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BRICH59
droits de l'homme
9 octobre 2009

Égalité des citoyens ?

IlreformistaLu dans la news de Courrier International cette semaine :

Par 9 voix contre 6, les magistrats italiens de la Cour constitutionnelle, la plus haute juridiction du pays, ont invalidé la loi Alfano votée en 2008. Celle-ci garantissait l'immunité aux quatre plus hautes personnalités de l'Etat le temps de leur mandat. La Cour a estimé qu'elle était contraire au principe d'égalité des citoyens. Désormais, le président du Conseil Silvio Berlusconi pourra être jugé comme un citoyen lambda, et les procédures lancées contre lui, notamment pour faits de corruption, pourront être rouvertes. Furieux, Berlusconi a réagi en accusant les magistrats d'être de gauche. Il s'en est pris en particulier au chef de l'Etat, Giorgio Napolitano, et a répété qu'il irait jusqu'au bout de son mandat.

Comme quoi l'Italie est - malgré l'ami de notre roi d'Maubeuge - une démocratie, une vraie, où l'affairisme ne permet pas d'échapper au principe de l'égalité citoyenne.

Peut-être la France pourrait-elle y réfléchir pour elle-même... Ça nous permettrait de régler le problème que pose l'énorme dissymétrie franchouillarde qui veut que le Président de la République soit un citoyen comme les autres quand ça l'arrange (pour porter plainte par exemple) mais un intouchable quand ça le dérange d'être comme tout le monde (pour être mis en examen). Vive la justice italienne qui sait respecter la devise de la République ... française !

En tout cas, on remarquera, par ailleurs, que l'"anathème gauchiste" n'est pas le propre de la droite française... Souviens-toi, lecteur fidèle, de ce que disait (aboyait, bavait ?) le parti unique de la droite française il n'y a pas si longtemps, en réaction à un engagement collectif citoyen...


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7 octobre 2009

L'homme serait une chose...

Navrants, ces propos de ceux qui ont les clés de l'État, propos qui indique on ne peut plus clairement clairement ce qu'est l'homme dans l'idéologie néolibérale qui est la leur.

L'autre jour, à la radio, j'entends Brice de Neuilly parler de "stock de détenus", comme si la qualité de détenu rabaissait l'homme à n'être qu'une chose, voire une marchandise (usage économique du terme 'stock', usage majoritaire) ou un animal (usage biologique du terme, minoritaire). L'homme est ici compté comme on compte des boîtes de petits pois dans l'entrepôt d'une grande surface, ou des bottes de carottes dans la réserve du marchand de primeurs...

Aujourd'hui, je lis sur le site Miroir social, qu'on a entendu un haut représentant de l'État "déclarer à propos de la réforme de la Fonction publique et des nouvelles approches "managériales" qu'un fonctionnaire "ça doit tenir dans 12m2 ; c'est comme le brodequin du Moyen-Âge, je  suis parfaitement déterminé à le régler à la bonne taille.""

Alors là, c'est le pompon ! Un haut fonctionnaire qui avoue :

  1. que les fonctionnaires doivent être lotis comme des lapins, chacun son clapier, pas trop grand pour stériliser les pulsions de liberté (de mouvement, c'est-à-dire de pensée)

  2. que le travail, dans la fonction publique, est une torture particulière ; on savait que le travail en général était d'abord une entrave, mais là, s'agissant du travail au service de l'État, on franchit un cran supplémentaire dans la précision : il s'agit d'un supplice tout particulier, celui qu'on appelait "la torture des brodequins" (eh oui, c'est au pluriel, Monsieur le tortionnaire !), pour faire avouer en broyant les os des jambes ; on comprends dès lors que, les os broyés, le fonctionnaire n'ait pas vraiment besoin de place pour "travailler" : plutôt que 12m2, je verrais bien juste la place qu'une civière occupe au sol, non ?

Conclusion, l'humain est une chose, et, quand il veut être un homme ou une femme au service de l'État, ce dernier rêve de le ou la confiner en lapin(e) empêché(e) de bouger.
Joli spectacle, non ?


5 octobre 2009

Le légal peut n'être pas légitime - et vice versa !

