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BRICH59

6 novembre 2006

Toiles & voix

josdepres_recadr_x400 Chant
polyphonique
et peinture
flamande

au Palais des
Beaux Arts de Lille

Dimanche
12 novembre 2006

de 16h. à 18h.




  • 16 heures
    Visite guidée du Département du Moyen Âge et de la Renaissance du Palais des Beaux Arts de Lille

  • 17 heures
    Concert Josquin des Prés & Venise : Messes Mater Patris et Di Dadi par l'Ensemble vocal Métamorphoses, dir. Maurice Bourbon

Un hommage au grand maître de la polyphonie franco-flamande...

Josquin Desprez est à la fois un sculpteur et un architecte de musiques, et un grand mathématicien. Au service de l’émotion et du drame…
Sculpteur, il travaille la pierre de la musique vocale dans une infinité de phrasés, inventant sans cesse de nouveaux volumes: envolées lyriques, suspensions aériennes, ornements vertigineux, déclamations hachées...
Architecte, il mêle les lignes et combine les ensembles dans de magnifiques édifices.
Mathématicien par essence, il s’impose pour ses compositions des "canons", règles techniques obligées, comme c’était l’usage à l’époque dans la musique franco-flamande, d’une complexité qui ne fut égalée ensuite que, deux siècles plus tard, par Johann-Sebastian Bach.
 
La messe Mater Patris occupe une place à part dans les messes de Josquin, par l’emploi réitéré de passages simples homophoniques (une syllabe par note et simultanée dans toutes les voix), alternant avec les savants mélismes (entrelacements de vocalises) propres à l’auteur. Elle est construite sur le motet à 3 voix d’Antoine Brumel Mater Patris et Filia. Contrairement à la messe Di Dadi et à beaucoup d’autres messes de Josquin, elle n’est pas construite sur une teneur, et la voix de tenor est traitée comme les autres voix.
 
La messe Di Dadi, aussi appelée N’auray-je jamais parce qu’elle est construite sur le tenor d’un rondeau du même nom de Robert Morton, est dominée par l’emploi d’une teneur répétitive, confiée le plus souvent au tenor, et exceptionnellement, alors baissée d’une quarte, au bassus. Le terme Di Dadi signifie "des dés": le début de la voix de teneur est en effet le plus souvent illustrée par deux dés, donnant la proportion, évidemment variable d’un mouvement à l’autre, entre la pulsation de la teneur et celle des autres voix.
Fantaisie mathématique éblouissante... Au service de l’émotion et du drame: la messe Di Dadi présente deux moments exceptionnels, le qui tollis peccata mundi, dans le Gloria, magnifique errance dans le royaume des ombres, et la fin du Credo, à partir du Crucifixus, morceau d’anthologie de cinq minutes, d’une intensité et d’une tension sans cesse croissante qui jette l’auditeur, épuisé et haletant, devant la porte du monument suivant, le Sanctus.
 
« Josquin & Venise », titre de ce programme musical, nous a été inspiré par les relations qu’entretenait Josquin Desprez avec le célèbre éditeur vénitien Ottavio Petrucci. Jusqu’à la fin du XVe siècle, les œuvres musicales sont copiées dans des manuscrits à l’usage des cours et chapelles d’Europe. Précurseur de l’imprimerie musicale, Petrucci publie en 1502, 1504 et 1514 trois recueils de messes de Josquin, soit quinze des dix-huit messes du compositeur. Cet hommage est révélateur du talent et de la notoriété de Josquin de son vivant. Nombre de ces messes sont par ailleurs copiées dans plusieurs manuscrits. Mais les seules sources d’époque contenant les messes Mater Patris et Di Dadi sont les éditions Petrucci qui ont déjà publié en 1501, dans le recueil ‘Odhecaton’, le motet Mater Patris de Brumel, œuvre inspiratrice de la messe homonyme de Josquin. 
Métamorphoses emploie pour ce programme six chanteurs: un contre-ténor (Christophe Laporte), un ténor aigu (Vincent Lièvre-Picard), un ténor (Eric Raffard), un baryton (Christophe Gautier), un baryton-basse (Maurice Bourbon), une basse (Philippe Roche). Les deux messes sont écrites la plupart du temps pour 4 voix, parfois pour 2 ou 3, exceptionnellement pour 5 (Agnus 3 de la messe Mater Patris). Ce nombre permet aux chanteurs un certain confort, grâce aux relais qu’il rend possibles. Mais il autorise surtout des changements de couleurs bienvenus au service de l’interprétation et de la musique, comme par exemple dans l’alternance de quatuors opposés: l’un, dit plus léger, avec contre-ténor, deux ténors et un baryton, l’autre, dit plus lourd, avec un ténor en superius, deux barytons dans les voix centrales, et la basse en bassus. Toutes les voix sont tenues par des solistes, sauf occasionnellement, ici ou là, pour obtenir certains effets. C’est le cas en particulier de la teneur de la Di Dadi, toujours confiée à deux chanteurs. 
Souhaitons à l’auditeur qu’il partage notre plaisir... Plaisir de l’interprète, empreint de respect, d’avoir le droit d’évoluer au sein de ces pages magistrales...

