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BRICH59
libertes
17 décembre 2007

La loi Big Brother en gestation

Selon Le Figaro, la ministre de l'Ordre et de la Sécurité intérieurs devrait bientôt proposée une loi Big Brother. Le vieux rêve du capitalisme triomphant (sécurité des biens et contrôle des individus) est en passe de se réaliser au vu et au su de tous.
Cette "loi d’orientation et de programmation pour la sécurité intérieure" (Lopsi 2) envisage très concrètement le droit pour les services de l'Ordre et de la Sécurité intérieurs de placer sur les ordinateurs privés des particuliers et des entreprises des clés de connexion, et même d’installer à distances des logiciels pirates.
Certes, ce droit Big Brother ne serait utilisé que dans des affaires graves (terrorisme, pédophilie, etc.). Reste que la présomption de terrorisme, par exemple, ne mange pas de pain pour la police et peut toujours être invoquée après fabrication de toutes pièces d'un dossier bien senti. On a déjà vu ça...
Certes, cela se ferait sous contrôle de la justice (juge d'instruction). Reste que la reprise en main de l'appareil judiciaire par le gouvernement de l'Ordre et de la Sécurité intérieurs est flagrante. Je vous en parlais très récemment... et nous en reparlerons.


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13 décembre 2007

Evacuation de Lille III

Communiqué de Presse de l'Union des Étudiants Communistes de Lille

 INADMISSIBLE !!! 

Lundi 10 décembre, les étudiants de Lille III avaient massivement participé à l'assemblée générale en décidant par un vote de reconduire pour une semaine le blocage de l'université. Ce sont près de 2500 étudiants qui avaient participé au débat puis pris position sur le blocage comme moyen de mobilisation.

A la suite de cette Assemblée Générale et en pleine continuité avec son attitude de la semaine précédente, l'administration a tardé à réagir par voie officielle et n'a pas relayée du tout le résultat du vote de l'assemblée générale, provoquant une fois de plus le désordre et l'incompréhension. 

Nous sommes depuis une semaine dans une situation inadmissible!

Les étudiants se prononcent de manière démocratique pour la reconduction du blocage, et pendant ce temps, des examens et des cours se tiennent, avec pour la plupart du temps seulement une poignée d'élèves. Les conditions d'évaluations mise en place actuellement ne permettent pas une pleine égalité des chances entre les étudiants.

L'union des Étudiants Communistes de Lille avait immédiatement pris acte de la décision de l'assemblée générale. Nous l'appliquons depuis dans les faits en étant présents sur les piquets de grève. Pour autant, nous sommes conscients que le blocage n'est plus un outil pertinent pour la suite de la lutte et nous sommes partisans d'une poursuite de la mobilisation sous d'autres formes que celle du blocage total, et cela à partir de l'Assemblée Générale du lundi 17 décembre. 

Jean-Claude Dupas n'a pas daigné attendre deux jours supplémentaire. Ce jeudi 13 décembre, il a fait recours aux forces de l'ordre pour vider l'université et enlever les barricades. 

Refusant de se soumettre au vote démocratique des usagers de la faculté, Monsieur Dupas admet sa défaite et soumet par la force les étudiants à ses propres exigences.

C'est une situation honteuse qui s'est produite aujourd'hui, l'université à été vidée d'une manière brutale, les CRS n'hésitant pas à charger et à gazer les étudiants sortant de cours ou d'examens. 

L'Union des Étudiants Communistes est indignée devant un tel mépris de la démocratie étudiante. Nous n'acceptons pas le recours à la force et ces méthodes indignes d'un président d'Université ! La situation est inadmissible ! 

  Lille, le 13 décembre 2007


No comment ! Je ne suis personnellement pas "carté" au PC, mais j'ai le plus grand respect pour ces étudiants à la conscience politique aiguisée. Donc je diffuse.

