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BRICH59
ump
15 janvier 2009

Les parents FCPE veulent une école pour tous !

PARENTS MOBILISEZ-VOUS !
Les parents FCPE veulent une école pour tous !

Les premières annonces pour la prochaine rentrée scolaire confirment encore le déclin des moyens pour l'académie de Lille. 376 postes supprimés dans le second degré, une première annonce de 226 postes en moins dans le premier degré, notamment par récupération des moyens RASED. Le ministre Darcos tente de calmer les défenseurs de l'éducation nationale en reculant un peu sur la suppression des Rased... pour mieux les écraser l'an prochain ?
À la rentrée prochaine dans notre académie les élèves seront plus nombreux dans les classes, la scolarisation en maternelle dès deux ans sera encore plus difficile, enfin l’aide spécifique et la remédiation apportées aux élèves en échec scolaire par des enseignants spécialisés sera en voie d'extinction.
Dans le second degré, la suppression démagogique de la carte scolaire accentuera encore les inégalités entre collèges. Au lycée, l'avenir n'est guère prometteur, suppression d'options, manque d'encadrement, la réforme n'est qu'ajournée...
Que dire de la création de deux postes d'infirmières pour nos deux départements ?

Nous parents d’élèves FCPE demandons :
• l’abandon des suppressions d’emplois dans notre académie,
• le maintien des Réseaux d’Aides Spécialisées aux Élèves en Difficulté,
• le renforcement de la scolarité des enfants dès deux ans en maternelle,
• des moyens d'encadrement et de "vie scolaire" suffisants dans tous les collèges et lycées,
• des moyens de remplacements qui garantissent la continuité du service public d'éducation.

Pour défendre le service public d’éducation que le gouvernement veut affaiblir par des budgets de régression

MANIFESTONS à LILLE
le samedi 17 JANVIER
Rendez-vous à 14h30 Porte de Paris

VENEZ NOMBREUX


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14 janvier 2009

Lettre aux parents d’élèves

Lettre aux parents d’élèves

Parents d’un enfant scolarisé en maternelle ou en élémentaire attachés à sa réussite scolaire ainsi qu'à son école, nous vous remercions de prendre un peu de temps pour lire ce qui suit. Aujourd’hui, les enseignants et les membres des RASED (réseau d'aides spécialisées aux élèves en difficulté) ont besoin de votre soutien par rapport aux réformes en cours ou à venir. Aussi avons-nous décidé de vous informer pour que vous puissiez juger de leur bien fondé ou non.

-    Suppression de 6000 postes dans l’enseignement primaire dont 3000 postes d’enseignants spécialisés (RASED) qui travaillent auprès des élèves qui rencontrent des difficultés persistantes dans leurs apprentissages ou dans leur adaptation à l'école. Le ministère justifie notamment cette suppression par la mise en place des 2 heures de soutien hebdomadaire organisée depuis cette année et par la mise en place de stages de formation centrés sur la difficulté scolaire qui concerneraient 40 000 enseignants. D'une part, les élèves dont le RASED s’occupe ne peuvent se structurer et progresser avec le soutien scolaire, si bien organisé soit-il. Ces enfants ont des difficultés multiples et ont besoin d’autres remédiations que de reprendre des leçons ou des exercices. Les membres du RASED font un travail en profondeur en collaboration avec les enseignants de classe, les familles et tous les partenaires de l'école ( CMPP, CSM, cabinets d'orthophonie, services sociaux ou d'aide à la parentalité, PMI, médecine scolaire, Maison du Handicap etc ). D'autre part, peut-on brader une formation d'un an par des stages de sensibilisation sur les difficultés multiples que peuvent rencontrer les élèves ? Si pour vous l’avenir d’un enfant compte, quelles que soient ses difficultés et son école, nous vous invitons à signer la pétition en ligne :

www.sauvonslesrased.org

-    Menaces sur l'accueil des deux ans et création de « jardins d’éveils » qui seraient gérés par les municipalités et seraient payants ! Les départements du Rhône et de la Mayenne expérimenteront le dispositif dès la rentrée 2009.

-    Suppression des Instituts Universitaires de Formation des Maîtres : disparition de la formation professionnelle des enseignants, recrutement des futurs enseignants à Bac+5 avec suppression de l’année de stage de formation pédagogique où ils étaient confrontés à la réalité de leur futur métier.

