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BRICH59
31 octobre 2008

Il n'est pire sourd que celui qui ...

Nouveau message sur l'excellent blog www.emploietcreation.info tenu par Benoît Willot :

L. Wauquiez : ça sert à quelque chose ou non ?

Le secrétaire d’État à l’emploi, Laurent Wauquiez, est un homme qui parle beaucoup ces dernières semaines. Il a par exemple donné un entretien filmé pour le site internet de l’Express ... Pour lire la suite, cliquez ici.

Édifiant, non ?

On notera au passage que les professionnels de l'information et de la documentation méritent d'avoir le triste sentiment qu'ils travaillent pour des prunes, même quand ils sont au service du gouvernement...


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29 octobre 2008

Paradoxal ?

Sous le ciel de Rethel, notre roi d'Maubeuge énonce les axiomes d'une politique yoyo, alors même qu'il ironise sur le travail d'un certain Yoyo ... Étonnant, non ?
Respects !


29 octobre 2008

le respect s'perd, dirait ma grand'mère !

Ainsi notre roi d'Maubeuge n'aime pas qu'on lui manque de respect !

Mais comme disait ma grand'mère qui était une femme très très sage, le respect, c'est pas automatique, ça s'mérite !
C'est peut-être à cause d'elle que je n'ai jamais succombé au trop doux plaisir de la soumission au principe d'autorité. Je n'ai jamais respecté quiconque du fait de sa position hiérarchique ou élective. Cela m'a coûté quelques légers ennuis avec l'autorité militaire (de mon temps, on faisait son "service"!). Cela m'a coûté une absence de promotions salariales. Cela m'a coûté la mise à l'index par certains groupes de gens bien-pensants (= affiliés à un gourou faisant autorité[?]). Mais c'est plus fort que moi. C'est ancré au plus profond de ma conscience pratique : je respecte les hommes et les femmes comme ils et elles sont, pour ce qu'ils et elles sont ; je ne respecte pas par principe ni par calcul.

Par ailleurs, je me réserve le droit citoyen de penser qu'un élu ou une "autorité" ne respecte pas sa fonction ... et de le dire très publiquement.
Était-il respectueux de dire, que dis-je : d'aboyer casse-toi-pauv'con ! à un quidam revendicatif ? Est-il respectueux de mépriser ainsi les gens qui, pour manger, doivent se louer, louer leur force de travail ? Etc.


26 septembre 2008

Et deux oxymores, deux !

Je crois qu'Élie Wiesel n'a pas tout vu !

oxymore

Son pote Brice était de la fête ? Pas les gens qui vivent reclus dans la jungle de Calais !


Lendemain (en fait le truc pour l'humanitaire, c'était le 22 septembre au soir malgré la légende de la photo ci-dessus !), lors d'un dîner de gala organisé pour la remise du prix de l'homme d'État de l'année de la fondation américaine "Appeal of conscience" (Appel de la conscience), le roi d'Maubeuge lance à sa reine : Moi, Carla, je n'ai jamais été de gauche, mais j'aime la justice. Ce qui est un autre oxymore, si l'on en croit ce qu'il a dit fin août.


24 septembre 2008

les oxymores sont de retour !

Mais ont-ils jamais disparus ? En tous cas, ça va fort ces temps-ci : les oxymores sont cachés, mais on les voit très bien si on creuse un peu.

Titre des Échos.fr de ce 24 septembre 2008 :
Crise : Sarkozy appelle à punir les responsables du «désastre»
· Le chef de l'Etat demande la tenue d'un sommet du G8 élargi d'ici à la fin de l'année et insiste pour « reconstruire un capitalisme régulé » ·

Punir les responsables du désastre ! La belle affaire ! De l'auto-flagellation publique du libéralisme ! On se marre : c'est pour de rire bien sûr...

Car enfin, si l'on est libéral, voire ultralibéral comme notre bon roi d'Maubeuge, ils ont fait quoi les "fautifs" ? Ils ont juste cherché à gagner du flouze sur le dos de ceux qui n'en ont pas. Pas de quoi fouetter un chat ! Juste de quoi les sermonner pour leur rappeler que la règle veut qu'on ne se fasse pas prendre ! Non ? Sinon business is business. Pourquoi vouloir à tout prix moraliser tout ça ? Il n'y a que quelques philosophes perdus dans les allées du patronat et/ou de la politique bling-bling pour vouloir prouver la moralité du capitalisme, voire pour l'exempter, en tout bien tout honneur cela va de soi, de l'obligation morale (le capitalisme serait au niveau de la technique - la seule technique économique possible -, donc hors d'atteinte de la pensée morale ! Cher Comte-Sponville, qui fut nommé en mars dernier, par le président Nicolas Sarkozy, membre du Comité consultatif national d'éthique !).

