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BRICH59
21 octobre 2008

Je n'ai rien dit...

LesEchos_081021_158x273_Braves afpaïens !

Ils se plaignent aujourd'hui de perdre le monopole que leur octroie, que leur octroyait de fait leur coiffe "ministère du travail". Mais la nuit du 4 août est arrivée, pour eux aussi.

Je ne remets pas en cause l'utilité sociale d'une institution comme l'AFPA. Loin de moi cette pensée,  même si cette institution a contribué massivement bien que  malgré elle (à l'insu de son plein gré, dirait l'autre!) a valider l'idée que la formation continue se comprenait exclusivement dans l'objectif de l'accès à l'emploi...

Non, loin de moi l'idée de dénigrer cet outil social performant qu'est l'AFPA !
La plainte de afpaïens me rappellent juste ce poème écrit à Dachau par le fameux pasteur Niemöller en 1942 :

Quand ils sont venus chercher les communistes
Je n'ai rien dit
Je n'étais pas communiste.

Quand ils sont venus chercher les syndicalistes
Je n'ai rien dit
Je n'étais pas syndicaliste.

Quand ils sont venus chercher les juifs
Je n'ai rien dit
Je n'étais pas juif.

Quand ils sont venus chercher les catholiques
Je n'ai rien dit
Je n'étais pas catholique.

Quand ils sont venus chercher les francs-maçons,
je n'ai rien dit
je n'étais pas franc-maçon.

Quand ils sont venus me chercher
Et il ne restait plus personne pour protester.

Quand la loi libéralissime du marché a maltraité, parfois jusqu'à la mort, les organismes de formation associatifs ou universitaires qui développaient une offre de formation "concurrente" de celle de l'AFPA, je n'ai pas entendu les afpaïens réagir et protester comme ils auraient pu le faire...


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15 octobre 2008

Partenaires ? Vous avez dit partenaires ?

fillon_1

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Hier, j'ai évoqué ce qui m'obsède dans la façon que prend notre bonne société pour discuter de la question de la formation. Aujourd'hui, Monsieur Fillon cause sur RTL et tient ce langage (je cite l'excellente AEF) :

Le taux de chômage, après être "descendu à 7,2%", devrait enregistrer une "légère remontée autour de 7,4%" en 2009, indique le Premier ministre, François Fillon, qui était l'invité de RTL, ce mercredi 15 octobre 2008. Mais, "en vérité, aucun prévisionniste n'est capable de mesurer ce qui va se passer en 2009, tant qu'on ne sait pas comment on sortira de [la] crise financière, [ni] à quel moment l'ensemble du monde [en] sortira. Nous, nous nous attendons à une remontée du chômage."
Le gouvernement "est en train de mettre en place tous les instruments pour faire en sorte que cette remontée du chômage soit la plus faible possible et que ceux qui seront frappés pendant une période courte par le chômage puissent être accompagnés, c'est à dire mieux indemnisés, et surtout mieux formés", précise François Fillon. "C'est tout le sens de la réforme de la formation professionnelle qu'on est en train de préparer avec le président de la République."

Deux remarques à ces propos ministériels publics.
Tout d'abord, le premier ministre confirme (trop) clairement ce que je disais : la formation comme instrument de la politique de l'emploi (comme si la formation créait des emplois etc.). Comme quoi on peut être premier ministre et ne pas échapper aux facilités de la pensée unique simplificatrice (celle qui évite de penser précisément).
Ensuite, et c'est là aussi très grave, encore plus dans la mesure où cette position risque d'envenimer le dialogue social : les partenaires sociaux (syndicats de salariés et patronat confondus) apprécieront cet accaparement par l'exécutif d'une réforme qui est en train d'être travaillée par les forces vives du monde du travail... Déjà que l'exécutif met la pression sur les partenaires sociaux depuis le début en martelant que le tempo de la négociation n'est pas négociable : la négociation doit rendre ses conclusions pour décision gouvernementale avant le 31 décembre 2008 ! Là, on monte d'un cran : même si les partenaires se laissent imposer sans moufter un tel rythme relativement incompatible avec le temps de la discussion sincère et constructive, même s'ils produisent une série de recommandations positives concernant le fonctionnement de notre système de formation continue, même là, ils n'auront rien fait !

Heureusement qu'on a Nicolas !

Vive le roi d'Maubeuge !


14 octobre 2008

Réforme ? Vous avez dit réforme ?

circeJ'ai assisté cet après-midi à un séminaire organisé par le cabinet Circé Consultants (sous la houlette de J.-M. Luttringer) consacré à la réforme en cours de la formation. Pierre Ferracci présentait le travail du groupe dit multipartite qu'il a animé, suivi de Philippe Dole qui présenta le rapport de l'IGAS sur les missions des OPCA.