Maurice Bourbon


Tarifs : 10€ / 5€ ; pré-achat possible aux caisses du musée.


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3 novembre 2006

Wikis, forums, weblogs, CMS...

logoadbsSi vous voulez tout savoir (ou presque) sur les chemins qui mènent au WEB 2.0, si vous voulez comprendre les logiques de création collaborative de contenu, alors inscrivez-vous au stage Wikis, forums, weblogs et CMS (Quatre logiques de création collaborative de contenu) que l’ADBS Nord-Picardie met en place les 2 et 3 avril 2007 dans la métropole lilloise (le lieu de formation sera communiqué ultérieurement).

Grâce à cette action de formation, vous pourrez repérer les fonctionnalités des outils de création collective de contenu, identifier les contextes professionnels dans lesquels l’un ou l’autre est pertinent et évaluer les impacts techniques et organisationnels de la mise en oeuvre de ces outils...

Toutes les informations pédagogiques et tarifaires sont sur le site national de l’ADBS, mais les pré-inscriptions peuvent être effectuées, dès maintenant, auprès de la délégation Nord-Picardie.


29 octobre 2006

Vérité et certitude

Jeudi, je glosais sur quelques discours tenus par un ancien deux fois ministre lors d'un journal télévisé. Mon billet s'intitulait pompeusement "La vérité en politique".

Je dis pompeusement, mais ce n'est pas moi qui suis pompeux. C'est la rhétorique politique telle que je l'ai entendue se déployer devant je ne sais combien de milliers de spectateurs.
Ça a trotté dans ma tête et je crois avoir compris que le peuple désabusé devant tant d'impuissance du politique (face au pouvoir du capital, notamment) ne souhaite pas de vérité, mais autre chose de plus fort, de plus existentiellement fondamental.

La vérité, le peuple s'en fout. Il suffit de se souvenir comment l'honnêté intellectuelle, celle qui cherche, celle qui hésite, celle qui doute, en un mot celle qui réfléchit, il suffit de se souvenir comment elle est reçue par le peuple quand un dirigeant politique en fait montre. Je pense bien sûr à Lionnel Jospin en 2002...

Non, ce qui intéresse le peuple, c'est la certitude ; celui que le peuple est tenté de suivre les yeux fermés, c'est le leader sûr de lui avançant un discours ferme, sans nuance et surtout sans hésitation. La plupart des grands tyrans de l'histoire mondiale ont joué ce rôle de la certitude. Et comme écrivait André Gide dans son Journal (à la page du 21 octobre 1929), "l'amour de la vérité n'est pas le besoin de certitude et il est bien imprudent de confondre l'un avec l'autre". Mais, comme faisait remarquer Gustave Le Bon une quinzaine d'années auparavant, "le besoin de certitude a toujours été plus fort que le besoin de vérité" (Aphorismes du temps présent, 1913). Hélas !