-    Création de l' agence du remplacement dont les personnels ne seraient plus des enseignants titulaires mais des vacataires sans formation, taillables et corvéables à merci.

Voici ce que le ministère appelle des « réformes ». Il s’agit en fait de coupes sombres qui rendront plus difficile la vie de tous les acteurs de l’école et, en premier lieu, celle des enfants. A terme, ces mesures pourraient mener à l'affaiblissement du service public d'éducation au bénéfice de l'enseignement  privé. En marche vers une société encore plus inégalitaire ! Nous ne pouvons l’accepter. Aussi, nous ne tolérons plus les propos méprisants du ministre, ses effets d'annonce, ses manipulations médiatiques et son refus d'ouvrir un vrai dialogue.  En espérant vous voir à nos côtés, pour la défense du service public d'éducation,

SAMEDI 17 JANVIER,
MANIFESTONS à Lille,
14h30, Porte de Paris

Des enseignants, des membres du RASED et des parents d’élèves


13 janvier 2009

Voeux du maire, technique de communication et propagande insidieuse

Hier soir, Monsieur le député-maire de Lambersart invitait les délégués de classes des collèges de sa commune. J'ai eu la curiosité d'y accompagner un jeune collégien. Et je ne le regrette pas, même si ce que j'ai vu ne me réconcilie pas plus que ça avec la gente politique...

Numéro de claquettes d'abord : c'est que Monsieur le député-maire fut d'abord un professionnel de la communication ! Numéro qui consistait à faire comprendre à ces chers petits scolaires que lui était un bon, savait manipuler l'autre, l'humilier éventuellement. Il a donné quelques ficelles du métier pour humilier, pour assujettir, etc. Si si ! J'étais là : il a expliqué aux enfants comment humilier l'autre, techniquement ! Ficelles du métier, mais de quel métier ? Communication ou politique ?

Puis il y a eu le jeune (enfin une trentaine bien avancée semble-t-il) qui est aujourd'hui conseiller municipal en charge des questions de jeunesse mais qui fut, dans sa jeunesse qu'il voulait nous laisser croire récente, membre du conseil des jeunes. On nous l'a et il s'est présenté comme le fleuron de l'engagement citoyen lambersartois. Formidable !  Et de proposer à tous ces enfants invités de participer au conseil des jeunes. Histoire de capter la jeunesse de Lambersart, de l'assujettir, de l'U-M-Péïser ? Engagez-vous, qu'ils disaient...

Quand Monsieur le député-maire a évoqué son histoire à lui en tant que délégué - parce que, c'est bien connu, délégué de classe, c'est la première marche d'une ascension politique réussie -, il a expliqué que c'était pendant les "événements de 68" et que ce rôle était important parce qu'il y avait beaucoup d'agitation dehors, même dans la région lilloise ! Moi qui ai à peu près le même âge que Monsieur le député-maire, je peux vous dire que j'ai vécu 68 et surtout le juste-après-68 comme une grande libération de la parole des jeunes qui avait enfin droit de cité dans les instances internes des établissements scolaires. Je pense que Monsieur le député-maire et moi n'avons pas la même histoire. J'étais élève de l'enseignement public... Bref, c'est comme si, pour cet auguste édile, il fallait être délégué pour maintenir l'ordre social et politique.

Et justement, Monsieur le député a ironisé sur les enfantillages des députés de l'opposition, qui lancent des amendements comme on jette des cailloux pour embêter les voisins ou la marée-chaussée. Lui, non ! Il est sage comme une image, promis juré craché ! C'est ce qu'il a dit à nos chers collégiens. Je me souviens pourtant l'avoir vu un après-midi à l'Assemblée nationale conspuer méchamment et bêtement un député socialiste alors que ce dernier avait la parole... Mais bon, il fait tellement de choses cet homme-là, il est si affairé pour le bien de ses concitoyens qu'il ne peux pas se souvenir de tout !

Bref, entre mensonge et mauvaise foi, je trouve qu'il y est allé un peu fort ce bon député-maire de Lambersart, avec sa bedaine de culbutos. Devant l'avenir de sa commune, il a donné une bien triste image de la politique.


12 janvier 2009

Cynisme ? Vous avez dit 'cynisme' ?