Kirkcaldy_High_Street_Adam_Smith_PlaqueMoi, qui ne suis pas libéral, juste épris de liberté (de la liberté-avec les autres et pas de la liberté-contre les autres), je demande une seule chose : mais où est donc passé l'invisible main d'Adam Smith ? Faut-il que notre roi d'Maubeuge intervienne en clameurs pour qu'elle se manifeste ? Faut-il que l'ultra-ultra-libéral Bush nationalise pour qu'elle s'exprime ? Etc. Vous avouerez qu'il y a de quoi frémir !

C'est là où est l'oxymore, un oxymore de fait : notre roi ultralibéral veut réguler, voire moraliser le fonctionnement du capitalisme. C'est bien sûr du pipeau de la plus belle espèce. Quand on cause bien, on appelle ça de la rhétorique politique : les véritables enjeux de ce discours relèvent d'autre chose que de ce que dit ce discours - dont l'efficacité se mesurera par exemple à la nouvelle considération dont jouira notre bon roi d'Maubeuge sur le plan international, ou encore à la mise hors de cause du capitalisme en tant que tel dans cette affaire, etc.

Bush, lui, est clair : il faut sauver le capitalisme financier. L'État, que le capitalisme ultralibéral ne veut pas voir intervenir dans ses affaires, tend une main secourable au capitalisme ultralibéral en train de se moyer... Bush n'a pas bouger il y a plus d'un an, quand des milliers de familles américaines se sont retrouvées spoliées par les banques, jetées dans la rue et la misère. Maintenant que ce sont les banques qui se noyent, le libéralisme US, grand frère de tous les libéralismes, intervient.

Bref, la main invisible du marché est comme une divinité qui se manifeste comme elle veut et quand elle veut, notre roi d'Maubeuge qui causait hier, Bush qui nationalise l'autre jour, etc. Ah elle est belle, la main invisible ! Et puis elle est forte ! Elle contraint les ultralibéraux à faire des choses qu'ils n'avaient pas vraiment prévues. Comme disait Adam, l’individu est conduit par une main invisible à remplir une fin qui n’entre nullement dans ses intentions (Richesse des nations, IV.2) !

Le même Adam - qui commença sa carrière comme professeur de logique - disait aussi, parlant des étoiles et autres corps célestes comme on disait à l'époque, que la philosophie, en exposant les chaînes invisibles qui lient tous ces objets isolés, s’efforce de mettre l’ordre dans ce chaos d’apparences discordantes, d’apaiser le tumulte de l’imagination, et de lui rendre, en s’occupant des grandes révolutions de l’univers, ce calme et cette tranquillité qui lui plaisent et qui sont assortis à sa nature (dans son Histoire de l’Astronomie).
Ne devrait-on pas transposer cette apologie de la philosophie à la politique et ses objets rhétoriques ? Le chaos y est trop visible et fait tourner la tête des électeurs ! Non ?


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18 septembre 2008

Hiérarchies éducatives

Notre bon ministre de l'Instruction publique l'Éducation nationale a peut-être provoqué une polémique qu'il ne souhaitait pas... va savoir ! En tout cas, son spitch ressorti par je ne sais plus qui montre au moins deux choses, hors toute polémique.

Tout d'abord, le ministre de l'Instruction publique l'Éducation nationale ne connaît pas le travail effectué par les enseignants de maternelle - ce que les syndicats enseignants ont eu vite fait de clamer.

Ensuite, il véhicule inconsciemment - comme un postulat idéologiquement irréfutable car jamais remis en cause - l'idée que la compétence pédagogique nécessaire de l'enseignant est directement proportionnelle au niveau de savoir à acquérir par l'apprenant. Ce postulat fonctionne depuis des lustres, voire des siècles. Est-ce une raison suffisante pour ne pas le remettre en cause ? J'y vois au contraire une raison nécessaire de le mettre à la question !

