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BRICH59

13 juin 2014

Courage !

belghoulAurélie Collas (Le Monde daté du 14 juin 2014, page 10) nous apprend que la Madame qui avait lancé le ridicule mouvement des Journées de retrait de l'école, prétextant une main-mise de la si diabolique théorie du genre sur l'école compte créer une fédération de parents d'élèves. Cette fédération se dénommerait fédération autonome de parents d'élèves courageux.

C'est bien vrai qu'ils sont courageux ces enfants, à supporter des parents aussi stupides, non ?

source photo : presseetcite.info


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28 mai 2014

Populismes droitiers, populismes ultra-libéraux

Ces élections européennes auront été riches d'enseignement sur la dictature des idées simplistes et fausses.

Par exemple l'idée selon laquelle l'immigration cr&ée le chômage. Le sophisme est le suivant : "s'il travaille, l'immigré nous prive d'un emploi ; s'il ne travaille pas, il profite d'une générosité que l'état de nos finances publiques ne nous permet plus. Dans tous les cas, un immigré de plus, c'est un chômeur supplémentaire. Il suffit d'inverser l'argument pour alimenter la folie nationaliste : refoulez les immigrés, et le chômage disparaîtra…" (Thibault Gajdos, "L'immigration aide l'emploi", Le Monde du 28 mai 2014)... Cela fait un bail qu'on a montré et démontré qu'il n'en était rien et que c'était même l'inverse. Et pourtant, le F-Haine continue de diffuser la contre-vérité qui permet aux chômeurs d'attribuer à l'Immigré la raison de leur état. Dans une économie mondialisée où le dumping social pénalise le salariat des pays dits "avancés", dans un pays où l'État diminue les effectifs de la fonction publique (les gens qui font tourner les services publics, c'est-à-dire les mécanismes qui globalement maintienne la solidarité à un certain niveau), dans une époque où la technique s'emballe à perdre haleine, s'évertuant à rendre l'intervention humaine de plus en plus inutile dans les process de production et de service, dans une course au profit maximal où les entreprises contraignent leurs salariés à toujours plus de productivité, COMMENT VOULEZ-VOUS QUE LE CHÔMAGE N'AUGMENTE PAS ? Pourquoi ces quatres raisons du chômage ne sont-elles quasiment jamais avancées, mises sur la place publique. Pourquoi Jean-Pierre Pernaut n'en parle-t-il pas au JT de TF1 ? Parce que c'est trop compliqué pour des cerveaux que la pub contamine et vérole ? Pourquoi les experts en tous genres mettent-ils tout ça sous le tapis ? Parce qu'ils sont effectivement les "nouveaux chiens de garde" du libéralisme ? Pourquoi la Commission européenne impose-t-elle au États de ne pas lutter correctemetn contre le chômage ? Parce que l'Europe est ultra-libérale, limite libertarienne ? Pauvres de nous !

Une des idées les plus dévastatrices qui soit en ces temps de montée du populisme ultra-libéral, c'est celle qui veut que le F-Haine ne soit pas (plus) raciste. C'était bon du temps de papa LePen. La vague bleu marine a refoulé le racisme au rang des accessoires pour l'histoire. Le problème c'est que les propos tenus pas la droite en général et l'extrême en particulier contredisent absolument cette idée, malgré Patrick Sébastien. Qu'à cela ne tienne, on trouvera toujours de couillons pour affirmer que si le F-Haine est raciste, les gens qui votent pour lui ne le sont pas fatalement (entendu à plusieurs reprises, notamment sur France Inter). C'est faire peu de cas de l'intelligence des électeurs : pour une personne respectueuse du visage-humain-en-général, voter F-Haine, c'est, quelle que soit la raison du vote, déchirer son âme. Or qui veut déchirer son âme ? Donc deux solutions : soit les non-racistes électeurs du F-Haine sont intellectuellement et psychologiquement suicidaires, soit ils n'ont pas d'âme. Ce qui est sûr, c'est qu'on a deux mouvement conjoints : d'un côté, l'élite médiatique ne fait que trop peu obstacle au déferlement des "idées" du F-Haine, alors que de l'autre les difficultés concrètes de vie - et notamment le chômage, on y revient - nourrissent à l'orgie les populismes de la haine.

