Piégeurs piégés ?
Décidément : ce royal gouvernement sait s'enferrer dans des situations imbéciles quand il pense que ça peut lui rapporter gros (en électeurs = en fric - qui est LA mesure en dernière instance) et sait mobiliser le service public - que par ailleurs il prend grand soin de déshabiller - pour ces causes-là ! Comme le précise si bien Le Figaro, les journalistes CGT de France 2 avaient demandé la déprogrammation du débat qualifiant de « totalement inadmissible qu'un tel spectacle ait lieu sur les antennes du service public » qui « servira encore mieux à flatter les mauvais instincts ».
Il était évident que ça devait tourner vinaigre, tout comme le débat voulu par le roi d'Maubeuge et son national-félon de ministre ! Ce dernier ne veut pas le reconnaître publiquement, mais le débat tel qu'inscrit par les citoyens sur le site ad hoc est globalement pourri et par tous les bouts. D'abord il est censuré quand les messages risquent de déplaire à la cour. Ensuite, quand bien même les "animateurs" du site censurent les propos par trop haineux (ça ferait désordre et donnerait raison à ceux qui ne veulent pas de ce débat), il constitue de fait un déversoir de haine digne du FN... Et c'est contagieux : le journal 20minutes, quand il rend compte de tout ça, est contraint de préciser qu'en raison de débordements systématiques, [il est contraint] de fermer l'article en question aux commentaires. Aussi, pour moi qui, par peur d'avoir la gerbe, me suis abstenu de regarder l'émission d'hier soir, le compte-rendu qu'en propose la presse écrite me suffira largement. Je savais que ce serait "en dessous de la ceinture", que ce débat ne serait pas digne d'une démocratie républicaine comme la nôtre...
Par ailleurs, lisant la réflexion sûrement mûrie de la haineuse - qui cite De Gaulle pour exhiber son racisme -, on ne peut pas ne pas se dire que le parti de la haine et celui du roi d'Maubeuge ont les mêmes pratiques rhétoriques de prise en otage de l'histoire à des fins de calculs politiciens immédiats (détournement intellectuel par la citation décontextualisée puis transplantée dans un autre contexte)... Intéressant, non ? Les roquets du roi d'Maubeuge pourront aboyer tout ce qu'ils peuvent : les faits sont là !