Un grand moment de rhétorique et une grande leçon de politique que ce communiqué majestueux :


Le cynisme d'Arnaud Montebourg

La rénovation vue par Monsieur MONTEBOURG, c'est le retour en arrière quand ce n'est pas le surplace ! Critiquer Nicolas SARKOZY quand il agit alors que le PS s'est habitué à regarder passer les trains sans réagir !
La référence à César est d'autant plus malvenue qu'elle vient d'un Parti socialiste qui croit pouvoir gagner la confiance des Français en utilisant des méthodes d'un autre âge ...
Le Parti socialiste qui s'apparente à une oligarchie, avec des dirigeants qui se sont cooptés et ont écarté ceux qui les dérangeaient, donnant des leçons de démocratie à une majorité qui s'efforce d'appliquer le projet sur lequel elle a été élue démocratiquement. C'est le comble du cynisme !

Frédéric LEFEBVRE
Porte-parole
Secrétaire national à l'économie
Communiqué de l'UMP, le 11 janvier 2009


De tels propos, dans la bouche d'un représentant ès-qualité du parti le plus godillot qu'on ait jamais connu de mémoire de citoyen vivant, ont quelque chose de pathétique, de très pathétique. Pauvre France ! Pauvres de nous, citoyens condamnés à une telle médiocrité intellectuelle ! Après la pensée unique (toujours là d'ailleurs), voilà la non-pensée, la pensée qui annihile la pensée ! Car, si on analysait à peine la teneur et le taux de fiabilité des propos tenus, on serait vite édifié... Nous en sommes à la rhétorique du "c'est celui qui le dit qui y est"...

Le cynisme, disent les meilleurs dictionnaires, c'est le mépris des conventions sociales, de l'opinion publique, des idées reçues, généralement fondé sur le refus de l'hypocrisie et/ou sur le désabusement, souvent avec une intention de provocation - ce qui n'interdit pas qu'on soit cynique par hypocrisie ou par calcul...
clipboard1On est, politiquement et moralement, ici, dans le cynisme puissance Sarko !

Et puis, il faut bien mériter ses galons. Sacré Frédo ! Alors, bientôt ministre ?


10 décembre 2008

UMP, c'est gonflé !

Incroyable ! Désopilant ! Fort de café ! etc. !

Le blog "Ensemble pour faire gagner la France"- UMP - Nicolas Sarkozy, s'est ouvert hier sur deux messages pour le moins étonnant :

  • Réforme Hebdo : « Que faites-vous pour les autres pour les fêtes de fin d’année ? »
  • Déclaration universelle des droits de l’homme : 60 ans après, quel bilan ?

Moi, je dis qu'il faut oser !

  • Il faut oser quand on prône une politique dont l'un des principaux outils est la paupérisation de la majorité des citoyens !
  • Il faut oser quand on se pare bling-bling !
  • Il faut oser quand le système carcéral est à lui seul un déni des droits humains !
  • Il faut oser quand les RG se mettent à "intimider" la population trop active dans la revendication sociale et politique (cf. très récemment le cas de cet élève du lycée Picasso d'Avion dans le Pas-de-Calais, convoqué le 26 novembre dernier au commissariat [dépêche AEF]) !
  • Il faut oser !

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17 novembre 2008

De qui se moquer ?

devedjanEntendu ce week-end, le patron de l'UMP avouer, non sans une ironie débridée, ne pas comprendre ce qui se passe au PS... avec l'air du prof en sciences politiques qui se moquent de la politique réelle.
La démocratie politique a un prix que la crise financière ne concerne pas. C'est peut-être déjà pour cette raison toute bête que cet homme politique-là n'y comprend rien.
D'autre part, son propre fonctionnement politique est loin de ce type de problématique. Le roi d'Maubeuge a la haute main sur l'UMP, où il ne risque pas d'y avoir des motions A, B, C, D, E. Pensée unique dans motion unique pour homme unique : UMP = unique motion présidentielle = union pour le motus parlementaire.
Celui qui est en deuil de son principe vital soulage sa peine en raillant celui qui vit encore...


7 juillet 2008

"Ensemble pour faire gagner la France"

Blog "Ensemble pour faire gagner la France"- UMP - Nicolas Sarkozy
Blogs de la France d'après. Blog de Nicolas Sarkozy et de l'UMP.
Blog pour faire ensemble gagner la France.
blog-ump.typepad.fr/

"Ensemble pour faire gagner" est devenu l'expression magique, le sésame de la politique libérale française.

