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BRICH59
8 mai 2007

chronique de la vigilance ordinaire : épisode du 7 mai 2007

Hier, lundi 7 mai 2007, vers 16h dans le métro lillois (ligne2, côté ouest), deux jeunes hommes écoutent de la musique, un lecteur MP3 entre leurs visages, sans écouteurs. Cela fait un peu de bruit (mais pas beaucoup plus que l'infâme musique que Transpole inflige aux voyageurs à flux tendu). Deux agents de police leur demande de baisser le son qui sort du haut-parleur de leur lecteur. Les deux jeunes s'exécutent, éteignant carrément leur lecteur... Puis l'un des agents de police commence un "travail d'approche" : mâchant un chewing-gum avec force gesticulation et beaucoup de bruit sous le nez (ce n'est pas une image!) de l'un des jeunes, il lui demande si "y a un problème?", sur un ton qui ne laisse aucune équivoque quant à ses intentions (provocation)... La rame arrivant en station, les deux agents de police intiment aux deux jeunes qui se tiennent à carreau l'ordre de descendre. Les jeunes demandent pourquoi ... mais finissent par descendre sous la contrainte. Arrivés sur le quai les deux jeunes sont plaqués contre le mur mains en hauteur et jambes écartées pour une fouille au corps comme dans les films... La rame redémarre, laissant, sur un quai désert, les deux jeunes avec les deux policiers.
La personne témoin de la scène m'avoue avoir honte de n'être pas intervenue pour faire respecter l'ordre, le vrai, celui qui est fait de respect. Elle avoue n'être pas intervenue par peur des policiers dont le comportement était plus qu'inquiétant...
Au fait, j'oubliais : les deux jeunes étaient visiblement d'origine maghrébine.


mots-clés :
provocation policière, délit de faciès, jeune d'origine maghrébine, métro, Lille


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7 mai 2007

"La difficulté scolaire" est un produit social

Contrairement au discours inouï de la droite, l'échec scolaire n'est pas le fait de je ne sais quel déterminisme individuel qu'un contrôle policier suffirait à contraindre voire de je ne sais quel dysfonctionnement pédagogique que l'imposition de "programmes" ancestraux suffirait à régler.

L'échec scolaire est un fait social et, surtout, un produit social.

Les enseignants (du premier comme du second degrés) sont unanimes : la grande difficulté scolaire tient sa cause dans l'environnement de l'élève. Et c'est bien pour cela que le "dépistage" (puisque ce mot plaît à la droite triomphante) doit être effectué le plus tôt possible : la détresse sociale commence tôt ses ravages et le premier travail de la classe politique serait de comprendre cette triste réalité. Sauf que pour reconnaître ça, il faut accepter l'idée que le libéralisme destructeur de vies produit la détresse sociale... Comment l'enfant du travailleur pauvre, comment l'enfant du travailleur exclus du travail peut-il s'y prendre pour avoir de lui-même l'image suffisamment "estimable" qui lui donnera la force de surmonter le handicap social que lui impose la République toujours plus inégalitaire ?
On voit bien ici comment l'idéologie merdeuse de la récompense au petit peuple, avec son chapelet de mérite, de courage et autres balivernes au goût pétainiste et patronal, pourra se déployer ! Sauf que les enseignants s'accordent, eux, sur la nécessité de repérer et prendre en compte la détresse sociale dans sa répercussion scolaire le plus tôt possible, c'est-à-dire dès la grande section de maternelle. Ils s'accordent sur l'idée qu'ils faut aider davantage les enfants en grande difficulté scolaire (redoublement, soutien individualisé, aide au travail personnel, etc.). Ils réclament même des outils et des formations "concrètes" pour apprendre à construire des solutions sur mesure. Dire que l'origine de la grande difficulté scolaire tient dans les conditions sociales d'existence des enfants n'implique pas qu'il faille résoudre le malaise de façon uniforme et soi-disant égalitaire. Bien au contraire, c'est dans la relation pédagogique individualisée que l'effacement scolaire des stigmates sociaux imposés par le libéralisme destructeur de vies pourra se produire... Pour leur effacement social, il faut sortir de l'école et du collège et conduire la lutte politique.

