Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
BRICH59
information
20 mai 2007

TF1

requ_teHier, je cherchais l'adresse du site de TF1 pour vérifier une information (plutôt vérifier TF1 !). J'ai alors inscrit 'TF1' dans la petite fenêtre de recherche de mon Firefox préféré, et j'ai cliqué sur la loupe. J'ai alors obtenu le résultat suivant :

tf1

Surprise !
En fait, j'avais laissé le module de recherche sur l'extension du Conjugueur !
Bon, ça va, tout le monde peut hésiter !
Bref, j'ai ainsi appris que les verbes qui se rapprochaient le plus de TF1 sont, dans l'ordre : tuer, taire, taler, taper, tapir, tarer, tarir, tâter...top

Il y a vraiment des rapprochements terribles, comme dirait le Canard enchaîné !
Et vive Le Conjugueur !


Publicité
Publicité
13 mai 2007

La plainte Rebelle

Clipboard01Selon une dépêche AFP du 11 mai (15h39), un capitaine des RG est accusé d'avoir violer "le secret professionnel". En fait, on l'accuse d'avoir fait savoir qu'un conseiller de Ségolène Royal était fiché, en tant que tel, par le Ministère de l'Intérieur - en toute illégalité. Le fichage était semble-t-il commandité à une section chargée de l'extrême gauche, c'est-à-dire, dans les termes d'un ministre de droite, chargée de surveiller les terroristes de l'intérieur... C'est bien connu l'entourage de Ségolène Royal grouille de terroristes.

L'ancien ministre avait bien sûr aussitôt nié avoir commandité une telle opération...

Personne n'a analysé ça comme ça à l'époque de la polémique (février), mais moi je trouve que cela fait quand même très désordre au Ministère des forces de l'ordre, un chef qui ne maîtrise pas ses troupes, qui laisse faire n'importe quoi à ses subalternes. Je trouve que cela met rudement en cause l'efficacité de chef de l'ancien ministre de l'Intérieur, responsable en dernière instance du capitaine incriminé !

Pauvre France !


30 avril 2007

Populaire, il a dit populaire ?

J'ai toujours pensé que la rhétorique posait des questions de droits de l'homme, ne serait-ce que pour la manipulation oratoire des foules...
Exemple très contemporain : Nicolas Sarkozy affirme qu'il est le candidat populaire, et non le candidat d'un appareil.
Ce qui signifie, en vertu de la combinaison des rhétoriques du retournement et de l'envers : Nicolas Sarkozy est en fait le candidat d'un appareil, mais attribue cela à l'autre pour pouvoir paraître l'envers de ce qu'il est, pour pouvoir paraître populaire, dans une relation individuel avec le peuple de France, etc.

Nicolas Sarkozy ne serait pas le candidat d'un appareil ?

  1. Nicolas Sarkozy est à lui seul un appareil politique : il peut sans mentir dire "l'UMP, c'est moi"...

  2. Nicolas Sarkozy est la tête de pont de l'appareil gouvernemental : il n'est que de les voir tous le suivre comme de gentils toutous, premier ministre en tête... ce qui produit une dépense d'énergie jamais vue au service d'un candidat qui utilise les moyens de l'État, directement ou indirectement, pour faire sa campagne soi-disant "personnelle"... si vous n'êtes pas convaincu, comparez le déploiement des forces de polices autour des déplacements de Nicolas Sarkozy et autour des déplacements de Ségolène Royal... mais de cela, étrangement, personne ne parle même si cela signifie, en clair, que le contribuable finance une grosse partie de la campagne de l'individu Nicolas sarkozy !

  3. Nicolas Sarkozy est soutenu par l'appareil patronal et si son frangin a été évincé de la présidence du MEDEF, c'est pour que l'emprise Sarkozy n'apparaisse pas trop au grand jour et de façon trop voyante...

  4. Nicolas Sarkozy est soutenu par l'appareil médiatique et la différence entre Berlusconi et Berluskozy, c'est que le premier était en même propriétaire des médias et homme politique, alors que notre Berluskozy à nous est juste copain avec les propriétaires des médias... Relisez l'article de Libé de ce week-end...

Bref, personne d'honnête ne contestera que Nicolas Sarkozy soit le candidat de l'appareil, voire le candidat des appareils...