 

Intéressant ! De nombreux représentants de collecteurs de fonds pour la formation étaient présents et la discussion fut riche.

De tout cela, et de la lecture des divers documents produits à l'occasion de ce travail de réforme, je ne tire pour ma part qu'une seule question ce soir : plus nous avançons dans le temps (plus nous nous éloignons de 1970/1971), et plus l'instrumentalisation de la formation continue par la politique de l'emploi se fait prégnante. La formation est de plus en plus exclusivement conçue comme une variable du marché du travail : adieu l'utopie du développement des individus par la formation et bonjour la relégation socio-professionnelle des personnes dites de "bas niveaux" de formation.

Malgré les dénégations des partenaires sociaux (cf. par exemple le point II,1 du rapport Ferracci), l'éducation permanente a bel et bien disparue de l'horizon contemporain. L'idée même de promotion sociale, si chère aux promoteurs de la loi fondatrice, est carrément  liquidée sous nos yeux. L'une des lignes directrices qui ressortent du fonctionnement du groupe multipartite se formule ainsi : "la  formation  professionnelle  est  un  instrument  de  la  conciliation  entre  la  compétitivité  des entreprises,  la  sécurisation  des  parcours  individuels  et  le  maintien  d'un  objectif  de  promotion sociale, conforme aux intentions initiales de la loi de 1971".
Fort bien, sauf qu'il y a un problème : ce triangle ne peut fonctionner.  Comment concilier en effet un assemblage aussi hétéroclite ? Il me fait penser au fameux attelage que Platon dépeint dans le Phèdre pour figurer ce qu'est l'âme humaine : un truc qui part dans tous les sens en même temps. Car chacun des pôles de ce triptyque fonctionne selon une logique différente et incompatible avec la logique d'au moins l'un des autres pôles.
Il y a même un pôle qui n'existe pas : la compétitivité de l'entreprise n'est absolument (=dans l'absolu) rien. Elle n'existe qu'à l'issue d'un décompte entre les compétiteurs. Par ailleurs, à quoi se mesure la compétitivité ? Aux parts de marché ? Aux bénéfices engrangés par les propriétaires de l'outil de production ? Au bien-être de ceux qui y travaillent ? Je ne sais si l'on a un étalon correct et si partagé que cela de la compétitivité des entreprises !
À côté de cela, nous aurions la sécurisation des parcours individuels, qui, à bien regarder, n'est qu'une "tension vers", pas un état qualifiable une fois pour toutes. C'est, comme l'insertion professionnelle, quelque chose qui n'est jamais acquis une fois pour toutes, quelque chose qui est perpétuellement passible d'une remise en cause, par exemple sous les coups de la compétitivité des entreprises...
La promotion sociale, là dedans, fait figure d'utopie belle et impossible. Elle n'existe pas. Juste comme objectif, très clairement.  À l'heure de l'appauvrissement des pauvres et de l'enrichissement des riches, à l'heure où le seul fonctionnement socio-économique existant de fait produit fatalement le creusement de cet écart, il faut une belle inconscience, ou un sacré culot, pour mettre en avant l'objectif de la promotion sociale...
Bref, le triptyque proposé par les membres du groupe multipartite est une figure de rhétorique dont on a du mal à comprendre en quoi elle a pu faire l'objet d'un consensus. Peut-être parce qu'elle n'est que figure rhétorique ?

Ceci dit, ça fait belle lurette que l'idée d'éducation permanente a été sortie du jeu ! Cela fait un bail que la formation n'est plus qu'un instrument des politiques de l'emploi. Ce qui pose la question des paramètres utilisés pour évaluer la qualité de la formation. S'agissant des demandeurs d'emploi, on va évaluer la qualité de la formation qu'ils ont suivie à leur insertion professionnelle, le cas échéant au type de situation par rapport à l'emploi (CDD, interim, CDI, etc.). Comme si la formation créait des emplois ! On sait bien que la formation ne crée pas d'emploi (excepté les emplois de formateur de plus en plus précaires d'ailleurs). On sait bien que la formation permet juste de faire attendre les demandeurs d'emploi et de rebattre les cartes dans le jeu de l'accès à l'emploi. Il y a une vingtaine d'années, quelqu'un écrivait que la formation permettait de redistribuer autrement la file d'attente à l'ANPE. C'est toujours vrai. Sauf qu'aujourd'hui, la pression est montée d'un cran : ceux qui se retrouvent à la fin de la file d'attente sont stigmatisés comme des bons à rien, des gens qui n'ont pas voulu maintenir voire augmenter leur "employabilité", des "assistés" vivant de l'argent public etc. Dans la mesure où 1) tout le monde ne peut bénéficier de formation et où 2) il n'y a de toutes façons pas d'emploi pour tout le monde, la politique publique de formation produit, lorsqu'elle n'est qu'un des outils de la politique publique de l'emploi, la relégation sociale et professionnelle de personnes dites de bas niveaux. Et cette relégation, la "morale" libérale leur en attribue généreusement la responsabilité... Pas de pitié pour les gueux !


