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BRICH59
17 février 2006

de la part de Juliette...

adbs_nord_picardieL’ADBS Nord Picardie propose depuis environ 6 mois une newsletter de veille emploi régionale, à destination des adhérents de l’ADBS.
Cette lettre est envoyée ponctuellement, en fonction des offres reçues par l’ADBS et/ou collectées sur différents supports de diffusion d’offres d’emploi.
Pour en bénéficier, il suffit de s’inscrire auprès de Juliette Taisne Tilly (juliette.taisne@icl-lille.fr), commission emploi de l’ADBS Nord Picardie, et de préciser son numéro d’adhérent et l’adresse électronique à laquelle sera reçue la newsletter.

Pour plus d’information, consulter
le site web de la délégation Nord-Picardie.

adbs_nord_picardie2

Cordialement,
Juliette Taisne Tilly


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1 février 2006

Journée parisienne

Aujourd'hui, je suis allé à la capitale ! On m'avait invité à une journée de travail à la Grande Bibliothèque, la BNF...
Quand je prends le train ainsi de bon matin, je m'offre une édition papier de Libération.
logo_liberation1Bien m'en a pris : à cause de Libé j'ai deux fois maudit l'Europe (ultra)libérale ! D'abord en lisant le courrier d'une lectrice parisienne, Monique Haas, au sujet des OGM ; puis au sujet de l'injonction européenne de laisser les équipes de foot tricolores se prostituer sur le marché  boursier. Bon je sais, quand on regarde bien, elles ne sont pas vraiment tricolore, les équipes de foot qui pourraient se vendre ainsi. Et puis, moi le foot, franchement, je m'en ... moque, ça ne m'intéresse pas vraiment. Mais c'est une question de principe : je déteste ce vent totalitaire de totale financiarisation.
La journée commençait bien mal !

bnfArrivé à la BNF, j'ai eu le plaisir d'entrendre Jean-Noël Jeanneney, "croisé de la bibliothèque numérique européenne" (comme disait le journal Les échos il n'y a pas si longtemps), entretenir un parterre de documentalistes du projet de ... bibliothèque numérique européenne. Je vous le dis : Google n'a qu'à bien se tenir ! Non, sans blague, c'était passionnant à écouter. Voilà (enfin !) quelqu'un qui parle bien, dans un français correct ! Et le sujet est tout de même fort intéressant ; ça fait rêver les amoureux du patrimoine culturel dans mon genre. À suivre donc...
Dans l'assistance, j'ai retrouvé une vieille connaissance. J'aime bien les retrouvailles !
L'après-midi, je ne suis pas resté jusqu'au bout : c'était intéressant (quel savoir pour les documentalistes nouveaux...), mais quand l'un des intervenants nous a lu consciencieusement son papier, j'ai craqué. En silence. Je me suis esquivé.

Comme j'avais un peu plus de temps devant moi avant de monter dans le TGV lillois, et comme il ne faisait pas mauvais, je me suis mis à longer la Seine en direction du quartier latin. gervais2Super, ça faisait longtemps que je n'avais pas marché dans Paris, moi qui suis parisien et qui ai toujours aimé parcourir cette belle et grande ville avec mes petites jambes ! De plus cette balade-là est très sympathique, malgré les quelques endroits bizarres où il faut enjamber des barrières, ou traverser des habitations de (mauvaise) fortune. De l'autre côté du fleuve, j'ai vu Saint-Gervais, église gothique à la façade baroque, dont l'orgue de choeur a "chanté" sous mes doigts et mes pieds il y a maintenant environ trente-cinq ans, au temps de mon apprentissage organistique... Quand je suis arrivé à la hauteur de l'Institut du Monde Arabe, le soleil illuminait discrètement Notre-Dame, immobile pieuvre de pierre comme arrimée à son navire millénaire ; la lumière donnait au flanc de la bête un flamboiement retenu, mettant en relief les motifs respirant sous la peau de calcaire...

