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BRICH59
droits de l'homme
6 décembre 2009

Pour ne pas oublier...

Je veux lancer un appel à tous ceux qui, dans le monde, croient aux valeurs de la tolérance, de la liberté, de la démocratie, de l'humanisme, à tous ceux qui sont persécutés par les tyrannies et les dictatures. Je veux dire à tous les enfants à travers le monde, à toutes les femmes martyrisées dans le monde, je veux leur dire que la fierté, le devoir de la France sera d'être à leurs côtés.

Déclaration de Nicolas Sarkozy, le soir de son élection à la Présidence de la République Française.


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2 décembre 2009

France helvète ?

Ainsi donc le  roi d'Maubeuge aurait parlé de l'affaire du referendum suisse. L'AFP rapporte les propos de quelques parlementaires UMP devant lesquels le Chef Suprême a mis cette affaire était dans le même sac que le débat sarkobessonnesque sur l'identité nationale et du "travail" actuel sur la question de la burqa.

Je cite : Il nous a dit que c'était l'illustration que les gens, en Suisse comme en France, ne veulent pas que leur pays change, qu'il soit dénaturé. Ils veulent garder leur identité. Selon l'analyse du Président, les Français ne veulent pas voir des femmes en burqa dans la rue. Mais cela ne veut pas dire qu'ils sont hostiles à la pratique de l'islam.

On notera d'abord le "en Suisse comme en France". Assimilation. Bon ! Je n'ai personnellement rien contre les Suisses, à part leur décision scandaleuse et ridicule à la fois d'interdire la construction de minarets sur leur territoire. Peut-être tout de même une raison de ne pas vouloir être pris pour un Suisse, non ? Ceci dit ça bouge en Suisse : la minorité qui n'a pas voté l'interdiction de la construction de minarets se fait entendre dans la rue ! Je veux bien être Suisse, tous comptes faits !

On notera ensuite l'idée que la construction de minarets "dénature" le "pays".
Quand on dresse, grâce au génial CNRTL, la liste des synonymes de 'dénaturer', cela donne (par ordre décroissant de proximité sémantique : altérer > déformer > corrompre > fausser > frelater > gâter > défigurer > dégrader > falsifier > dépraver > forcer > vicier > déguiser > pervertir > travestir > torturer > maquiller > changer > contrefaire > gangrener > violenter > tourmenter > tordre > mutiler > détourner > avilir > adultérer > tronquer > transformer > sophistiquer > estropier > empoisonner > corroder > avarier > ruiner > polluer > gauchir > faire violence > empoissonner > dénaturaliser > contorsionner > calomnier > affadir > abâtardir > trahir. Cela va donc d'altérer (rendre autre) à trahir (là je n'explique pas, le roi d'Maubeuge et sa cour le feront bien mieux que quiconque !).

La question est de savoir si les minarets dénaturent le pays ou le paysage... S'il s'agit de la défiguration du paysage, on remarquera qu'un minaret peut être très joli, comme certains clochers d'églises catholiques, et, en tous cas, bien plus joli que ces constructions élevées au siècle dernier à la gloire du capitalisme triomphant et qui ont dégradé nos villes.
S'il s'agit de la dénaturation du pays, alors il faut être clair sur ce dont on parle : le pays, c'est ici la division territoriale habitée par une collectivité, et constituant une entité géographique et humaine (toujours le CNRTL), avec son histoire et ses "us et coutume" comme disait l'autre jour un cador bien connu de la Cour du roi d'Maubeuge. Jusque là pas de problème. C'est quand il faut assigner des bornes à tout ça que ça devient problématique : les fameuses "racines judéotruc" sont-elles si fondamentales que ça ? Certains diront qu'historiquement elles sont premières. La question se pose alors de savoir quand commence l'histoire de France. Je ne sais pas pourquoi, mais ça me rappelle ce que me disait un jour un copain algérien : à l'école, à Oran, on faisait réciter aux bambins (dont il était) "nos ancêtres les Gaulois"... La colonisation fait bouger les limites ! Et dépasser les bornes, non ? Bref, aujourd'hui la question est de savoir quand commence l'histoire de France, car la France, pays de langue romane mais de superstrat germanique, occupe la plus grande partie des anciennes Gaules celtiques, conquises par Jules César, mais elle tire son nom des Francs, un peuple germanique, dont le nom signifie « hommes libres », qui se forma tardivement et s’installa sur une partie des terres de l’Empire romain (Wikipedia). Aïe ! Aïe ! Aïe ! Die Französe sind germanisch ! Wir sind germanisch ! Damned !
Drôle, non ?