La force d'un Sarkozy est sûrement là, dans ce masque de certitude. Quand je dis "masque de certitude", je veux seulement remarquer que cette certitude-là, celle qui assène des yakas et des "faut qu'on" d'un ton péremptoire qui leur donne un air de vérité, cette certitude-là n'est que l'instrument rhétorique d'une autre certitude plus intime, inavouée, je veux dire la certitude tout enfouie dans la subjectivité du désir de celui qui en même temps la produit et en jouit : la certitude d'être un jour "Premier des Français"...

LeMonde061029p9Parce que vous ne me ferez pas croire qu'il est plus intelligent que les autres, et surtout que son discours est davantage empreint de vérité que celui des autres. Regardez dans Le Monde de ce week-end : "M. Sarkozy veut qu'on puisse fumer au café-tabac du village", peut-on lire en bas de la page 9 ! On remarquera d'abord, et très formellement, le coup du village, de la France profonde, de l'ancrage territorial quasi universel du candidat autoproclamé à la prochaine élection présidentielle... Parce que ce ne peut être ici le ministre, n°2 du gouvernement, qui parle : le gouvernement a décidé que l'interdiction de fumer dans les lieux publics serait elle universelle, sans dérogation aucune... Le problème avec Nicolas c'est qu'il concentre de forces contraires, du moins en apparence ! Mais c'est une autre question... que j'ai déjà soulevée.

Là le problème est autre, dans la recherche du discours vrai, fondé en vérité, etc. Regardez l'argument de Nicolas pour contrer l'argument de santé public avancé par ses collègues du gouvernement : "Interdire de fumer dans les endroits où on vend du tabac, c'est quand même curieux". Surprenant, non ?

Tiens, moi, je propose que tous les épiciers soient contraints d'accepter que leurs clients s'installent dans leur boutique pour déguster ce qu'ils viennent d'acheter ! Je suis sûr que Monsieur Sarkozy en fera un projet projet de décret !


26 octobre 2006

La vérité en politique...

Un des problèmes majeurs de la classe politique, c'est le maitien de l'équilibre entre mensonge et vérité, entre réel et simulé ...
logo_f2Cette idée idiote mais trop juste s'est renforcée ce soir au alentour de vingt heures trente après le JT de France2, avec l'entretien de François Fillon, lieutenant de Nicolas, c'est-à-dire n°2 de l'UMP.
Au début, j'ai écouté sans trop faire attention, me disant que je savais ce qu'il allait dire... Puis quelques mots, quelques expressions, quelques phrases ont heurté mes synapses endolories :

  • sur le débat au sein du PS, François Number2 ironise, prétendant que ça ne rime à rien et que ça n'apporte rien au débat que lui François, comme Nicolas, porte haut dans la panoplie de la démocratie la vraie, sous-entendant sans discrétion qu'à l'UMP il y aura débat s'il doit y avoir débat ; à l'UMP dont l'appareil est monopolisé par l'équipe de "Sarkozus, collusionis rex, collusionarum collusio"... on attend avec délectation de voir ça...

  • vers 20h35 (j'ai même noté l'heure avec exactitude car je n'en croyais pas mes oreilles !), François Number2 assène cette grande vérité : le "système éducatif [...] génère l'exclusion" ; il sait de quoi il parle, lui qui a été minsitre de l'éducation et ministre des affaires sociales ; comme si l'école était responsable du chômage, comme si l'école était responsable du capitalisme financier de l'ultralibéralisme, comme si l'école était responsable des licenciements boursiers, etc. ; je crois que monsieur le double ministre se moque de la population...

  • vers 20h38, il nous fait le coup de la majorité silencieuse dont la voix serait étouffée par les politiques et le milieu associatif, tous politiques prônant la démocratie participative mais la réalisant dans une consanguinité scandaleuse etc. ; monsieur le sénateur parle du fonctionnement de la démocratie en région Poitou Charente, là où la principale concurrente de Nicolas a la main... du grand art, ce débat... on espère seulement qu'au sein de l'UMP si le débat réussit à s'instaurer, il sera d'un niveau plus élevé...

  • juste après (20h39), c'est comme si notre François Number2 souhaitait des "syndicats puissants avec qui on puisse négocier" ; là aussi j'ai regardé l'heure ; puis je me suis pincé... aïe !