baudelaire_par_nadar1Je ne sais plus pourquoi, mais arrivé à la hauteur de l'édifice, je suis remonté vers les bouquinistes. Mal m'en a pris : je n'ai pas résisté, lorsque qu'un titre m'a fait de l'oeil. Il s'agissait d'un bouquin que je ne connaissais pas, mais qui concerne ce grand poète de génie que fut Baudelaire : Les dernières années de Baudelaire - 1861-1867, d'un certain Lucien Aressy (éditions Jouve, 1947). J'ai découvert le poète lorsque j'avais seize ans et nous ne nous sommes plus vraiment quitté depuis. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai toujours une pensée émue pour ce dandy désargenté à la plume si fascinante.
perec1Tout près de ce bouquin trônait l'édition originale de La vie mode d'emploi, de Georges Perec - à qui l'ADBS a su rendre hommage en lui dédiant l'une de ses salles de travail rue Tillier. Là non plus je n'ai pas résisté au plaisir de relire ce Perec en édition princeps... Ce faisant j'ai contrevenu à la sacrosainte règle que je m'étais fixée et qui consiste à ne pas acheter de bouquins avant d'avoir fini de lire ceux qu'on a précédemment achetés. Près de mon chevet, attendent ainsi, dans le désordre : La tyrannie de la réalité de Mona Chollet, le Parménide de Barbara Cassin, Écoute. Une histoire de nos oreilles de Peter Szendy, Bach, dernière fugue d'Armand Farrachi, le Derrida de Marc Goldschmit, La plasticité au soir de l'écriture de Catherine Malabou, l'ancienne Psychanalyse du marxisme de Niel, L'altération musicale de Bernard Sève, le Foucault de Deleuze, Requiem pour une avant-garde de Benoît Duteurtre et Le temps musical de Christian Accaoui...

Si au moins j'étais insomniaque !


21 janvier 2006

Modernité et progrès sont les deux mamelles de l'idéologie

Au nom de la modernité que n'aurons-nous pas fait, que n'aurons-nous pas prétendu ? J'en parlais avant-hier !

Modernité, progrès.
Deux mots vides, comme dirait le documentaliste, travailleur du langage.
Deux mots sans pesanteur référentielle, comme dirait le linguiste, cousin du documentaliste.

librairie_philosophieJe me souviens de la maquette pédagogique de la philosophie à la Sorbonne, quand j'étais étudiant parisien, maquette où la modernité commençait à Galilée et Descartes et finissait à Kant, s'étalant définitivement sur deux siècles bien délimités, d'un côté par la Renaissance, de l'autre par l'âge industriel. Il me semble que cette division universitaire de l'histoire de la pensée européenne fonctionne encore aujourd'hui. Cette caractérisation de la modernité a le grand mérite de signifier quelque chose de précis, de pouvoir être localisée assez précisément dans un ensemble plus vaste qui serait l'histoire universitaire de la pensée européenne...
Aujourd'hui (et hors cet usage qu'en fait la philosophie universitaire), "la modernité est sans doute le mot le plus creux de la langue française", comme dit Serge Uzzan, professionnel de la communication et de la publicité. En effet, le terme 'modernité' ne renvoie à rien de tangible : au mieux, il signifierait seulement un dépassement de la "tradition".
Ce qui permettra tous les bons mots faciles du style de celui de Jean d'Ormesson dans sa Réponse au discours de réception à l'Académie française de Madame Yourcenar : "La plus haute tâche de la tradition est de rendre au progrès la politesse qu'elle lui doit et de permettre au progrès de surgir de la tradition comme la tradition a surgi du progrès." Bon ! Ne peut-on simplement en rester au constat que faisait Édouard Herriot à propos du progrès (dans Créer) : "La tradition, c'est le progrès dans le passé; le progrès, dans l'avenir, ce sera la tradition." Ou alors croyons Henri Bergson qui disait que : "Nous ne percevons, pratiquement, que par le passé, le présent pur étant l'insaisissable progrès du passé rongeant l'avenir." Etc.
On est ici dans une relativité où les mots se définissent les uns par rapport aux autres dans un système d'énonciation clos. Sorti de ce système, le mot ne signifie plus rien de stable. C'est pour ça que le documentaliste s'en méfie. Comme pour tous ces mots, toutes ces expressions qui datent les choses et n'apportent d'information que pour situer dans le temps, c'est-à-dire pour relativiser. Dans les années quatre-vingt, de nombreuses technologies ont fait leur intrusion dans le monde de l'éducation. Du coup les professionnels de la formation parlaient, à l'époque, de 'nouvelles technologies éducatives'. Les documentalistes, armés de leur regard linguistique acéré, préféraient parler, eux, simplement de 'technologie éducative', pour la simple raison que parler de 'nouvelles technologies éducatives', c'est tout juste parler de 'technologies éducatives' en disant d'elles qu'elles sont nouvelles - nouvelles pour celui qui en parle à ce moment-là et pour son auditoire du moment. Imaginez que les documentalistes des années quatre-vingt aient indexé avec des descripteurs comme 'nouvelles technologies éducatives' des documents présentant et analysant comment le minitel pouvait être utilisé pour enseigner ! Imaginez la tête de ceux qui aujourd'hui voudraient se renseigner sur ce que sont les 'nouvelles technologies éducatives' et tomberaient sur des documents parlant du minitel... ! Bref 'modernité', 'progrès', 'nouveauté' sont des termes dangereux en ce que leur taux de péremption est très élevé et qu'ils encombrent la description qu'on peut entreprendre des choses elles-mêmes ... et peuvent polluer ainsi le travail documentaliste.
Et puis, à bien comprendre, l'idée de progrès est l'idée d'une histoire sans fin. Relisez Kant quand il fait ce constat : "Le genre humain a toujours été en progrès et continuera toujours de l'être à l'avenir: ce qui ouvre une perspective à perte de vue dans le temps". Relisez Sauvy quand il se plaint ainsi : "Despote conquérant, le progrès technique ne souffre pas l'arrêt. Tout ralentissement équivalant à un recul, l'humanité est condamnée au progrès à perpétuité." Joli tableau !

