est encore plus parlant : ce sont les 65 ans et plus, et eux seuls, qui veulent Sarkozy. Trois plus de 64 ans sur quatre ont soutenu le jeune Sarkozy (je peux me permettre parce que je suis plus âgé et donc plus respectable que lui). Ce ne sont plus des électeurs mûrs, mais des électeurs croulants sous le poids de leur propre vie et incapables aujourd'hui ni demain de relever l'échine pour redresser la France, ou encore de travailler toujours plus pour construire le profit des copains de l'UMP.
Comme ça aussi, on comprend pourquoi le Halliday (le jauni) et la Mathieu (Mireille) l'adorent le Sarko !
De l'autre côté, pour la tranche d'âge 18/64 ans, c'est Ségolène Royal qui est préférée ! Avec une pointe à 56% pour les électeurs juste mûrs (35-49 ans) ! La force de l'âge est là, du côté de Ségolène... en tous cas pas du côté de Sarko. Qu'on se le dise : l'électorat de Sarkozy, c'est la vieille France, celle des retraités. Pas la France qui se lève tôt pour aller bosser quand il y a du boulot ! Ceux qui sont en âge de cotiser pour la retraite des retraités actuels (c'est-à-dire ceux qui ont majoritaiment voté Sarko), ceux-là ont majoritairement voté Ségolène Royal... Y-a de quoi râler, non ?

Et tout ceci n'est que pure vérité : un sondage IFOP, ça ne mentirait pas ici comme ça à l'endroit du chouchou des patrons (IFOP  = Laurence Parisot = MEDEF = Sarkozy) !


mots-clés :
population âgée, électorat de la droite


9 mai 2007

Amalgame policier

Il fallait s'y attendre, car la "ruse" est classique et a déjà maintes fois fait ses preuves : pour éliminer la révolte juste, vous mêlez quelques casseurs (ou vous faites tout pour qu'il s'en mêlent) à une manifestation pacifique de protestation citoyenne, vous laissez faire un peu de casse, et vous ramassez la mise, casseurs et non-casseurs dans le même panier à salade, dans le même sac, comme dit


mots-clés :
provocation policière, protestation citoyenne


9 mai 2007

Vertus judiciaire de la publicité citoyenne

Extrait de l'excellente revue de presse des Cahiers pédagogiques d'hier (merci à Philippe Watrelot) :

ADN et masse de fiches.
Deux frères de 8 et 11 ans avaient volé deux Tamagoschi et deux balles rebondissantes dans un hypermarché du Nord. Vite repérés par les vigiles, ils ont été appréhendés quand leur mère passait à la caisse. Les jouets ont été payés et les enfants punis par leurs parents. L’affaire pourrait s’arrêter là. Mais les gendarmes ont ensuite convoqués les enfants pour leur expliquer qu’on prendrait leurs empreintes digitales et leur empreinte génétique. Celle-ci pourrait être ensuite stockée dans le Fnaeg (fichier national des empreintes génétiques) pendant 40 ans. C’est le père des enfants qui a rendu publique cette affaire qui alimente la polémique sur le fichage génétique des mineurs dénoncé notamment par la Ligue des droits de l’homme (LDH) et le Syndicat de la magistrature. Aux dernières nouvelles, devant la mobilisation, la justice aurait reculé et arrêté la procédure.

Le Monde, L'Humanité et le NouvelObs permanent avait fait la publicité de la mésaventure des gamins, dès le 7 mai... Comme quoi la "publicité citoyenne" peut être efficace dans la lutte contre les dérives sécuritaires totalitaires (un principe de pistage des pédophiles s'appliquant au fichage de gamins qui piquent dans un magasin ! si ce n'est pas du totalitarisme, ca !) et autres balivernes de la droite dure... avec les autres.


mots-clés :
pratique sécuritaire, liberté individuelle, fichage, protestation citoyenne, publicité médiatique


8 mai 2007

Pourquoi tant de haine ? Écoutez donc « Là-bas si j'y suis ! »

l_bas

Instructif, le répondeur de Là-bas si j'y suis !
Ce mardi 8 mai, on peut y entendre toute la haine de l'électorat sarkoziste.
Haine fascisante dans son expression.
Haine fascinante dans son crétinisme profond.
Haine "éructante" de vieux et de jeunes bourrés de stéréotypes comme leur héros est bourré de tics.
Écoutez donc : exemple 1, exemple 2, exemple 3 (fichiers mp3 découpés dans le podcast de l'émission).