Puis, je reprends la fin d'une dépêche de l'AEF, qui parle par ailleurs d'"affrontements" violents :

"L'équipe présidentielle sera la seule responsable de ce qui arrivera à partir de maintenant", réagit Simon Fournier. "SUD-Étudiant dénonce cette intervention policière: ce n'est pas par la force que le mouvement étudiant se taira. Nous appelons à un rassemblement demain matin [vendredi 14] à 9h devant le conseil d'administration de l'université."
"L'Unef condamne l'intervention policière dans la mesure où c'est le résultat d'une gestion de crise approximative voire irresponsable de la part de l'administration", indique Théo Bélaud, vice-président étudiant de Lille-III. "Jusqu'il y a deux semaines, des solutions autres auraient pu être trouvées qui auraient permis de lever le blocage et de donner au mouvement d'autres formes. Mais il y a eu une logique de pourrissement du mouvement. La situation n'est pas meilleure ce soir, puisqu'il y a maintenant un risque de fermeture administrative en raison des tensions qui pourraient se produire." Théo Bélaud précise que le président n'a donné aucune information préalable aux représentants étudiants avant cette intervention.

Égoïste question : les enseignants - y compris ceux qui estimaient que le blocage n'était pas la meilleure des pratiques de contestation de la loi LRU - voudront-ils travaillé dans de telles conditions de siège policier ? D'après les services centraux de l'Université, toujours selon l'AEF, les forces de l'ordre seront probablement présentes demain matin à Lille III.
La violence physique et la contrainte policière seront toujours les pires des solutions face à la contestation politique, c'est-à-dire face à la demande de dialogue vrai et sincère...


22 juin 2007

Grande soirée du 21 juin

ManguelD'abord Chasseneuil-du-Poitou, 19h. Alberto Manguel tient salon avec une bande de documentalistes - dont je suis. Quelle énergie intellectuelle, cet Alberto argentin canadien poitevin ! Sage polyglotte, citoyen du monde, lecteur pour JL Borgès, lecteur devant l'univers. Le temps a vite passé à écouter ce quasi-sexagénaire parler de sa bibliothèque aux 30.000 volumes, de la bibliothèque d'Alexandrie - l'ancienne comme la nouvelle -, de la médiathèque de Poitiers et du bibliobus qui passe dans son village... De bons mots donnent le change à de profondes réflexions qui, l'air de rien, vous plongent dans les abîmes d'une pensée enfouie enfin ragaillardie. Je ne répéterai ici les dires de l'historien de la lecture. Je me les garde, au dedans de moi, pour qu'ils fructifient et sèment dans les sillons de la pensée profonde les graines de la liberté de penser, de la liberté d'apprendre à réfléchir...
poitiersPoitiers, 22h, fête de la musique. J'ai raté les petits concerts sympas qui m'auraient sûrement intéressé (musique chorale, orgue, etc.). Tant pis. Je déambule dans les rues de Poitiers. Ça musique partout. Place de l'hôtel de ville, un ensemble de cuivre joue jazzy. Pas mal, belles sonorités malgré un rythme quelque peu raplapla. Sur le côté de la place passe un cortège de percussions genre carnaval brésilien mâtiné bande du Bronks. Peu à peu les rythmes endiablés quoique maîtrisés des percussions couvrent l'ensemble de cuivres jazzy. Ça commence par une curiosité sourcilleuse et inquiète. Ça devient une cacophonie insupportable. Ça se prolonge en étouffement des cuivres par les percus. C'est celui qui fait le plus de bruit qui se fait entendre ; ou plutôt c'est celui qui a le plus de moyens qui écrase l'autre, sûrement au nom de la liberté, de la liberté du libéralisme, pas celle du respect de l'autre. La bande genre Bronks fait le tour de la place, prenant le temps d'étouffer l'ensemble de cuivres qui poursuit ses gestes inaudibles. Puis les percus s'engouffrent lentement dans une rue jusqu'à ce qu'on ne l'entende plus. Ouf, les cuivres respirent ! Nos oreilles se réhabituent doucement à la musique, c'est-à-dire à cette architecture qui combine mélodies, rythmes et harmonie. Que les rythmes cuivrés sont légers, portés dans un flot de musique.
Je déambule encore, croise quelques documentalistes qui déambulent comme moi. Je croise aussi de la viande saoûle. Des jeunes qui n'en finissent pas d'être ados et picolent comme de vieux débris... Triste !
Sous un porche un groupe d'instrumentistes jouent folk. Du folk gentil, pas très relevé mais sympa. La bande genre Bronks passe pas très loin, et couvre de ses rythmes bruyants la douceur de la musique populaire ancienne... Il faudra vraiment que notre société qui vient de se marier avec le libéralisme mondialisant réfléchisse un jour prochain à ce que signifie le mot "liberté". Avant qu'il ne soit trop tard...