Mais alors pourquoi ces mots de 'modernité' et de 'progrès' sont-ils si souvent employés et de façon si continue ? Et de façon si positive dans la bouche des hommes et des femmes au pouvoir politique et économique ?

Souviens-toi de François Brune, lecteur attentif et fidèle !

Mais allons un cran plus loin. Hans Jonas a écrit que "l'esprit moderne est incompatible avec l'idée d'immortalité". Il l'a remplacé par l'idée de progrès. À part ça, rien n'a changé ! C'est toute proportion gardée, comme ce que disait un cardinal (Jean Daniélou) au sujet de [l'idée de] Dieu : "Plus on possède Dieu, plus on veut le chercher; il est toujours au-delà de ce que nous atteignons; il requiert sans cesse de notre part un nouveau progrès; l'erreur serait de nous arrêter." La fuite en avant que constatait Kant et que dénonçait Sauvy est bien là. Sa version "laïque", c'est peut-être le positivisme d'un Auguste Comte qui la formule le mieux : "La formule sacrée du positivisme: l'amour pour principe, l'ordre pour base, et le progrès pour but". Amour, ordre, progrès : drôle d'assemblage ! Mais assemblage qui laisse voir la véritable fonction d'idée que celle de 'progrès'. Dit plus crûment, cela donne ces deux vers d'un poème de Daniel Lesueur :

La loi, l'unique loi, farouche, inexorable,
Qui régit tout progrès, c'est la loi du plus fort.

Je ne tournerai pas autour du pot plus longtemps. Il y aurait tant et tant à dire. Le format Blog n'autorisant pas forcément la prolixité du discours, j'irai droit à l'idée - que Bourdieu énonçait fort bien :

contre_feuxSi cette révolution conservatrice peut tromper, c'est qu'elle n'a plus rien, en apparence, de la vieille pastorale Forêt-Noire des révolutionnaires conservateurs des années trente ; elle se pare de tous les signes de la modernité. Ne vient-elle pas de Chicago ? Galilée disait que le monde naturel est écrit en langage mathématique. Aujourd'hui, on veut nous faire croire que c'est le monde économique et social qui se met en équations. C'est en s'armant de mathématique (et de pouvoir médiatique) que le néo-libéralisme est devenu la forme suprême de la sociodicée conservatrice qui s'annonçait, depuis 30 ans, sous le nom de « fin des idéologies », ou, plus récemment, de « fin de l'histoire ».

C'était dans Le mythe de la "mondialisation" et l'État social européen, une intervention prononcée à la Confédération générale des travailleurs grecs, (GSEE) à Athènes, en octobre 1996 et reprise dans Contre-Feux, en 1998.

C'est on ne peut plus clair et renvoie effectivement à l'analyse de François Brune, au-delà de tous les soupçons dont cette idée de 'progrès' ou celle de 'modernité' ont pu faire l'objet depuis des lustres. Les soupçons les plus graves étant sûrement, d'une part, celui qui voit dans le progrès une réalité à double face, l'autre face étant de l'ordre de la régression ["Le progrès et la catastrophe sont l'avers et le revers d'une même médaille", disait Hannah Arendt], d'autre part, celui qui voit dans la croyance au progrès un frein à l'émancipation ["C'est la nécessité de combattre qui semble oubliée... ce qui domine semble être la certitude tranquille d'un progrès en marche", écrivait Françoise Giroud dans Le silence des filles]...

