Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

BRICH59

7 mars 2006

L'État et la Démocratie

Décidément rien ne va plus !

ACTE 1
larcher_gerardHier tard sur France2, j'entends un membre du gouvernement (M. Larcher) affirmer très catégo- riquement que, puisque le Parlement a voté le principe et la mise en oeuvre du CPE, il n'y a pas de raison qu'on retire le projet gouvernemental, et que les étudiants et salariés auront beau défiler en masse aujourd'hui, cela n'empêchera pas la décision parlementaire de s'appliquer !
Dire qu'une majorité de Français serait d'accord pour que le CPE disparaisse n'est pas en soi un bon argument. Souviens-toi, oublieux lecteur, de la loi Badinter qui a aboli la peine capitale dans notre beau pays des Droits de l'Humain et le courage politique du Président de la République de l'époque pour assumé cette abolition...
Dire qu'il y a décision parlementaire est meilleur - même si l'on a pas personnellement voté pour ce Parlement-là ! C'est le "revers" de la démocratie, la vraie !

ACTE 2
dadvsi_accrochePendant que j'écoute attentivement Gérard Larcher, bon citoyen que je suis, l'agence Reuters publie un communiqué qui commence ainsi : Le gouvernement français a décidé de retirer le premier article du projet de loi sur les droits d'auteur, qui devrait être entièrement réécrit, annonce le président de séance en ouvrant les travaux à l'Assemblée.
Le 21 décembre dernier, le ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, avait dû suspendre l'examen de ce projet de loi par les députés après l'adoption, contre son avis, de deux amendements sur l'article premier qui légalisaient le téléchargement sur internet pour usage privé en contrepartie d'une rémunération forfaitaire pour les auteurs, la "licence globale"
.
En clair, cela signifie que le Gouvernement dont Gérard Larcher dit qu'il entend faire respecter les décisions du législateur suprême, ce gouvernement raye d'un seul trait un vote parfaitement conforme aux règles démocratiques formelles et informelles, mais qui a le malheur de déplaire aux puissances économiques du pays...

QUESTION CITOYENNE
Un gouvernement peut-il décemment tenir ce grand écart entre les deux actes ?

abdIl serait bon pour le moral citoyen des Français, déjà passablement bas à cause de la conjoncture sociale et économique, il serait bon que le gouvernement affiche de quel côté il fonctionne : respect ou irrespect  des députés et des sénateurs, respect ou irrespect de la chose votée ? Les démons de la droite démocratique s'agitent en ces temps obscures où l'on parle de museler la liberté d'expression au nom de principe soi-disant non politique mais religieux, en ces temps noirs où l'enrichissement légitimé des uns ( les quelques uns) est un obstacle à la diffusion culturelle au bénéfice des autres (le peuple). Cher lecteur, si tu ne l'as déjà fait, va signer la pétition de l'Interassociation Archives-Bibliothèques-Documentation qui poursuit son action pour que la société de l'infirmation soit celle d'un accès de tous à l'information et à la culture.

Ça me fera du bien au moral !


Publicité
Publicité
6 mars 2006

Le Papa et le patronat

eucharistiemisericor.free.fr.entrepreneurLe pape Benoît XVI a reçu samedi  4 mars 2006 au Vatican une représentation des entrepre- neurs de l'Association italienne des entreprises et des dirigeants chrétiens (ils étaient à ce que l'on dit quelque 8000 chefs d'entreprise chrétiens.

Même que, lors d'une réception organisée dans la salle Paul VI, Sa Sainteté a félicité les entrepreneurs pour "leur esprit positif " et la "confiance en la personne humaine qui les anime".

Tiens ! je croyais qu'un travailleur n'était pas une personne humaine ! J'ai du mal comprendre ce que disait Monsieur Dassault Fils l'autre jour. Faut dire qu'il articulait assez mal !


 

5 mars 2006

Violences contre les femmes : une galère internationale

verriereAmnesty International
métropole lilloise
organise
une grande manifestation
les 17 et 18 mars
à Lille
au théâtre de la Verrière
.

Toute l'info est sur le site régional d'Amnesty- où vous pouvez imprimer le programme. De nombreux dépliants ont été distribués dans les villes de la métropole...