Je ne sais pas pourquoi, mais me viennent en tête les paroles d'une chanson de ce bon Hugues Auffray, une chanson de quand j'étais petit, une chanson des années soixante donc qui finissait sur l'idée que Dieu, en fait, était une femme et ... qu'elle était noire !


1 décembre 2009

Soyons vigilants !

Dimanche, à l'annonce de la nouvelle des premiers résultats officiels du referendum helvète, j'écrivais que la droite populiste (UDC) et la droite chrétienne (UDF) ont agité le chiffon rouge de l'invasion islamique, et les suisses n'y ont vu que du feu ! Pauvres suisses ! J'ai failli écrire que le conglomérat suisse ]UDC+UDF[ avait son pendant franchouillard dans l'équation ]FN+UMP[, mais je n'ai pas osé, craignant peut-être de n'avoir que trop raison ! Je me suis contenté d'un : Chez nous, les droites se ruent sur le débat nationaliste... Soyons vigilants !

Eh bien, c'est fait. Nos droitiers de service se sont engouffrés dans la brèche béante du racisme à deux balles certes mais meurtrier. Je dis "à deux balles" parce qu'il suffit d'être bête et méchant pour y aller. Je dis "meurtrier", parce que ce racisme-là a tué maintes fois en France, France métropolitaine et Maghreb colonisé.Le populisme de bas étage est vraiment de retour : on le voit ici, UMP = Union du Mouvement Populiste dont le FN, idéologiquement, n'est qu'une annexe.

La collision entre la mise en place contestable du débat sur l'identité nationale et le résultat du referendum suisse graisse particulièrement la planche déjà savonneuse où s'agite la cour du roi d'Maubeuge, notamment le sarko-traître Besson...D'un savon noir qui sent mauvais, qui pue la misère intellectuelle et affective de l'homme politique d'aujourd'hui, et d'où sort une odeur nauséabonde de relents qu'on préfère ne pas dater.

Que penser de l'à propos des propos tenus par les personnages en vue à la cour du roi d'Maubeuge, quand ils disent qu'il faut distinguer entre les religions qui étaient là (sur le territoire national) avant l'instauration de la République et celles qui sont arrivées après, quand ils mettent en avant nos prétendues racines judéo-chrétiennes comme un bouclier anti-islam, du moins anti-minarets, quand ils évoquent les règles d'urbanisme comme si un minaret était pour ne pas les respecter, quand... etc.? Les dirigeants UMP perdent la tête. Le débat sarkobessonnesque leur tourne l'esprit. Ils ne savent plus ce qu'ils disent !

Quand j'entends tout ça, j'ai, pour le coup, grande honte d'être français ! En tous cas, je ne m'y reconnais pas et ne comprends pas pourquoi je devrais être français comme ça ! Je n'ai pas les moyens d'émigrer, même si j'ai très mal à mon identité nationale...

Alors, que Moïse, David, Jésus et Mahomet - ou bien tout simplement Voltaire ! - les aident à mieux couler leur pensée dans les ruisseaux de l'humanisme, le vrai. Mais s'y sont-ils jamais seulement trempé le bout des pieds ?


29 novembre 2009

Suisses islamophobes !

Alors comme ça le pays de la neutralité internationale, le pays qui vit naître la Société des Nations, le pays ... nous fait le coup de l'islamophobie ! La haine comme pratique politique au pays du chocolat !

Un coup à donner au principe du referendum une tête d'arme populiste et sectaire, en tous cas, une tête d'outil de manipulation des foules : la droite populiste (UDC) et la droite chrétienne (UDF) ont agité le chiffon rouge de l'invasion islamique... J'espère simplement que leur Dieu, dans l'existence duquel je ne crois pas quand bien même mes parents m'ont fait baptiser, j'espère simplement que leur Dieu le leur reprochera durement quand ils le rencontreront et qu'ils le vouera aux flammes de l'enfer

La droite populiste (UDC) et la droite chrétienne (UDF) ont agité le chiffon rouge de l'invasion islamique, et les suisses n'y ont vu que du feu ! Pauvres suisses !

Chez nous, les droites se ruent sur le débat nationaliste... Soyons vigilants !

En Suisse, le parti des Verts a déclaré envisager de présenter un recours devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme à Strasbourg pour violation de la liberté religieuse garantie par la Convention européenne des droits de l'homme. Merci les Verts !


17 novembre 2009

La convention internationale des droits de l'enfant a 20 ans

AI_logo_blancVendredi 20 novembre 2009, la convention internationale des droits de l'enfant a 20 ans.