D'où le mensonge éhonté du ministre Dutreil : "Nicolas Sarkozy, c'est le candidat populaire face à une candidate très bourgeoise qui incarne les conservatismes et qui commence d'ailleurs très classiquement à négocier avec les appareils des partis politiques" (Le Monde du 25 avril).
L'intérêt de cette phrase est double :

  • elle valide mon point 2 ci-dessus (l'État comme appareil au service de l'individu Nicolas Sarkozy) ;

  • elle montre, dans un style très grossier, le fonctionnement des rhétoriques de l'envers et du retournement.


27 mars 2007

il est libre... ! quoi ?

On nous la fait sous tous les airs possibles la rengaine du "ça y est, il est libre Nicolas...".

Le pauvre ! Pensez donc : il avait tellement de travail de ministre de l'ordre et de la sécurité et des cultes et de ..., qu'il pouvait à peine faire son travail de candidat de la continuité ultralibérale !
Le pauvre ! Pensez donc : il a tellement privilégié son rôle de second sinistre, comme aurait dit Coluche, qu'il en a sacrifié sa carrière perso-perso ! Il était temps qu'il donne du temps à son ambition perso-perso - qui ne coïncide pas du tout avec celle de la France, quoi qu'il dise !
Le pauvre ! Pensez donc : il en pourra plus utiliser ostensiblement les moyens de la République et de son gouvernement pour faire son travail de candidat de la continuité ultralibérale !

Le pauvre ! Vraiment, le pôôôôôvre !

Il va être obligé de se contenter de :

  • l'appui sans faille du Figaro et de la Socpresse (regardez donc la relation de l'épisode de  la garde à vue d’une directrice de maternelle par le Figaro et comparez-la à celle de tous les autres journaux !)
  • l'adoubement sans faille du gouvernement et du Président en place
  • l'aide (forcément discrète) des forces gouvernementales
  • l'appui financier, direct ou indirect, de ses amis les grands patrons
  • etc.

Dieu qu'il est dur d'être candidat de l'ultralibéralisme en France aujourd'hui !


3 mars 2007

Apprenez toujours à monter, ça pourra être utile !

Pour avoir déjà enregistré quelques œuvres de musique vocale et chorale (avec l'ensemble vocal dont je fais partie), je sais bien que la technique du montage est indispensable à qui veut produire un enregistrement de qualité : on chante au mieux, on enregistre plusieurs fois, on écoute patiemment, on coupe judicieusement, on raboute esthétiquement... Il est tout de même très rare que ça fonctionne du premier coup, que le premier enregistrement soit le bon ! Surtout quand la musique est complexe (Josquin Desprez, Monteverdi, JS.Bach, etc.). La technique du montage est au service du beau, d'un beau irréel. Au concert, l'immédiate réalité de la relation chanteurs-auditeurs insère irrémédiablement la qualité de la restitution chorale dans l'ambiance d'un spectacle dont les critères de qualité ne se limitent pas au pur musical. Au disque, cela devient irréel : les voix ne sortent plus de corps présents à l'auditeur, mais d'appareils décharnant la musique pour en faire une voix qui sort de nulle part, quelque chose d'irréel. Et la qualité de la restitution chorale prend la première importance que rien ne pourra perturber - si ce n'est l'indéfinie situation de l'auditeur quelque part dans un insoupçonnable lieu équipé d'appareils indéterminés... C'est là qu'intervient l'ingénieur du son (Jean-Marc Laisné pour la plupart des enregistrements de Cœli et Terra et de Métamorphoses sous la direction artistique de Maurice Bourbon), la personne qui répond de la qualité de la restitution sonore et qui doit quasiment intégrer à cette restitution les conditions d'écoute du résultat de son travail, sans pour autant connaître ces conditions... Travail mystérieux, travail éclairant !

En tous cas, ce montage reçoit forcément, pour même exister, l'assentiment du directeur artistique, qui intervient ici au nom des interprètes, des personnes enregistrées. Ce n'est visiblement pas le cas dans la mésaventure du philosophe Michel ONFRAY qui a publié ce samedi 3 mars (à 02h40 GMT!) un billet très intéressant intitulé Le fascisme télévisuel... Je te laisse lire, lecteur assidu !


Publicité
Publicité
25 février 2007

Choeurs en Nord

imageDans la série des "... en Nord", entendez "... en or", un nouveau venu : le blog animé par Gabrielle Klein que je ne connais pas mais que je salue pour son initiative, je veux parler du Blog CHŒURS EN NORD qui annoncent les manifestations chorales dans notre région - apparemment sans en oublier aucune...