Le mot de la fin (provisoire) sera celui que Paul Anthony Samuelson, économiste américain, a prononcé lors d’une conférence à Harvard (16 Août 1976) :

Les profits sont le sang vital du système economique,
l'elixir magique sur lequel repose tout progrès.
Mais le sang d'une personne peut être
le cancer pour une autre.


13 janvier 2006

Péché originel : au placard !

p_ch__originel__d_tails_Je n'ai jamais trop cru à l'histoire du péché originel tel que la Bible nous le narre... Mais je crois dur comme fer au péché congénital de la bibliothéconomie !
Le péché originel de la documentation et de la bibliothèque, c'est que ces services sont trop souvent et systématiquement pensés par les hiérarchies comme des placards plus ou moins sympathiques. Avant que ne se généralise la formation initiale diplômante dans ces filières, c'est bien dans ces services qu'on mettait les incapables qu'on ne peut virer purement et simplement, les recyclés d'office. Combien de documentations d'établissements scolaires ont été animées par des enseignants qui avaient perdu la compétence didactique et le goût de la relation pédagogique ! Ce qui bien sûr est absurde eu égard aux compétences attendues des documentalistes... Ceci dit, nombre de services documentation sont nés ainsi, parce qu'il fallait caser un(e) "incapable", parce qu'il fallait trouver un placard. C'est l'impact positif du péché originel... si tant est que les gens se sont formés aux techniques documentaires ensuite ! Bref, reste que nous, documentalistes, bibliothécaires, avons tous été témoins un jour ou l'autre des dégâts causés par ce péché originel de la bibliothèque-documentation.
On pourrait penser que le développement de l'offre de formation qualifiante dans notre secteur montre que le péché originel est périmé et interdise ce type de pratique de placardisation documentaire ou bibliothécaire ! Eh bien non ! Pas dans la grande muette ! lemondeRegardez cette histoire des deux adjudants qui, si l'on en croit Le Monde paru ce soir (en bas de la page 11), « viennent d'assigner leur commandant de groupement en justice pour "harcèlement moral". S'estimant "placardisés depuis des mois", "affectés à des tâches ridicules et sans rapport avec leur qualification", "isolés du reste du service" [...] ». Je passe sur leur triste histoire. Mais devinez comment s'est concrétisée la placardisation de l'un des deux sous-officiers... Dans le mille ! On l'a mis à la bibliothèque ! Si si : pour le punir on lui a proposé un poste de bibliothécaire...

Sans commentaire et le doigt sur la couture du pantalon ?


24 novembre 2005

Une association qui s'ouvre aux jeunes...

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L'ADBS offre aux étudiants
des conditions d'adhésion très intéressantes...

Tout est inscrit dans ce fichier : pass_etudiant2006.pdf.

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9 octobre 2005

Polygraphe

mercolJe viens de découvrir un auteur XVIII/XIXè s., une sorte de pont français entre lumières et romantisme... Il s'agit de Louis-Sébastien Mercier. Avec un soupçon de philologie sauvage, comme j'aime.

Après une très rapide recherche, il semble que la page d'entrée pour cet auteur étonnant soit à la Bibliotheca Augustana. qui renvoie, pour les textes disponibles, à la Gallica.


 

6 octobre 2005

Avenue du plein emploi

avenue_du_plein_emploiJe viens de lire le "petit libre" (n°33)

d'ATTAC,

Avenue du plein emploi,

rédigé par Michel Husson & Thomas Coutrot

et publié par Les mille et une nuits

en novembre 2001.

Présentation par l'éditeur

Après la résignation à un chômage de masse, l'heure est à l'euphorie et à la promesse d'un prochain retour au plein emploi. Pourtant, le libéralisme continue ses dégâts: chômage et misère moderne hors les entreprises, intensification du travail et insécurité à l'intérieur. La montée de la précarité, l'aggravation des inégalités, les limites flagrantes des lois Aubry font apparaître le besoin pressant de définir une alternative. Comment consolider la reprise afin d'espérer en finir avec le chômage, la précarité et les exclusions ? Il est temps d'explorer les voies d'un nouveau plein emploi afin de parvenir à une véritable refondation sociale.