Ainsi donc, le jugement du Conseil d'État - qui vaut loi - selon lequel l'ancien maire de Corbeil-Essonnes est actuellement inéligible a été bafoué dans cette ville ce dimanche 4 octobre !
justicemenac_eEn effet, l'élection de 2008 avait vu la victoire du magnat de la presse et du reste avec seulement 170 voix d'écarts. Elle avait été invalidée par le Conseil d'Etat car le sénateur-maire Serge Dassault avait effectué des "dons d'argent" à des habitants, ce qui a pu "altérer la sincérité du scrutin". Il est par ailleurs déclaré inéligible pendant un an. D'où re-élection ce dimanche, qui voit la victoire du bras droit du magnat, à savoir Jean-Pierre Bechter (UMP) - ce qui a quelque chose de poutinesque !
Fort de sa vingtaine de voix de mieux que la liste de gauche, le nouveau maire en titre confirme dès son élection mon impression de poutinesquerie dans cette affaire. Il déclare haut et fort que son clan a bravé les juges en élisant à nouveau le magnat interdit : "Pour la quatrième fois, M. Dassault est élu maire de Corbeil-Essonnes", a déclaré Jean-Pierre Bechter, visiblement ravi d'avoir joué un si bon tour aux juges - qui apprécieront.

votation_la_poste_280Le même dimanche (ou samedi je en sais plus), l'UMP crie au scandale devant l'expression populaire contre le projet gouvernemental concernant la Poste. L'infatigable porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, a qualifié de "vaste manipulation organisée par  des associations ou partis de gauche qui veulent faire croire à un projet de  privatisation de La poste". Comme la rhétorique gouvernementale cache les véritables intentions ultra-libérales qui président aux choix du gouvernement, l'expression populaire qui se fonde sur une lecture acérée et juste du projet gouvernemental ne peut être qu'illégitime et fallacieuse. Et manipulée par les partis politiques et associations "de gauche"...

D'un côté l'UMP tient des propos à la limite de la légalité pour donner à ses valeurs une certaine pérennité (et exhiber sa force), de l'autre le "mouvement populaire" crie à l'illégitimité quand l'expression populaire n'est pas "conforme" à ses valeurs ! Si ça, ce n'est du despotisme, je n'y connais que couic !

cecinestpasunepipe


23 septembre 2009

Famille et Droits de l'humain

LOGOPETITMessage de l'Union des familles :

En décidant de conserver aux mères salariées les deux années de durée d´assurance vieillesse que leur confère chaque enfant, le gouvernement a pris une bonne décision. Les 25 000 familles qui ont signé la pétition mise en ligne par l´Union des Familles en Europe ne diront pas le contraire.
Mais l´argument invoqué par M. DARCOS ne tiendra pas la distance. Il considère que les hommes et les femmes ont de telles disparités de carrière professionnelle qu´il faut les « compenser » pour les mères par des avantages spécifiques. Cet argument, déjà soutenu devant les tribunaux, a été jugé insuffisant. Or, il y a un argument bien plus robuste à faire savoir.
Notre système d´assurance vieillesse est contributif : cela signifie que les droits ne sont pas attribués par charité mais en contrepartie d´une contribution. Qu´il y a-t-il de plus contributif que de préparer la retraite des actifs de sa génération en donnant naissance à ceux qui la paieront ?
C´est là le seul fondement robuste aux majorations de durée d´assurance des mères. Les raisonnements de la Cour de Cassation et du Conseil d´État auraient été bien différents si ce point de vue avait été défendu devant eux. Il importe à l´avenir de soutenir cet argument, particulièrement devant la Commission de Bruxelles qui envisage de remettre en cause les majorations des mères fonctionnaires et qui va entendre prochainement M Woerth à ce sujet.
Restons donc mobilisés !

On croit rêver en entendant de tels propos, notamment l'argument dit robuste : les mères sont méritantes parce qu'elles offrent à la nation des futurs payeurs de cotisations de retraite, celle de leur mère notamment. Bel argument que voilà ! Cette vision économique de la parentalité maternité est pour le moins réductrice et contestable : moi qui suis père de quatre enfants, je peux vous jurer qu'à aucun moment de l'imaginaire du couple de la mère il n'a été question de cela.
Et pourquoi dois-je barrer 'couple' pour écrire 'mère', ou barrer 'parentalité' pour écrire 'maternité'?
Y-a quelque chose qui cloche là-dedans ! Saint Marie, mère de Dieu, toujours vierge, mater dolorosa, femme sacrifiée pour le bien supérieur, priez pour elle (pour l'Union des familles) ! À moins que ces chères dames ne décident de faire leur bébé tout seules, comme chantait Goldman dans les années quatre-vingt ?

La famille comme indécrottable lieu de mise à mal des droits de l'humain...


15 juillet 2009

Police politique & Journalisme politique

Le Monde a mis en ligne hier, en ce jour de Fête nationale où la France  des Droits de l'homme est unie dans la célébration de sa démocratie - ou plutôt de sa démocratisation (non achevée) -, une drôle d'histoire :

LeMonde13juillet09

AI2009
Le jeune journaliste raconte.... On dirait vraiment que nous sommes partis dans un engrenage où les forces de l'ordre du  roi d'Maubeuge ont eu pour consigne d'avérer le triste bilan dressé par Amnesty International il n'y a pas si longtemps, alors même que les autorités avaient à l'époque dénoncé un rapport quasi mensonger...