En tous cas, si vous dirigez un chœur et si vous avez programmé un concert ou la participation à une manifestation, pensez à envoyer un petit mot à Gabrielle Klein ...

Vive la communication culturelle non marchande !
c'est-à-dire, comme aurait dit ce bon Guy Debord,

vive la culture qui refuse de se plier
aux règles mercantiles et fétichistes
de la "société du spectacle" !


25 janvier 2007

CSA ? C'est assez !

Rachid_ArhabLa nomination de Rachid Arhab au CSA par le très chiraquien président de l'Assemblée nationale est visiblement censée laisser croire que la droite chiraquienne souhaitait que le CSA ne soit pas 100% droitiste ! C'est du moins ce qu'analysent les journalistes de Libération.
Le CSA serait ainsi 89% droitiste. Bel exploit en vérité. Quelle sera l'audibilité d'une voix qui, si elle est bien à part des huit autres voix, ne représente que 11% ? Beau calcul...
Je ne connais pas ce journaliste. Enfin, pas plus que n'importe quel redevable de la redevance de l'audiovisuel qui essaie de ne regarder que les émissions intéressantes.
contrefa_onJuste une fois, j'ai regardé l'émission animée par ce journaliste un dimanche en début d'après-midi. Il s'agissait d'un rendez-vous avec des chômeurs... J'ai été excessivement choqué à la fois de l'émission et plus particulièrement du comportement de cet homme prétendu "de gauche" : en caricaturant à peine, on peut dire que la théorie sous-jacente au fonctionnement de l'émission était que seuls les chômeurs qui se bougent cessent d'être au chômage. Ça m'a vaguement rappelé un premier ministre de Giscard, un certain meilleur économiste de France, qui exhortait les chômeurs a créé leur propre emploi...
Derrière tout ça il y a bien sûr la stratégie ultralibérale de culpabilisation des chômeurs. Lisez, relisez ce qu'écrit l'excellent Laurent Cordonnier ; par exemple son dernier article dans Le Monde Diplomatique.
Si c'est ça la gauche ! Si être de gauche consiste à faire porter à ceux que le patronat et la finance utilisent comme des objets animés jetables et corvéables la responsabilité de leur éjection du "marché" du "travail", alors je ne sais plus où j'habite ! Si c'est ça la gauche, alors je suis idéologiquement et politiquement SDF !
Ceci dit, depuis que le président de l'Union pour Me Présidentialiser se donne Jaurès, Blum et les autres comme maitres à penser, tout est possible!

REFUSONS LA CONTREFAÇON IDÉOLOGIQUE !


3 novembre 2004

Du magasinier à l'herméneute : quelques figures du documentaliste en éducation

Que fais-je donc à un congrès de la fadben-cdi ?[1]

Je ne suis pas documentaliste en cdi, mais documentaliste responsable d'une unité documentaire en milieu universitaire qui assure deux fonctions distinctes : fonction service documentation d'une institution de formation continue (mes « clients » sont mes collègues, c'est-à-dire le personnel de l'institution) et fonction centre  de ressources documentaires pour chercheurs et étudiants (en sciences de l'éducation) dans une composante de l'Université de Lille1.

Cela fait une sacrée différence de ne pas s'adresser à des élèves de lycées et collèges, mais à des adultes, qu'ils soient enseignants, ingénieurs, techniciens, chercheurs, administratifs ou étudiants. Cela peut pas mal changer la donne pour plusieurs des problèmes qui agitent les cdi de France et de Navarre. Reste que je suis convaincu que ceci n'invalide pas a priori ce dont je souhaite vous entretenir - et qui relève bien des pratiques documentalistes - d'autant plus que je ne focalise pas mon propos sur la relation documentaliste-élève, mais bien sur un type d'activité qui engage l'ensemble du complexe relationnel où travaille le documentaliste.
Mon propos se déroulera en trois temps. Premier temps, nous nous poserons la question l'impact des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication sur le travail documentaliste[2], nous plaçant sur le registre général de la communication, puis sur le registre particulier d'une des activités documentaires, la bibliographie. Nous questionnerons enfin cette tentative de façon plus globale... Dans un deuxième  temps, nous nous attacherons à la notion de référence, la suivant dans son développement de son niveau gestionnaire à son niveau herméneutique... Enfin, troisième temps, nous essayerons de saisir quel est l'impact de l'herméneutique sur le travail documentaliste, non sans avoir situé celle-ci dans un cadre plus général, celui de la sémiologie.

