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BRICH59
12 avril 2008

les résultats justifie la méthode, comme la fin les moyens ?

Comique, ce député UMP de Paris, Claude Goasguen, qui déplore, dans un entretien au Journal du Dimanche à paraître demain, que, depuis la dernière élection présidentielle, "la vie politique se résume à un face-à-face entre l'Élysée et l'opinion".
Il est comique au moins pour deux raisons.

  1. Faisant partie de la famille politique du Président, il le connaît sûrement (rappelons que l'arrondissement de notre député jouxte la ville de Neuilly-sur-Seine), et donc savait très bien qu'il allait phagocyter tout le relationnel politique à son seul avantage. Le Président n'a-t-il d'ailleurs pas la très haute main sur l'UMP ?

  2. Il ne déplore tout ça que parce que ça va mal pour le Président - et donc pour l'UMP - dans les sondages ! Alors là, on touche le fond, le fond de la bêtise politique, voire tout simplement méthodologique. Voici ce qu'on pourra lire demain comme venant tout droit de la bouche du député du XVI° : "Depuis l'élection présidentielle, la vie politique se résume à un face-à-face entre l'Élysée et l'opinion. Or, si cela a bien fonctionné quand le président caracolait dans les sondages, on voit aujourd'hui que ce n'est pas la bonne méthode". La méthode, justement ! Parlons-en !

    Depuis quand une méthode n'est-elle évaluée qu'en fonction des résultats qu'elle permet ? Quel amateurisme ! Quel "expérimentalisme" à la noix ! C'est réduire la méthode à un moyen pour atteindre l'objectif qu'on s'est fixé. Or les moyens ne permettront d'atteindre l'objectif que, précisément, ils sont choisis et utilisés avec la bonne méthode. Non ? Confondre méthode et moyens, c'est vouer son entreprise à l'échec.
    D'autre part, il n'est pas dit que la chute "sondagière" (ne) soit due (qu')à cette méthode... On remarquera au passage que la plus importante préoccupation de notre bon député du XVI°, c'est le niveau de l'opinion publique, telle que les sondages la construisent. De la grande politique. Avec une certaine idée de la France ?
    Et puis, enfin, peut-on seulement parler de méthode ? Ne s'agit-il pas plutôt du fonctionnement mégalomaniaque d'un petit homme pour lequel il a voté, le député râleur du XVI°... Retour à la première raison qui fait de notre homme un grand comique de la politique.



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