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BRICH59
19 avril 2008

Faudra-t-il vraiment que je me taise ?

Faudra-t-il vraiment que je me taise ?
Aurais-je seulement le droit,
Belle amie, de marcher
Ici et là dans tes pas
Esquivés ?
N'aurai-je que mes soupirs ?
Ne saurai-je qu'avec mes songes
Esquisser ta vie ?


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18 avril 2008

Je t'opprime, tu m'opprimes, ...

cesaireLe poète et homme politique de la négritude est mort.

Tous les oppresseurs et leurs représentants rendent hommage au grand homme, saluant en lui le poète des
...
opprimés.

Fort-de-France, novembre 2001
photo © 2001, Susan Wilcox


17 avril 2008

transparence

Quand on cherche sur la toile, avec Google ou avec Exalead (au hasard), quels rapports Nicolas Sarkozy et sa troupe entretiennent avec l'idée de transparence, on apprend plein de chose. Notamment que cet exécutif-là a toujours promis et promet toujours la plus grande transparence...
Le coup de la CAF est un excellent exemple, tout chaud, le dernier en date !

Mais ce doit être juste un problème de pédagogie, comme dit l'excellent De Charette, car, comme dit le non moins excellent Bruno Le Maire, député UMP, la grande nouveauté avec Sarkozy, c’est la transparence absolue et sincère avec laquelle il agit (cf. ci-dessous). Quand il va se promener à Disneyland ?

Source : Le Monde

À côté de ça, ce bon Nicolas préfère engueuler ses troupiers et troupières. Le manque de clarté serait dû à leurs épanchements perso (= pas gouvernementalement solidaires) devant caméras et micros. Le prochain qui moufte se fait virer purement et simplement !
Mais que fait ce bon Fillon ?

Ma grand'mère disait souvent "Quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage".


16 avril 2008

Histoire d'ardoises : petites remarques de rien du tout

Ardoise, le nouveau logiciel policier, fait parler de lui. Tant mieux ! Je n'y reviens pas, puisque tout le monde en parle.

Je voudrais juste émettre une toute petite remarque de rien du tout : le contrôle du citoyen par l'État se muscle et s'outille dans notre bonne démocratie, alors même que l'un des éléments fondamentaux de la définition de la démocratie consiste dans le contrôle de l'État par les citoyens.

Je pose donc la question bête qui suit l'énoncé du principe basique : où en sommes-nous du contrôle de l'État par les citoyens ?

Je crois bien me souvenir que lorsque la grande pétition collective "Pour une vigilance républicaine" a été lancée par Marianne, l'État, par la voie de son "exécutif" avait crié au scandale antidémocratique ! Pourtant tous ces gens, de gauche, du centre, de droite, personnages politiques ou simples citoyens, signifiait "leur attachement au principe républicain et, en conséquence, leur refus de toute dérive vers une forme de pouvoir purement personnel confinant à la monarchie élective".

Le Premier ministre François Fillon avait alors immédiatement et très vivement réagi à cet appel, déplorant "une attitude profondément anti-démocratique", dénonçant une "chasse au président de la République" par la gauche [sic], qui concentrerait sur Nicolas Sarkozy des attaques d'une "violence inouïe". "Ces critiques qui n'ont rien à voir avec la vie politique ne sont destinées qu'à atteindre un seul objectif : essayer de nous freiner dans notre effort de réforme".

Le comble, non ? Si je comprends bien, le seul fait de rappeler les principes républicains constitue en lui-même une "violence" "antidémocratique" d'une force "inouïe" ? Dieu du ciel, comme dirait le chanoine de Latran ! Que cela eût-il été si les gauchistes [re-sic] signataires de la pétition avaient mis en avant leur attachement aux principes de la démocratie, avec par exemple la mise en valeur de la nécessité vitale du contrôle de l'État par les citoyens ! Notre sarthois se fût étranglé en grignotant un petit sablé de Sablé !

Et nous y voilà ! D'un côté, un principe incontournable de laa démocratie, de l'autre un exécutif qui imagine avoir obtenu un blanc-seing en mai 2007 et estime, dans son arrogance fascisante, n'avoir de compte à rendre à personne, et surtout pas au peuple ! Et quand le peuple passe un message (élections, manifestations, par exemple), l'exécutif est soudainement sourd et/ou n'entend que ce qu'il a envie d'entendre...


