Droit d'auteur et droit à l'image
Évelyne Moreau et Sophie Lorenzo ont réalisé pour le compte de l'École des Mines de Nantes un cours interactif sous Scenari intitulé "Le droit d'auteur et le droit à l'image"...
Denière mise à,jour : février 2015
Évelyne Moreau et Sophie Lorenzo ont réalisé pour le compte de l'École des Mines de Nantes un cours interactif sous Scenari intitulé "Le droit d'auteur et le droit à l'image"...
Denière mise à,jour : février 2015
Une partie de mon cours de L2 sur la création de thésaurus (Lille3, UFR DECCID, département SID) est consacrée à la tecture approfondie de bel ouvrage de Michèle Hudon sur ce sujet.
Un de mes étudiants de naguère a mis en ligne sa présentation du chapitre 4 de l'ouvrage :
Ainsi Jacques Ardoino n'est plus.Il avait l'âge de mon père aujourd'hui déjà disparu.
De nombreuses personnalités lui ont rendu hommage, tel Christian Verrier.
Je ne l'ai rencontré qu'une seule fois, lors d'un séminaire interne organisé par le département Relations Humaines du CUEEP dans les années 90.
Une seule fois, précédée de la lecture de ces écrits, écrits toujours épais, riches de sens et de significations, écrits germinatifs, du genre de ceux qui font réfléchir, qui vous déséquilibrent le cervelet tout en vous donnant les moyens (les mots, les concepts, les connexions, etc.) de retrouver un autre équilibre bien plus solide et généreux, ancré dans la complexité de la vie pensée.
Une seule fois, une seule, mais je m'en souviens comme si c'était hier. Il avait avancé l'idée forte que les mots ont toujours un sens propre, certes, mais aussi plein de "sens sales" ! Ayant touché à la philologie quand j'étais jeune, j'étais sensible à la polysémie "naturelle" des mots, à leur épaisseur plus ou moins stratifiée repérable dans le temps (temps des textes témoins), mais là, Ardoino y allait fort : les mots ont un ou plusieurs sens "sales" ! Diable ! Pourquoi salissure et pas seulement polysémie ou historicité etc. ?
Je n'ai jamais posé la question à Jacques Ardoino. Je n'en ai jamais vraiment cherché la réponse ni l'ai même jamais posé si nettement. Cela se formule aujourd'hui, maintenant qu'il n'est plus. Enchaînement étrange de circonstance, non ?
En fait, je me demande si le "sale" n'intervenait pas dans le discours de séminaire, à l'adresse de gens venus docilement boire les paroles du sage, comme une provocation à leur intention, un coup de poing à leur entendement studieux, une provocation pour faire éclater la douce certitude du dictionnaire élémentaire, du dictionnaire qui affirme le ou les sens des mots (en moyenne et dans un dictionnaire francophone, un mot aurait cinq signification différentes), du dictionnaire qui laisse penser qu'il détient un savoir des mots, un savoir établi, stabilisé (la mise à jour annuelle n'ayant a priori que deux justifications : bonne conscience sociolinguistique et rentabilisation économique de l'entreprise). Car à bien regarder, il y a quelque chose qui cloche dans l'enchaînement où le lecteur va chercher dans le dictionnaire ce que signifie un mot, alors que ce mot utilisé par tel auteur peut très bien avoir un sens nouveau, un sens oblique, un sens oublié... surtout s'il s'agit de poésie par exemple. Cela relève carrément du cercle vicieux quand on regarde le statut des dictionnaires de langues dites mortes - dont les seuls témoins sont des textes, voire des textes peut-être fautifs dans la copie de copies qui nous est parvenue. Cercle vicieux au sens où :
Mais je m'égare ! Ardoino n'a jamais parlé des dictionnaires de langues disparues. J'ai juste tiré un fil de la bobine qu'il m'avait un jour proposée...
Peut-être que Jacques Ardoino parlait de sens sale par opposition au fameux "sens propre" et en faisait ainsi un synonyme de "sens figuré". Pourquoi pas (figure rhétorique?), mais je n'en suis pas si sûr. Sauf à penser à une opposition de même niveau que celle du latent et du caché, de l'explicite et de l'implicite, etc. et où recourir aux sens sales d'un mot permet de lui donner sa bonne assise sémantique, à mettre le sens "propre" dans la bonne perspective sémantique. Un peu comme si le sens propre d'un mot était la partie visible d'un iceberg...
Ou alors il s’agissait d’octroyer au sens "figuré", au sens "décalé" (changement de registre), à la métaphore, au déplacement de sens un rôle sémantique de premier ordre, un rôle consistant à entourer le sens "propre" des deviances propres à lui restituer son identité, sa qualité la plus profonde, la plus épaisse et la plus complexe...
Lu dans un journal municipal du Nord, à savoir le supplément de Lambersart (infos) de la semaine du 17 au 23 janvier 2015, que nous sommes tous Charlie. En première page, un extrait du discours de voeux de Monsieur le Maire, Marc-Philippe Daubresse. Ce dernier insiste sur le "tous" : il parle de Charlie hebdo, de Martine Aubry, sa rivale locale, et de Robert Badinter, ancien ministre socialiste. C'est beau l'union républicaine !