----------------------------

[1] Cet article reprend la communication que  l'auteur a présentée lors du 4ème Congrès des documentalistes des  lycées et collèges organisé par la fadben,  à Rouen, du 16 au 18 mai 1996. Ce texte a fait l'objet d'une première  publication sous un titre différent : « Le documentaliste, le bibliographe et  l'Internet », dans la revue INTER CDI, n°145, début 1997.

[2] La communication était présentée dans  l'atelier « ntic et évolution  du métier », animé par Marie-Paule Saj et Dominique Dufils.


3 novembre 2004

Du magasinier à l'herméneute : quelques figures du documentaliste en éducation [2]

L'impact des Nouvelles Technologies de l'Information
et de la Communication sur le travail documentaliste

[suite de ...]


Quel est donc l'impact des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication sur le travail documentaliste ? Je n'aurai pas ici la prétention de pouvoir répondre à cette question, tant débattue par les professionnels de la documentation, notamment par le biais des publications ou des manifestations organisées par leurs associations (fadben, adbs, etc.).

La communication

D'autre part, Madame Bernhard[1] vient de nous expliquer les avantages de l'Internet en termes de communication entre paires notamment. Je n'y reviens pas ; sauf pour (re)dire que l'Internet modifie

  • non pas ce  qui de toute façon pouvait très bien se concevoir et se pratiquer sans lui[2],

  • mais la  façon de le pratiquer, essentiellement du point de vue de la dialectique espace/temps. 

Pourquoi dialectique ? Parce que les deux grandes catégories de structuration du réel (cf. Kant) semblent ici perturbées dans leur relation réciproque traditionnelle : le temps n'est plus un temps de parcours de distance ; le parcours de distance ne monopolise plus le temps ; l'effacement de la distance change la qualité d'usage du temps ; etc. La relation entre l'espace et le temps est de fait quasi annulée, parce que la vitesse (parcours d'espace compté en unités de temps) de la communication est extrême, parce que le rapport distance/vitesse tend vers zéro[3]. À la limite la distance à parcourir n'est même plus une donnée pertinente dans  la gestion du temps de la communication.

L'Internet, ça veut donc dire gain de temps mais aussi (dans le même mouvement) possibilité d'accès au lointain. En fait parler de lointain n'a même plus de sens. L'Internet, c'est une sorte d'abolition spatiale : la localisation devient sans importance du point de vue des conditions de possibilité temporelle de la communication. Du coup on a aujourd'hui accès à l'inaccessible et au « dysaccessible » - au difficilement accessible - d'hier.

Reste que tout ceci n'est pas une révolution (c'est-à-dire  un changement de paradigme[4]) mais une évolution technologique qui a démarré il y a plus d'un siècle et demi, peut-être très exactement quand C. G. Page a inauguré la transmission électrique des sons (1837, États-Unis), puis quand Alexander Graham Bell, professeur dans un institut de sourds-muets à Boston, a inventé le téléphone dans les années 1870[5]. Depuis, les tuyaux se sont transformés jusqu'à pouvoir transporter non plus seulement du phonique (pour l'oreille - registre du temps), mais aussi du graphique (pour l'œil - registre de l'espace)...

La recherche  bibliographique : naviguer dans un océan de références

Mais quel est l'impact des Nouvelles Technologies de  l'Information et de la Communication sur la pratique bibliographique[6] ? Par exemple, quelle différence de pratique y a-t-il en recherche bibliographique selon qu'elle est effectuée avec ou sans le secours des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication ?
Avez-vous déjà navigué dans cet océan informationnel qu'est l'Internet ? C'est formidable d'aller en quelques clics de souris fouiller dans le fonds documentaire américain spécialisé en éducation (ERIC) puis en quelques autres clics de la même souris effectuer une recherche sur le catalogue collectif de l'Université des Sciences et Technologies de Lille, non sans avoir au passage récupérer quelques fichiers. Pas besoin de me déplacer ni jusqu'au États-Unis, ni juste à côté. Je gagne du temps ou bien je peux aller là où je n'allais pas faute d'être branché new tech...
Cela dit, avez-vous déjà effectué une recherche  bibliographique via Internet ? Eh bien, je me suis vite rendu compte que des problèmes de langage émergent très souvent, problèmes de langages documentaires, de langages professionnels, voire problèmes de langages dits naturels... !
En fait, hormis le gain de temps et la possibilité d'aller là où je n'allais pas, l'avantage principal de l'Internet me semble être la fonction Pages jaunes, qui, si vous savez l'utiliser, vous fera connaître les ressources informationnelles, les gisements bibliographiques accessibles. Il s'agit des outils de recherche d'information (catalogues, guides, listes thématiques et index) avec lesquels les documentalistes vont devoir se familiariser[7], jusqu'à atteindre une maîtrise du même ordre que celle qu'ils ont des Pages jaunes.
Je parle des fameuses Pages  jaunes à dessein : pour de très nombreuses personnes en France, les Pages jaunes se manipulent sur Minitel. C'est dire qu'il y a continuité du papier à l'électronique. Je ne dis pas que c'est la même chose, je dis continuité.
Mieux. Comme dit Christine Ollendorff, « Internet n'a rien apporté de fondamentalement nouveau. Il a considérablement rétréci la planète. Plus précisément : rétréci [...] la conscience que nous avons de la taille de la planète »[8].

