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BRICH59
concert
17 mai 2007

Un philosophe peut-il se faire apôtre inconditionnel du politique ?

bogdanHier soir je me suis invité au lancement du festival Wazemmes l'Accordéon, où j'ai retrouvé mon collègue en musique Bogdan Nesterenko (photo), super accordéoniste qui vous fait chavirer avec une fugue du baroque allemand, un concerto pour violon du baroque italien aussi bien qu'avec une danse ukrainienne ! De retour à la maison, j'ai regardé l'émission de France3, Ce soir ou jamais, où débattaient quelques penseurs sur la question de l'héritage 68 (La fin de mai 68 ?) autour de Frédéric Taddeï. Parmi les débatteurs, beaucoup de gens intelligents et cultivés, comme Edwy Plenel, Daniel Linderberg, Philippe Corcuff, Jean Monod... Les écouter échanger fut un réel plaisir de l'esprit. Le problème, dans la partie d'émission que j'ai regardée (j'attends que le podcast soit disponible pour tout voir), ce fut l'intervention d'un certain Thierry Wolton, que je ne connaissais pas et qui se présentait comme "philosophe"...
68 Quelle ne fut pas ma surprise d'entendre dans la bouche du soi-disant philosophe ni plus ni moins qu'un plaidoyer pour Nicolas Sarkozy, singeant la rhétorique qui a fait la victoire de ce dernier aux dernières élections. Moi qui suis sensible à la roublardise rhétorique en général, à celle que déploie la droite française depuis quelque temps en particulier (notamment la figure rhétorique de l'envers et la figure rhétorique du retournement), j'ai été littéralement interpelé par le discours de ce philosophe.
Il me semblait en effet que, pour schématiser, le philosophe avait au minimum une double mission en ce bas monde :

  • la première est de tenter de comprendre le fonctionnement du monde précisément ; ainsi les premières théories reconnues comme philosophiques (dites présocratiques) ont-elles consisté en des systèmes cosmologiques qui voulait exhiber le principe du monde organisé (le "cosmos") : selon l'un c'était l'eau qui était à l'origine du cosmos, selon un autre c'était l'air, etc. - sachant que le fonctionnement du monde n'est pas que physique mais aussi social (et là Rousseau, Marx et d'autres ont construit des systèmes qu'on appellera sociologiques, bien qu'ils ne ressortent pas que de la sociologie mais de l'ensemble des "sciences sociales") ; 

  • la seconde mission est de décrypter le langage des hommes, de dénoncer et déjouer les pièges du langage ; ainsi la première grande philosophie (Platon) se construit-elle en contestation de la rhétorique, qui, selon le philosophe athénien, ne s'intéresse pas aux valeurs humaines par excellence que sont le vrai et le juste mais seulement à l'efficacité de la conviction de la foule ; la rhétorique qu'a connu et discuté Platon correspond, à notre époque, à ce qu'on appelle le marketing dans sa dimension communicationnelle - y compris le marketing politique.   

Dans les années trente déjà, lors de la montée du National-Socialisme hitlérien, un homme avait expliqué - pour la dénoncer - la puissance de la rhétorique dans son usage de marketing politique, ce qui à l'époque s'appelait "propagande politique". Il s'agit de Serge TCHAKHOTINE avec son ouvrage Le viol des foules par la propagande politique où les procédés hitlériens de communication persuasive sont passés au crible. Censuré par les autorités françaises en 1939 (qui ne voulaient pas déplaire au très cher Adolf), l'ouvrage est carrément détruit par les Allemands en 1940... Gallimard en publiera une nouvelle édition - augmentée - en 1952. Jacques ELLUL en fera une intéressante recension pour la Revue française de science politique (1953, vol.3, n°2, p.416-418) et Etienne ANTONELLI pour la Revue économique (1954, vol.5, n°4, p.649-652). Certes le fond scientifique sur lequel fonctionne la démonstration de Tchakhotine est daté (Pavlov, etc.). Reste le trouble qu'on peut resentir à lire ses pages et, dans le même temps, à entendre les hommes politiques d'aujourd'hui... Voir à ce sujet le remarquable travail de décryptage de Jean-Luc PORQUET, journaliste au Canard Enchaîné... Bref, les hommes politiques d'aujourd'hui nous assène des coups d'une technicité d'une redoutable efficacité : c'est la même technique qui permet à un fabriquant d'armes de nous convaincre qu'en achetant une arme on œuvre pour la paix, et qui va convaincre les Français de mettre en situation de commandement suprême quelqu'un qui ne peut que vouloir leur exploitation économique... La servitude volontaire comme disait La Boétie, a ses raisons que l'art de la propagande politique ne connaît que trop bien !