9 mai 2007

Vertus judiciaire de la publicité citoyenne

Extrait de l'excellente revue de presse des Cahiers pédagogiques d'hier (merci à Philippe Watrelot) :

ADN et masse de fiches.
Deux frères de 8 et 11 ans avaient volé deux Tamagoschi et deux balles rebondissantes dans un hypermarché du Nord. Vite repérés par les vigiles, ils ont été appréhendés quand leur mère passait à la caisse. Les jouets ont été payés et les enfants punis par leurs parents. L’affaire pourrait s’arrêter là. Mais les gendarmes ont ensuite convoqués les enfants pour leur expliquer qu’on prendrait leurs empreintes digitales et leur empreinte génétique. Celle-ci pourrait être ensuite stockée dans le Fnaeg (fichier national des empreintes génétiques) pendant 40 ans. C’est le père des enfants qui a rendu publique cette affaire qui alimente la polémique sur le fichage génétique des mineurs dénoncé notamment par la Ligue des droits de l’homme (LDH) et le Syndicat de la magistrature. Aux dernières nouvelles, devant la mobilisation, la justice aurait reculé et arrêté la procédure.

Le Monde, L'Humanité et le NouvelObs permanent avait fait la publicité de la mésaventure des gamins, dès le 7 mai... Comme quoi la "publicité citoyenne" peut être efficace dans la lutte contre les dérives sécuritaires totalitaires (un principe de pistage des pédophiles s'appliquant au fichage de gamins qui piquent dans un magasin ! si ce n'est pas du totalitarisme, ca !) et autres balivernes de la droite dure... avec les autres.


mots-clés :
pratique sécuritaire, liberté individuelle, fichage, protestation citoyenne, publicité médiatique


6 mai 2007

L'ordre UMP en état de marche !

12878265Incident pré-électoral ce samedi matin à Toulouse où la police a saisi les tracts que diffusaient des militants socialistes. La distribution était pourtant parfaitement légale... C'est dans LIBERATION.FR (samedi 5 mai 2007).

Autre inquiétude pour la liberté publique : le gouvernement prévoit un déploiement de forces de l'ordre au cas où la "victoire" de l'UMP déclencherait des remous populaires (c'est aussi dans Libé)...
Pourtant le 'P' d'UMP, c'est 'populaire', non ?
Décidément le peuple n'a rien compris !

MAIS QU'ON SE RASSURE : c'est parce qu'il n'a rien compris que le "peuple" va porter l'UMP au pouvoir !


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2 mai 2007

Nicolas Sarkozy. Une société sous très haute surveillance

Pour finir, Ruptures, le livre du magistrat Serge Portelli, dont Sarkozy a tout fait pour empêcher la publication, sort ce jeudi 3 mai aux éditions L'Harmattan, et sera présenté le même jour à partir 19 H par son auteur, à la Librairie Résistances à Paris (4, Villa Compoint, à l'angle du 40 rue Guy Môquet, dans le XVII° - M° Guy Môquet).

Ruptures traite de la "politique sécuritaire" du candidat à la présidence de la République. Il a été refusé au dernier moment par l'éditeur Michalon, qui avait édité le premier livre de Serge Portelli, Traité de démagogie appliquée. Sarkozy, la récidive et nous. L'auteur, ne trouvant aucun éditeur en mesure de publier son livre avant les élections, s'était résigné à le mettre à disposition sur Internet, même s'il n'est guère évident de lire un ouvrage entier sur écran ou de l'imprimer. Toutefois, l'investigation de ce juge sur les méthodes démagogiques, inefficaces et dangereuses de Sarkozy a suscité un très grand intérêt, et L'Harmattan a relevé le défi. Le livre, n'en déplaise au prétendant au trône, sera donc disponible en librairie ce jeudi 3 mai, sous le titre Nicolas Sarkozy. Une société sous très haute surveillance ou Nicolas Sarkozy, une République sous contrôle. (toutes mes sources ne concordent pas, mais peu importe le sous-titre...).


1 mai 2007

Travail

brinmuguetCe 1er mai d'entre deux tours d'une élection présidentielle dont la "campagne" nous abreuvent de "valorisation" du travail, on ne peut éviter de se demander ce que c'est que le TRAVAIL.