Une vision  instrumentale de la documentation

Insister sur les prétendus bouleversements des pratiques professionnelles - voire les prétendues évolutions des métiers - dus à Internet, cela me paraît dangereux essentiellement quand une telle insistance occulte des questions comme celles des compétences de fond des documentalistes, celle de l'organisation du travail et des relations professionnelles au sein de l'établissement scolaire, celle des représentations qu'ont les enseignants de la fonction documentaire, etc.

Que les autoroutes de l'information monopolisent la réflexion professionnelle, c'est largement disproportionné. Que la pédagogie documentaire, par exemple, ne s'adosse à une didactique de la médiation documentaire où l'outillage new tech  serait surdimensionné, cela paraît une réduction en bonne et due forme de la  documentation.

Après la réduction patrimoniale (comme dirait Gérard Losfeld) qui garantissait, voire garantit encore aujourd'hui, au documentaliste l'obligation de ne porter que l'uniforme de gestionnaire-magasinier, après cette ancienne prime réduction, voici la réduction néo-technico-cognitive qui  veut habiller le documentaliste des vêtements tout neufs du technicien haut de gamme !

Une des façons de lutter contre cette répétition de réduction consisterait à réfléchir sur le sens de l'activité documentaliste. C'est à une réflexion de ce type que je vous convie, au sujet des activités qui utilisent la référence.



[1] Paulette Bernhard, de l'école de bibliothéconomie et des sciences  de l'information de l'Université de Montréal, présidente de la section « Bibliothèques scolaires&nbps;» de l'IFLA, a en effet présenté une communication notamment sur les listes de discussion accessibles sur l'Internet.
[2] Cf. OLLENDORFF  Christine, FROCHOT Didier, « L'évolution des méthodes de travail  documentaire avec Internet », Documentaliste-Sciences  de l'information, n° 6, 1995 - p. 313-318.
[3] Il « tend » vers zéro, mais n'est jamais absolument nulle : question de largeur de tuyau (débit), de capacité de traitement de votre ordinateur de bureau, et question d'heure aussi (les embouteillages existent au pays d'Internet !).
[4] Cf. KUHN  Thomas S., The structure of scientific  revolutions, Chicago (Illinois, U.S.A.) : The University of Chicago  Press, 19702 (trad. Laure Meyer : La structure des révolutions scientifiques, Paris :  Flammarion, 1983).
[5] Je vous invite à lire les « considérations impertinentes » par lesquelles André de Peretti a clos le deuxième colloque européen sur l'autoformation (Lille, novembre 1995), aux pages 233-243 de RICHARDOT  Bruno (ed.), Pratiques d'autoformation et  d'aide à l'autoformation / Deuxième colloque européen sur l'autoformation,  Lille, 6-7 novembre 1995 ; trigone  graf - Lille : cueep-ustl,  1996 - (les cahiers d'études du cueep;  32-33).
[6] Sur la bibliographie, voyez VARET  Gilbert et Marie-Madeleine, Maîtriser  l'information à travers sa terminologie, Besançon : Université de Franche-Comté, 1995 - (annales littéraires de l'Université de Besançon; 559),  p. 475 sqq.
[7] Cf. par exemple LARDY  Jean-Pierre, « Les outils de recherche d'information sur Internet », Documentaliste - Sciences de l'information,  1996, vol. 33, n° 1, p. 33-39.
[8] OLLENDORFF & FROCHOT, art.cit.

[à suivre]


Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7
Publicité
Archives
Visiteurs
Depuis la création 261 383
Publicité