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BRICH59
metier
7 mai 2009

TF1 : la collection capillaire !

Décidément, les copains du roi d'Maubeuge font tout pour me plaire !

pommecroqu_eDernier événement en date : TF1 colporte sans sourciller les ragots les plus éculés sur la fonction documentaire à l'Éducation nationale, fondés sur ce que j'appelle tristement le péché originel de la documentation... Certes, il y eu un temps où il pouvait sembler aller de soi que les enseignants de collège et de lycée en difficulté relationnelle dans le "face à face pédagogique" pouvait valoriser leurs talents et surtout respirer un peu au centre de documentation. C'était le temps où la pratique documentaliste ne relevait d'aucune compétence énoncée explicitement ni valorisée institutionnellement. C'était avant la circulaire de mission de 1986 et surtout, un peu plus tard, avant la pratique du recrutement des documentalistes scolaires sur concours, sur un concours de même rang que les autres concours de recrutement des enseignants, des professeurs de disciplines, comme disent les documentalistes. Qui plus est, ce CAPES insiste, peut-être bien plus que les autres CAPES, sur la dimension pédagogique et sur la connaissance de l'institution éducative ! Bref, je vous conseille de voir et revoir l'enquête du 20 heures, quatre minutes de reportage sur les enseignants dépressifs ("Malades d'enseigner") que la chaîne du copain, que dis-je : du frère Martin a passé mardi dernier (il me semble : je ne suis pas un inconditionnel de TF1 et n'ai donc pas vu ce reportage moi-même à la télé...). Le reportage dure quelque quatre minutes et onze secondes et c'est dans les toutes dernières secondes que l'on entend que des profs "malades d'enseigner" vont, au sortir de l'établissement de soin, suivre une formation de documentalistes... C'est bel et bien la conclusion du reportage, c'est l'idée qui restera à jamais associée à l'état sanitaire des personnels enseignants... Quand on sait qu'un recteur d'académie peut aller jusqu'à ignorer que cela fait depuis vingt ans que la pratique documentaliste requiert, à l'Éducation nationale, de passer un concours de même rang que pour les disciplines traditionnelles, cela fait comme un choc qui nous fait tomber de dévalorisation en mépris. Ce mépris tout gouvernemental est passé chez TF1 comme par capillarité... par consubstantialité, si je puis me permettre cette métaphore théologienne.

Aujourd'hui, je lis dans Libé qu'un salarié de la maison télévisuelle de frère Martin se fait lourder parce qu'il n'est pas dans la ligne stratégique de sa boîte, laquelle est, en l'occurrence, la ligne stratégique du gouvernement, à savoir tout faire pour valoriser le projet de loi dit Hadopi. Je résume en reprenant le chapeau de Libé :pomme2_croquee Un cadre de TF1 hostile à la loi Hadopi a écrit à sa députée, Françoise de Panafieu. Qui a fait suivre à la ministre de la Culture. Qui a transmis à la chaîne. Qui l’a licencié.

Édifiant, non, cette capillarité entre frère Martin et la cour du roi d'Maubeuge ?

C'est quoi l'histoire du péché originel, déjà ?


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27 janvier 2009

Salon des Métiers et de la Formation Tout Au Long de la Vie

Le 3ème Salon des Métiers et de la Formation Tout Au Long de la Vie aura lieu au Grand Palais de Lille, du 5 au 7 février (de 9h00 à 18h00). Organisé par le Conseil Régional Nord-Pas de Calais en partenariat avec l’État et les acteurs de l’emploi et de la formation. L’objectif du salon est de faire connaître les réalités des métiers, les besoins en emploi, la diversité des entreprises et des services publics afin de choisir en conséquence la formation adéquate...

Comme l'an dernier, les métiers de l'information et de la documentation seront présents : la délégation régionale de l'ADBS et les enseignants de l'UFR IDIST de Lille3 y tiendront permanence pour animer le stand réservé à ces métiers, grâce au service documentation du Conseil régional - dont les documentalistes seront également présentes.
[En 2007 l'UFR IDIST et l'ADBS avait concocté une présentation des métiers, disponible ici.]

C'est le moment où jamais de faire ses emplettes informationnelles sur ces métiers en pleine et constante évolution que sont les nôtres, même si les membres de la délégation régionale de l'ADBS sont continûment à votre disposition pour vous aider à vous informer.

Au fait, l'ADBS Nord-Picardie qui tiendra son assemblée annuelle le 9 avril prochain. Vous y êtes d'ores et déjà invités...


29 septembre 2008

Peut-on devenir documentaliste sans formation spécifique ?