  • enfin François Number2 se dit farouche partisan de la "démocratie sociale", laissant entendre qu'il y a des démocraties antisociales (ah bon ! où ça ?) puis donnant un exemple de fonctionnement social-démocratique qui revient à dire qu'il faut que tout le monde fasse ce qu'il veut et que l'État ne peut que fixer des limites, mais très très larges... ce qui ressemble au libéralisme le plus pur...

FranceV_rit_FillonBref du bon Fillon, du Fillon qui pense que La France peut supporter la vérité, qu'il faut savoir la lui dire et que le courage de la rupture, c'est ça : dire la vérité !
Ouah !
Du grand art ! La machinerie rhétorique est en marche.
Et comme disait Octave Mirbeau, "en art, l'exactitude est la déformation et la vérité est le mensonge."
Bravo Mirbeau !


24 octobre 2006

Far West à droite !

visuel_ceÀ peine le Conseil d'État, échelon suprême de la juridiction administrative, a-t-il rendu sa décision concernant la durée légale du travail dans le secteur des hôtels, cafés et restaurants, à peine l'instance suprême de la justice administrative a-t-elle fait son travail que les députés UMP tire à vue, avec la grosse artillerie : les hors la loi ne peuvent vivre en paix ? Qu'à cela ne tienne, changeons la loi, avec violence s'il le faut !
Rien d'autre à dire !


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23 octobre 2006

Tard bourrichon ?

Bourrichon
[substantif masculin,  XIXe siècle, premières occurrences chez Gustave Flaubert dans les années 1860]
Dérivé de bourriche. Populaire : tête. Surtout dans les locutions Monter le bourrichon à quelqu'un (l'exciter, lui donner des illusions) et Se monter le bourrichonau sens de "se faire des idées", "se bercer d'illusions", ce que je traduirais bien quant à moi par "vivre en utopie". Mais aussi seul, au figuré, comme lorsque Flaubert se plaint de n'avoir pas le moral : Mon pauvre bourrichon est à bas (Correspondance, 1872, p. 377).
bourrichon_emball_Le Bourrichon, c'est aussi un fromage franc-comtois, rond, de lait de vache, pasteurisé, à croûte lavée, de onze centimètres de diamètre et de trois centimètres d'épaisseur, d'un poids moyen de 250 grammes et à quarante-cinq pour cent de matière grasse. Pour être tout à fait franc, je n'en ai jamais goûté de ce fromage ! Mais comme j'adore le fromage en général, de la cancoillote au comté en passant par le camenbert au lait cru, et que mes parents, grands-parents, etc. sont francs-comtois comme le bourrichon... Le bourrichon, c'était aussi, paraît-il, un panier grossier employé à la campagne - du moins dans le pays natais, si l'on en croit Paul Eudel (Les Locutions nantaises, 1884). Peut-être pour y transporter le fromage : fromage franc-comtois dans un panier nantais !
Mais le Bourrichon est également présent dans l'histoire de l'art : Le Voyage de la famille Bourrichon que Georges Méliès fit voir en 1913 - sans aucun succès d'ailleurs - reprenait l'argument d'une farce qu'Eugène Labiche et Édouard Martin avaient intitulée Le Voyage de M. Perrichon (1860), une de ces farces où la bourgeoisie se moque d'elle-même... Plus près de nous, Le Bourrichon, est une comédie écrite, mise en scène et interprétée par Joël Jouanneau (Actes Sud-Papiers, 1989),  une comédie "rurale" - ce qui peut-être nous ramène au fromage dans le panier...

Bon ! Bourrichon, d'accord ! Mais pas jeune bourrichon : à cinquante ans passés, je n'ai plus l'âge, je ne suis plus "de la bourre" ! Je serais plutôt "à la bourre", disons alors tard bourrichon !
Tard,

  • parce que mieux vaut tard que jamais,

  • parce que j'ai récemment décidé de prendre le temps de faire ce qui me plaît,

  • parce que vient un âge où l'on s'autorise à penser et à parler par soi-même, après qu'on a écouté et lu les pensées des autres, des "autorités" des années durant,

  • parce que le désir me prend de vouloir exprimer, de vouloir sortir de mon fors intérieur ces pensées, ces images, ces musiques qui trop souvent me prennent le bourrichon,

  • parce que me hante l'impassible rythme de L'Horloge de Baudelaire - que Julie Potvin avait illustrée d'un superbe flash sur www.perte-de-temps... et qu'il me reste à mettre en musique.