De quoi s'agit-il ?
De rien moins que de la qualification enseignante : pour enseigner à des petits enfants auxquels il faut apprendre à se repérer dans l'espace, dans le temps, dans la société, il suffirait d'enseignants bac+2 ou 3 (et encore ! notre ministre ne nous a pas précisé ce détail), alors que pour animer un groupe d'étudiants tout juste bacheliers, il faudrait des enseignants bac+5 et davantage.
On a ici une filiarisation hiérarchisée de niveau de savoirs, que l'on décalque - sans se demander si cela est pertinent - sur la compétence pédagogique. Comme si l'acte pédagogique se réduisait à une espèce de transport le plus transparent possible de savoirs de la tête enseignante vers les têtes apprenantes. Voire, comme si ce transport-là était aussi direct et simple que n'importe quel transport, électrique par exemple. Mais un enfant n'apprend pas comme une lampe qui claire dès que l'on branche la prise sur le réseau électrique ! Je sais bien que notre monde des affaires veut industrialiser la formation (depuis les années 1990), mais ce n'est pas une raison de rester béât et de ne pas lutter contre cet appauvrissement de l'apprendre dont le seul intérêt incontestable est d'engraisser des industriels...

Non ! Il ne suffit pas de savoir pour savoir enseigner ! On a là deux sphères distinctes qui n'ont que peu de points communs ! Et si l'on devait absolument établir un système de correspondance entre ces deux sphères de savoir, je proposerais bien que, à rebours du postulat centenaire, on décrète que, plus le niveau de ce qu'il y a à apprendre est réputé "bas", plus l'enseignant doit être pédagogiquement compétent ! Mais cela remettrait en chantier toute l'organisation du système éducatif français qui impose aux débutants les groupes de "bas niveau" et les classes "difficiles" (on met tout ça dans le même panier, c'est tellement plus commode !) et ne conçoit la promotion enseignante que comme une chance de s'éloigner de ces groupes de "bas niveau" et de ces classes "difficiles". En gros, plus l'enseignant est expérimenté, plus il a accru sa compétence pédagogique, plus on a tendance à lui donner un boulot plus facile... Logique, non ?

Moi qui ai fréquenté de nombreux formateurs dans le domaine de la lutte contre l'illettrisme, je peux vous certifier qu'il faut être drôlement bon pédagogue pour enseigner sa propre langue maternelle, celle qu'on n'a quasiment pas apprise, celle qui nous innerve depuis qu'on est tout petit (innervation qui n'est pas égale pour tous, malheureusement). C'est en tout cas beaucoup plus difficile et exigeant que de présenter le fruit de sa propre recherche universitaire à des étudiants de bon niveau.
Et pourtant, la reconnaissance sociale inverse le rapport ! De ce point de vue, le système éducatif français marche sur la tête !


16 septembre 2008

Religion pour religion !

Décidément, les temps s'annoncent mauvais ! Et les vents contraires !

  1. Les journalistes de la télévision publique - celle que j'ai tendance à choisir quand je mets la lucarne en vibration - nous disent que le Pape est allé dans la grotte où la Vierge Marie, vous savez la mère toujours vierge, est apparue à la tiote Bernie. Ils auraient pu dire "serait apparue". Ils ont dits "est apparue". Le miracle est un fait avéré par les idéologues de la télévision de l'État sarkozyste : saint Carolis priez pour nous !

  2. La sainte patronne des patrons français se plaint que "d'une certaine façon, la France est la patrie de la nostalgie du communisme" ! Sainte Marie George Buffet, priez pour elle !

Moi qui suis baptisé, mécréant et amateur de belles églises (histoire, patrimoine, architecture, sculpture et acoustique), je ne sais plus à quel saint me vouer !
Peut-être Johann Sebastian Bach... peut-être Josquin des Prés...
Priez pour moi, pauvre pécheur, etc.


11 septembre 2008

Regards sur l'éducation, regards sur la pauvreté, regards sur l'insertion des jeunes

Quand le libéralisme "occidental" jette un œil sur l'éducation, ça donne un paquet d'indicateurs et des préconisations à peine voilées, notamment celle de marchandiser toujours davantage l'éducation. Ça a au moins le mérite de la franchise. On parle maintenant sans tabou - surtout depuis que la droite française et européenne s'est décomplexée... Le rapport de l'OCDE est pour un accès séquencé ou ici pour le volume entier (551p. = 6 Mo) : lecteur attentionné et intentionnellement vigilant, je te laisse juge et n'en dis pas davantage !

Par contre, le rapport publié par l'OMS (Commission des Déterminants Sociaux de la Santé) le 28 août dernier, intitulé Combler le fossé en une génération - Comment faire ?, dit les choses plus crûment. Quitte à braver la "sagesse" libérale des "experts" de l'OCDE, par exemple en dressant le constat de l'échec des politiques qui construisent la lutte contre la pauvreté sur la croissance économique... Un rapport à lire in extenso !