Qu'on me comprenne bien : il ne s'agit pas pour moi de prétendre qu'un philosophe qui prône le nationalisme ou le libéralisme soit philosophiquement en faute. Ce que j'abhorre se situe au niveau de la procédure langagière et donc dans la relation entre le philosophe et celui qui l'écoute - c'est-à-dire dans le dialogue philosophique (encore Platon !) -, et non au niveau des valeurs morales et politiques positivement véhiculées par le discours. J'ai travaillé, quand j'étais étudiant philosophe à la Sorbonne, dans les années soixante-dix, avec des professeurs qui construisaient la philosophie politique à partir de la distinction « entre ce qui m'appartient / ce qui appartient à l'autre », à partir du sentiment et de la réalité de la propriété (je me souviens de Raymond  Polin, philosophe "libéral"). Non, il s'agit bien pour moi de faire la distinction entre le dialogue philosophique et la communication mercatique : du point de vue formel, le marketing en général fonctionne sur un principe d'efficacité qui mesure la qualité de son fonctionnement à l'aune du nombre de couillons pris dans ses filets et ce quel que soit la "valeur" ou l'"objet" mis en avant (éternel question de la technique a priori moralement neutre et de la qualité morale de l'usage qu'on en fait). On comprendra dès lors qu'un philosophe, un vrai, un honnête, ne peut jouer ce jeu-là. Or c'est ce qu'a fait notre philosophe d'hier soir, Thierry Wolton. Il n'a cessé de redire les "arguments" du National-Libéralisme d'aujourd'hui, il n'a cessé de vendre les qualités de "chef d'entreprise" de son Dieu vivant... Il n'a cessé de se comporter en bouffon qui se donne l'air d'un philosophe, tel un Rosenberg ou un Krieck. Il était philosophiquement aussi crédible que Sarkozy était politiquement crédible en citant - c'est-à-dire s'appropriant (dans l'usage marketing) - Jaurès ! Quand je vois l'étiquette "philosophe" si malmenée, c'est plus fort que moi et je ne peux que me révolter.

Qu'un "bourgeois" se laisse prendre dans les filets du langage de propagande, tant pis ! Mais un philosophe, c'est un parjure d'une extrême gravité ! Comme si un médecin ne secourait pas spontanément et inconditionnellement le mourant, malgré le serment d'Hippocrate. Ce philosophe-là me fait remémorer une anecdote de mon adolescence : mon père me disait, quand j'étais collégien, qu'il était ouvrier lui aussi parce qu'il travaillait de ses mains (il était architecte) - au moment même où le maire du XIX° arrondissement de Paris me jurait qu'il n'y avait pas lutte des classes (j'étais allé le voir avec deux autres collégiens de ma classe pour les besoins d'un exposé sur les institutions républicaines - c'était à la fin des années soixante), et ce tout juste quelques années avant que mon père, encore lui, ne me "déconseille" de lire La condition ouvrière de Simone Weil, non parce que le livre était mauvais et qu'il avait pu lui-même en juger pour l'avoir lu, mais tout simplement à cause du titre - qui était forcément séditieux puisque la lutte des classes n'existait pas (en réalité, je pense qu'il avait peur que je découvre qu'il n'était pas ouvrier comme il me l'avait affirmé...). Aujourd'hui, en écoutant notre philosophe national-libéral, me reviens en oreille le son des voix qui faisaient autorité dans mes années collège, aux environs de 1968...

J'ai bien sûr très vite lu Simone Weil, de La condition ouvrière à La pesanteur et la grâce !


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15 avril 2007

Les équilibristes...

_quilibristeJe viens du cirque Arlette Gruss, très provisoirement installé à Valenciennes. Même si je n'apprécie jamais vraiment les numéros où l'humain montre très ostensiblement qu'il a "dressé" l'animal, je dois avouer que j'ai été émerveillé par tant de grâce et de mouvement mêlés, par tant d'agilité mise au service du spectacle esthétiquement réglé.
Par exemple ce petit homme asiatique qui, au centre de la piste, a construit une colonne de chaises. Sur chaque nouvelle chaise hissée au sommet, il paradait avec lenteur, dessinant de son corps des figures inédites. La colonne a fini par être si grande que le petit homme avait l'air comme suspendu dans les airs, accroché aux étoiles par un invisible fil - que symbolisait le câble de sécurité relâché. Je le voyais suspendu, sachant pertinemment que, déjouant les lois de la pesanteur, le corps du petit homme était ancré dans le sol, même par l'intermédiaire d'une colonne de chaises. Indéfectible sentiment que ce que l'on voit ne correspond pas à la réalité. Inévitable sensation de vivre mais à l'envers ce que disait Pascal ("Le plus grand philosophe du monde sur une planche plus large qu’il ne faut, s’il y a au-dessous un précipice, quoique sa raison le convainque de sa sûreté, son imagination prévaudra. Plusieurs n’en sauraient soutenir la pensée sans pâlir et suer." Extrait bien connu des Pensées).