Côté politique, la droite continue son travail autiste de normalisation et de cache-misère, convaincue que les enfants partent tous avec les mêmes conditions sociales de réussite scolaire, qu'il suffit de vouloir pour pouvoir, etc. Monsieur Pierre-André Périssol vient, par exemple, de déposer un projet de loi dont l'article unique dit ceci :

L’article 3 de la loi n° 89-486 du 10 juillet 1989 d’orientation sur l’éducation nationale est complété par deux alinéas ainsi rédigés :
« La Nation assigne au système éducatif la mission d’amener chaque élève à son meilleur niveau sur sa voie de réussite ; pour ce faire, le système éducatif a pour objectif premier de faire acquérir par 100 % des élèves relevant de l’enseignement ordinaire un socle fondamental commun fait de connaissances, de savoir-faire et de comportements.
« L’acquisition de ce socle fondamental commun sera validée par un diplôme na- tional qui constituera le premier degré de tout diplôme scolaire ou professionnel. »

La belle affaire ! Nous n'avons là en guise de projet de loi qu'une transposition basique du discours de la Communauté européenne et des gouvernements européens en général. Le 5 mai, les ministres de l'Éducation du Conseil de l'Europe se sont engagés « en faveur d'une éducation de qualité pour tous ». Voici le communiqué de presse de l'institution :

Istanbul, 05.05.2007 - Réunis à Istanbul les 4 et 5 mai, date du 58ème anniversaire du Conseil de l'Europe, les Ministres de l'Éducation des 49 pays signataires de la Convention culturelle européenne du Conseil de l'Europe ont conclu leurs discussions en adoptant une déclaration finale, par laquelle ils s'engagent à élaborer des politiques visant à :

  • garantir l'accès à une éducation de qualité pour tous, au sein d'une société plus humaine et plus juste, et l'apprentissage tout au long de la vie ;

  • encourager la participation active des parents et l'engagement civique de l'ensemble des autres acteurs de la société en vue d'assurer la réussite scolaire des enfants ;

  • promouvoir les droits de l'enfant, conformément aux textes européens et internationaux.

Soulignant le rôle fondamental joué par les enseignants, les participants à la Conférence se sont félicités de l'initiative norvégienne de créer un centre de ressources sur l'éducation à la citoyenneté démocratique et l'éducation interculturelle, fonctionnant en liaison directe avec la Direction de l'Éducation du Conseil de l'Europe et contribuant à son programme.
Les Ministres présents ont fixé comme principal objectif du programme de coopération du Conseil de l'Europe le développement des compétences essentielles à une culture démocratique et à la cohésion sociale.
Ils ont par ailleurs souhaité que cette déclaration soit intégrée aux travaux du Conseil de l'Europe relatifs à l'élaboration du Livre Blanc sur le dialogue interculturel.

On fait comment, en Europe ? On fait comment en France ? En faisant l'omerta sur les conditions sociales d'existence des enfants qui vont à l'école ?


SOURCES


6 mai 2007

2002 et 2007

En 2002,
nous avons eu Chirac parce qu'il ne fallait pas le F-Haine.
En 2007,
nous avons Sarkozy parce qu'il a ingurgité le F-Haine !

En 2002,
le sursaut républicain a fonctionné en faveur de le droite.
En 2007,
'sursaut républicain' ne veut plus rien dire parce que la droite en a avalé le sens !

2007, le 6 mai :

  • la volonté populaire de solidarité est en deuil, et aphone...

  • les riches exultent de pouvoir encore et toujours construire la légalité de leur enrichissement...

  • les riches exultent de se donner encore et toujours le droit de maintenir la population en esclavage...

  • les autres n'auront qu'à se taire ou bien se révolteront pour enfin refuser la servitude volontaire.

Moi, je lance aujourd'hui la  CHRONIQUE de la RÉVOLTE TRANQUILLE, nouvelle rubrique de mon blog, où vont s'entasser les témoignages des exactions de cette droite trop sure de son arrogance.


6 mai 2007

L'UMP enfreint les règles !

Les partisans de Nicolas Sarkozy ne doutent plus de leur succès, titre le Monde Interactif, ce dimanche 6 mai 2007 à 17h01, qui poursuit :
Alors que les premières estimations sont attendues à 20 heures, des cris de joie ont éclaté vers 18 heures salle Gaveau, à Paris, où sont réunis les partisans du candidat de l'UMP.

Je crois que l'UMP a enfreint la règle qui interdit de faire connaître les résultats avant 20h...
QUI VA OSER PORTER PLAINTE ?


6 mai 2007

L'ordre UMP en état de marche !

12878265Incident pré-électoral ce samedi matin à Toulouse où la police a saisi les tracts que diffusaient des militants socialistes. La distribution était pourtant parfaitement légale... C'est dans LIBERATION.FR (samedi 5 mai 2007).