23 mai 2008

Faire de la formation professionnelle un levier réel et effectif de l'insertion

"Faire de la formation professionnelle un levier réel et effectif de l'insertion", en construisant "une offre adaptée aux besoins des publics les plus éloignés de l'emploi", c'est l'une des préconisations du rapport général sur le Grenelle de l'Insertion que l'AEF s'est procuré dans sa version "de travail", nous explique l'excellente agence d'information AEF [Dépêche n°96543 (Emmanuelle Parra-Ponce), Paris, Jeudi 22 mai 2008].

L'idéologie de la formation professionnelle continue (FPC) retombe ainsi allègrement dans les eaux troubles de ses fonts baptismaux ! En a-t-elle seulement jamais émergé ? Dès 1970/1971, en effet, la FPC est écartelée entre deux finalités : fournir de la main-d'œuvre "adaptée" aux besoins de l'industrie et des services d'une part, augmenter l'autonomie intellectuelle et culturelle des citoyens d'autre part. Le seul projet concret et multiple où ces deux finalités tentent la conciliation est, à mon humble connaissance, la vie tout entière de Bertrand Schwartz - que la Région Nord-Pas de Calais a célébré il y a peu. Infatigable Bertrand qui accompagne le Synami-CFDT dans une action avec les missions locales.

Bref, que de bonnes intentions ! Construire "une offre [de formation] adaptée aux besoins des publics les plus éloignés de l'emploi" ! Pensez donc ! Qui peut nier l'intérêt d'une telle construction ?

Moi.
Ne serait-ce que parce qu'un tel projet est là pour masquer des questions plus fondamentales, des questions qui parlent de ce qui, en dernière instance comme on disait autrefois, explique les dysfonctionnements perpétuels de la machine sociale d'un capitalisme à l'idéologie surannée mais toujours en service !

Je ne suis sûr que d'une chose, concernant la relation (introuvable ?) entre formation et emploi : la formation ne crée que des emplois de ... formateurs. Pour le reste, décalons le regard et posons-nous les bonnes questions !

Si les gens sont au chômage, ce n'est pas parce qu'ils sont paresseux ou intellectuellement déficients ! Si les gens sont au chômage, c'est parce que le capitalisme ne crée pas suffisamment d'emplois. Et si le capitalisme ne crée pas suffisamment d'emplois, c'est parce qu'ils exigent que tout emploi "rapporte" du bénéfice sonnant et trébuchant. Ils appellent ça la culture du résultat, d'où est exclu la prise en compte des aspects sociaux et culturels de la vie. Moi je préfère appeler ça la culture de la marchandisation intégrale, de la monétarisation totale, effet et cause en même temps du totalitarisme des riches. Nous ne sommes pas en démocratie, nous ne l'avons jamais été ! Nous sommes sous le régime de la ploutocratie.

La ploutocratie est mondiale, alors que les démocraties sont locales. Disproportion absolue, plus récente que le phénomène de la ploutocratie lui-même.
Quoique, à bien regarder...

Bref, la question fondamentale est bien celle de la répartition des richesses. La FPC, là dedans, fait figure de figurante, pour amuser voire, dans le meilleur des cas, pour occuper les politiques et les petites gens que nous sommes. Un leurre dont la fonction idéologique est d'une évidence criante.

Efficacité de la FPC ou pas, le plein emploi est plouto-incompatible. Et la démagogie d'un Roi d'Maubeuge, ni, hélas, la qualité des analyses d'un Laurent Cordonnier par exemple, n'y peuvent rien. Encore moins le Grenelle de l'insertion !


21 mai 2008

Forum mondial Apprendre tout au long de la vie

L’objectif du premier Forum mondial sur l'éducation et la formation tout au long de la vie (qui se déroulera à Paris, en octobre 2008) est de faire le point sur l’éducation et la formation tout au long de la vie, douze ans après le rapport Delors d’avril 1996 (L’éducation, un trésor est caché dedans), sur les avancées des systèmes d’éducation, de formation et d’apprentissages tout au long de la vie sous toutes leurs formes, ainsi que sur les pratiques innovantes développées dans tous les endroits du monde. Il s’agit aussi d’analyser des effets multiples de la mondialisation sur l’éducation et la formation tout au long de la vie, de marier l’efficacité économique et l’ambition sociale et de tracer des perspectives communes.

