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BRICH59
droits de l'homme
25 août 2007

infanticides et société

Ce qui choque notre belle société dans ces histoires d'infanticides commis par des mères, c'est sûrement moins le geste, horrible, qui donne la mort ou qui laisse mourir que la mise en cause brutale, violente de l'axiome sacré qui a permis de régler tant et tant d'affaires matrimoniales litigieuses. Je pense bien sûr à la systématicité judiciaire qui fait "confier" (confiance?) l'éducation des enfants à leur mère - depuis que le divorce existe. Et ce quel que soit le caractère de cette mère, quel que soit le caractère du père dénié  en tant que tel. Je pense bien sûr à un triste épisode de ma propre histoire. Mais combien d'autres ... ?

Ainsi dans notre belle et si harmonieuse société, l'instinct femelle serait de l'ordre de l'amour, de l'amour pour ses enfants. L'instinct mâle serait de l'ordre de la violence, de la guerre...

Vieux schémas éculés, imposés par l'idéologie de l'armée de réserve au service du capital : que les femmes travaillent (durement) jusqu'à leur première grossesse et qu'elles s'occupent de leurs enfants ensuite - ainsi leurs maris pourront donner toute leur force dans le travail qu'on leur achète à bas prix ! Tel est le schéma qui a fonctionné de longues décennies dans le bassin minier où j'ai débuté ma carrière professionnelle, par exemple - et où règne le chômage massif depuis que ce schéma ne fonctionne plus, faute d'intérêts capitalistiques locaux...

Vieux schémas bien ancrés qui, par exemple, ne permettent pas de comprendre comment un homme pourrait être doux et aimant avec ses enfants... Tout simplement de comprendre qu'un homme qui veut être doux n'est pas un déviant... Et je ne vous dis pas ce que tout cela explique du refus populaire de l'homosexualité masculine...


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24 août 2007

Concert de soutien aux sans-papiers

sarkozysanspapierUn concert de soutien aux sans-papiers lillois sera donné
mercredi 29/08 à 18h.30
place de la République
à Lille.

Auraient été pressentis :

  • Ministère des Affaires populaires,
  • Marcel et son Orchestre,
  • Zebda...

De toutes façons, ce ne sera jamais l'affiche qui compte, mais la cause !

 

VENEZ TRÈS TRÈS NOMBREUX !


29 mai 2007

Vol AF 796 pour Bamako - suite 2

lib_rationLa suite est dans Libération d'aujourd'hui... Retour sur terre pour le rebelle du Paris- Bamako. En attente de son jugement, Salif Kamaté revient sur son parcours...


28 mai 2007

Vol AF 796 pour Bamako - suite

En début d'après-midi, ce communiqué de RESF.


L’HUMANITÉ DANS LES MOTS, LA BRUTALITÉ DANS LES FAITS

Le Malien dont l’expulsion a été empêchée le 26 mai par l’intervention de passagers indignés des violences qu’il subissait sur le vol Air France Paris-Bamako est libre.

En effet, bien que la police l’ait particulièrement chargé en portant plainte pour trois motifs (« opposition à une mesure d’éloignement », « refus d’embarquement » et « coups et blessures contre un policier »), le Juge des libertés et de la détention du TGI de Bobigny a décidé de ne pas le traduire en comparution immédiate, de le libérer et de le convoquer en justice le 28 juin. Une décision qui est un démenti cinglant aux rumeurs colportées aussi bien par les policiers dans l’avion que par un collaborateur du ministre tendant à le faire passer pour un dangereux délinquant.
Les conditions de brutalité particulièrement choquantes dans lesquelles s’est déroulée cette tentative d’expulsion sont aussi un démenti sans appel aux propos du nouveau ministre qui, dans ses déclarations, prétend conjuguer "fermeté et d'humanité" (« l’un ne va pas sans l’autre ») alors que dans les faits, la brutalité et elle seule préside aux expulsions.