Autre champ où le populisme dévastateur est la chose la mieux partagée (et encore plus que sur la question du rapport chômage/immgration) : celui de la formation et de la qualification. L'assertion se déroule en deux sophismes renvoyant l'un à l'autre. Premier sophisme : les emplois correspondent à des qualifications professionnelles, or la collectivité finance l'acquisition de qualifications (système scolaire - du primaire à l'université -, formation professionnelle continue, etc.), donc la collectivité, ce faisant, prépare (doit préparer) à l'emploi. Second sophisme : le chômage est dû à l'écart entre la demande de qualification et l'offre de qualification, or la collectivité finance l'acquisition de qualifications, c'est-à-dire construit de ses deniers l'offre de qualification, donc la collectivité est responsable du chômage (n'a pas construit la bonne offre de qualification). Le premier sophisme fait l'impasse sur tout ce qui n'est pas lié à la caractérisation de l'individu comme travailleur (ou demandeur d'emploi). C'est bien dommage, car les femmes et les hommes ne sont pas que des travailleurs - d'autant plus qu'ils luttent tous à leur manière contre la déshumanisation imposée par le travail. Le second sophisme oublie que le chômage n'est pas dû à un écart entre demande et offre de qualification, mais, restons simples !, à la raréfaction des emplois. Messieurs de l'économie réelle, commencez par créer des emplois, après on discutera qualification.

Pourquoi perpétuer tant d'idées fausses et surtout fallacieuses, portées par l'ensemble du monde politique et économique ? Juste pour détourner le regard de la vraie responsabilité pour l'orienter arbitrairement vers l'État en premier lieu, puis vers le chômeur en second lieu. Cette manoeuvre grossière (mais les mensonges les plus grossiers sont ceux qui passent le mieux) est inscrite dans les gènes du libéralisme, de l'ultralibéralisme, du libertarianisme. Il faut moins d'État et l'homme de la rue doit se soumettre au rythme de l'Entreprise elle-même conduite par la recherche du profit capitalistique.
Cette idée d'adéquation entre formation et emploi est de ces idées fausses mais tenaces qui peuplent notre idéologie : il y a un lien direct entre formation voire éducation et insertion voire emploi. Comme disait un copain d'il y a trente ans, la formation n'a jamais créé d'emploi, mis à part les emplois de formateurs ! Je passe sur les justifications théoriques et pratiques de ce que j'avance : il est trop clair qu'il n'y a aucun lien direct entre la formation et l'emploi. Tous ceux qui prétendent le contraire sont ignorants ou salauds (faisant porter la responsabilité du chômage à ceux qui n'y sont ni directement ni indirectement pour rien).


 

9 mai 2014

Communisme ?

Aidons le libéralisme à se mettre d'équerre !

Frédéric Lordon, limpide, comme d'habitude !

[extrait de "Biens communs par nature : et pourquoi pas les entreprises ?"]


1 mai 2014

Carlo Gesualdo, Madrigaux VI : Beltà, poi che t'assenti

Carlo Gesualdo - Sesto libro di madrigali: II. Beltà, poi che t'assenti

Le premier de chaque mois, Brich59 propose un extrait de la discographie de La Chapelle des Flandres (source : YouTube). Sympa, non ?


17 avril 2014

Alain Juillet et Charles Huot discutent

Alain Juillet et Charles Huot discutent... C'était à Documation/MIS 2014.


 

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15 avril 2014

Évaluer la richesse

Richesse et valeur : retour à la critique de l’économie politique à l’occasion de la crise systémique du capitalisme contemporain. C'était le 08 avril 2014 à la Maison européenne des sciences de l’homme et de la société à Lille.


Tout d'abord l'introduction à l'après-midi suivie de l'intervention de Jean-Marie Harribey sur le croisement entre richesse et valeur, puis débat avec la salle.

Puis table-ronde qui a réunit :

  • Bernard Friot , Professeur émérite à Paris Ouest Nanterre, IDHE (Institutions et dynamiques historiques de l’économie)
  • Bernard Perret , Ingénieur et socio-économiste, membre du Conseil Général de l'environnement et du développement durable
  • Richard Sobel , Maître de conférences en économie, Université Lille 1
  • Henri Sterdyniak , Directeur du département Économie de la mondialisation de l'Observatoire Français des Conjonctures Économiques, Paris

L'après-midi se termina avec l'intervention d'Alain Caillé (Professeur de sociologie à l’Université Paris-Ouest Nanterre La Défense, directeur-fondateur de La Revue du MAUSS)

 

SOURCES :

  • http://lille1tv.univ-lille1.fr/collections/video.aspx?id=10bbd43c-81cb-4c77-baa4-80836c74c578
  • http://lille1tv.univ-lille1.fr/collections/video.aspx?id=cae87361-2097-4d9a-beb8-3f84c465d873
  • http://lille1tv.univ-lille1.fr/collections/video.aspx?id=2dd36956-37c6-4c1f-9b45-bff23c3e9fae

2 avril 2014

Pricing ! pricing !

Une collègue de l'ADBS utilisant le terme pricing dans l'une de nos discussions (en français), répond à ma remarque - qui pourrait paraître franchouillarde - en se plaignant que le mot pricing est en voie de passer dans l’usage courant au même titre que ses petits frères de suffixe tel que mailing ou sponsoring (et quelques autres que la décence m’empêche d’écrire ici ). Je lui réponds.