Autre inquiétude pour la liberté publique : le gouvernement prévoit un déploiement de forces de l'ordre au cas où la "victoire" de l'UMP déclencherait des remous populaires (c'est aussi dans Libé)...
Pourtant le 'P' d'UMP, c'est 'populaire', non ?
Décidément le peuple n'a rien compris !

MAIS QU'ON SE RASSURE : c'est parce qu'il n'a rien compris que le "peuple" va porter l'UMP au pouvoir !


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6 mai 2007

NON à la France d'après Sarkozy !

NON À LA FRANCE D'APRÈS SELON SARKOZY !

NON À LA FRANCE D'APRÈS DE SARKOZY !

NON À L'ÉTAT U.M.P. POLICIER !

la_France_d_apr_s

NON À L'IMAGINATION POLICIÈRE !

NON AU RETOUR AU PÉTAINISME !

NON
À L'AVÉNEMENT DU

BUSHISME À LA FRANÇAISE !


5 mai 2007

La lettre d'Ariane Mnouchkine

« Je voudrais vous parler de sentiments. Car lors d'une élection présidentielle, et pour celle-ci bien plus que pour toute autre, il s'agit aussi de sentiments. Il s'agit d'étonnement d'abord, d'espoir, de confiance, de méfiance, de craintes, et de courage aussi. Il s'agit surtout, je crois, d'un sentiment de genèse. Je n'ai jamais cru que la Genèse fut terminée. Petite fille, je pensais même que, une fois grande personne, je serais fermement conviée à y participer. Et comme, à l'époque, aucun adulte autour de moi ne s'est cru autorisé à me détromper, je le pense toujours.

Certains hommes, certaines femmes, savent mieux que d'autres nous rappeler à notre droit et à notre devoir de contribuer à cette genèse, à cette mise au monde d'un meilleur monde. D'un meilleur pays, d'une meilleure ville, d'un meilleur quartier, d'une meilleure rue, d'un meilleur immeuble. D'un meilleur théâtre.

MNOUCHKINE Mieux que d'autres, par leur détermination, leur ferveur, leur sincérité, leur intelligence, leur audace, ils nous incitent à entamer ou à reprendre avec joie un combat clair, juste, urgent, possible. Modeste pour les uns, gigantesque pour les autres, mais possible.

  Pour libérer cet élan, il ne doit y avoir chez les prétendants aucune faconde, aucune forfanterie, aucune vulgarité de comportement, aucun mépris de l'adversaire. Aucune enflure pathologique de l'amour du moi. Aucune goinfrerie.  Aucune clownerie de bas étage, aucun double langage. Aucune mauvaise foi. Non, il doit y avoir une terreur sacrée. Oui. Ils doivent être saisis d'une terreur sacrée devant le poids écrasant de la responsabilité qu'ils ambitionnent de porter, devant l'attente du peuple dont ils quémandent le suffrage avec tant d'insistance. Oui, il faut qu'ils tremblent de la terreur de nous décevoir. Or, pour cela, il leur faut de l'orgueil. Car, sans orgueil, pas de honte. Pas de vergogne.

  Que de fois, ces jours-ci, je me suis exclamée: «Oh! Il est vraiment sans vergogne, celui-là.» Eh bien, moi, j'espère, je crois, je sais que Ségolène Royal a de la vergogne et donc qu'elle est capable de grande honte si, une fois élue, elle ne réussissait pas à nous entraîner tous et chacun, où que nous soyons, du plus important des ministères jusqu'à la plus humble classe de la plus petite école de France, dans cet herculéen travail qui nous attend et qui consistera à recoudre, à retisser même par endroits, et à poursuivre la formidable tapisserie qu'est la société française. Cet imparfait, cet inachevé mais si précieux ouvrage que, par pure, ou plutôt par impure stratégie de conquête du pouvoir, Nicolas Sarkozy et ses associés s'acharnent à déchirer.

  Donc, contre la pauvreté, contre le communautarisme, pour la laïcité, pour la rénovation de nos institutions, contre l'échec scolaire, et donc pour la culture, pour l'éducation et donc pour la culture, pour les universités, pour la recherche, et donc pour la culture, pour la préservation de la seule planète vivante connue jusqu'à ce jour, pour une gestion plus vertueuse, plus humaine, donc plus efficace des entreprises, pour l'Europe, pour une solidarité vraie, qu'on pourrait enfin nommer fraternité et qui ne s'arrêterait pas à une misérable frontière mais s'étendrait bien au-delà de la mer, bref, pour une nouvelle pratique de la politique, c'est un immense chantier que cette femme, eh oui, cette femme, nous invite à mettre en œuvre. Et moi, je vote pour ce chantier, donc je vote pour Ségolène Royal.