Admirez tout d'abord cette confusion (une règle sarkozienne) : celui qui se dit Président de tous les Français est partie intégrante de la trademark d'un parti politique, partisan par définition, l'UMP. Comme s'il avait besoin de s'adosser à l'image d'un parti politique pour être visible. Admirez comme il est humble ce président-là ! Mais surtout, admirez comment les choses se disent à l'envers chez ces gens-là ! Ce parti ne serait-il pas plutôt gouverné, manipulé par ce Président-là ? Regardez ce qui s'est passé concernant l'audiovisuel : aux alentours de Noël dernier, le témoin de mariage du Président et parrain du prince Louis, par ailleurs propriétaire de la première chaîne privée de télévision, adresse à son copain Président un livre blanc - dont l'une des doléances est la suppression de la pub sur la télévision de service public. Le Président décide, dans la solitude de sa conscience politique, qu'il ne voit aucune raison de ne pas satisfaire à la requête de son ami, et donc décide qu'il n'y aura plus de publicité sur le service public de télévision. Puis confie à ses sbires élus du peuple le soin de faire la bouillabaisse qu'il faut pour que la décision soit effective. Les élus rendent des propositions de bouillabaisse - dont le Président valide la recette non sans forcer sur le piment, histoire qu'on ne sente plus rien du tout au goût... Le rôle des élus UMP là dedans ? Juste le rôle de ceux qui se mettent Ensemble pour faire gagner Martin Bouygues. Les communicants et autres "cérébrovioleurs" sont aux manettes de la France, vous pouvez dormir tranquilles... Vous aurez juste à payer davantage pour que l'harmonie règne en France...

Ce qui est assez remarquable également dans la présentation de ce blog UMP, c'est que la rhétorique est la même qu'au temps de la campagne pour l'élection présidentielle. Comme s'il ne s'était rien passer le 6 mai 2007 ! Ou bien comme si leur compétence langagière était limitée au point d'en être restée au dernier moment fort et vivant de leur parti politique. Il est vrai que, depuis mai 2007, l'UMP radote et rogne de vieux os !
En fait, quand on superpose à cela, le ton belliqueux qui caractérise le discours du Président et de ses godillots, on sent comme un malaise : le 6 mai n'est rien, la première année de règne Sarkozy-UMP n'est rien, tout va se révéler plus tard. Les Français ne perdent rien pour attendre, comme on dit. La guerre est déclarée, mais rien n'est joué : les sarko-troupes doivent rester mobilisées etc. On a ici un messianisme politique de premier plan. Le marxisme politique n'est rien à côté, du pipi de chat ! Les sarko-troupes vont libérer la France de ses vieux démons, au Kärcher s'il le faut !

Enfin, on est dans une mécanique rhétorique d'une rigidité absolue mais d'une efficacité redoutable en terme de manipulation des foules. Dans des énoncés comme "faire gagner la France", ou "la France d'après", il n'y a rien de palpable, juste une direction indéfinie... Rhétorique publicitaire. Termes creux mais accrocheurs !
Se demander de quelle France on parle là, par exemple, est relégué au second plan, tant on se sent porté par un souffle prometteur.
Et puis les termes peuvent peuvent s'échanger, ça fonctionnera toujours :

"Ensemble pour faire gagner l'UMP"
"Ensemble pour faire gagner Nicolas Sarkozy"
"Ensemble pour faire gagner la France"

Mieux, on peut même supposer des égalités forcées et/ou partisanes :

"Ensemble pour faire gagner l'UMP = Nicolas Sarkozy"
"Ensemble pour faire gagner l'UMP = la France"
"Ensemble pour faire gagner Nicolas Sarkozy = l'UMP"

"Ensemble pour faire gagner Nicolas Sarkozy = la France"

"Ensemble pour faire gagner la France = Sarkozy"

"Ensemble pour faire gagner la France = l'UMP"
etc.

Quand je constate de telles mécaniques dans les discours de la politique, je ne peux pas ne pas penser à tous ces grands manipulateurs de foules qui ont abîmé le monde au siècle dernier. Relisez juste l'article Propagande de Wikipédia, vous comprendrez ce que j'ai en tête... Ça, plus le fait de la grande collusion politico-médiatique qui caractérise l'ère sarkozienne, vous comprendrez que je ne peux pas ne pas penser à la nouvelle de Franck Pavloff, Matin brun. Et ce n'est pas le décret publié ce 27 juin - constituant l'acte de naissance d'Edvige - qui va me rassurer !