Pricing ! pricing ! Moi, je suis convaincu qu'il n'y a pas de fatalité et que l'état du langage partagé est le fait de ceux qui partagent. RIEN ne nous oblige à entrer dans ce jeu où l'irrespect de la langue native se conjugue trop souvent avec une tendance certaine au verbiage improductif voire à la logorrhée qui tournoie sur elle-même. On a dit LE mot english et c'est autosuffisant !

De mon côté, je respecte l'évolution "naturelle" du langage ; j'ai dans ma panoplie lexicale des mots comme twist, rock'n'roll, etc. Mais je juge discriminatoire l'attitude langagière qui consiste à utiliser un lexique qui n'a rien de plus universel que celui que nous partageons de par notre naissance et notre culture et qui n'apporte rien de plus que ce que l'on peut déjà dire dans la langue de notre naissance et de notre éducation.

Donc je récuse pricing et dirai plutôt tarification - sachant que ces deux termes n'ont pas exactement le même sens.

Et c'est bien ça le problème, le premier problème de fond ! Chaque langue construit le réel. Depuis l'Académie de Platon jusqu'au Centre de recherches philologiques lillois où j'ai eu la chance de rencontrer feu Jean Bollack et Heinz Wismann (lisez donc son dernier ouvrage : Penser entre les langues), on sait que le réel est construit (comme disait ce bon vieux Hegel), et qu'il est construit par le langage. Pour revenir à nos platebandes documentologiques, il suffira de regarder le fonctionnement du multilinguisme dans les langages documentaires pour se rendre à l'évidence : chaque langue naturelle construit sa propre réalité, ses propres objets-référents, jusqu'aux relations entre ces derniers... Bref, à lire et entendre ce "jargonage globisant", j'ai le sentiment de communiquer avec des étrangers - ce qui, pour l'handicapé linguistique que je suis, est relativement excluant voire traumatisant. À subir ce lexique exogène, j'ai le sentiment d'avoir été chassé de mon propre paysage ou déplacé de force dans un autre.

Le deuxième problème de fond est que ce langage - que vous utilisez tou(te)s - n'est même pas linguistiquement établi. C'est un globish mal assuré dans son fondement intellectuel, que même nombre d'anglophones vouent aux gémonies. C'est juste un langage pour le fonctionnement économique de surface et pour la galerie managériale, commerciale et médiatique opportuniste qui s'en régale. On prend des mots (pricing, customizer, etc.), des mots pour dire des choses ou des concepts qui ont déjà leur signifiant francophone (tarification, personnaliser, etc.), des mots que l'on insère dans un fonctionnement syntaxique français (enfin, quand on utilise les règles de la syntaxe !)... Ça me fait penser à mes vieux copains maghrébins qui vivent en France depuis leurs études en France (années 70) et qui, quand ils dialoguent entre maghrébins, parlent arabe avec de temps en temps un mot français qui jaillit, venant perturber le flux homogène de la langue arabe. Vous dites pricing comme mes copains emploient ici ou là un mot français - c'est-à-dire un mot du langage de leur ex-colonisateur... No comment !

On peut rire de mon acharnement à refuser ce globish qui n'est même pas un langage à lui seul (le langage n'est pas que lexique ; lisez Wismann je vous dis !). Je ne cherche pas à me poser en vieux chnoc conservateur arcbouté sur une époque révolue où l'on se serait attaché à respecter sa propre langue, la langue de ses parents, celle qu'on avait appris en naissant et en grandissant. Je sais bien qu'une langue dite "naturelle" évolue d'elle-même - c'est d'ailleurs ce qui la distingue d'une langue artificielle. Par ailleurs, comme tout le monde à l'ADBS, j'ai pris ma part d'invention technique et/ou méthodologique ; comme tout le monde à l'ADBS, je manipule des trucs et des machins qui nous viennent d'outre-atlantique ou pas mais qui causent globish. Pour autant, je ne me suis jamais senti obligé de laisser au vestiaire ma langue native, la langue qui m'identifie, c'est-à-dire qui m'authentifie.


1 avril 2014

Wikimindmap is back...

Vous allez sur wikimindmap.org, vous choisissez votre version de wikipedia, vous entrez votre mot-clé (ou expression-clé)...

wikimindmap

... et vous obtenez :

wikimindmap1

Vous pouvez ensuite vous promener soit en dépliant la hérarchie sous un terme (le rond avec un + dedans),  soit en recentrant sur un autre terme (les deux flèches vertes), soit en ouvrant l'article wikipedia...

Sympa, non ?


1 avril 2014

Josquin Desprez, Domine ne in furore tuo

Josquin Desprez - Domine ne in furore tuo

Le premier de chaque mois, Brich59 propose un extrait de la discographie de La Chapelle des Flandres (source : YouTube). Sympa, non ?


31 mars 2014

Learning Center INNNOVATION


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