Ouvrage en trois parties

  1. Le régression néolibérale
  2. Les voies d'un nouveau plein emploi
  3. Refonder et dépasser le marché du travail

Un excellent exemple de document à travailler... Je crois que mes étudiants de la licence InfoCommDoc (Lille3) vont se régaler à le lire, à en pratiquer l'analyse documentaire et à en restituer la teneur, grâce à la technique documentaire de la condensation...


10 septembre 2005

Blog en nord - Meet the blogger Lille

carreLa prochaine rencontre "Blog en nord - Meet the blogger Lille" (rencontres des bloggers du Nord de la France et de Belgique) aura lieu le 28 septembre à Villeneuve d'Ascq, avec deux tables rondes ouvertes à tous, organisées à l'université de Lille 3 en collaboration avec l'UFR IDIST.


La première table ronde de nos rencontres de septembre sera consacré à l'usage des blogs dans le monde de la documentation. Elle se déroulera de 14 h à 16 h dans l'amphi E de l'Université Charles-de-Gaulle - Lille 3, Domaine universitaire du "Pont de Bois" à Villeneuve d'Ascq. Les intervenants confirmés sont :

logo
Deux autres intervenants sont sous réserve…

La seconde table ronde concernera l'entreprise et l'information dans les blogs (marketing, communication, relation humaines…) et se déroulera de 16 h à 18 h au même endroit. Les intervenants confirmés sont :

Trois autres intervenants sont sous réserve…


Pour plus d'informations, vous pouvez visiter le site dédié à cette manifestation, où un jeu vous attend !



24 février 2005

Formation à l'ADBS Nord-Picardie

        
Bilan 2004
 
  Deux stages ont été conduits en 2004 :
 
 
       
  • Pratique du résumé (210) du 20 au 22 septembre
  •    
  • Pratique de l'indexation (212) du 13 au 15 octobre
  •  
  Les autres propositions de stages (Fonction Documentaire  première approche & Recherche avancée et outils de veille) n'ont pu  être concrétisées, faute d'inscrits.
 
  Ils ont réunis neuf personnes, dont une a suivi les deux stages et dont six sont originaires de la région.
 
 
 

  Pour l'année 2005, nous avons programmé :
 
 
       
  • Fonction Documentaire première approche (103) du 14 au 18 novembre 2005 Lille ;
  •    
  • Pratique du résumé (210) du 19 au 21 septembre 2005 Lille ;
  •    
  • Pratique de l'indexation (212) du 12 au 14 octobre 2005 Lille ;
  •    
  • Recherche avancée et outils de veille (730) du 3 et 4 novembre 2005 Lille.
  •  
  Ces quatre actions de formation nous semblent couvrir la petite part de l'essentiel de notre métier. C'est pourquoi nous maintenons désespérément cette offre de formation au catalogue régional de formation ADBS - tel qu'il est accessible sur le site de la délégation et sur le site de l'ADBS (auquel renvoie notre page formation, d'ailleurs).
 
  Je dis désespérément, parce que, si on s'en tenait à une logique business, notre délégation ne proposerait quasiment plus rien depuis longtemps. En réalité, nous ne réalisons jamais l'ensemble de notre offre affichée. Mais nous ne sommes pas des marchands de formation - même si nous prenons effectivement en compte les aspects économiques de notre activité formation (principalement : ne pas être déficitaire sur une action).
 
  Non, il me semble que nous devons être les garants d'une certaine idée  de la pratique documentaire - une idée qui ne se laisse pas perturber par les secousses médiatisées du nouveau pour lui-même, promu en général par les lobbies technologiques. Notre offre de formation catalogue, pour réduite qu'elle soit, est conçue dans l'optique d'une mise à disposition des documentalistes des régions Nord et Picardie d'une possibilité concrète de se former aux techniques de base de nos métiers - notamment pour celles et ceux qui arrivent dans le métier sans avoir suivi de formation initiale.
 
  Je dis offre de formation catalogue,  parce qu'il est toujours possible d'organiser des formations à la  demande, pour répondre à des besoins pointus et ponctuels de qualification professionnelle. L'équipe de la délégation Nord-Picardie est là pour entendre vos demandes et celles de vos employeurs, pour travailler avec vous et avec eux à la définition de contenus de formation les plus adaptés possible aux besoins des professionnels de l'information et de la documentation. Bref notre compétence ne relève pas que de l'ingénierie de l'information et de la documentation (de la pratique du catalogage au web-design), mais aussi de l'ingénierie de la formation continue et de l'ingénierie pédagogique... Alors n'hésitez pas !
 
  Et visitez le site de l'ADBS Nord-Picardie !
 