Horloge! Dieu sinistre, effrayant, impassible,
Dont le doigt nous menace et nous dit : "Souviens-toi!
Les vibrantes douleurs dans ton cœur plein d'effroi
Se planteront bientôt comme dans une cible;

PertedetempsLe Plaisir vaporeux fuira vers l'horizon
Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse;
Chaque instant te dévore un morceau du délice
À chaque homme accordé pour toute sa saison.

Trois mille six cents fois par heure, la Seconde
Chuchote: Souviens-toi! - Rapide, avec sa voix
D'insecte, maintenant dit: je suis Autrefois,
Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde!

baudelaire_par_nadarRemember! Souviens-toi! Prodigue! Esto memor!
(Mon gosier de métal parle toutes les langues.)
Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues
Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or!

Souviens-toi que le Temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup! C'est la loi.
Le jour décroît; la nuit augmente; Souviens-toi!
Le gouffre a toujours soif; la clepsydre se vide.

Tantôt sonnera l'heure où le divin Hasard,
Où l'auguste Vertu, ton épouse encor vierge,
Où le Repentir même (oh! La dernière auberge!),
Où tout te dira: Meurs, vieux lâche! Il est trop tard!
"

Je me suis mis à la communication toilesque il n'y a pas si longtemps (mai 2004), en ouvrant ce blog (grand merci à Canalblog !).
Je n'abandonne pas le blog pour lui substituer un site en bonne et due forme.

Je voudrais seulement adosser le premier, énergie fluide enserrée dans le couloir du temps, au second, énergie solide ancrée dans le terreau sédimenté de ma propre vie. Comme un journal appuyé contre un livre, pour y puiser de sa force, de son sens profond. Comme un courant d'air dans un paysage stable et mouvant à la fois...

Fatalement les thématiques, d'un support à l'autre, sont les mêmes :

musique
information-documentation
éducation permanente et formation continue
droits de l'humain.

Je sais bien qu'une telle répétition thématique, ce n'est pas très beau et que ça pourrait ressembler à du spamdexing... Je sais bien aussi qu'un site (c'est vrai aussi pour le blog) qui accoste à des rivages thématiques si dissemblables, ayant si peu de concepts en commun, je sais bien qu'un tel site n'est pas facilement indexable et qu'il en va de son référencement toilesque, de sa visibilité pour les araignées, de sa "publicité". Tant pis ! Je n'ai vraiment pas envie de créer quatre sites, pas envie d'imposer quatre Tard-Bourrichons à la collectivité !

La répartition thématique et, partant, le "menu" s'étalent tout au long du cadre gauche du site Tard-Bourrichon - encore partiellement en construction.

Et puis quand j'aurai dit que Tard Bourrichon
est l'anagramme de mes nom-prénom...!


21 octobre 2006

Un nouvel enregistrement JOSQUIN !

<p><p><p><p><p><p><p><p><p><p>ENREGISTREMENT D’UN NOUVEAU DISQUE</p></p></p></p></p></p></p></p></p></p>

 

ENREGISTREMENT D’UN NOUVEAU DISQUE

par

METAMORPHOSES

 

« Josquin & Venise »

Messes ‘Mater Patris’ et ‘Di dadi’

de Josquin Desprez (1450-1521)

 

Le premier volet d’une aventure monumentale inédite :

 L’intégrale des messes de Josquin Desprez,

le grand maître de la polyphonie franco-flamande,

par Métamorphoses, ensemble de chanteurs solistes internationaux

sous la direction de Maurice Bourbon.

 

SORTIE PREVUE : DEBUT 2007

 

Enregistrer demande des moyens qu’aucune maison de disques à l’heure actuelle n’est prête à prendre en charge intégralement. Souscrire, c’est aussi participer activement à la création et à la diffusion artistiques.