Quand on tourne la page, on trouve quatre photos, au centre est écrit sur toute la largeur "une mobilisation républicaine sans précédent". Et, en fait de mobilisation républicaine, on voit :
1. Monsieur le Maire tenant micro devant ses élus et employés au lendemain des attentats ;
2. Monsieur le Maire paradant aux côtés de Martine Aubry lors du défilé lillois du 10 janvier (le texte adjoint précise que ce défilé a réuni 40000 citoyens ;-) ;
3. Le Dieu vivant auquel croit dur comme UMP notre Monsieur le Maire, Nicolas Sarkozy, parfois appelé Joe l'incruste, au premier rang du cortège entre le premier sioniste euh ministre Netanyaou et le Président malien... (les citoyens rassemblés à Paris le 11 janvier se comptaient par millions).
On parle de quatre millions de citoyens debout les 10 et 11 janvier pour dire non à l'intolérance religieuse et à la violence fanatique.
Mais, pour Monsieur le Maire de Lambersart, parler de cette mobilisation républicaine, c'est fatalement le montrer lui et Joe l'incruste... étonnant, non ?
C'était hier
samedi 10 janvier
vers les 15 heures.
Dans les rues
de Lille la Flamande.
Un cortège
plein de jeunes ;-)
Un cortège
où la tristesse
se conjuguait
à l'espérance...
Ne laissons pas
les ennemis de la liberté
faire leur loi !
« Je suis Charlie »
Le Club de la Presse et les forces républicaines du Nord-Pas de Calais
(associations, organisations politiques et syndicales)
se joignent aux initiatives citoyennes, en soutien aux victimes de la tuerie de Charlie-Hebdo.
Ils refusent les atteintes à la liberté d'expression et toute tentative d'amalgame.
Ils appellent à une marche citoyenne, derrière une banderole unique, « Je suis Charlie »
samedi 10 janvier, à Lille
départ de la Porte de Paris, à 14h30.
Le cortège rejoindra la place de la République.
Ne laissons pas les ennemis de la liberté faire leur loi.
Premiers signataires :
Club de la Presse Nord-Pas de Calais
Europe Écologie – Les Verts
Ensemble
École Supérieure de Journalisme de Lille
Fédération Syndicale Unitaire
Ligue des Droits de l'Homme
Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples
Mouvement Républicain et Citoyen
Mouvement des Jeunes Socialistes
Parti Communiste Français
Parti de Gauche
Parti Radical de Gauche
Parti Socialiste
Syndicat National des Journalistes
Syndicat National des Journalistes CGT
Union des Démocrates et des Indépendants
Union pour un Mouvement Populaire
Union syndicale des journalistes CFDT
Contacts
Club de la presse Nord - Pas de Calais
Faouzia Allienne ou Nicolas Bailly
03 28 38 98 40 / 06 07 69 27 63
clubdelapressenpdc@nordnet.fr
www.clubdelapressenpdc.org
Zemmour "fait de la politique et il doit assumer les critiques", a dit Stéphane Le Foll - qui a également laissé entendre que les propos de l'auteur du Suicide français "ne resteraient pas sans réponse".
Une réponse - et quelle belle réponse ! -, a pourtant déjà été apportée par Noël Mamère et Patrick Farbiaz qui ont écrit ensemble Contre Zemmour, Réponse au "Suicide français" (éd. Les Petits Matins).
Ce petit livre devrait être entre toutes les mains.
Pourquoi diable le ministre et porte-parole du gouvernement ne l'a-t-il pas mentionné ?
"Paris et Alger vont former des imams à la laïcité". Le Figaro de samedi (p.10) consacre un article à la formation "coordonnée par la Grande Mosquée de Paris et dispensée dans les universités", prévue par la convention signée le 18 décembre à Alger par le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve... À quand une formation obligatoire à la laïcité pour tous les culs bénis de la France des beaux quartiers et des campagnes, pour ceux qui se sont vus (en rêve !) représenter l'univers tout entier, je veux dire ceux de la Manif'pour tous ?
Le Figaro n'a pas pensé à poser la question ;-)
Joyeux Noël !!
Les fêtes de fin d’année auront un goût amer pour les plus démunis. Le chômage progresse, mais les plus aisés continuent à voir leurs revenus augmenter. Face à une crise sociale d'une ampleur jamais connue, les moyens employés pour lutter contre cette situation sont loin d’être à la hauteur.
Plus que jamais, nous avons besoin de votre soutien pour alimenter le débat public et aider les acteurs qui combattent la dégradation de la situation, à disposer de moyens d’information de qualité. L'Observatoire des inégalités reste déterminé à alerter l’opinion. Notre prochain grand chantier sera en 2015 l’élaboration du premier rapport sur les inégalités en France.
Organisme indépendant de toute institution publique, parti politique ou syndicat, l’Observatoire des inégalités ne dispose ni de financements de grandes entreprises, ni de publicité. L’essentiel de ses ressources vient de ses propres actions et de donateurs privés.
Ensemble, luttons à armes égales pour plus d’égalité et de justice.
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