À l'heure où le vieil Halliday fait dire par sa jeune femme que les projets de politique fiscale de la droite vont l'inciter à revenir en France - cette France qu'il aime tant et tant !-, c'est maintenant plutôt à nous, pauvres gauchistes timorés et sans le sou, de chercher où aller habiter tant le climat de violence et de haine semble congénitalement attaché à cette droite sure d'elle que 53% de ceux qui ont exprimé un vote avant-hier ont porté au pouvoir.

La France de Sarkozy est lamentablement violente ! À faire peur.

Pourvu que Mermet tienne le coup ! Malgré les appels à la censure proférés à son encontre par tous ces petits Pétains qui peuplent la France ... d'après !


mots-clés :
liberté d'expression, haine, fascisme, grossièreté, agressivité verbale, violence politique, censure


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6 mai 2007

2002 et 2007

En 2002,
nous avons eu Chirac parce qu'il ne fallait pas le F-Haine.
En 2007,
nous avons Sarkozy parce qu'il a ingurgité le F-Haine !

En 2002,
le sursaut républicain a fonctionné en faveur de le droite.
En 2007,
'sursaut républicain' ne veut plus rien dire parce que la droite en a avalé le sens !

2007, le 6 mai :

  • la volonté populaire de solidarité est en deuil, et aphone...

  • les riches exultent de pouvoir encore et toujours construire la légalité de leur enrichissement...

  • les riches exultent de se donner encore et toujours le droit de maintenir la population en esclavage...

  • les autres n'auront qu'à se taire ou bien se révolteront pour enfin refuser la servitude volontaire.

Moi, je lance aujourd'hui la  CHRONIQUE de la RÉVOLTE TRANQUILLE, nouvelle rubrique de mon blog, où vont s'entasser les témoignages des exactions de cette droite trop sure de son arrogance.


27 mars 2007

il est libre... ! quoi ?

On nous la fait sous tous les airs possibles la rengaine du "ça y est, il est libre Nicolas...".

Le pauvre ! Pensez donc : il avait tellement de travail de ministre de l'ordre et de la sécurité et des cultes et de ..., qu'il pouvait à peine faire son travail de candidat de la continuité ultralibérale !
Le pauvre ! Pensez donc : il a tellement privilégié son rôle de second sinistre, comme aurait dit Coluche, qu'il en a sacrifié sa carrière perso-perso ! Il était temps qu'il donne du temps à son ambition perso-perso - qui ne coïncide pas du tout avec celle de la France, quoi qu'il dise !
Le pauvre ! Pensez donc : il en pourra plus utiliser ostensiblement les moyens de la République et de son gouvernement pour faire son travail de candidat de la continuité ultralibérale !

Le pauvre ! Vraiment, le pôôôôôvre !

Il va être obligé de se contenter de :

  • l'appui sans faille du Figaro et de la Socpresse (regardez donc la relation de l'épisode de  la garde à vue d’une directrice de maternelle par le Figaro et comparez-la à celle de tous les autres journaux !)
  • l'adoubement sans faille du gouvernement et du Président en place
  • l'aide (forcément discrète) des forces gouvernementales
  • l'appui financier, direct ou indirect, de ses amis les grands patrons
  • etc.

Dieu qu'il est dur d'être candidat de l'ultralibéralisme en France aujourd'hui !


30 janvier 2007

L'oxymore est de retour... est-il jamais parti ?