  Son adversaire surexcité veut nous vendre, nous fourguer un hypermarché, un vrai Shopping Paradise —très bien situé, remarquez, juste en face de la caserne des CRS, elle-même mitoyenne du nouveau Casino des Jeux concédé à ses amis lorsqu'il était ministre — tandis qu'un troisième… celui-là, à part être président, j'ai du mal à comprendre ce qu'il veut pour nous. Une hibernation tranquille, peut-être ? Pendant ce temps, celui que bien imprudemment certains s'obstinent à classer quatrième alors qu'il y a cinq ans… vous vous souvenez?

  Ô ! Nos visages blêmes, nos mains sur nos bouches tremblantes et nos yeux pleins de larmes. Ô ce jour-là nos visages… les avons-nous déjà oubliés ? L'horreur de ce jour-là, l'avons-nous déjà oubliée? La honte de ce jour-là? Voulez-vous les revoir, ces visages? Moi, non.

  Voilà pourquoi, même si je respecte leurs convictions, et en partage plus d'une, je ne veux pas que ceux qui pratiquent l'opposition radicale, jusqu'à en prôner la professionnalisation durable, nous entraînent dans leur noble impuissance.

  Voilà pourquoi je pense que nous, le soir, dans nos dîners, devons cesser nos tergiversations de précieux ridicules. C'est du luxe. Un luxe insolent aujourd'hui. Beaucoup dans ce pays ne peuvent se le payer. Ils souffrent. Ils sont mal-logés, ou pas logés. Ils mangent mal. Ils sont mal soignés, ne connaissent pas leurs droits, donc n'ont droit à rien. Ni lunettes, ni dents, ni vacances, ni outils de culture. Leurs enfants n'héritent que de leur seule fragilité. Ils souffrent. Ils sont humiliés. Ils ne veulent pas, ils ne peuvent pas, eux, passer un tour. Encore un tour. Jamais leur tour.

  Alors, dépêchons-nous. Il y a du monde qui attend. Allons-y, bon sang! Il n'y a plus une minute à perdre. Cette femme, eh oui, cette femme porte nos couleurs, elle les porte vaillamment, courageusement, noblement. Et quand je dis couleurs, je ne parle pas des seules trois couleurs de notre drapeau. Je parle des couleurs de la France, celle que j'aime, celle de la citoyenneté vigilante, de la compassion pour les faibles, de la sévérité pour les puissants, de son amour intelligent de la jeunesse, de son hospitalité respectueuse et exigeante… Je parle des couleurs de l'Europe à qui nous manquons et qui nous manque. Voilà pourquoi je vote pour les travaux d'Hercule, je vote pour Ségolène Royal, et je signe son pacte. »

 Ariane Mnouchkine
le 17 avril 2004


4 mai 2007

Sarkozy, cohérent et inégalitaire

Soutenir Nicolas Sarkozy, c'est contribuer à renforcer les avantages acquis des plus favorisés et tirer vers le bas les plus démunis. C'est le point de vue de Louis Maurin et Patrick Savidan, de l'Observatoire des inégalités... C'est le triste constat que l'on peut établir chaque jour depuis cinq ans. C'est aussi la triste promesse du candidat Sarkozy.

Si, comme l'arithmétique invite à l'imaginer, ce candidat est élu dimanche, ça va être dur pour ceux qui n'ont pas l'heur d'appartenir à la caste des nantis et autres bien pourvus...

Si, comme l'arithmétique invite à l'imaginer, ce candidat est élu dimanche, cela veut dire que la France laborieuse et que la France des laissés pour compte par le libéralisme agressif est un peuple malade, soit crétin (se laissant subjuguer par des effets rhétoriques populistes et démagogiques) soit masochiste (souhaitant au plus profond de son être souffrir, comme pour honorer une malédiction ancestrale qui ordonnerait que les pauvres s'appauvrissent et les riches s'enrichissent, etc.).

C'est au choix !


3 mai 2007

Petit, tout petit !

Hier soir, je n'ai pas pu suivre le débat d'entre deux tours... J'étais à la pré-générale du concert de demain soir, concert d'ouverture de l'exposition Philippe de Champaigne au Palais des Beaux-Arts de Lille (venez écouter : ça va être superbe !), et ne suis rentré chez moi que vers 11h15, au moment où Ségolène Royal intervenait en clôture de l'émission. Je ne sais donc pas ce qu'y s'y est échangé, en termes de programmes - que nous connaissons tous par ailleurs.