Trois groupes d'ateliers sont prévus ["Individualisation, personnalisation et prescription en éducation et formation" / "Apprentissages formels, non informels et informels et choix de société" / "L'éducation et la formation en recherche de pertinence"], chaque groupe d'ateliers devant être décliné selon trois points de vue [Politiques publiques / Stratégies d'entreprises / Dynamiques individuelles et collectives]. Tout est sur le site consacré au forum (d'où je tire ces informations) et un blog est d'ores et déjà ouvert. À suivre...


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18 mai 2008

Culture numérique & diplômes

Florence écrit

Voilà plusieurs billets qui mettent en avant ce shéma que je trouve assez peu lisible !
Mais l'essentiel n'est pas là :
La culture numèrique ne se résume pas à l'obtention on non d'un diplôme...heureusement d'ailleurs, sinon le web n'aurait jamais connu le développement qu'on lui connait !

C'est vrai que la lisibilité de ce schéma n'est pas immédiate! En fait, il faut le comprendre en deux temps.

  1. Tout d'abord, la partie haute du schéma (partie descendante) tente de comprendre ce qu'on entend par "culture numérique", à grands traits. J'ai toujours été effrayé par la propension de nombre d'entre nous à proférer des mots ou des expressions, tout en faisant comme si leur signification allait de soi. Quand je dis signification, je veux dire ce à quoi concrètement les mots ou expressions renvoient. Pour lutter contre la tentation de faire de la "culture numérique" un fourre-tout trop commode, la partie descendante du schéma, donc, tente de pointer les différents éléments qui la constituent.

  2. Ensuite la partie basse du schéma (partie montante) reprend les éléments des différents référentiels de certification de compétences prétendument liées à la "culture numérique" (B2i, etc.) et tentent de les connecter aux éléments de la culture numérique...

Bien sûr, ce schéma, dans sa globalité, ne prétend pas limiter la question de la culture numérique à un problème de diplôme. Il n'a jamais été question de cela. Seulement le schéma fait partie des éléments d'une réflexion conduite au sein d'un organisme public de formation. La globalité du schéma se comprend dans cette utilité-là, pas de façon absolue pour caractériser la culture numérique - dont la nature et l'identité pose justement question...
Ceci dit, Florence a raison : la "certificabilité" de la culture numérique pose toute une série de questions, non seulement en termes de "contenu", mais peut-être surtout en termes de comportements sociaux notamment.


30 avril 2008

"Culture numérique", vous avez dit cultureS ?

À la fin des années soixante, alors que l'informatique entrait dans les entreprises, il était déjà question de former des informaticiens, certes, mais aussi les non informaticiens, c'est-à-dire les dirigeants, les cadres et les agents d'exécution. L'après-midi du 17 juillet 1970, à Cerisy-la-Salle, Michel Grouchko présentait ce que faisait l'INSEP en la matière devant les participants au colloque intitulé L'homme devant l'informatique - dont l'UGE publiait moins de deux ans plus tard les actes, sous le titre Révolutions informatiques (coll. 10/18).
En ce début du XXI° siècle, les choses se sont diablement complexifiées. L'électronique s'est disséminé sournoisement et implacablement à tous les étages de notre existence, à tous les temps de notre vie. On est ainsi subrepticement passé d'un besoin de formation instrumentale à un besoin d'acculturation globale, de la formation informatique technique à l'acculturation numérique sociétale.

Nous en sommes à l'ère du numérique et la nouvelle divinité idéitique se nomme CULTURE NUMÉRIQUE ! Nous sommes tant et si bien sous sa coupe que notre intelligence même risque de s'y transformer !
Du coup, tout le monde se met en quatre pour l'honorer de son mieux. La Commission européenne l'a inscrite au rang des compétences-clés. L'Éducation hexagonale lui dédie quelques diplômes. Etc.

