Les fausses relations en politique
Ainsi le président qui n'a jamais cessé d'être candidat durant son quinquennat veut que se mette en place un "Comité national de la formation professionnelle" pour "identifier les formations qui préparent à un emploi" (ce matin jeudi 8 mars 2012, sur RMC et BFMTV). Il s'agit d'identifier 'chaque année avec les chefs d'entreprise, les syndicats, les régions et l'État, les formations qui préparent à un emploi", parce que, poursuit le candidat populaire comme le Fouquet's, "ça ne sert à rien de se former avec une formation qui prépare au chômage. Deuxièmement, quand il y aura les formations qualifiantes disponibles, les chômeurs qui n'auront pas l'espoir de trouver un emploi seront obligés de prendre cette formation". Selon lui, "par la formation, chacun pourra vivre d'un travail qui lui permettra de retrouver sa dignité. […] La formation et l'innovation sont avec le travail les clés de la réponse à la crise économique"...
Après immigration & chômage, après étrangers & délinquance, etc. voici donc emploi & formation ! Une fausse relation de plus !
Cette rhétorique n'est pas nouvelle. Franchement pas nouvelle (dans les années quatre-vingt déjà...). Elle est fallacieuse :
- faire croire que la formation crée l'emploi est dégueulasse, car, dans la plupart des cas, au sortir d'une formation couronnée par un diplôme, le demandeur d'emploi retourne pointer ; il a seulement gagné quelques places dans la file d'attente...
- faire croire que la formation crée l'emploi est socialement dangereux, car, au mieux, cela exacerbe la concurrence dans la file d'attente...
- etc.
Je pose une question simple : si tous les demandeurs d'emploi étaient hyper-qualifiés, diplômés etc., auraient-ils tous un emploi ? J'attends la réponse, Monsieur le président-candidat ! En fait, je pense que, de deux choses l'une, :