Afin de clore la campagne relative aux « droits des femmes », qu’Amnesty International mène depuis mars 2004, tout en voulant affirmer, de façon significative, que les multiples injustices et les violations constantes faites aux femmes, dans la totalité des pays, resteront un axe de lutte primordial pour Amnesty, les groupes de la métropole lilloise se sont réunis afin de mener un travail privilégié de sensibilisation du public, en particulier auprès des jeunes.

Ces groupes souhaitent rendre compte de cet engagement en donnant la parole aux jeunes et aux adultes qu'ils ont rencontrés ainsi qu’aux associations, solidaires de ce thème, durant deux jours, pour témoigner, dénoncer, s’interroger, revendiquer, agir.

Ils vous attendent bien sûr

très nombreuses et très nombreux !


4 mars 2006

Petite racaille et grande racaille

crotte_de_chienCe matin, revenant de faire mes courses dans le quartier, j'ai encore une fois constaté et déploré la bêtise sociale : des chiens avaient déposé leurs énormes crottes dans le sable d'un petit coin, pardon un petit enclos réservé aux enfants dans une commune où l'on entreprend davantage pour les "aînés" comme ils disent que pour les petits ; bref, des gens stupides ou malveillants, c'est selon, avaient laissé grande ouverte la porte qui, fermée, eût interdit l'entrée des chiens crotteux.
À côté une grille est défoncée...
Qui sont les fauteurs de ces troubles collectifs ? De la racaille, dira ce cher Nicolas Collusionis Rex ?

En tout cas, de la petite racaille vous en conviendrez avec moi.
En tout cas, rien à côté de la grande racaille qui détruit des vies humaines, oui humaines !, pour gagner toujours plus d'argent, pour avoir toujours plus de pouvoir...

france_interHier matin, j'ai entendu sur France Inter quelqu'un qui disait que toute règle sociale est un empêchement économique, ou quelque chose comme ça, avec, en paravent public, l'anathème suprême, que le Baron et Madame Medef ne renieront pas : "le droit tue l'emploi". Les idées - si je peux oser ce mot bien trop philosophique pour la rhétorique de ce monsieur dont la parole parfois était difficilement audible - sont les suivantes, pêle-mêle :

  • un patron qui ne peut pas faire ce qu'il veut quand il veut comment il veut ne peut pas créer d'emploi ;

  • un travailleur ça doit pouvoir se changer sans autre justification que ce que le patron croit bon (sur l'échelle de la productivité, c'est-à-dire du gain de richesse pour le patron) ;

  • un travailleur syndiqué est forcément un tire au flan et un empêcheur de patronat (le patronat étant ce qui crée de l'emploi, ne l'oublions jamais !) ;

  • bon j'arrête ça m'écœure !

Ce matin, avant d'écrire ce mot, j'ai fait un tour sur la toile pour voir ce qu'on disait de cet entretien d'hier sur France Inter. Rapido, j'ai lu le mot que Grebrepuk a publié le 10 décembre 2004...

Décidément, Monsieur Dassault le fils ne changera jamais !


2 mars 2006

Libéralisez, libéralisez ! Organisez la pénurie et la précarité !

L'État se désengage de tout. C'est de notoriété publique.

gdfRegardez l'histoire de Gaz de France : l'occasion était trop belle de privatiser ; le gouvernement n'a pas attendu longtemps avant de décider de revenir sur ses promesses de non-privatisation. Les promesses n'engagent que ceux qui y croient, n'est-ce pas ? Depuis toujours, mais surtout depuis 1995, nous savons cela !

Regardez ce que disait Jacques Chirac au plus fort de la campagne référendaire de 2005 - et que rappelle très opportunément Jean Marc Surcin :
surcinLa directive Bolkestein "n’existe plus" avait asséné le Président Chirac pendant la campagne référendaire. C’était un mensonge, lar- gement relayé par les mé- dias en campagne à l’épo- que. Aujourd’hui alors que Bolkestein fait un retour au Parlement Européen, il ne se trouve (presque) aucun médias pour rappeler ce mensonge.
« À l’évidence [la proposition de directive Services] n’était pas acceptable pour nous, elle n’a pas été acceptée. »  Désormais, « la remise à plat com- plète est officielle » et, même,  la proposition de directive Bolkestein « n’exis- te plus ». « Nous avons pris une position très claire, nous avons dit "non". Moi, j’ai dit au Conseil européen "non", tout simplement "non". Et c’est sans discussion [...]. Voilà, c’est fini. Il y aura une autre organisation, d’autres propositions... »
Ces phrases prononcées par le Président de la République Française, il y a moins d’un an, dans le contexte de la campagne pour le referendum sur la Constitution Européenne avaient, semble-t-il, pour unique but d’écarter du débat ce qui alors symbolisait l’Europe libérale qui nous était promis si le TCE avait été adopté et étaient malheureusement de gros mensonges.