 



Vous pouvez retourner le bulletin de souscription (format pdf) accompagné de votre chèque à

 La Chapelle des Flandres, 23 Grand Place 59100 ROUBAIX

Contact : 03 20 73 18 94 / chapelleflandres@nordnet.fr

 

TARIFS : 1 CD (20 €*) – 2 CD (38 €*) – 3 CD (55 €*) – 4 CD (70 €*)

Au-delà, nous contacter pour toute négociation et tout renseignement

* Franco de port


20 octobre 2006

Marketing politique

J'ai beau faire : je ne m'y ferai jamais !
cnilJe ne m'habituerai jamais à la mercantilisation du politique. Les fils de pub me gonflent royalement et j'aurais plutôt tendance à ignorer toute démarche marketing de la gente politique - quelle qu'elle soit ! Souviens-toi cher lecteur de ma réaction au sarkospam... Justement, pour nous protéger de telles intrusions dans la vie privée et professionnelle des citoyens, la CNIL vient d'édicter une recomandation qui réglemente ces pratiques mercantiles des hommes et partis politiques (c'était avant-hier). Soit ! Ça devrait nous éviter pas mal de désagréments ! Et puis, pour une fois, l'état de fait honteux qu'on ne veut plus connaître est publiquement identifié et localisé chez Nicolas...
Reste que cette recommandation de la CNIL enterrine la mercantilisation du politique : l'e-mailing politique doit répondre aux mêmes obligations que l'e-mailing commercial ! On notera que la CNIL a d'abord consulté les partis politiques, avant de publier sa recommandation sur la prospection politique en ligne (celle-ci n’était pas encadrée jusqu’alors, la LCEN ne traitant que de la prospection commerciale, justement). Bref, les partis politiques sont OK là-dessus...

Quant à moi, mon idée de la politique en sort KO !
Moi qui ai affiché sur la porte de ma maison que je ne souhaitais pas être inondé de publicités commerciales et autres journeaux gratuits, vais-je devoir boucher mes oreilles aux sirènes politicardes qui vont bientôt polluer mon espace sonore et visuel vital ?


18 octobre 2006

DéZastrenouvoh-Théâtre et Alain Ruysschaert

One-man show patoisant (avec chat) de l'auteur-interprète Alain Ruysschaert les samedi 11, dimanche 12, mardi 14, samedi 18 et mardi 21 novembre 2006 à LAMBERSART, très exactement à la salle du Pré fleuri (141 rue de la Carnoy), à 20h (sauf le dimanche : 17h).

A_L_AFFICHE

Alain Ruysschaert utilise la musicalité et la truculence du patois du Nord pour nous emmener dans l'univers de son personnage, observateur lucide et railleur du monde, petit et grand qui l'entoure...
DéZastrenouvoh-Théâtre reversera une partie de la recette à l'association AMNESTY INTERNATIONAL.
Le verre de l'amitié, agrémenté d'un petit grigontage 100% terroir sera offert chaque soir en fin de spectacle.
Entrée : 7€, 5€ (moins de 25ans).
Tous renseignements au
03.20.51.55.18


16 octobre 2006

Sarkozy ? Il faut tourner la page !

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.

Je suis tombé l'autre jour
sur une publication en ligne
émanant de l'UMP, c'est-à-dire
de l'atelier non clandestin
des "nègres" inavoués de Nicolas.

Il s'agit d'un huit pages
sur la délinquance.

Ça commence, en une première page qui ressemble à une avant-première de pub (un peu comme une pub dans un journal style TV Magazine), par ces mots :

Plus de sévérité pour les jeunes délinquants
Soutenez
Nicolas Sarkozy
dans son action contre
la délinquance

  • Si vous pensez que la Justice n'est pas assez sévère avec les jeunes délinquants
  • Si vous pensez que les délinquants multirécidivistes devraient se voir infliger une peine plancher automatique

Avec l'UMP, soutenez l'action
de Nicolas Sarkozy

_____________________________________

Bon !
Déjà là, ça fait froid dans le dos !
Regardez donc les affirmations implicites de cette page (affirmation implicite = ce qu'il faut gober bouche bée pour lire cette prose) :

  • la délinquance est le fait des "jeunes délinquants"

    ça, c'est ce que la télé montrait en novembre dernier, alors même que la délinquance en col blanc, voire la délinquance des hommes politiques fussent-ils très très haut placés reste publiquement impunie quand même elle est avérée (je ne vous dis pas quand tout ça se passe hors caméras)  !