À cette occasion, la Ville de Lille
et Amnesty International vous invitent à voir et entendre

The little sweep
- le petit ramoneur-

opéra de Benjamin Britten

à 20h30, au Grand Carré de l’Hôtel de Ville de Lille
Entrée libre

The little sweep, opéra de Benjamin Britten,  (1913-1976).  livret d’Eric Crozier.
Benjamin Britten fut profondément marqué par ce qu’il vit au pensionnat où il étudiait. Le châtiment physique était courant et Britten ne se fit jamais au fait que chacun semblait trouver cela normal et qu’aucun n’intervenait. Ces faits marqueront durablement son oeuvre.
Benjamen Britten , pacifiste convaincu, composa de nombreuses œuvres pour voix d’enfants, dont un vaudeville, “The golden Vanity”, où les enfants font preuve d’une crauté sans pareille entre eux, jusqu’à causer la mort d’un mousse.
A l’opposé, dans “Let’s make an opera”,un groupe d’enfants et d’adultes décide de monter un opéra. Après avoir réglé tous les détails techniques, la troupe se lance et met en scène “The little sweep” Le Petit Ramoneur. C'est cet opéra , créé en 1949, qui est présenté ici. Le monde cruel des adultes s’y oppose à celui des enfants.
Sam,  9 ans, est vendu par son père à des ramoneurs sans scrupules, et  se retrouve coincé dans la cheminée d’une demeure bourgeoise. Le pauvre garçon ne devra son salut qu’aux enfants de la famille. Les chœurs furent écrits pour être chantés par un public d’enfants, commentant l’action de l’extérieur de la scène.
Une histoire quadi initiatique où le petit ramoneur avant d’être sauvé passe des toits et du ciel à la terre, du feu de la cheminée à l’eau purificatrice du bain favorise le registre symbolique. Celui-ci est servi par les contrastes d’une action scénique qui alterne avec le récitant, de l’obscurité à la lumière, de la voix cynique des ramoneurs et de la gouvernante au cristal de celle de la nurse et des enfants, des  tempi et une écriture vocale soulignant les caractères des personnages et  une écriture d’inspiration populaire pour les chœurs.
Le jeu de cache-cache des enfants annonce habilement les stratagèmes qu’ils mettront en œuvre pour dissimuler et faire évader le petit ramoneur. Le jeu de cache-cache continue jusqu’à la fin de l’opéra, et Britten et son librettiste aident l’auditeur à passer du jeu à la réalité la plus concrète dans une savante économie de moyens.
Éternel combat du bien et du mal, c’est ici le bien qui triomphera grâce à la bonté des enfants et de la nurse. C’est la voix de tous les enfants exploités qui se fait entendre, au travers de cette histoire manichéenne  à la portée universelle . S’y entend aussi  un espoir infini en la jeunesse et en sa capacité d’inventivité, d’initiative et de courage.

Solistes et Chœurs de la Maîtrise Boréale - Région Nord Pas-de-Calais
et: Valérie Chouanière soprano / Claude François alto / Pierre Lefèvre ténor / Sébastien Renard basse / Véronique Wdowiak piano / Lou Ysard récitant – mise en espace
Michèle Bourdiault direction musicale


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13 novembre 2009

humeur identitaire

Désolant cet UMP sarkozien Raoult ! Désolant ! 'Désolant' est trop faible encore pour transpirer mon profond désarroi ! Que peut-on dire devant tant de vide intellectuel et de plein nauséeux ? Que dire, sinon se moquer comme Patrick Rambaud, l'auteur des Chroniques du règne de Nicolas Ier, ou s'insurger plus prosaïquement comme tant d'autres. Mais attention, le national-sarkozisme n'est pas loin... Dissidents, vos papiers ! Mécontents, vos papiers ! Droits-de-l'hommistes, vos papiers ! Pacifistes, vos papiers ! Poètes, vos papiers ! Romanciers, vos papiers ! Attention, le national-sarkozisme n'est pas loin, à entendre les UMP Raoult qui ne rêvent que de faire de la France une gigantesque caserne militaire et des Français de grands muets. Ils vont bientôt nous dire qu'un Français, ça ferme sa gueule ou ça s'expatrie ! Attention, le national-sarkozisme n'est pas loin. Attention, ça vient sournoisement, sans qu'on s'en rende immédiatement compte et ,quand on s'en rend compte, il est trop tard. Lecteur attentif, souviens-toi de Matin brun, la terrible nouvelle de Franck Pavloff.