L'histoire du logiciel Ardoise arrive à pique pour nous donner l'occasion de nous remettre dans le droit fil de l'idéologie démocratique. Nous assistons en effet à une fâcheuse inversion ! Alors que le "progrès politique" consisterait à toujours mieux pratiquer les valeurs spécifiques de la démocratie, à toujours mieux les asseoir dans les pratiques quotidiennes, nous subissons en ce début de XXI° siècle Viedesautresle renforcement de valeurs qui, autrefois - et peut-être encore aujourd'hui, souhaitons-le ! -, servaient à caractériser des régimes politiques répondant aux doux noms de tyrannie, de despotisme, etc. avec des exemples récents et incontestables du point de vue de leur nocivité humaine (Hitler, Mussolini, Staline, etc.). Regardez le récent film de Florian Henckel von Donnersmarck (2007), Das Leben der Anderen  (La vie des autres), et vous comprendrez ce dont je parle.

La question n'est pas nouvelle : c'est le dilemme entre liberté et sécurité qui se pose là. Et la vraie démocratie consistera à tenter de tenir les deux bouts, sachant que l'un des termes opposés doit in fine (c'est-à-dire en dernier ressort cas de conflit) avoir l'ascendant sur l'autre. Mais lequel ? Liberté ou sécurité ?

C'est ici que, libéralisme oblige, deux mondes s'opposent : le monde de la citoyenneté et le monde de l'entreprise économique.
Dans ce dernier, la liberté serait liberté d'entreprendre, liberté de "négocier", liberté de "faire du fric". Du coup, le curseur de sécurité doit être à un niveau très bas pour que cette liberté puisse se déployer à l'aise. C'est ainsi que l'exécutif libéral veut dépénaliser le "droit des affaires"... L'avoir est le refuge de la valeur. Le propriétaire est roi. C'est pourquoi il faut "sécuriser", assurer que la propriété n'est pas bafouée, n'est pas bafouable. Propriété rime avec protection. Et ceux qui ne sont pas propriétaires sont fatalement suspectés d'en vouloir à la propriété etc. d'où un sécuritarisme forcené pour protéger les possédants. Classique !
Dans le monde de la citoyenneté, la liberté est liberté d'agir, de penser et de dire ; la liberté aussi de faire avec l'autre, de partager, de dialoguer. Alors que la liberté du monde économique est une liberté en concurrence, en compétition (la fameuse émulation, etc.), la liberté du monde citoyen est une liberté de solidarité : nos libertés sont solidaires, parce que la privation de liberté de l'autre est un attentat à la mienne. Du coup la sécurité, ou plutôt le besoin de sécurité, est un phénomène collectif, global. En tant que citoyen, je suis libre non pas contre l'autre, mais avec lui. Et le respect des droits de l'homme, dans leur acception la plus large (droits économiques, sociaux et culturels aussi), suffirait à garantir la liberté du monde citoyen.

Bref, la question n'est pas nouvelle du dilemme entre liberté et sécurité.
Mais pourquoi devrions-nous faire un dilemme de ce binôme notionnel ? Pourquoi nous laisserions-nous enfermer dans une alternative entre le libertaire et le sécuritaire, entre le "tout est libre" et "tout est contrôlé", entre le manque de repères légaux et la prison à ciel ouvert ? La question conduit à un tel dilemme parce qu'elle est incomplètement posée. On ne peut en effet en rester à un tel niveau d'abstraction. Le complément à la question, c'est d'autres questions du style :

  • liberté de qui ?
  • liberté pour quoi faire ?
  • liberté encadrée par quel appareil juridique  ?
  • sécurité de qui ?
  • sécurité pour se protéger de qui ?
  • sécurité pour quoi faire ?
  • etc.

La problématique reste à construire...


En parlant d'ardoise, je connais quelqu'un qui a une sacrée ardoise en France ! Toutes les promesses du candidat Sarkozy de début 2007 sont autant de dettes qu'il a contractées envers les Français. Non ?

Et si on parlait aussi de cette ardoise-là !


15 avril 2008

Chanter les droits de l'homme et de l'enfant

En 1869, Augustine Tuillerie, alias G.Bruno, publiait Francinet. Livre de lecture courante. Principes élémentaires de morale et d’instruction civique, d’économie politique, de droit usuel, d’agriculture, d’hygiène et de sciences usuelles, son premier "roman pédagogique". Le second est plus connu et fut un énorme succès de librairie : il s'agit du Tour de la France par deux enfants...