fcuDans la série "Que vive l'Europe ultralibérale !", regardez donc l'histoire de "postes gagés" dans le secteur Formation continue de l'Education Nationale... Il n'y a pas si longtemps, les per- sonnels contractuels (sous contrat de type privé avec les organismes publics, voire directement l'Etat) étaient sollicités par leurs établissements pour devenir fonctionnaires, mais sur des postes "gagés",  c'est-à-dire dont le support financier était à la charge de l'établissement en question et non de l'Etat : le salarié perdait en règle générale du salaire mais ça rendait service à l'établissement qui nous employait dans la mesure où le taux des charges patronales étaient plus faibles que pour les contractuels. Grâce à ce "système", les services publics pouvaient déployer, pour des populations qui n'y auraient pas eu accès autrement, des dispositifs de formation permettant une authentique montée en qualification. Les services publics pouvaient rendre un vrai service aux publics en difficulté, etc. Mais c'était trop beau, trop social pour un gouvernement ultralibéral et une Europe trop libérale !
Fin janvier 2006, le ministère modifie unilatéralement et apparamment sans prévenir le taux des charges salariales des postes gagés.
Pourquoi ? Sais pas ! On vous dira peut-être que c'est l'informatique qui veut ça ! Je demande à voir ! Pour moi, l'affaire est entendue : globalement c'est tout le secteur de la formation continue qui bascule irrémédiablement vers la privatisation, ne serait-ce que par la mise en marché des activités éducatives et par l'alignement des charges sur le privé à but lucratif... Du coup, les seuls publics qui bénéficieront de formation continue seront les publics qui peuvent payer (personnellement ou par leur entreprise). Du coup, on va laisser sur le carreau tous ceux qui n'ont pas le sou ou sur lesquels les entreprises ne parieront pas un copeck. La formation continue de la deuxième chance, c'est fini ! Bien fini !
Bertrand reviens vite, ils sont devenus fous !

Et Frits Bolkestein a beau être furax contre les députés européens qui ont bougé son projet, il a beau s'exclamer que sa proposition de directive ne visait pas  la privatisation ou libéralisation de services publics, mais bien une meilleure circulation "des services déjà ouverts à la concurrence", le gouvernement français est là pour le rassurer : la formation tout au long de la vie, et notamment celle de la seconde chance comme on dit sont bel et bien en passe d'être lâchées aux conflits d'intérêts financiers d'une Europe vraiment trop belle !

Mais après tout, peut-être que c'est tant mieux, car, tous ces gens qui n'ont pas le sou, tous ces gens qui sont de faible niveau de formation et de qualification, ils l'ont sûrement mérités ! Non ?

Décidément tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes !


Publicité
Publicité
2 mars 2006

Refusons le projet de loi sur l'immigration (CESEDA) !

logo_jetableLe collectif

"Uni(e)s contre une immigration jetable"

appelle à la mobilisation citoyenne contre la réforme CESEDA qui, si elle était adoptée, ferait des étrangers en France, réguliers ou irréguliers, une population de seconde zone, privée de droits, précarisée et livrée pieds et poings liés à l’arbitraire du patronat, de l’administration et du pouvoir.

Une pétition est à la signature de tous :


1 mars 2006

20 minutes lundi dernier

Dans le quotidien gratuit 20' minutes, lundi dernier (27 février 2006), j'ai relevé deux infos intéressantes :

20_060227p10D'abord, le coup de gueule légitime de Philippe Marchand contre l'impunité politique de Georges Frêche qui poussa il y a quelque temps un coup de gueule degueulasse.

Depuis ce fameux jour, j'attendais que le président de la Région Languedoc-Roussillon soit tancé comme il convient que le soient ceux qui dénigrent autrui trop facilement.
J'attendais l'info et rien ne venait...
Merci Monsieur Marchand ! (Depuis la lecture de ce 20', j'ai appris que d'autres membres du PS ont réclamé des sanctions...)