Cette violence à l’égard des expulsés s’accompagne d’une volonté de plus en plus affirmée de réprimer tous ceux qui seraient tentés de ne pas laisser faire, de ne pas se taire, de ne pas fermer les yeux. 
Cette affaire, qui a conduit à l’annulation du vol du 26 mai pour Bamako place Air France devant ses responsabilités : rien, aucune loi, aucun règlement n’oblige une compagnie aérienne, privée de surcroît à accepter des voyageurs contraints sur ses vols, menottés, parfois bâillonnés, attachés à leur siège  et tabassés quand ils protestent. Les clients de la compagnie ne prennent pas non plus des billets Air France pour être menacés par la police quand ils s’élèvent contre des scènes choquantes, et, pour certains d’entre eux, évacués de force de l’avion, molestés, placés en garde à vue et poursuivis comme le sont Kadidja  et François Auguste traînés en justice et menacé de 5 ans de prison et 18 000 € d’amende pour n’avoir pas toléré les conditions inhumaines imposées aux reconduits. Les passagers d’Air France achètent des billets pour se déplacer dans des  conditions normales de sécurité et de confort. Ils veulent voyager dans un avion, pas dans un fourgon cellulaire volant.


27 mai 2007

Vol AF 796 pour Bamako

logo3Il y a à peine plus de deux heures, un message est tombé dans ma boîte aux lettres électronique. C'est un communiqué de RESF. Il contient le témoignage de passagers du vol Air France 796 Paris-Bamako d'hier en fin d'après-midi...
Je ne peux pas ne pas me faire relais de ce texte - que voici.


Samedi 26 mai. Vol AF 796 pour Bamako.
Quelques minutes avant la fermeture des portes, des cris au dernier rang de l'avion. Une reconduite à la frontière classique.
Deux personnes tentent de contenir un homme d'une quarantaine d'années qui se débat violemment. On croit d'abord à une bagarre entre passagers. Certains veulent les séparer mais en sont vite dissuadés par les policiers qui se font alors connaître. S'ensuit une scène d'une grande violence: l'un des policiers pratique un étranglement sur le passager, l'autre lui assène de grands coups de poing dans le ventre. Ses hurlements se transforment en plaintes rauques. Cette tentative de maîtrise dure dix bonnes minutes, peut-être plus, et suscite immédiatement chez les passagers un mouvement de protestation qui n'a aucun effet sur les violences en cours.
L'un des passagers filme la scène avec son téléphone, ce qui énerve un peu plus la responsable de l'opération, qui menace d'arrestation les personnes les plus proches et photographie les protestataires.
Pour tenter de faire taire tout le monde, la policière explique que l'homme n'est pas un simple sans papiers, mais un repris de justice, soumis à la double peine. Cela semble à ses yeux justifier la méthode et toute la violence exercée sur lui.
Sous les huées des passagers, l'homme finit par être immobilisé et sanglé. Il perd connaissance, yeux révulsés, langue pendante, écume aux lèvres. Un mouvement de panique gagne les policiers. Ils prennent alors la décision de l'évacuer. Autour de nous, de nombreux passagers imaginent que l'homme est mort, ce qui fait encore monter d'un cran l'émotion. Des femmes pleurent, des gens convergent de tout l'appareil, rajoutant à la confusion. C'est alors qu'une bonne dizaine d'agents de la Police des Air et des Frontière, la PAF, fait irruption dans l'appareil.
Désigné par la responsable de l'opération, Michel Dubois, qui comme nous tous avait pris part aux protestations, est débarqué pour auditions. D'autres passagers, choqués par cette arrestation, sont à leur tour menacés du même sort.
A bord, on nous demande vainement de nous rasseoir, de nous calmer mais beaucoup exigent le retour de Michel Dubois. Un des policiers, visiblement dépassé par la situation, nous propose alors un marché: Michel pourrait réembarquer à condition que l'expulsé remonte lui aussi à bord. La balle était donc dans notre camp, nous serions responsable du retard de l'avion, et même de l'éventuelle annulation du vol. Michel devenait clairement une monnaie d'échange.
Cette proposition inacceptable est d'ailleurs tout de suite contredite par un policier de la PAF qui annonce la garde à vue de Michel Dubois et réitère ses menaces à l'égard des passagers qui campent sur leurs positions.
Le commandant de bord finit par faire une annonce, dans laquelle il fait état de "manœuvres" d'un individu refusant d'être reconduit dans son pays d'origine, et de manifestations d'une minorité de passagers pour expliquer l'annulation du vol.
Nulle mention des violences dont nous avions été témoin, ni de l'état de santé du passager pourtant aperçu dans une ambulance stationnée au pied de l'appareil, toujours inconscient et sous assistance respiratoire.
Nous sommes nombreux, comme Michel Dubois, à être choqués par la barbarie de la scène, par le traitement excessivement violent qui a été infligé sous nos yeux à cet homme, fut-il repris de justice, (ce dont il nous est d'ailleurs permis de douter, puisqu'afin de ne pas attirer l'attention des autres voyageurs, les policiers avaient d'abord décidé de le faire voyager sans le menotter).
Nombreux aussi à avoir la désagréable impression d'avoir été pris en otage par les autorités et profondément choqués par l’attitude du Commandant de bord d’Air France qui n’est pas intervenu pour faire cesser ces violences les tolérant même au mépris de la sécurité des passagers qu’il se doit d’assurer et en prenant la responsabilité de faire annuler le vol empêchant du même coup des centaines de personnes de faire le voyage pour lequel elles avaient acheté un billet.
Nous sommes enfin révoltés d'avoir été contraints de devenir complices des policiers en obéissant aux différentes injonctions et menaces proférées à notre encontre. Devions-nous laisser se dérouler sous nos yeux des actes d'une telle brutalité?
Pouvions-nous accepter l'arbitraire de l'arrestation de l'un d'entre nous dont le seul tort avait été de s'indigner et de parler avec les policiers pour tenter de faire cesser la violence? Il y a là une pénalisation de la solidarité qui nous semble inadmissible et inquiétante quant à l'état de notre démocratie.
Nous ne sommes pas assez naïfs pour croire que cette scène est un cas isolé, une bavure en somme. Nous savons qu'elle se reproduit quasi quotidiennement, et nous tenons à manifester notre indignation en relatant les faits le plus exactement possible.
Michel Dubois a été relâché quelques heures plus tard, mais on l’a informé que des poursuites seraient engagées contre lui. Quant au passager Malien, nous n'avons aucune nouvelle de lui, et son état de santé ainsi que le sort qui lui sera réservé dans les prochains jours nous inquiètent au plus haut point.