Tout d'abord, le travail, c'est ce qui entrave.
Le terme 'travail' vient en effet du terme de bas latin 'tripalium', instrument de torture romain, avant de désigner une machine dans laquelle on immobilise pour les assujettir les animaux (chevaux, bœufs, etc.). Tripalium signifie, quand on le décompose, quelque chose comme machin fait de trois pieux...

Ensuite, le travail, c'est une activité humaine exigeant un effort soutenu, qui vise à la modification des éléments naturels etc. Définition classique de la philosophie qui relève de l'imagerie ancienne, datant de l'époque agricole de l'Europe, où l'on voit l'agriculteur travailler la terre pour que la graine lève et produise ses fruits. Image très romantique de l'homme, manches retroussées, aux prises avec les éléments naturels... Et, si Monsieur Sarkozy m'autorise cette référence, Marx a très bien décrit tout ça, tout en reconnaissant en la matière sa dette auprès d'Hegel, faisant du travail l'acte par lequel l'homme se produit lui-même...

Du coup le travail, c'est ce qui confèrerait à l'homme sa dignité d'homme. Sans qu'on sache pourquoi d'ailleurs. Sans doute un stéréotype créé pour entraver la liberté fondamentale et assujettir l'homme productif selon les besoins de celui qui possède l'outil de travail... C'est ici que la rémunération entre en jeu.
Plutôt que de parler de dignité, en effet, parlons concret et disons "échange de valeurs" : en échange de son assujettissement, le travailleur reçoit de l'argent ou un substitut d'argent, bref une valeur. Mais l'échange est un échange de dupe : ce n'est pas le travailleur qui fixe la valeur de son travail, ni même qui le négocie. C'est celui qui possède l'outil de travail. Ce dernier intègre la valeur travail dans un ensemble plus grand qui intègre d'autres coûts, dont l'amortissement des machines, mais aussi la fameuse "plus-value".
L'ultime raison de l'investissement capitalistique étant la plus-value, le travail humain est compris positivement en termes de "productivité" (capacité à produire de la plus-value) et négativement en termes de coûts salariaux, et, l'unité de base du salaire étant l'heure travaillée, le temps de travail est un problème crucial pour celui qui attend la plus-value. D'où l'idée que la rationalité (capitalistique) du travail se décline en termes de productivité de l'heure travaillée. L'intérêt du gérant de l'outil de travail est d'exiger une productivité toujours plus grande ; l'intérêt du travailleur est d'exiger un salaire toujours plus important. On voit l'écartèlement de la situation, d'autant plus  que chaque partie tend vers le "toujours plus". On connaît aussi le déséquilibre du rapport de force, on sait que ce déséquilibre se dégrade gravement pour les travailleurs... - ceci justifiant l'existence des syndicats de travailleurs et exigeant qu'ils changent pour toujours mieux rétablir le rapport de travailSARKOZYforce.

Quand Monsieur Sarkozy parle travail, voilà, sur la droite, l'essaim conceptuel qui fonctionne :
on voit apparaître effectivement la valeur, mais aussi

 

  • la crise (les travailleurs ne travaillent pas assez, pas assez bien, il y en a même qui ne veulent pas travailler et qui ne pensent qu'à se lever tard, etc.);

  • la liberté, liberté d'assujettir toujours davantage;

  • le mérite, c'est-à-dire le jugement de valeur que l'autorité capitalistique assène sans discussion, comme de droit divin, dans un paternalisme d'un autre temps où l'homme de basse condition est traité comme un enfant (au hasard : "La République pour moi c’est le travail récompensé", discours du 12 octobre 2006 à Périgueux);

  • etc.

travailROYAL

 

Quand Madame Royal parle travail, voici, sur la gauche, l'essaim conceptuel qui fonctionne :
on voit apparaître effectivement la valeur, mais aussi

 

  • les conditions de travail, c'est-à-dire la réalité du travail...

  • les salariés eux-mêmes, c'est-à-dire ceux qui sont assujettis...

  • la précarité en face du capital, comme le mendiant posté au seuil de l'église à la sortie de la messe du dimanche...

Bon ! j'arrête ! Il faut aller défiler...


30 avril 2007

Sarko for ever

Je viens de recevoir le mail suivant :

Serge Portelli est membre du Syndicat de la Magistrature.
Son livre - que vous trouverez en pièce jointe - concernant le bilan de Sarkozy vient d'être "empêché de publication avant les élections".
Diffusez largement ce livre sur le bilan de Sarkozy, qui vient d'être censuré par l'éditeur MICHALON qui vient mystérieusement de renoncer à l' éditer au dernier moment, empêchant toute publication chez un autre éditeur avant les élections. Rappelons que le directeur des éditions Michalon, Yves Michalon, est un ami personnel du candidat UMP à la présidentielle...


