Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
BRICH59
politique francaise
16 mai 2008

Il était une fois...

Il était une fois un homme de vingt ans cloué dans un fauteuil pour la vie parce qu'une automobile l'avait renversé alors qu'il traversait une rue à pieds dans un passage dit protégé. Ce jeune homme handicapé porta plainte auprès de la maréchaussée, parce qu'avec son fauteuil, il ne pouvait accéder à tous les lieux publics qu'il devait fréquenter pour accomplir ses obligations citoyennes...
La maréchaussée traina à répondre à sa plainte. Le jeune homme insistait. La maréchaussée trainait toujours.
Un jour le jeune homme, lassé de tant d'attente, décida, après mure réflexion, de se placer à l'entrée de sa caisse primaire d'assurance maladie, quitte à empêcher les autres d'y avoir accès. Ce faisant, il entendait mettre fin au mutisme de la maréchaussée...
Bien lui en avait pris ! Les gendarmes, taser au ceinturon, vinrent le déloger illico pour le mettre en prison.
Le chef de la maréchaussée, toujours prompt à réagir par un projet de loi dès qu'un événement important occupait les médias, prit une ordonnance qui interdisait les abords des caisses primaires d'assurance maladie et autres administrations publiques aux personnes à mobilité réduite... Très attaché à la liberté, il avait conscience d'avoir régler le problème, prenant à témoin la foule des gens valides que ce jeune homme avait empêchés de circuler librement.

Toute ressemblance avec la situation de la fonction publique - notamment l'Éducation nationale - est bien sûr complètement fortuite...


Publicité
Publicité
14 mai 2008

Grève ? Pauvre ministre !

Ainsi, selon Monsieur Darcos, la grève de jeudi sera aussi "la grève des maires socialistes".
Ouarf ouarf ! Ou bien snif snif !

Il faudra que Monsieur le donneur de leçon sur la transmission du savoir nous explique ce que signifie ce qu'il nous explique !

La grève, c'est une action collective consistant en une cessation concertée du travail par les salariés d'une entreprise, d'un secteur économique, d'une catégorie professionnelle ou par extension de tout autre personne productive, souvent à l'initiative de syndicats (wikipédia).
Qui est donc l'employeur des élus locaux socialistes ?
Sa Majesté Nicolas ? Ou le sinistre de l'éducation ?

Bref ! Le boss a mis en ligne, ce mercredi 14 mai 2008, une liste de 2 837 communes assurant un service de casse de la grève de la fonction publique du 15 mai 2008. Il y a combien de communes en France ? Un pays d'élus grévistes, je vous dis ! Sûrement des cancres !

Le Dieu de Latran soit loué, quelques casseurs de grève sont là !


5 mai 2008

Plaintes

Pas trop eu le temps aujourd'hui de lire la presse.
Entendu tout de même que :

  • le réseau des missions locales pour l'insertion des jeunes est contesté dans son rôle de "coaching" des moins de 26 ans au chômage ; le "marché" devrait être confié notamment à des officines privées... J'espère que le réseau des missions locales vont se plaindre à qui de droit !

  • Olivier Besancenot a fait l'objet durant plusieurs mois d'une surveillance rapprochée de la part d'une officine privée (question bête : le SAC de ce cher Pasqua, c'était une officine privée ?) ; la LCR porte plainte.

  • le roi d'Maubeuge fête sa première année de règne. C'est qui qui porte plainte ?


27 avril 2008

Raffarin Mandarin ? Delanoë choking !

Bravo à l'ancien premier sinistre de Chiraquie, amateur de bons mots et grand communicant devant l'empereur de Chine !

Le Maire de Paris a mille et mille fois raison d'être "extrêmement choqué qu'un ancien Premier ministre choisisse un organe de propagande étranger pour dire du mal d'un autre responsable français" !
Le roi d'Maubeuge a brouillé toutes les lignes du paysage français par sa brutalité verbale et politique de démagogue hors pair. C'est maintenant au tour du roi du Mot-beurk! de brouiller la distinction fondamentale entre le dedans et le dehors.
Le roi d'Maubeuge devrait mieux choisir ses émissaires ! Ou bien leur apprendre la politique !

Ceci dit, c'est à Londres que le Maire de Paris s'est dit choqué !

Un partout ?
Mais pas balle au centre !