Dans le récit du jeune journaliste, on entend les policiers traiter les jeunes de "sales gauchos". À part ça, la police de Sarkozy-Hortefeux n'est pas une "police politique" ...

La police politique se porte donc bien.
Le journalisme politique également.

TVMagSur ce registre, on appréciera la tonalité quasi hagiographi­que, comme dit si bien Benoît Hamon, de l'émission À visa­ge découvert diffusée lundi soir et consacrée à notre bon roi d'Maubeuge. Pour le moins, on jugera que les journalistes ne risquaient pas de se retrouver en garde-à-vue, eux... Christian Malard, l'un des deux journalistes interviewers, s'est offert un sauf-conduit à vie, si on lit bien l'entretien qu'il accorde à TV-Mag ! À moins que TV-Mag ne fasse partie du groupe Figaro-Dassault... Non ! Je dis n'importe quoi : ce doit être de la pédagogie politique ! Nuance !

Par contre, il y en a qui ne donnent pas dans la nuance ! Je veux parler de Libé et du Monde, par exemple, lorsqu'ils rendent compte des festivités démocratiques. Quand ce dernier titre Deux entretiens du 14-Juillet valent mieux qu’un pour Nicolas Sarkozy, je trouve qu'Arnaud Leparmentier est pour le moins virulent de sarcasmes ... qui me plaisent bien. Il est vrai que, si Le Monde n'est pas vraiment "gaucho" (pour reprendre la terminologie raffinée des policiers), c'est un fait qu'il n'appartient pas au maire déchu de Corbeil-Essonnes, par ailleurs propriétaire du Figaro, TV Mag, etc. De là à mettre les journalistes stagiaires (= jeunes) du Monde en garde à vue...


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29 juin 2009

... les yeux pour pleurer ?

  • Plus de la moitié des électeurs qui ont voté hier à Perpignan ont porté au pouvoir une équipe, dont l'élection en mars 2008 avait été invalidée par le conseil d'État après l'affaire de la "fraude à la chaussette"... consolidant la droite au pouvoir, même quand elle a été convaincue d'immoralité politique.

  • Plus du tiers des électeurs qui ont voté hier à Hénin-Beaumont ont choisi le parti de la haine, au nom d'une espèce d'improbable "hygi-hainisme socio-politique"... donnant à la droite au pouvoir l'occasion de proférer une leçon de morale à la classe politique, de fustiger une gauche socialiste mal en point, d'aller jusqu'à se gausser qu'elle ne soit pas monolythique comme l'est la droite, c'est-à-dire que son fonctionnement interne soit démocratique - ce que n'est pas celui des partis politiques de droite (UMP, FN notamment).

  • L'État militarise la fonction publique, bâillonnant ses salariés quand ils risquent d'exhiber les mésactions de leur employeur, interdisant aux fonctionnaires de parler en public de leur relation avec l'État, même si, bien sûr, le secret défense ou l'intégrité nationale n'est pas en jeu : selon les termes d'une dépêche de L-AEF, Bastien Cazals, directeur de l'école maternelle Louise-Michel à Saint-Jean-de-Védas (Hérault) et "résistant pédagogique" depuis le mois de novembre 2008 "a reçu un courrier de l'inspecteur d'académie de l'Hérault, daté du 23 juin, lui intimant l'ordre de ne plus communiquer avec aucun media pour tout sujet ayant rapport avec ses fonctions", annonce dans un communiqué le réseau des enseignants en "Résistance pédagogique". Comme dit le représentant de l'État dans cette affaire, "l'honneur de la fonction publique est d'obéir aux instructions". Vous remplacez 'instruction' par 'ordre' - ce que le principe de la synonymie autorise -, et vous avez la fonction militaire... La droite au pouvoir, celle qui au nom de Chirac supprima la conscription militaire, entend faire aujourd'hui de l'ensemble des salariés de l'État une cohorte obéissante de soldats muets. Au nom de Sarkozy.

À ce train-là, du Nord au Sud de la France, la droite au pouvoir n'a pas de souci à se faire quant à sa longévité politique.
Et moi, il ne me restera bientôt plus que les yeux pour pleurer.
S'il est encore permis de pleurer.


12 juin 2009

Politique du savoir

3132_ricoeur
Si un homme ou un groupe d'hommes
[...] s'arroge le monopole du savoir de la pratique, il s'arrogera aussi le droit de faire le bien des hommes malgré eux.