Le PS dit que l'identité nationale " ne se définit pas par rapport à l'étranger, l'immigration, la race ou le sol [mais] par rapport à l'école " (Vincent Peillon, le 11 nov. dernier).

Moi, je propose qu'on commence et qu'on aille jusqu'au bout d'un débat national sur "ce que c'est qu'être homme aujourd'hui", tout simplement. Après quoi seulement, j'accepterai, peut-être, de participer au débat sur "ce que c'est qu'être Français aujourd'hui". Si je sens que la liberté d'expression est encore une des vertus cardinales de là où je vis. Et que l'homme y est respecté, en tant qu'homme.


12 novembre 2009

Les choix de Valentin

imgaffiche_294_76462Un film à voir et à montrer.

Ce mardi 17 Novembre 2009 à 19h, au Majestic, rue de Béthune à Lille, en présence de la réalisatrice, Marine Place, et de Valentin ; avec Amnesty International (Alain Delame), Salam Nord/Pas de Calais (Sylvie Copyans) et Terre d'Errance (Nan Thomas) - projection suivi d'un débat en leur compagnie.

les_choix_de_valentin

SYNOPSIS
Valentin a tout juste 18 ans et partage son temps entre le lycée, sa vie d’adolescent et son engagement bénévole auprès des réfugiés de Calais. En juillet, il aura les résultats de son Bac et entrera en septembre à l’Université loin de sa ville. Comment son engagement va-t-il perdurer concrètement dans ses actions, mais aussi dans sa vie et dans sa tête ? C’est l’histoire d’un adolescent brassé par des émotions fortes, par une idée de l’entraide et du partage sans détours. Il va passer à l’âge adulte riche d’une expérience humaine hors du commun.
Production RIQUITA (Riquita est une association régionale qui produit et diffuse des documentaires et des reportages sur de nombreux thèmes liés à l’exclusion sociale. Ces réalisations ont obtenu une dizaine de prix dans des festivals français et internationaux.); coproduction CRRAV avec l'aide de la Région Nord-Pas de Calais

Dossier de presse / Dossier pédagogique


4 novembre 2009

encore l'identité !

levi_straussClaude Lévi-Strauss a écrit que

La ressemblance n'existe pas en soi : elle n'est qu'un cas particulier de la différence, celui où la différence tend vers zéro.

Par ailleurs, j'ai toujours constaté que la musique fonctionne sur un "jeu" entre le semblable et le différent, c'est-à-dire roule tout entière sur cette graduation de la différence...

À méditer, en hommage à l'anthropologue philosophe centenaire disparu, et pour aider roi d'Maubeuge et sa cour (dont le félon Besson)  à réfléchir avec sagesse...


3 novembre 2009

Débat de la censure / Censure du débat

umpHier le national-félon Besson* a donc lancé le grand débat national sur l'identité nationale. Je pense qu'il aurait mieux valu lui confier le soin d'ouvrir et d'animer un grand débat national sur la traîtrise ;-))

Ceci dit, le débat est évidemment truqué, et ce, au moins de deux façons.