Quand on tente de comprendre quelles sont les ramifications de cette chose divinisée, on découvre cinq grandes branches : culture technique informatique, culture bureautique, culture communicationnelle, culture informationnelle et enfin culture esthétique ou artistique (là où 'culture' fait fonctionner son ambiguïté, comme dans cyberculture). J'ai tenté le schéma [je double avec un export pdf dudit schéma, à cause de difficultés de connexion au serveur d'IHMC que nous rencontrons souvent, trop souvent (rançon du succès de ce magnifique outil ?)].
J'ai également passé en revue les référentiels des différents diplômes que l'Éduc a mis en place dans le cadre de cette acculturation numérique (B2i et C2i) - sans oublier le TimP@ss de la Région Nord-Pas de Calais. Et bien, quand on essaie de joindre ces référentiels aux extrémités des ramifications de la culture numérique, on se rend compte que tout est pris en compte par ces diplômes - sauf ce qui relève de l'art et de l'esthétique ! Étonnant non ?

CULTNUM___CULTURE_NUMERIQUE

[mis à jour le 2 mai 2008]


21 mars 2008

Destins de la FPC en France

Initialement pensée comme levier du progrès humain, la formation permanente a été avalée par l'une de ses parties, la formation professionnelle. C'est ainsi qu'on pourrait résumer d'une phrase une seule le destin de la formation dans ses premières décennies d'existence légale. La loi de 1971 est très ambigüe  sur cette distinction des finalités de la formation. Ou alors il n'y a rien d'ambigu. Juste une tendance qui pointe son nez dès l'origine législative et qui aujourd'hui se montre au grand jour, sans vergogne aucune : la formation continue est au service de l'emploi, au point qu'il faut éviter les "situations de pure formation sans rapport préétabli à l’emploi".

C'est la réflexion que m'inspire la lecture de la production de Jean-Louis Dayan du Centre d'Analyse Stratégique, chargé de réfléchir sur le devenir de la FPC.

La formation limitée à un rôle ancillaire au service de l'emploi, c'est très très concrètement la formation au service de ceux qui embauchent (ou pas justement !). La chantage à l'emploi fonctionne ici à plein régime, de façon à ce que la collectivité finance encore et toujours ceux qui profite de l'activité économique nationale...

Le jour où les ultralibéraux sauront se passer des aides de la collectivité, les poules auront des dents, mais les chômeurs et les précaires et autres travailleurs pauvres n'en auront plus, faute de pouvoir aligner les biftons chez le dentiste et le pharmacien - qui eux vont très bien.


13 mars 2008

Éducation tout au long de la vie...

L’éducation tout au long de la vie est un thème d’actualité et une des priorités de l'Union européenne. Fondamentale pour la mise en œuvre de la société de la connaissance, elle fait partie intégrante de la stratégie de Lisbonne et du processus de Bologne.

Ainsi commence le communiqué de presse de l'UE publié hier à l'occasion de la tenue de la conférence intitulée Les universités et l’éducation tout au long de la vie...

On notera, dans le discours d'ouverture (Mme Mojca Kucler Dolinar, ministre slovène de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la technologie), cette affirmation : savoir apprendre ne suffit plus, il faut ne jamais cesser d’apprendre. Il apparaît ainsi que la fonction "fourniture de main d'œuvre aux entreprises" reprend du poil de la bête, l'autonomisation cognitive étant remisée sinon au placard, du moins à l'accessoire...

Intéressant alors que vient d'être publié le travail de Sylvie Monchatre, L'approche par les compétences, technologie de rationalisation pédagogique où, à l'occasion de l'étude de la formation professionnelle et technique au Québec, le concept de 'compétence' est analysé dans toute sa faiblesse conceptuelle et toute sa force pratique d'interface entre l'éducatif et l'économique...


5 mars 2008

TIC & illettrisme

Quels usages des technologies de l’information et de la communication (TIC) pour lutter contre l’illettrisme ?

Communiquez vos expériences !

L’ANLCI organise le 14 mai 2008 à Lyon une rencontre nationale pour présenter des pratiques réussies dans l'usage des technologies de l'information et de la communcation (TIC) pour la lutte contre l'illettrisme. Les acteurs porteurs d’expériences significatives sont invités à présenter leurs pratiques en répondant à l’appel à communication publié sur le site de l’ANLCI.
Cet appel à communication concerne exclusivement la présentation d’une expérience réussie d’un ou plusieurs usage(s) des technologies de l’information et de la communication (TIC) à destination des personnes de premier niveau de qualification ayant des difficultés face à l’écrit.
L’expérience pourrait concerner toute activité d’apprentissage (formel ou informel), d’accompagnement, d’insertion, d’évolution professionnelle ou d’accès de ces personnes à la société de l’information et du savoir. Retenue ou non pour la rencontre du 14 mai, toute expérience proposée sera présentée en ligne sur le site de l’ANLCI, si elle concourt à la lutte contre l’illettrisme.
Proposition à remettre par courriel à Elie Maroun, chargé du projet au plus tard le 10 mars 2008.


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