  • les juges ne font pas leur boulot

    l'UMP dit ici "la Justice" avec un grand J, mais on comprend très bien ce qu'il pense des juges, le Nicolas, au mépris des règles basiques de la République !

  • il y a assimilation tacite et superficielle entre jeunesse délinquante et délinquance multirécidiviste

    alors qu'on sait pertinemment que l'incarcération en milieu pénitencier est productrice de récidive - surtout lorsqu'il s'agit de jeunes, de jeunes à l'identité fragile ; alors qu'on sait que mettre un jeune en prison, c'est en faire un récidiviste...

Bref !
Mais ce n'est encore rien !
Après cette rhétorique abusive, on peut lire qu'il faut soutenir l'action de Nicolas ! Comme si 1) ledit Nicolas allait régler tout ça et 2) comme si Nicolas, c'était l'UMP...
Je ne reviens pas sur le premier point.
Mais sur le second, Nicolas, excuse-moi, mais il y en a des qui, à l'UMP, ne sont pas prêts à se faire engloutir comme ça ! Ça sent le coup d'État interne UMP ça ! Non ? Enfin, ce que j'en dis, c'est fonction de ce que j'ai entendu de la bouche de Jean-Louis, Dominique, Michèle et des autres... J'ai en effet la vague impression que, quand Nicolas dit "L'UMP, c'est moi !", les autres de l'UMP ne sont pas complètement d'accord...
Et puis, moi qui ne suis pas sympathisant UMP, ce que je vois poindre en ligne de mire de ce comportement (celui de Nicolas), c'est qu'un jour, si les Français sont jamais assez bêtes pour voter pour le roi du Kärcher, il nous dise, sans que personne n'ose ni ne puisse moufter (de toute façon, il sera trop tard) : "L'État, c'est moi !", comme disait l'autre dictateur de droit divin de l'autre régime (je ne dis pas ancien comme j'ai appris avec mes profs d'histoire car c'est hélas plus contemporainement possible qu'on ne pense) - ce qui est l'expression absolue de la dictature...

Magazine_union_d_linquance_Page_2_343x512_Bref ! Passons à la deuxième page du document. La voici, à droite ->

J'aime bien cette page parce que Nicolas s'y prend les pieds dans le tapis.

Que lit-on sur cette magnifique page ?
Le sourire de Nicolas ? Certes. Sauf qu'il ressemble au sourire que ferait à un cadre le DRH d'une entreprise ou d'un service public, alors même qu'il est en train d'instruire le dossier de son licenciement. J'ai un collègue à mon boulot qui sourit comme ça... Je connais la profondeur sémantique d'une telle grimace...

Ce qu'on lit, c'est, explicitement, que les Français approuvent Nicolas, quand il franchit les bornes tracées par les principes basiques de la démocratie la plus formelle, c'est-à-dire quand le bras armé de l'exécutif empiète sur le territoire du judiciaire, après avoir mis une bonne part du législatif à sa bote (cf. plus haut).
Magazine_union_d_linquance_Page_3__extrait_Bon ! S'il sont assez couillons pour gober ce populisme-là (l'extrait à gauche, c'est p.3 ; il faut cliquer dessus pour lire : ça vaut son pesant de cacahuètes), si les Français sont convaincus que les groupies de Nicolas sont bien le Peuple de France... Tu remarqueras, lecteur fidèle et inconnu, que "N.T., Internet" - un anonyme qui n'assume pas son discours, à croire qu'il n'existe pas !- dit de Nicolas ce qui se disait de Jean-Marie Le Pen il y a dix-vingt ans... "N.T., Internet" est sans doute trop jeune. S'il existe...

Mais regardons mieux cette page : on y voit un coin retourné en bas à droite, comme pour montrer que, quand nous "imaginons la France d'après", c'est comme une page qui se tourne, comme une page qu'il faut tourner.

Ouha !
Enfin !
On va tourner la page !
La page où il y a Sarkozy dessus !


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