  1. L'identité nationale n'est pas un concept abstrait, malgré ce qu'on veut nous laisser croire. On peut certes l'illustrer de slogans : on a l'utopique "liberté, égalité, fraternité", on a eu le sinistre "travail, famille, patrie", etc. Sauf que ce ne sont que des slogans et que cela fonctionne selon les règles d'une rhétorique mercantile - à qui se réduit aujourd'hui, hélas, le discours politique.
    Quand je veux m'observer en tant que français, je me vois d'abord en tant qu'homme.
    Au diable la nationalité : un homme est un homme, une femme une femme, un enfant un enfant. En d'autres termes, pour poser la question de l'identité nationale, il faut d'abord mettre de côté sa propre humanité, et partant l'humanité en général. La belle affaire ! Il est clair que le nationalisme s'exacerbe en temps de guerre, c'est-à-dire en temps de violences où la nationalité autorise tous les violences... Où sont les ennemis ? Où sont-ils, ces gens dont la nationalité n'est pas la nôtre et lui en veulent ? En temps de paix, la question de l'identité est fatalement une question guerrière, voire une question belliqueuse, un pousse-à-la-violence, en quelque sorte.
    Bref, poser la question de l'identité nationale relève non seulement d'une négativité foncière - celle qui exclut l'autre qui n'est pas français - mais encore d'une négativité dont la face active est la violence, la violence guerrière... C'est ainsi qu'un gouvernement de la droite la plus dure ne peut qu'accoler la question de l'immigration (accueil de l'autre) à celle de l'identité nationale (exclusion de l'autre). Ceux qui nous gouvernent lance un débat dont le sort est connu : quand "les Français" débatte de l'identité nationale, ils règlent du même coup et quelles que soient les conclusions du débat la question de l'immigration. Les Français qui acceptent de débattre entre Français de l'identité nationale, acceptent de facto - voire sans s'en rendre compte -, la politique d'immigration qui maltraite les Autres (pour les exclure), qui dénie l'humanité à ceux qui ne sont pas Français.
    En toute logique, il y a ici vice de forme : le présupposé caché, intolérable parce que caché, ferme significativement la discussion en limitant l'humanité aux seuls Français ; on tourne en rond par le simple fait qu'il suffirait d'être Français pour pouvoir dire ce que c'est qu'être Français : autoqualification absolue qui ne supporte aucun commentaire latéral... Ce que je veux dire, c'est que la censure est ici intrinsèque : la simple position des termes du débat interdit nombre de positions théoriques et pratiques, comme celle qui consisterait à dire : "
    En tant que Français, c'est-à-dire par la force nationalo-identitaire dont je suis malgré moi le dépositaire, je ne souhaite pas que la question de l'identité nationale française soit ainsi posée. Par contre, en tant qu'homme, c'est-à-dire par la force humaine dont je suis porteur, je souhaite que la question de l'accueil de l'Autre ne soit pas mêlée à celle d'une identité nationale, hypothétique dans le meilleur des cas et belli­queuse dans le pire".

  2. 116719Ensuite, il y a, très trivialement, l'organisation même du soi-disant débat, notamment dans sa visibilité et dans la distribution de la parole. Ainsi des journalistes ont testé en envoyant au même moment sur le site dédié au grand débat national "ouvert" deux messages, l'un très sarkophile, l'autre sarkophobe. Et cela n'a pas manqué, le premier a été aussitôt mis en ligne, alors qu'on attend toujours le second...
    Comme dans nombre de pays non démocratiques - et ils sont fort nombreux, en tous cas,  comme tend à le montrer cet épisode français, bien plus nombreux qu'on croit ! -, la censure est ici extrinsèque. Le "modérateur" n'est qu'un vulgaire censeur : un grand classique de la tyrannie qu'aucun démocrate, français ou pas, ne saurait cautionner.
    [ajout du 8 nov. : j'apprends que des insertions abusives sont pratiquées sur ce site de la nationale-félonie = des propos de Besancenot et autres dirigeants de gauche sont repris comme si ces personnages avaient d'eux-mêmes posté des messages...; on touche le fond, non ?]

Bref, je ne participerai pas à ce débat-là !


félon ± déloyal, hypocrite, infidèle, malhonnête, méchant, perfide, renégat, scélérat, tartufe, traître, etc. ; vous aviez reconnu...


19 octobre 2009

Despotique charcutage, despotique lynchage

10Le découpage des circonscriptions législatives présenté par le gouvernement a une conséquence pour le moins fâcheuse quand on est un tant soit peu attaché à l'idée républicaine et démocratique : la gauche aura besoin de plus de voix pour obtenir une majorité de députés qu'il n'en faudra à la droite pour être majoritaire. C'est ce qu'écrit Patrick Roger dans Le Monde daté de ce 20 octobre.

Le pays des droits de l'homme glisse doucement mais sûrement vers la dictature du parti unique, le culte du chef suprême et la toute puissance de son clan.

DDA_CHEMIN_IMG_220_1255622831Les députés qui voteront ce charcutage seront dans l'illégitimité républicaine la plus évidente, sciant pour quelques gâteries éphémères la branche sur laquelle ils sont assis. Mon Dieu, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font !

Mais faut-il rire de ce dessin vu sur territorial.fr ?____> 


À côté de cela, écoute, pauvre lecteur, l'anathème collectivement lancé par l'UMP contre "les médias" qui se substitueraient à l'opposition dans leur prétendue opération de déstabilisation du roi d'Maubeuge et de sa cour - ce qui tenterait à prouver que Le Figaro, la presse bolloréenne etc., ne sont pas des médias... Despotique lynchage de la voix - multicolore malgré tout - qui s'indigne par une cour aux aboies - dont le chef suprême a peut-être semblé - qui a peut-être fait semblant de - faire amende honorable trop tard...

Le lynchage - ou l'éviction ou la mise sous coupe - des informateurs a toujours été l'un des actes fondateurs des tyrannies...


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