Augustine Tuillerie (1833-1923) est une femme étonnante et il est dommage que personne n'ait encore fait le travail historien qui nous permettra de mesurer tous ses talents. Tout d'abord, en tant que femme, elle semble avoir réussi à imposer sa liberté, à une époque où la bourgeoisie était d'abord masculine. Ensuite, idéologiquement, le déploiement de son œuvre coïncide avec la construction sociale et politique de la laïcité. Enfin, pédagogiquement, sa conception de l'éducation est globalisante et relativement prémonitoire (négociation de l'articulation entre travail et l'apprentissage, etc.)... L'article que lui consacre Wikipédia est très limité. Du coup, moi qui ne suis pas historien, j'ai ouvert un chantier concernant Augustine Tuillerie et le thème de "la chanson du pauvre" sous la forme d'une carte heuristique - que j'espère pouvoir terminer bientôt (si jamais un tel travail est "terminable"). Toute remarque ou tout apport visant à m'aider à alimenter cette carte (CmapTools) seront bienvenus. Ce qui pourrait ainsi donner lieu à une mise sur la place publique de ce travail.

La chanson du pauvre, en 1869, c'est une page du roman Francinet, paroles et musique de l'auteur. C'est la chanson que fredonne, la nuit, un enfant qui travaille, encore et toujours. C'est, "dans le silence de la nuit, une voix [qui s'élève], une petite voix d'enfant, triste, plaintive"...
La chanson du pauvre, en 2008, c'est une chanson pour chœur à 4 voix mixtes que j'offre à la communauté chantante.
Les six strophes sont traitées, chacune différemment.
Elles sont précédées d'une introduction sans parole (
strophe n°0) où le thème est harmonisé très simplement.

Chanson_du_pauvre_Page_1

Suivent les strophes 1 et 2 sont harmonisées à 3 voix : le thème est donné aux femmes, les deux voix d'hommes faisant "accompagnement", puis aux hommes, les deux voix de femmes les accompagnant.
Chanson_du_pauvre_Page_2

Chanson_du_pauvre_Page_3

Les deux strophes suivantes sont harmonisées à 4 voix, la strophe 3 de façon très classique, la suivante avec dans une écriture harmoniquement plus ouverte.
Chanson_du_pauvre_Page_4

Chanson_du_pauvre_Page_5

Suit la strophe 5, un duo très simple voix de femmes/voix d'hommes, qui peut être chanté par le chœur, par un plus petit ensemble voire par deux solistes.

Chanson_du_pauvre_Page_6

Enfin, la dernière strophe, avec son début fugué, est d'une écriture un peu plus complexe, mais reste très simple à chanter (pas comme mes autres partitions !).

Chanson_du_pauvre_Page_7

Chanson_du_pauvre_Page_8

J'ai voulu, en travaillant cette page de Francinet, à la fois rendre hommage à cette femme extraordinaire que fut Augustine Tuillerie et offrir une musique simple et facile d'accès aux chorales d'amateur(e)s - c'est-à-dire à tous ces gens, si nombreux dans le Nord-Pas de Calais, qui pratiquent assidument leur passion, forcément partagée, pour la musique chorale. Pour faciliter le travail des chefs, j'ai confectionné une réduction clavier de l'ensemble.

Enfin, en cette année anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme (DUDH), le texte d'Augustine Tuillerie, malgré son côté bigot d'un autre temps (compensé par le voisinage d'un Jean Macé - cf. en haut de ma carte heuristique), est d'une actualité stricte.. Hélas !


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15 avril 2008

Les JO approchent : on s'entraîne à Pékin !

JOp_kin_Reuters


13 avril 2008

Décadence à l'Assemblée !

Vraiment ! Le clan au pouvoir de la représentation nationale ne sait plus ce qu'est la politique, ni le bien commun, ni même l'idée de la France !

Le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, et le secrétaire général du parti, Patrick Devedjian, ont organisé une conférence de presse spéciale vendredi après-midi pour parler de ... la condamnation de l'ancienne candidate socialiste à la présidentielle par le tribunal de Rennes. L'affaire a été largement présentée et commentée dans les médias. Je n'insiste pas.
Une députée socialiste (Aurélie Filippetti) voit dans cette gesticulation du parti conservateur une "pitoyable mise en scène". "L'UMP ne sait plus quoi utiliser pour essayer de détourner l'attention de l'opinion publique de sa politique hasardeuse et calamiteuse", analyse-t-elle.
Moi j'aurais plutôt tendance à dire qu'il font tout ça pour tuer l'ennui qui les assaille depuis que Sarko est au Château (voir mon billet d'hier concernant Claude Goasguen)...

Bref, du coup, c'est l'ensemble des assistants parlementaires affiliés à l'UNSA qui, dans la foulée, estime que trop de députés "ne respectent toujours pas le droit du travail" avec leurs collaborateurs, parle de "comportements voyous" et dénonce "un catalogue de mauvaises pratiques sociales".