20_060227p4Et puis il y a cette autre information, triste, très triste, doublement très triste, où un enfant se fait berner et où toute la presse se fait berner en chœur.
On ne vérifie jamais trop l'info, mesdames et messieurs de la presse !


28 février 2006

De l'esprit d'entreprise en Europe...

Le 2 février dernier, juste après mon message sur la capacité de l'esprit d'entreprise à être enseigné, la Commission a publié une page réservé à ce fameux Esprit d'Entreprise.

espritdentrepsie

Je ne pense pas que sa lecture me permettra de trouver réponses à mes nombreuses questions, mais c'est toujours bien de savoir !


27 février 2006

Les riches heures du patronat CAC40

Dans le NouvelObs de cette semaine (paru jeudi 23 février 2006 - n°2155) on lit, à la rubrique Économie, un article saisissant :


news2155Il pleut des milliards en Bourse
Superprofits :
la France à deux vitesses

Bénéfices record, dividendes en hausse... Comme Total ou les banques, les géants du CAC 40 ploient sous le cash. Un îlot de prospérité insolen- te dans un pays qui se vit en crise et semble ne pas profi- ter de cette richesse. Ques- tions sur un divorce entre une élite mondialisée et une nation où se développe la précarité...


Je te laisse lire la suite de cet assez long article, fidèle et patient lecteur !

Je sais, ce n'est pas nouveau ce grand écart qui se creuse entre les riches et les pauvres de notre bonne République. Je crois bien que je l'ai même toujours entendu... J'ai aussi appris, quand j'étais petit, que ce qui caractérisait les pays du "tiers monde" était précisément de cet ordre là : les uns s'y enrichissent alors que / pendant que / parce que les autres s'y appauvrissent. Ce qui n'est pas sans rappeler le Monopoly. Sauf que, je le répète, au Monopoly, tout y le monde démarre à égalité de biens !

Et, au train où vont les choses,
ça ne risque pas de s'améliorer :
après les riches EURES du patronat européen,
les riches heures du patronat français
et les heures sombres des autres ?

Peut-être pas ! Si l'on en croit l'Institut Montaigne, le "think tank" créé en 2000 par Claude Bébéar, où l'on compte des chefs d'entreprise, des hauts fonctionnaires, des universitaires et des "représentants de la société civile" comme ils disent.

Cet Institut bien pensant a en effet publié mercredi 22 février un rapport intitulé Pauvreté, exclusion : ce que peut faire l'entreprise (Président du groupe de travail : Henri Lachmann) - qui se présente en ces termes :
« Ne faites donc pas comme l’avare, qui perd beaucoup pour ne vouloir rien perdre », avertissait Montaigne. N’est-ce pas justement ce que font bien des entreprises qui rechignent à embaucher des hommes et des femmes victimes de la pauvreté et de l’exclusion, mais parfaitement employables ? Recruter aussi sur ce type de profil, augmenter l’employabilité des intéressés et s’assurer de leur bonne intégration peut pourtant s’avérer rentable. Du point de vue de l’entreprise, lutter contre l’exclusion et la pauvreté relève donc autant de l’intérêt bien compris que de la générosité.
C’est ce que démontre le groupe de travail « Précarité et exclusion » de l’Institut Montaigne qui, après un diagnostic fouillé, formule ici des propositions concrètes s’adressant au décideur public, à qui il incombe de lever certains blocages, mais aussi aux chefs d’entreprises dont les pratiques peuvent et doivent évoluer et les préjugés tomber.

Bref, comme le souligne d'entrée L-AEF, les entreprises ont un intérêt "et donc une légitimité" à s'engager dans la politique nationale visant la cohésion sociale. Il va de leur "intérêt économique" de s'engager dans cette voie...
On a la légitimité qu'on peut.
On se donne la légitimité qu'on veut.

Soyons malgré tout rassurés !


26 février 2006

Heureux qui comme Félix

mendelssohn_fHeureux qui comme Félix
Duos de Mendelssohn, Lieder de Schubert

  • Juliette de Massy, sopranoschubertf
  • Vanessa Fodil,
                       mezzo-soprano
  • Nathalie Morazin, piano


Mardi 14 Mars 2006 à 20h30
Centre Noroit, 9 rue des Capucins, Arras

Tarifs 10-7-5 €


Publicité
Publicité
Publicité
Archives
Visiteurs
Depuis la création 261 384
Publicité