solasc_014C'est comme hier soir à Chéreng, où nous (l'ensemble vocal Cœli et Terra) donnions un concert. La première pièce que nous avons chantée était cet étrange Miserere de Gregorio Allegri.
Quand je dis "étrange", je veux simplement faire état de ma perplexité devant cette pièce de la musique vaticane de la première moitié du XVIIe : musique entre psalmodie à une voix et polyphonie; musique entre prière et acoustique; musique du dedans, de l'intime, de la conversation privée avec Dieu, mais aussi musique sonnante, extravertie, construite sur un dialogue entre deux chœurs qui se répondent et répondent au psalmodiste.
L'une des étrangetés de cette pièce est la partie de superius dans le petit chœur (versets 3, 7, 11, 15 et 19). Il s'agit très précisément du moment où la verticalité de la psalmodie polyphonique se dérègle pour laisser progressivement la place à un court dialogue polyphonique où les voix se répondent, dans un calme toujours serein mais en dansant, en "bougeant", contre-temps à l'appui, comme dans une nervosité nouvelle mais contenue dans le carcan de l'ancestrale liturgie. Le deuxième évènement étrange de ces passages, c'est lorsqu'après un début de phrase en psalmodie polyphonique verticale, arrive ce contre-ut lancé dans le ciel, mais déjà là dans la céleste clarté, caressant les étoiles et se jouant du vent, imperturbablement immobile dans sa fine évidence, puis descendant, tel un planeur, pour venir se poser doucement au-dessus de nos têtes embellies...
Hier soir aussi j'ai ressenti ce jeu entre l'accroché dans le ciel et l'ancré dans le sol. Bien sûr que pour dessiner si parfaitement cette descente en suspension aérienne, Juliette (qui assurait le superius hier soir) était solidement planté dans le sol, y puisant toute la force nécessaire à l'émission de cette note si haute et si longue dans sa descente; bien sûr que la chanteuse a savamment mobilisé sa propre pesanteur pour chanter ainsi. Reste qu'à l'écoute, je ne pouvais pas ne pas m'avouer que j'entendais un son désolidarisée de la terre, pur élément céleste...
Juliette est comme le petit homme asiatique du cirque Arlette Gruss, une équilibriste.


9 avril 2007

"Kaléidophone" pour les Nocturnes du Palais des Beaux Arts de Lille

Imaginez un lieu long de 30 mètres, large de 20, et presque aussi haut…. Un rectangle magique, bordé d’œuvres d’art et tout imprégné des trésors contenus par les salles et les galeries qui l’enserrent… Espace scénique rêvé où tout semble possible….
Magnifique !
Dès lors, vous imaginez un concert en ce lieu.
Bach… Josquin….Impossible !
Impossible car la réverbération est démentiellement longue….
Certains vous diront :
- L’acoustique est très bonne !
(Mes collègues chefs de chœur apprécieront : ils ont tous vécu ces moments cruciaux où ils découvrent des lieux dont on leur a tant vanté l’acoustique… et qui se révèlent totalement impropres à la musique qu’ils s’apprêtent à interpréter.)
D’autres s’écrieront :
- Mais non, elle est affreuse !
Non, l’acoustique de l’atrium est mieux que belle,
et bien mieux qu’affreuse :
elle est exceptionnelle ! Et mérite qu’on écrive pour elle !
J’ai eu la chance qu’on me confie ce fabuleux projet : une création dans et pour l’atrium.
Kaléidophone est une œuvre de 35 minutes pour
solistes et chœur a cappella, alternant musiques écrites (originales pour la plupart, un seul arrangement de JS Bach), musiques improvisées sur un canevas écrit, ou improvisations presque totalement libres.
Comme son nom l’indique, ses huit mouvements sont construits
lille_beauxarts_facadeautour d’axes et de plans de symétrie :
-    Inquiétude
-    Calme trompeur 1
-    Calme trompeur 2
-    Contrariété
-    Adversité
-    Zum Friede 1
-    Zum Friede 2
-    Vers la paix

Ils s’enchaînent, partant du centre et retournant au centre, occupant tout l’espace, et même un peu au-delà, cajolant, creusant, sollicitant l’acoustique, ou la contournant, jouant d’elle depuis les plus tendres accents jusqu’aux agressions les plus sauvages...
Cœli et Terra est composé pour l’occasion d’un chef et de 20 chanteurs, dont 5 solistes.