Bon ! Tout va bien ! Les députés sont donc fort occupés !


12 avril 2008

les résultats justifie la méthode, comme la fin les moyens ?

Comique, ce député UMP de Paris, Claude Goasguen, qui déplore, dans un entretien au Journal du Dimanche à paraître demain, que, depuis la dernière élection présidentielle, "la vie politique se résume à un face-à-face entre l'Élysée et l'opinion".
Il est comique au moins pour deux raisons.

  1. Faisant partie de la famille politique du Président, il le connaît sûrement (rappelons que l'arrondissement de notre député jouxte la ville de Neuilly-sur-Seine), et donc savait très bien qu'il allait phagocyter tout le relationnel politique à son seul avantage. Le Président n'a-t-il d'ailleurs pas la très haute main sur l'UMP ?

  2. Il ne déplore tout ça que parce que ça va mal pour le Président - et donc pour l'UMP - dans les sondages ! Alors là, on touche le fond, le fond de la bêtise politique, voire tout simplement méthodologique. Voici ce qu'on pourra lire demain comme venant tout droit de la bouche du député du XVI° : "Depuis l'élection présidentielle, la vie politique se résume à un face-à-face entre l'Élysée et l'opinion. Or, si cela a bien fonctionné quand le président caracolait dans les sondages, on voit aujourd'hui que ce n'est pas la bonne méthode". La méthode, justement ! Parlons-en !

    Depuis quand une méthode n'est-elle évaluée qu'en fonction des résultats qu'elle permet ? Quel amateurisme ! Quel "expérimentalisme" à la noix ! C'est réduire la méthode à un moyen pour atteindre l'objectif qu'on s'est fixé. Or les moyens ne permettront d'atteindre l'objectif que, précisément, ils sont choisis et utilisés avec la bonne méthode. Non ? Confondre méthode et moyens, c'est vouer son entreprise à l'échec.
    D'autre part, il n'est pas dit que la chute "sondagière" (ne) soit due (qu')à cette méthode... On remarquera au passage que la plus importante préoccupation de notre bon député du XVI°, c'est le niveau de l'opinion publique, telle que les sondages la construisent. De la grande politique. Avec une certaine idée de la France ?
    Et puis, enfin, peut-on seulement parler de méthode ? Ne s'agit-il pas plutôt du fonctionnement mégalomaniaque d'un petit homme pour lequel il a voté, le député râleur du XVI°... Retour à la première raison qui fait de notre homme un grand comique de la politique.



12 avril 2008

Fay ce que voudras, disait Gargantua !

Fay ce que vouldras, disait Gargantua !
A quoi bon, rétorque le bon ton !
Bien m'en veut d'être amoureux,
Ignare que je suis des formes
Et des façons d'ici !
Noyer le sentiment dans le flot des
Non-dits ! Voilà bien tout mon mal !
Encore ... faudrait-il se taire.


11 avril 2008

Nous sommes biens gouvernés !

C'est terrible de se donner le temps de lire la presse ! On lit de ces trucs ! Tiens ! Par exemple, dans Le Monde daté d'aujourd'hui, on apprend que notre bon Président passe une partie de son temps à embêter un homme à terre, je veux parler de ce pauvre Bayrou :
    Une note détaille la stratégie de l'Elysée contre M. Bayrou
EN DÉPIT des récents déboires électoraux rencontrés par le MoDem, le " cas " de son président, François Bayrou, continue d'occuper Nicolas Sarkozy, qui cherche à isoler l'ancien candidat à l'élection présidentielle. En témoigne une note de synthèse, adressée, lundi 7 avril, au chef de l'État, par l'un de ses conseillers, Dominique Paillé.

En clair, ça signifie que chaque français, quoi qu'il ait voté en mai 2007 et y compris s'il vote MoDem depuis que le MoDem existe, s'acquitte de son devoir de travailleur imposable non pas pour que la France s'embellisse moralement et physiquement, mais pour que le locataire du Palais s'amuse a embêté le président du MoDem.
C'est-y pas de la politique, ça ?
Et pour quelqu'un qui se dit haut et fort "président de tous les Français", je trouve ça carrément lourd ! Comment croire cet homme, comment attacher la moindre once de crédit à ce qu'il dit ? Je crois que cet homme est un menteur !
En tout cas, ses vieux démons de la collusion systématique le taraude sans cesse : ne serait-ce pas plutôt à l'UMP de faire ce "travail" contre les autres partis politiques ?


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