J'ai regardé l'émission qui a suivi, mais sur la 3 où ce pauvre gros Douillet s'emberlificotait les méninges dans des histoires de foi en l'homme, d'honneur, d'esprit d'équipe pour l'honneur de l'équipe, etc. Jeanne Balibar aussi s'est un peu emberlificoté dans ses phrases, mais pour dire des choses justes et concrètes (lutte pour les sans-papier, la discussion publique comme alternative à l'autocratie droitière, etc.). Il y avait aussi Joffrin, et d'autres...

Je n'ai pas suivi le débat entre les deux prétendants aux suffrages populaires, mais le peu que j'ai entendu, ce matin à la radio entre 6 et 7 avant d'être au boulot (si si les fonctionnaires se lèvent tôt eux aussi, même pour de petits salaires!), me suffit à comprendre que décidément Monsieur Sarkozy est tout petit, vraiment très petit ! Non pas seulement comme se plaisent à le croquer le caricaturistes libres, mais aussi dans son comportement, dans sa relation à l'autre. On le savait hautain, méprisant, sûr de son fait, sûr de son impunité à baratiner les foules, sûr même que le baratin allait le faire accéder à la plus haute marche de son ambition très personnelle... Hier il a effectivement été à cette hauteur-là, c'est-à-dire toujours aussi bas : ne pouvant se lâcher de pétage de plombs en bourde grossière comme il fait d'habitude (il a dû bien préparé le spectacle !), il n'a pu résister à la tentation de la toute-petitesse, du style "qu'est-ce que ça doit être quand vous êtes en colère" lorsque son interlocutrice se révolte de ses mensonges éhontés et injurieux. Il me fait penser au responsable du personnel de l'entreprise ou de l'administration, au DRH qui ne peut s'empêcher de mépriser les autres, ne voulant même se l'interdire, voyant dans un tel mépris les raisons de rire...

Le petit homme tendu et hargneux a semble-t-il joué les agneaux condescendants hier. Comme pour montrer qu'il avait "changé" (?!?).
Mais c'était pour mieux descendre encore dans la fange comportementale, où, retournant tout sur son passage, la bête abêtit tout ce qu'elle touche, tout ce qu'elle regarde, tout ce qu'elle rencontre... La rhétorique du retournement était hier soir semble-t-il en chair et en os cathodique.
asterixCe matin me vient l'image du sanglier illuminé qui sort en courant de chez lui, les yeux éclatés de sang... Vous savez, Iris, le magicien venu d'Égypte dont il est périlleux de soutenir l'insoutenable regard. Souvenez-vous, Iris est une sorte de mage égyptien qui hypnotise les gens et leur fait croire qu'ils deviennent des animaux. Il essaye de transformer Astérix en sanglier, mais celui-ci le déconcentre constamment et énerve le mage qui devient confus et finit par croire qu'il est lui-même un sanglier. C'est une séquence des Douze travaux d'Astérix...
Allez Monsieur Sarkoy, encore un effort et c'est vous que vous retournerez vraiment ! Et là, la rhétorique du retournement aura fait son œuvre ... bénéfique.


2 mai 2007

Nicolas Sarkozy. Une société sous très haute surveillance

Pour finir, Ruptures, le livre du magistrat Serge Portelli, dont Sarkozy a tout fait pour empêcher la publication, sort ce jeudi 3 mai aux éditions L'Harmattan, et sera présenté le même jour à partir 19 H par son auteur, à la Librairie Résistances à Paris (4, Villa Compoint, à l'angle du 40 rue Guy Môquet, dans le XVII° - M° Guy Môquet).

Ruptures traite de la "politique sécuritaire" du candidat à la présidence de la République. Il a été refusé au dernier moment par l'éditeur Michalon, qui avait édité le premier livre de Serge Portelli, Traité de démagogie appliquée. Sarkozy, la récidive et nous. L'auteur, ne trouvant aucun éditeur en mesure de publier son livre avant les élections, s'était résigné à le mettre à disposition sur Internet, même s'il n'est guère évident de lire un ouvrage entier sur écran ou de l'imprimer. Toutefois, l'investigation de ce juge sur les méthodes démagogiques, inefficaces et dangereuses de Sarkozy a suscité un très grand intérêt, et L'Harmattan a relevé le défi. Le livre, n'en déplaise au prétendant au trône, sera donc disponible en librairie ce jeudi 3 mai, sous le titre Nicolas Sarkozy. Une société sous très haute surveillance ou Nicolas Sarkozy, une République sous contrôle. (toutes mes sources ne concordent pas, mais peu importe le sous-titre...).


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