Ces lignes de Maurice Bourbon présente l'œuvre qui sera donnée en création le 4 mai 2007, en deuxième partie du concert proposé par l'ensemble vocal Cœli et Terra. La première partie se déroulera dans une salle de peinture et vous permettra d'entendre cinq pièces chorales a cappella du plus beau baroque français et européen :

  • Panis angelicus d'Henry DU MONT le français né près de Liège (1610-1684)
  • Tristitia vestra du même
  • Ah! Morior! de Guillaume BOUZIGNAC le languedocien (né vers 1587, mort après 1643)
  • Da Jakob vollendet hatte de Johann Hermann SCHEIN l'allemand (1586-1630)
  • Magnificat de Domenico SCARLATTI l'italien (1685-1757)

Lille, Nocturnes du Palais des Beaux Arts, 4 mai 2007, 20h
visite libre de l'exposition Philippe de Champaigne à partir de 19heures
entrée : 10€ (tarif réduit : 5€)


26 mars 2007

Europe baroque à Chéreng (59)

Ch_rengL'église Saint Vaast de Chéreng (59) résonnera Europe Baroque le 14 avril 2007 dès 20h30 : l'ensemble vocal Résonance (Alain Coquelet, chef de chœur) invite l'ensemble vocal Cœli et Terra - qui sera dirigé par Nicole Bonnardel & Catherine Remy.

Au programme, des compositeurs de toute l'Europe des XVII°-XVIII° siècles, pour des pièces a cappella de toute beauté. Le concert débutera avec le superbe et fameux Miserere de Gregorio Allegri (1582-1652) qui produisit tant d'effets sur le petit Wolfgang Amadeus que ce dernier le mémorisa aussitôt... En compagnie d'Allegri, vous pourrez entendre différents grands maîtres du baroque : les italiens Scarlatti, père et fils, respectivement Alessandro (1660- 1725) et Domenico (1685-1757), le français Henri Du Mont (1610-1684), l'anglais John Blow (1649-1708) et les allemands Johann Hermann Schein (1586-1630) et Heinrich Schütz (1585-1672).

Chereng__La_Hamayde_

  • ALLEGRI Gregorio   Miserere mei, Deus
  • DU MONT Henri   Tristitia
  • SCARLATTI Alessandro   Cor mio
  • SCHEIN Johann Hermann   Da Jakob
  • DU MONT Henri   Panis angelicus
  • SCARLATTI Alessandro   Arsi un tempo
  • SCARLATTI Alessandro   Sdegno la fiamma
  • BLOW John   My God
  • SCHÜTZ Heinrich   Die mit Tränen
  • BLOW John   O Lord, God of my salvation
  • SCARLATTI Domenico   Magnificat

Le prix des places est fixé à 10€ avec une pré-vente dés à présent auprès de l'ensemble vocal Résonance. L'entrée est gratuite pour les moins de 16 ans...


25 février 2007

Choeurs en Nord

imageDans la série des "... en Nord", entendez "... en or", un nouveau venu : le blog animé par Gabrielle Klein que je ne connais pas mais que je salue pour son initiative, je veux parler du Blog CHŒURS EN NORD qui annoncent les manifestations chorales dans notre région - apparemment sans en oublier aucune...

En tous cas, si vous dirigez un chœur et si vous avez programmé un concert ou la participation à une manifestation, pensez à envoyer un petit mot à Gabrielle Klein ...

Vive la communication culturelle non marchande !
c'est-à-dire, comme aurait dit ce bon Guy Debord,

vive la culture qui refuse de se plier
aux règles mercantiles et fétichistes
de la "société du spectacle" !


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15 février 2007

concert Cœli et Terra

Ensemble vocal LI & TERRA
Direction : Maurice BOURBON

Couvent des Dominicains, LILLE
(avenue Salomon)
Dimanche 18 mars 2007, 16h30

Ex   machina   !
Une heure avec Cœli Et Terra

O Lord    John Blow
Tristitia vestra    Henri Du Mont
Cor mio    Alessandro Scarlatti
Arsi un tempo    Alessandro Scarlatti      
Da Jakob vollendet hatte    Johann Hermann Schein
Magnificat    Domenico Scarlatti
Sdegno la fiamma    Alessandro Scarlatti
Die mit Tränen    Heinrich Schütz

Messe « Ex machina »    Maurice Bourbon

concert070318_3b



Nos prochains concerts

  • 4 mai, 20h30, « Kaleidophone » au Musée des Beaux Arts, Lille
  • 21 juin, Fête de la Musique à Roubaix et Lille
  • 22 et 23 juin, « Kilda », au Phénix de Valenciennes avec l’ensemble instrumental Ars Nova, direction Philippe Nahon
  • 7 octobre, « Europe Baroque » à La Madeleine

3 février 2007

BAL FOLK

Le groupe Lille-Ouest d'AMNESTY INTERNATIONAL vous propose de soutenir son action en venant danser aux sons d'Escavêche, superbe groupe de folk !

BalFolk2007

Venez nombreux !


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