Je promets dur comme fer le retour du PLEIN EMPLOI.
J'envisage une formule juridique "qui combinerait les avantages de la sécurité et ceux de la flexibilité".
Je fais l'éloge du "socialisme" britannique.
Qui suis-je ?


24 janvier 2007

Lutter contre la contrefaçon !

contrefa_onLa contrefaçon est nulle part.
La contrefaçon est partout.

C'est bien connu :
la contrefaçon est partout,
mais elle ne se donne pas comme contrefaçon
- sinon elle ne serait pas contrefaçon !

Sauf qu'il y a des fois où ça devient d'un grotesque !
Des fois où c'est gros comme un chou-fleur dans un ramequin !
Des fois où ça se voit comme le nez au milieu du visage !

abbepierre1Tiens ! Regardez tous ces hommages à l'abbé Pierre !

Pas un qui ne se confonde en larmoyant hommage (Monsieur le candidat unique de l'Union pour Me Présidentialiser a été parfait dans ce rôle convenu !), pas un y compris ceux qui objectivement ne peuvent qu'être opposés à l'action de l'abbé mais qui objectivement ne peuvent se passer d'être au micro et à la caméra d'une société du spectacle plus pernicieuse que jamais...

Les prélats de la sainte église catholique y sont allés de ces louanges posthumes mais qu'ils ne pouvaient objectivement pas prononcer de son vivant, tant l'abbé les faisait tourner en bourrique, avec ses prises de position pour le préservatif, pour la dédiabolisation de l'homosexualité, etc. ! Pourtant, ces temps-ci la communauté catholique avait mieux à faire : défiler contre l'avortement, avec les intégristes de tous poils...

Les potentats de la politique française y sont allés de leurs louanges posthumes, alors qu'ils n'ont rien fait ou presque pour que les rêves de dignité humaine universelle de l'abbé ne soient plus des chimères. Le cri de l'abbé, nous l'entendons depuis plus de cinquante ans ! Et qu'a fait la classe politique française pour qu'il se taise, pour que son cri soit inutile ?

Bref, nous voici en pleine contrefaçon, n'est-ce pas ?

Regardez l'oxymore : il n'est plus dans la tension entre des mots, il est entre les mots et celui qui les prononce. Ce n'est plus seulement la fameuse (?) "rupture tranquille", c'est surtout maintenant le leader maximus de la droite néolibéral la plus dure qui cite Jean Jaurès, Guy Moquet ou Léon Blum comme ses maitres à penser, c'est le même qui s'exhibe prêt à verser une larme sur la dépouille encore chaude d'une grande gueule qui ne se priva pas de cogner médiatiquement sur lui et sa bande francopatronale...

Regardez le système de santé qui est en train de discriminer plus que jamais en fonction des conditions de vies : plus ça va et moins les pauvres pourront se soigner. Les petits-moyens bourgeois d'aujourd'hui vous diront qu'il faut que les gens soient responsables et prennent en charge leur santé, etc. Sauf que primo la responsabilisation / culpabilisation (avec des cercles vicieux du style "si tu es en mauvaise santé, c'est que tu ne te soignes pas comme il faut, donc débrouille toi" - les cathos finiront avec un "aide-toi le ciel t'aideras" - etc.) est une façon trop commode pour les ultralibéraux de se défausser de leurs responsabilités politiques, et que, deuxio, pour se soigner, il faut d'abord satisfaire les besoins vitaux immédiats comme manger, dormir, etc. Bon ! En voulant convaincre les petits-moyens bourgeois, j'ai vraiment le sentiment de vouloir faire entrer du jus dans un pavé... Mais c'est plus fort que moi !

Ceci dit, les faits sont là. Par exemple une étude très très sérieuses vient de montrer comment les femmes les moins aisées ont plus de risques de faire naître un bébé trisomique que les femmes des milieux supérieurs. Et ce n'est pas L'humanité qui le dit, c'est Le Fiçarko, euh pardon ! Le Figaro d'hier (article de Martine Perez)...


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