23 avril 2008

OVE = chosification de l'humain

Avant hier, lundi 21 avril 2008, le patron de la CFDT a rencontré Christine Lagarde, dans le cadre de la préparation de la conférence sur la réforme de l’assurance chômage du 6 mai prochain - ce qui ne peut fonctionner que s'il y a entente préalable sur ce que c'est qu'une offre valable d’emploi (OVE), que les chômeurs seraient contraints d’accepter. Or la CFDT ne veut pas d'une "définition rigide de l'offre valable d'emploi". "Il est stupide, poursuit Chérèque, de définir un système d'offre valable d'emploi identique pour tous les salariés, on ne met pas les mêmes contraintes pour un jeune célibataire qualifié et pour une femme avec des enfants".
Eh bien, pour une fois, je suis complètement d'accord avec le patron de la CFDT ! Comme quoi tout arrive !

Il a bigrement raison de ramener des éléments humains, c'est-à-dire sociaux, au centre de la discussion.

Et nous devons tous refuser, réfuter cette manière de compter qui est en vogue aujourd'hui - manière arithmético-comptable, exclusivement chiffres, comme si 1 était toujours égal à 1 s'agissant de l'humain. Cette manière de faire chosifie l'humain.
Comme quand on calcule les taux de rentabilité, de productivité dans les entreprises.
Comme quand les grecs d'il y a vingt-cinq siècles (Aristote en l'occurrence) parlaient des esclaves.


Publicité
Publicité
22 avril 2008

Valeur "travail"

ceeLucie Davoine et Dominique Méda ont publié (février 2008, Documents de travail du CEE, 96-1) Place et sens du travail en Europe : une singularité française ?

L’examen des données françaises et européennes montre que les Français entretiennent un rapport singulier au travail. Plus encore que les autres Européens, les Français déclarent en effet que le travail est très important dans leur vie, mais, plus que les autres, ils souhaitent que le travail prenne moins de place dans leur vie. Comment expliquer ce paradoxe ? L’objectif premier de ce travail est de comprendre la diversité des perceptions en Europe et de proposer des interprétations qui permettraient d’avancer dans la résolution de ce paradoxe. L’originalité de ce travail provient en partie de la confrontation des résultats des diverses enquêtes françaises et internationales sur ces questions, qui restent aujourd’hui épars et peu diffusés.
Dans un premier temps, les auteurs analysent les déterminants de l’importance accordée au travail et les sens que peut revêtir cette notion. Deux hypothèses sont mobilisées pour expliquer les réponses des Français : d’une part, le taux de chômage élevé, la prégnance de l’emploi précaire et un fort sentiment d’insécurité de l’emploi ; d’autre part, les attentes plus fortes à l’égard de l’intérêt du travail. Les Français se distinguent en effet par des attentes de réalisation dans le travail plus intenses que celles de leurs voisins européens. Dans une seconde partie, les auteurs tentent de comprendre pourquoi les Français considèrent que ce serait une bonne chose que le travail occupe une place moins grande dans leur vie.
[d'après la présentation de l'éditeur]

Nous sommes loin de la simplification démagogique du Travaillez plus pour gagnez plus ! Non ?


26 février 2008

Questions d'engrenage...

Réagissant à l'augmentation de certains frais de scolarité universitaire décidée par Paris-Dauphine, le nouveau Président de l'UNEF pose devant le photographe de l'AFP :

article_unef

Deux réflexions m'assaillent illico.

  1. Tout compte fait, la photo devant laquelle pose l'étudiant est très plausible. On en a eu la démonstration ce week-end au salon de l'agriculture. C'est une représentation virile du premier des Français ?

  2. Le gouvernement va-t-il attendre que 60 millions de consommateurs sorte une étude pour engager une "opération coup de poing" contre l'élitisation socio-économique rampante de la formation des jeunes Français ?


1 janvier 2008

Vœux

Malgré

  • l'entreprise de casse sociale systématique du gouvernement,

  • le non-respect de principe des droits de l'homme les plus élémentaires dans l'Europe d'aujourd'hui,

  • l'appauvrissement croissant du peuple de France et l'enrichissement croissant d'une minorité,

  • la non-réponse du gouvernement à l'attente sociale de la population étudiante,

  • le déni de démocratie du président de la République concernant l'option européenne du peuple français,
  • etc.,

je t'adresse, attentif et vigilant lecteur,

mes vœux de bonne année 2008 !


9 novembre 2007

Réponse à une étudiante

Je reprends ici une lettre adressée ce matin à une de mes étudiantes qui me demandais de ne pas faire cours cet après-midi.