Ensemble, dénonçons la rhétorique

creuse, trompeuse et belliqueuse !


9 mai 2008

Plaintes (suites)

Ils sont décidément magnifiques, ces UMPistes godillots, drapés dans leur rhétorique de barreau de chaise, singeant l'intelligence à coup d'invectives et de crachats mal visés !
Ce bon Frédéric Lefebvre, l'un des trois porte-parole de l'UMP, a accusé vendredi Ségolène Royal de limiter le débat politique aux procédures judiciaires, après l'annonce d'une plainte de l'ex-candidate PS à l'Elysée contre Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre UMP. C'est ce que rapporte l'AFP (in 20Minutes.fr avec AFP, éditions du 09/05/2008 - 12h03), très récemment sommée par le roi d'Maubeuge d'être moins d'opposition...
Magnifique, non ? Après les plaintes portées par les époux Sarkozy ! Après les invectives incantatoires portées par une UMP Godillot de moins en moins drôle...


17 avril 2008

transparence

Quand on cherche sur la toile, avec Google ou avec Exalead (au hasard), quels rapports Nicolas Sarkozy et sa troupe entretiennent avec l'idée de transparence, on apprend plein de chose. Notamment que cet exécutif-là a toujours promis et promet toujours la plus grande transparence...
Le coup de la CAF est un excellent exemple, tout chaud, le dernier en date !

Mais ce doit être juste un problème de pédagogie, comme dit l'excellent De Charette, car, comme dit le non moins excellent Bruno Le Maire, député UMP, la grande nouveauté avec Sarkozy, c’est la transparence absolue et sincère avec laquelle il agit (cf. ci-dessous). Quand il va se promener à Disneyland ?

Source : Le Monde

À côté de ça, ce bon Nicolas préfère engueuler ses troupiers et troupières. Le manque de clarté serait dû à leurs épanchements perso (= pas gouvernementalement solidaires) devant caméras et micros. Le prochain qui moufte se fait virer purement et simplement !
Mais que fait ce bon Fillon ?

Ma grand'mère disait souvent "Quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage".


16 avril 2008

Histoire d'ardoises : petites remarques de rien du tout

Ardoise, le nouveau logiciel policier, fait parler de lui. Tant mieux ! Je n'y reviens pas, puisque tout le monde en parle.

Je voudrais juste émettre une toute petite remarque de rien du tout : le contrôle du citoyen par l'État se muscle et s'outille dans notre bonne démocratie, alors même que l'un des éléments fondamentaux de la définition de la démocratie consiste dans le contrôle de l'État par les citoyens.

Je pose donc la question bête qui suit l'énoncé du principe basique : où en sommes-nous du contrôle de l'État par les citoyens ?

Je crois bien me souvenir que lorsque la grande pétition collective "Pour une vigilance républicaine" a été lancée par Marianne, l'État, par la voie de son "exécutif" avait crié au scandale antidémocratique ! Pourtant tous ces gens, de gauche, du centre, de droite, personnages politiques ou simples citoyens, signifiait "leur attachement au principe républicain et, en conséquence, leur refus de toute dérive vers une forme de pouvoir purement personnel confinant à la monarchie élective".

Le Premier ministre François Fillon avait alors immédiatement et très vivement réagi à cet appel, déplorant "une attitude profondément anti-démocratique", dénonçant une "chasse au président de la République" par la gauche [sic], qui concentrerait sur Nicolas Sarkozy des attaques d'une "violence inouïe". "Ces critiques qui n'ont rien à voir avec la vie politique ne sont destinées qu'à atteindre un seul objectif : essayer de nous freiner dans notre effort de réforme".

Le comble, non ? Si je comprends bien, le seul fait de rappeler les principes républicains constitue en lui-même une "violence" "antidémocratique" d'une force "inouïe" ? Dieu du ciel, comme dirait le chanoine de Latran ! Que cela eût-il été si les gauchistes [re-sic] signataires de la pétition avaient mis en avant leur attachement aux principes de la démocratie, avec par exemple la mise en valeur de la nécessité vitale du contrôle de l'État par les citoyens ! Notre sarthois se fût étranglé en grignotant un petit sablé de Sablé !