Bien sûr, je n'ai pas eu le temps de lire cet ouvrage. Juste feuilleter - façon documentaliste professionnel... En voici la page 3 :

Portelli__sommaire

Si vous souhaitez lire l'ouvrage (© Serge Portelli, mars 2007. Diffusion par Internet: http://www.betapolitique.fr. Licence de mise à disposition Creative Commons NC-BY-SA), il est sous l'image de la page 3... Yakakliké!

Bonne lecture !


26 janvier 2007

Nicolas Sarkozy plusieurs fois cité !

logo_smLe palmarès 2006 des Big Brother Awards France est tombé la semaine dernière. 
Chaque année, Privacy International et ses partenaires décernent, dans une quinzaine de pays, des "Big Brother Awards" aux institutions, sociétés ou personnes s’étant distinguées par leur mépris du droit fondamental à la vie privée ou par leur promotion de la surveillance et du contrôle des individus. La 7ème édition de la déclinaison française a donné lieu à une cérémonie, samedi 20 janvier 2007 à Paris.

Extrait du compte rendu

Paris, le 20 janvier 2007. Seule personnalité à avoir été nominée 6 fois aux Big Brother Awards France - dont c’est la septième édition -, Nicolas Sarkozy, à qui nous avions décerné 3 prix Orwell ces 3 dernières années a, comme ce fut le cas lors de sa toute première nomination, été exclu de la compétition.
[...]

Nicolas Sarkozy, multirécidiviste des atteintes à la vie privée
En 2002, sa toute première nomination l’était déjà pour... l’ensemble de son oeuvre. Signe de la gravité de son cas, il n’en avait pas moins été classé "
hors compétition", pour "dopage et exhibitionnisme"à l’unanimité du jury, jury qui, de façon prémonitoire, notait alors qu’"un peu de persévérance lui donne sa chance pour les prochaines éditions".
En 2003, il avait été nominé... deux fois. D’abord pour sa loi sur la sécurité intérieure (LSI), ensuite pour sa loi Perben II, ce qui lui avait d’ailleurs valu le prix Orwell Etat & Elus.
En 2004, il avait encore gagné, toujours avec Dominique Perben, assisté cette fois de l’ancien ministre socialiste Daniel Vaillant, le prix Orwell pour l’ensemble de son oeuvre en raison du FNAEG, fichier génétique initialement conçu pour les délinquants sexuels, et qu’il avait étendu à quasiment tous les mis en examen, qu’ils soient simples suspects, mineurs, et y compris en cas de relaxe ou d’acquittement.
En 2005, il avait, une fois encore, remporté le prix Orwell pour l’ensemble de son oeuvre, à cause de sa loi antiterroriste, parce que l’état d’exception devenait la règle et qu’il étendait considérablement les moyens de surveillance (audio, vidéo, par internet et par recoupement de fichiers, notamment privés).
En 2006, il était nominé en raison de son projet de loi de prévention de la délinquance (PLPD), qui encourage la délation et le fichage des enfants et des familles précaires, mais aussi le fichier ELOI, qui recense les personnes aidant des étrangers sans-papiers.
Cette année, le jury a décidé en délibération de l’exclure à nouveau pour "racolage actif et passif, exhibitionnisme et outrage à magistrat", pour avoir revendiqué de multiples atteintes à la vie privée, et pour avoir activement promu la surveillance en général, et le fichage en particulier.
Si Nicolas Sarkozy était poursuivi, il serait passible de plusieurs années de prison. En vertu de la loi sur la récidive, adoptée sous l’impulsion de son ami Pascal Clément, le multirécidiviste Sarkozy pourrait se voir proposer le port d’un bracelet électronique. La CNIL étant passé par là, ce bracelet ne serait, fort heureusement, nullement obligatoire. Ah, si seulement Nicolas Sarkozy pouvait être poursuivi [faut-il préciser qu’il s’agit bien évidemment là d’une pointe d’humour?]
...

Reprise de http://bigbrotherawards.eu.org/Palmares-2006-des-Big-Brother-Awards-France.html


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