Des passagers du vol AF 796.


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23 janvier 2007

Le BLIS 33 est là !

Le dernier Bulletin de Liaison Intermittent et Sporadique, le B.L.I.S. n°33, est disponible .

honte

Au sommaire :

  • P. 1 Sarkozy braconne sur les battues de Le Pen

  • P.2-3 Tableau de chasse ministériel n°4 :  Quand la police vient chercher les papas à la maison (Bouches du Rhône) ;  Descente de police dans la famille Tiemtore (Joigny 89) ;  Lettre à M. l'ambassadeur de France à Rabat (RESF Maroc) ;  Année de l'Arménie ? Un père arménien, opposant politique, en rétention (Paris) ;  Trois enfants au tableau de chasse du ministre... finalement sauvés (Haute Savoie)

  • P.4 Ici Londres : campagne pour Blessing OGBIBOR. Après avoir expulsé le père au Nigéria, la Grande-Bretagne veut expulser la mère et ses deux enfants en Sierre Leone

  • P. 5 Fax à expédier à l'Ambassadeur de Grande Bretagne à Paris.

  • P. 6 Meurthe et Moselle : Temur, 12 ans expulsé en Géorgie avec ses parents, David, 19 ans reste seul à Nancy

  • P.7 Mélanie, 30 ans, expulsée vers Madagascar sans sa fille Winnie, 3 ans. Honte à vous M. le Ministre de l'Intérieur !

  • P.8 Des victoires quand même :  Jasmina et ses enfants finalement libérés (suite de la p.3) (Haute Savoie) ;  Kémal Omérovic, 32 jours de rétention mais libre tout de même ! (Paris 77) ;  Adjo (Orléans) Deux années de mobilisation intense et... la victoire !

  • P. 8 Appel aux bonnes volontés et aux sous


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