 

 
   
7 septembre 2004

François BRUNE, De l'idéologie aujourd'hui...

C'était le titre d'un article paru en 1996 dans Le Monde diplomatique. C'est devenu celui d'un ouvrage paru au mois de mars de cette année aux éditions de L'Aventurine. L'ouvrage s'ouvre sur une nouvelle version de l'article en question. Suivent d'autres contributions. Objectif de l'ensemble : débusquer l'idéologie là où elle prétend précisément n'être pas... Bref, remettre les pendules à l'heure. Salutairement.
Cet article initial, dès que je l'ai lu (en 1996 donc), je l'ai donné à lire à mes étudiants et stagiaires en documentation, à ceux qui travaillaient avec  moi l'art de la condensation documentaire, en l'occurrence l'art du résumé. En effet, quitte à donner à résumer, à condenser, autant donner à lire, à lire des textes qui apportent quelque chose à leurs lecteurs. L'article de François est de ceux-là. Et pour sûr, la prochaine fois, j'indiquerai à mes étudiants et stagiaires l'existence de cet ouvrage de 2004. Et les inviterai à l'acquérir, à l'acheter ou l'emprunter, à le lire...

Dans mon travail du résumé, j'invite à découvrir l'articulation du texte et en exhiber la hiérarchie informationnelle. À partir de quoi on peut sans problème composer un résumé plus ou moins court du texte en question. Voici trois niveaux de condensation du texte que François Brune a publié en 1996.


Résumé informatif court [75 mots]

Il n'y a plus d'idéologie, dit-on. Il n'y a même plus à penser : le réel s'impose ! C'est ainsi que fonctionnent quatre « complexes idéologiques » : le mythe du progrès, le primat du technique, le dogme de la communication et la religion de l'époque. Quand l'un de ces complexes défaille, les autres viennent à la rescousse, pour mieux brouiller l'analyse critique que le citoyen pourrait entreprendre des « réalités » qu'on lui impose.


Résumé informatif moyen [162 mots]

Il n'y a plus d'idéologie, dit-on. Il n'y a même plus à penser : le réel s'impose ! C'est ainsi que fonctionnent quatre « complexes idéologiques ». Le mythe du progrès, tout d'abord, (avec son corrélat nécessaire, la peur du retard) cultivant une fausse sociologie du changement. Le primat du technique, ensuite, détournant des questions fondamentales, en occultant le pourquoi par le comment. Puis le dogme de la communication qui véhicule de nombreux mots à forte charge idéologique et que la télévision entretient pour mieux faire illusion. La religion de l'époque, enfin, qui sacrifie tout à la « modernité », dans une mise en scène d'autant plus efficace qu'elle est artificielle. Quand, au gré d'une explosion sociale, l'un de ces complexes défaille, les autres viennent à la rescousse, pour mieux brouiller l'analyse critique que le citoyen pourrait entreprendre des « réalités » qu'on lui impose. Bafouant l'expérience la plus commune, ce brouillage oblige à une double pensée, au risque d'une schizophrénie collective.


Résumé informatif long [217 mots]

Il n'y a plus d'idéologie, dit-on. Il n'y a même plus à penser : le réel s'impose, tel le fait de la globalisation ou celui de la mondialisation ! Quatre grands « complexes idéologi- ques » fonctionnent ainsi dans le discours ambiant. Le mythe du progrès, tout d'abord, (avec son corrélat nécessaire, la peur du retard) cultive une fausse sociologie du changement. Le primat du technique, ensuite, détournant des questions fondamentales, en occultant le pourquoi par le comment, donne aux technocrates un poids tout dictatorial. C'est ainsi que l'idée d'autoroute s'impose, que l'image de la vitesse envahit tous les discours. Puis le dogme de la communication qui véhicule de nombreux mots à forte charge idéologique et que la télévision entretient pour mieux faire illusion. La religion de l'époque, enfin, qui sacrifie tout à la « modernité », dans une mise en scène d'autant plus efficace qu'elle est artificielle. C'est ainsi que la publicité envahit notre vie et que la « société de consommation » prospère toujours davantage. Quand, au gré d'une explosion sociale, l'un de ces complexes défaille, les autres viennent à la rescousse, pour mieux brouiller l'analyse critique que le citoyen pourrait entreprendre des « réalités » qu'on lui impose. Bafouant l'expérience la plus commune, ce brouillage oblige à une double pensée, au risque d'une schizophrénie collective.


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