On voit dans cette confrontation de deux méthodes que le simple fait de "globaliser" la problématique permet de ne pas tomber dans les rets de l'idéologie dominante, permet de ne pas en rester à l'incantation libérale. Ce qui n'est pas sans rappeler à mon souvenir le parti-pris qu'a toujours adopté Bertrand Schwartz, parti-pris qui s'exprime fortement dans son rapport de 1981 (L'insertion des jeunes) : la personne humaine est complexe et sa vie est multidimensionnelle. Ne considérer que l'une des dimensions conduit immanquablement à l'échec toute action politique ou sociale territoriale. Bertrand Schwartz et Gérard Sarazin en font encore une fois la démonstration, avec la recherche-action menée pour le Synami autour de la problématique de l'insertion des jeunes aujourd'hui, avançant la nécessité d'une "écoute globale" des jeunes et des salariés des missions locales. Philippe Labbe propose une synthèse sur son blog. Lis tout ça, cher lecteur attentif, et tu comprendras vite qu'on est à mille lieues de la rhétorique monolithique d'un Laurent Wauquiez qui veut "rassurer" dit-on lesdites missions locales : "Les missions locales auront deux orientations claires : elles ne sont pas là pour occuper les jeunes de stages en stages et doivent être orientées vers le retour à l'emploi et, par ailleurs, il faut les évaluer." "On ne peut pas continuer à les subventionner sans s'y intéresser. La contrepartie, ce sont les résultats." (extrait d'une dépêche de Localtis.info). On appréciera la charge négative des nombreux non-dits ou dits-en-creux de ce type de discours. On en mesure immédiatement la contre-performance en matière d'insertion sociale et professionnelle...


6 septembre 2008

Ça y est, ça recommence !

Ça y est, ça recommence !
Ce coup-ci c'est JBG Immobilier (domicilié à Lille, 33 rue Jean Bart le pirate) qui souille ma boîte aux lettres !
Dans une enveloppe classique, sans rien écrit dessus, même pas mon nom, une feuille 21x29,7 pliée en trois. D'un côté JBG Immobilier prétend avoir vendu une maison pas loin de chez moi. Même qu'il donne l'adresse et met une photo du salon ! La belle maison que ce doit êêêêtre !!!!!
De l'autre côté, baratin où on apprend que ce JBG Immobilier, pardon que Monsieur H.B. LETURGIE (bonjour Monsieur !) :

  • travaille beaucoup (la "concrétisation" de la vente présenté au recto a demandé de nombreuses visites etc.),

  • veut travailler encore davantage (il est même prêt à procéder gratuitement [c'est en caractère gras sur sa feuille] à l'évaluation de ma maison et que si je suis vendeur il veut bien que je le contacte etc.),

  • que ça fait 20 ans qu'il est à mon service !

Alors là ! Il y va fort ce Monsieur H.B. LETURGIE !
Je ne le connais même pas ! Je ne vois pas comment il pourrait avoir été à mon service depuis vingt alors que je ne le connais même pas et que de toutes façons il y a vingt ans je n'habitais même pas là !
Ceci dit, il travaille beaucoup et veut travailler encore davantage : c'est le roi d'Maubeuge qui va être content !


29 août 2008

C'est lui que le dit !

Excellent ! Décidément ce Roi d'Maubeuge aime faire perdre la tête à ceux qui l'écoutent - et y compris à ceux qui, comme moi, ne veulent pas trop l'entendre !
article_photo_1219928206300_5_0Soyons donc tout oïe : « Moi mon rôle, c'est d'apporter des réponses aux problèmes de la société française, je veux ramener au travail les exclus, avance le chef suprême de la droite française, c'est un sujet majeur pour moi, c'est un élément de la justice sociale, et la majorité doit se saisir de ce problème de l'insertion et de la justice, sinon elle se caricature ». [prononcé ce jeudi 28 au sujet du financement du RSA]
Nous n'en croyons pas nos oreilles ! Nous nous précipitons donc tous sur notre dico préféré. Moi c'est le TLFi que propose le Centre National de Ressources Linguistiques et Lexicales - qui propose en définition de tête pour 'caricature' :  Portrait en charge, le plus souvent schématique, dessiné ou peint, mettant exagérément l'accent, dans une intention plaisante ou satirique, sur un trait jugé caractéristique du sujet. C'est moi qui souligne : d'après le chef suprême de la droite française donc, l'un des traits caractéristique de ladite droite est de ne pas se saisir du problème de l'insertion et de la justice !
C'est lui qui le dit et il sait de quoi il parle ! Nous, nous savons aussi pourquoi il dit tout ça : pour montrer que c'est bien lui le chef suprême de la droite française...
... et remonter encore un peu dans les sondages.


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