Lille, le 9 nov.2007

[Étudiante],

Je crois que tu es dans la confusion. Et, par les temps qui courent, mieux vaut éviter de se faire prendre en état de "confusionnisme avancé" ! Peut-être l'as-tu déjà remarqué : le libéralisme joue sur la confusion pour faire avaler des couleuvres à ceux qui sont destinés à le servir comme des esclaves, leur faisant miroiter monts et merveilles, mais à condition qu'ils restent esclaves. Sarkozy est un champion de ce point de vue, du 240% pur libéral, comme pour son salaire!

1.
Le mouvement est celui des étudiants et je dois respecter cela, d'autant plus que j'appelais de mes vœux une telle mobilisation (qui aurait dû à mon sens s'enclencher bien plus tôt). En clair, ça veut dire que, quand je suis payé pour venir en cours, je le fais, même si je suis physiquement malade, même si je suis légitimement fatigué, même si les étudiants contestent en toute légitimité. Je ne suis pas un étudiant, mais un professionnel de la documentation qui intervient pédagogiquement etc. C'est mon "rôle social" dans cette affaire.

C'est pour cela que je serai à l'heure (13h30) cet après-midi pour faire passer le contrôle, comme je l'ai dit à [étudiant], comme je l'ai fait savoir à l'administration de l'UFR. Et comme il n'y aura personne, je repartirai tranquillement rejoindre mes pénates.

2.
Mais cela ne m'empêche pas de dire ce que je pense. Les lecteurs de mon blog connaissent mes idées - que je n'ai pas à cacher au nom de je ne sais quel devoir de réserve. Je suis peut-être fonctionnaire d'État. Je suis d'abord citoyen, "animal politique" comme disait ce bon vieil Aristote.

D'abord, la contestation étudiante est tout à fait légitime. Pécresse en est, malgré elle, convaincue - qui se plaint du caractère "politique" de la contestation. Comme si les étudiants ne devaient pas se soucier de la marche de la société ! Quelle bécasse ! Elle va bientôt nous dire que tous les Français sont libres et égaux, et qu'il n'y a pas de classes sociales. Pécresse prend les étudiants et l'ensemble des Français pour des cons. Les étudiants doivent donc faire reconnaître leur droit à contestation.
Ensuite, cette loi LRU est un cadeau empoisonné : beaucoup d'argent de l'État débloqué (et encore faudrait compter au plus près) pour au final privatiser. Il faut expliquer cela, cette "mécanique-piège", dans votre contestation. Pas seulement crier au loup libéral. Expliquer par exemple que les étudiants refusent d'être les otages passifs d'un capitalisme qui exacerbe toujours plus la concurrence, c'est-à-dire l'exploitation de la masse par les rentiers. Expliquer cela et surtout montrer comment fonctionne cette implacable mécanique ultralibérale. Y-a du boulot !
Enfin, bloquer les facs n'est pas forcément le meilleur moyen de se faire entendre politiquement. En tout cas, ça donne à la soi-disant majorité silencieuse l'occasion d'être sortie du silence (par la droite qui prône l'apolitisme!), comme un chiffon rouge au nez de la société ronflante des rentiers et des retraités qui ont voté Sarkozy, et ne vont pas manquer de se montrer en "otages" des méchants étudiants politiques... Bref, je crois davantage en une démonstration de force intellectuelle, à force d'arguments et de dialogue, qu'à un blocage qui ferme un peu tout et assèche les chances de dialogue politique. D'autant plus que la presse vous suit et, je crois, serait prête à diffuser votre message argumenté [Je ne parle évidemment pas du journal Le Figaro - qui n'est qu'un organe "politique" comme dirait Pécresse!]. D'autant plus qu'aujourd'hui les moyens de diffusion des idées se sont nettement améliorer, techniquement mais aussi politiquement ! De ce point de vue-là, nous ne sommes plus en 1968. Pour le reste...

Amitiés

Bruno Richardot


1 novembre 2007

Mauvais genre !

"L'Assemblée double la rémunération de Sarkozy, triple le budget de l'Elysée", écrit l'AFP le 31/10/2007 à 13h59.

Le 17 septembre, le premier ministre déclarait la France en "état de faillite". Depuis lors, on entend des bruits de rigueur, de rationalisation des dépenses publiques, de participation des plus pauvres aux dépenses de solidarité et de santé, etc.

Tout ça fait très mauvais genre. Non ?

Un mauvais genre que l'affiche de l'UNEF rendait assez bien, non ?


Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 > >>
Publicité
Archives
Visiteurs
Depuis la création 261 387
Publicité