C'est ainsi qu'un savoir de l'Esprit objectif engendre la tyrannie.

Paul Ricœur


10 mai 2009

anniversaires et bilans

Deux ans ! Deux ans que le roi d'Maubeuge s'est installé au château ! Plein de Français sont prêts à faire le bilan de ces deux années perdues pour la société solidaire. Mais lui, le roi d'Maubeuge clame haut et fort qu'"aujourd'hui, l'heure n'est pas aux bilans, l'heure est à l'action". C'était mardi dernier à Nîmes - ce qui ne l'empêche pas par ailleurs de plaider sa cause en avançant les termes d'un bilan très partisan de son action, de ces actions, de sa fuite en avant vers l'action toujours plus action...
Bref, voilà un homme, sûr de lui, sûr de son fait comme on dit, qui ne veut pas qu'on lui souhaite son anniversaire. Bon d'accord ! Il s'est arrangé pour qu'on le fête sans lui, une ministre se prenant à l'occasion pour Marilyn... C'est qu'on l'aime ce petit roi si actif et si modeste ! 

Ce n'est pas comme la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l'Homme (LTDH) qui avait projeté de célébrer publiquement son trente-deuxième anniversaire avant-hier, vendredi 8 mai - ce que le président tunisien l'a empêché de faire [dépêche de l'Associated Press]. C'est vrai que cette manie des anniversaires est difficile à supporter pour tous ces grands démocrates qui font tant pour leur peuple ! ramalenversC'est vrai quoi : notre bon roi d'Maubeuge n'avait-il pas déclaré, en avril 2008 alors qu'il était en visite officielle en Tunisie, n'avoir aucune leçon à donner en matière de droits de l'homme au président Zine El Abidine Ben Ali ? Le bilan de la situation des droits de l'homme est ainsi très vite fait !

Et Rama Yade, elle avait fait quoi pendant ce voyage d'avril 2008 ?
Et aujourd'hui elle réagit comment à ce qui se passe en Tunisie ?
On fait un bilan ?


5 mai 2009

Les syndicalistes en danger en Colombie

23 avril 2009

Devenons grains de sable

Document diffusé par la CIMADE - dont je redonne le texte de la première page ci-dessous. Moi qui serais plutôt "mécréant", j'adhère intégralement à cette idéologie-là.


Devenir grain de sable

  • Moi, le contrôleur du métro,
    quand je contrôle une personne au faciès et la dénonce,
  • Moi, l’employé de mairie,
    quand je soupçonne un couple de fraude parce que l’un des deux est étranger,
  • Moi, l'agent derrière mon guichet,
    quand j’appelle la police parce qu’une personne se présente sans carte de séjour,
  • Moi, le médecin,
    quand je refuse des soins à une personne parce qu'elle est sans papiers,

Qu'est-ce que je fais ? Qu'est-ce que je laisse faire ?

  • Moi, l’agent de préfecture,
    quand je refuse une carte de séjour à une femme de 65 ans, en France depuis 15 ans, qui sera expulsée,
  • Moi, le policier,
    quand j'arrête un homme et le fais enfermer dans un centre de rétention sans le laisser prévenir sa femme et ses enfants,
  • Moi, l’agent consulaire,
    quand je refuse la délivrance d’un visa de court séjour à une mère qui veut rendre visite à sa fille, en situation régulière,
  • Moi, le commandant de bord,
    quand j’accepte dans mon avion un homme qu'on attache pour l’expulser,

Qu'est-ce que je fais ? Qu'est-ce que je laisse faire ?

  • Moi, le procureur de la République,
    quand je lance une enquête pour empêcher une française d’épouser l'étranger sans papiers qu’elle aime,
  • Moi, le juge,
    quand je dis que mon devoir est d’appliquer la loi, en éludant la question de sa légitimité,
  • Moi, le responsable politique,
    quand je vante le "bon" chiffre des expulsions, oubliant que ce "résultat" cache des hommes, des femmes et des enfants,
  • Moi, le croyant,
    quand je ne dis rien ou ne fais rien pour défendre l'étranger, mon frère, car ce serait "faire de la politique",

Qu'est-ce que je fais ? Qu'est-ce que je laisse faire ?

  • Moi, le citoyen,
    quand je ne veux pas voir ce qui se fait en mon nom,

    Alors… Je refuse la Liberté. Je refuse l'Égalité. Je refuse la Fraternité.
    Alors, comme être humain, je prends conscience que tout ceci blesse à chaque fois : une personne, la société, moi-même.

NON, je ne peux pas laisser faire !

 Et si je devenais grain de sable ?

cimade


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