Et nous y voilà ! D'un côté, un principe incontournable de laa démocratie, de l'autre un exécutif qui imagine avoir obtenu un blanc-seing en mai 2007 et estime, dans son arrogance fascisante, n'avoir de compte à rendre à personne, et surtout pas au peuple ! Et quand le peuple passe un message (élections, manifestations, par exemple), l'exécutif est soudainement sourd et/ou n'entend que ce qu'il a envie d'entendre...


L'histoire du logiciel Ardoise arrive à pique pour nous donner l'occasion de nous remettre dans le droit fil de l'idéologie démocratique. Nous assistons en effet à une fâcheuse inversion ! Alors que le "progrès politique" consisterait à toujours mieux pratiquer les valeurs spécifiques de la démocratie, à toujours mieux les asseoir dans les pratiques quotidiennes, nous subissons en ce début de XXI° siècle Viedesautresle renforcement de valeurs qui, autrefois - et peut-être encore aujourd'hui, souhaitons-le ! -, servaient à caractériser des régimes politiques répondant aux doux noms de tyrannie, de despotisme, etc. avec des exemples récents et incontestables du point de vue de leur nocivité humaine (Hitler, Mussolini, Staline, etc.). Regardez le récent film de Florian Henckel von Donnersmarck (2007), Das Leben der Anderen  (La vie des autres), et vous comprendrez ce dont je parle.

La question n'est pas nouvelle : c'est le dilemme entre liberté et sécurité qui se pose là. Et la vraie démocratie consistera à tenter de tenir les deux bouts, sachant que l'un des termes opposés doit in fine (c'est-à-dire en dernier ressort cas de conflit) avoir l'ascendant sur l'autre. Mais lequel ? Liberté ou sécurité ?

C'est ici que, libéralisme oblige, deux mondes s'opposent : le monde de la citoyenneté et le monde de l'entreprise économique.
Dans ce dernier, la liberté serait liberté d'entreprendre, liberté de "négocier", liberté de "faire du fric". Du coup, le curseur de sécurité doit être à un niveau très bas pour que cette liberté puisse se déployer à l'aise. C'est ainsi que l'exécutif libéral veut dépénaliser le "droit des affaires"... L'avoir est le refuge de la valeur. Le propriétaire est roi. C'est pourquoi il faut "sécuriser", assurer que la propriété n'est pas bafouée, n'est pas bafouable. Propriété rime avec protection. Et ceux qui ne sont pas propriétaires sont fatalement suspectés d'en vouloir à la propriété etc. d'où un sécuritarisme forcené pour protéger les possédants. Classique !
Dans le monde de la citoyenneté, la liberté est liberté d'agir, de penser et de dire ; la liberté aussi de faire avec l'autre, de partager, de dialoguer. Alors que la liberté du monde économique est une liberté en concurrence, en compétition (la fameuse émulation, etc.), la liberté du monde citoyen est une liberté de solidarité : nos libertés sont solidaires, parce que la privation de liberté de l'autre est un attentat à la mienne. Du coup la sécurité, ou plutôt le besoin de sécurité, est un phénomène collectif, global. En tant que citoyen, je suis libre non pas contre l'autre, mais avec lui. Et le respect des droits de l'homme, dans leur acception la plus large (droits économiques, sociaux et culturels aussi), suffirait à garantir la liberté du monde citoyen.

Bref, la question n'est pas nouvelle du dilemme entre liberté et sécurité.
Mais pourquoi devrions-nous faire un dilemme de ce binôme notionnel ? Pourquoi nous laisserions-nous enfermer dans une alternative entre le libertaire et le sécuritaire, entre le "tout est libre" et "tout est contrôlé", entre le manque de repères légaux et la prison à ciel ouvert ? La question conduit à un tel dilemme parce qu'elle est incomplètement posée. On ne peut en effet en rester à un tel niveau d'abstraction. Le complément à la question, c'est d'autres questions du style :

  • liberté de qui ?
  • liberté pour quoi faire ?
  • liberté encadrée par quel appareil juridique  ?
  • sécurité de qui ?
  • sécurité pour se protéger de qui ?
  • sécurité pour quoi faire ?
  • etc.

La problématique reste à construire...


En parlant d'ardoise, je connais quelqu'un qui a une sacrée ardoise en France ! Toutes les promesses du candidat Sarkozy de début 2007 sont autant de dettes qu'il a contractées envers les Français. Non ?

Et si on parlait aussi de cette ardoise-là !


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