Lu ce week-end sur une liste de discussion :


QU: Peut-on devenir documentaliste sans formation spécifique?

Bonjour,
je cherche à travailler notamment dans le milieu de la documentation. Pour l'instant, toutes les réponses sont négatives dans ce domaine. Malgré un Master d'Histoire et un mémoire (qui n'est rien d'autre qu'une veille documentaire), deux ans d'expériences en Bibliothèque de catégorie C. La formation en documentation est-elle nécessaire? Des profils différents mais parallèles ne sont-ils pas possibles? Question sans doute qui amène à une réponse évidente. Mais je la pose quand même.


Intéressant, non ?

Cette question, apparemment naïve, fait surgir contre les parois molles de mon cervelet le spectre du péché originel de la documentation dans les systèmes éducatifs : le recyclage des enseignants qui ne supportent plus la relation pédagogique. Comme si la documentation n'était pas un métier de service et de relation (parfois pédagogique) ! Suffit-il d'être "organisé(e) dans sa tête" pour faire un(e) bon(ne) documentaliste ? Condition nécessaire ; pas suffisante !
Il est vrai, par ailleurs et si j'ai bien compris, que la fonction documentaire dans les entreprises est née comme une excroissance de la fonction administrative (secrétariat) au début du siècle dernier, quand les entreprises ont vu leur documentation endogène et exogène croître de façon démesurée, notamment grâce au développement des techniques de production/reproduction documentaire. Il est également vrai que, du coup, des formations passerelles entre les deux fonctions ont été rapidement mises en place et fonctionnent toujours, par exemple à l'ADBS avec le fameux stage "fonction documentaire : première approche" (prochaine session à Lille !), certains autres organismes n'hésitant pas à afficher des slogans du style "Organiser l'information en entreprise sans être documentaliste". Au moins y a-t-il là des formations spécifiques, l'ADBS ayant l'honnêteté de préciser que "ce stage ne peut, en aucun cas, se substituer à une formation professionnelle en documentation"...

Ici le cas est différent : il s'agit d'un(e) étudiant(e) qui, fort(e) de son diplôme de sciences humaines (master) et d'une expérience sur un poste de catégorie C, imagine maîtriser suffisamment les techniques documentaires au point d'être dispensé(e) d'une quelconque formation pour occuper un poste de documentaliste.

Premier cran de ma réponse : je reprends les termes du message.

Concernant le master, force est de constater que notre étudiant(e) ne sait pas ce qu'est la "veille documentaire" ( un mémoire de M2 peut-il "être" une veille documentaire ?). Il est vrai cependant que la pratique historienne donne une place de choix au document et à son exploitation. Pour autant, les techniques documentaires émargent-elles à la technicité historienne ou les techniques historiennes à l'historicité documentaire ? Rien n'est moins sûr. Un de mes bons amis, historien de formation et diplômé en gestion des systèmes d'information aime à répéter qu'il n'est pas documentaliste...

Concernant l'expérience sur un poste de catégorie C en bibliothèque, deux choses.
Tout d'abord bibliothèque n'est pas centre de documentation, même si les professionnels de la bibliothèque, de la documentation et des archives s'accordent très régulièrement sur les points de convergence de leurs métiers.
Ensuite, et ceci découle de cela, dans l'ordre des catégories de postes des fonctions publiques, que je sache, la documentation n'apparaît qu'avec les niveau B et surtout A. Notre étudiant
(e) ne semble pas connaître les métiers et les filières de la documentation.

Bref, notre jeune historien(ne) ferait bien d'approcher une association de professionnels de la documentation, comme l'ADBS, pour en connaître davantage sur les métiers de l'information-documentation. C'est le premier conseil que je lui donne. Et si je ne pouvais donner qu'un seul conseil, ce serait bien celui-là.

Second cran qui reprend l'idée de parallélisme émise par notre étudiant(e) : c'est la fameuse question de la double compétence qui est soulevée par le message de notre étudiant(e).
Je souviens qu'il y a une bonne dizaine d'années, un de mes collègues professeur en sciences de l'éducation m'avait demandé comment son épouse, pharmaco-chimiste de formation (ingénieur), pouvait s'y prendre pour devenir documentaliste dans le secteur de la pharmaco-chimie. Je lui ai répondu : cherche du boulot comme documentaliste en mettant en avant son diplôme d'ingénieur. Elle a trouvé du boulot quasi immédiatement... Elle s'est formée ensuite aux techniques documentaires et à la culture professionnelle propre à la documentation, notamment grâce au réseau que constitue une association professionnelle ... comme l'ADBS, avec ses formations, ses groupes sectoriels, etc.

L'ADBS, on y revient toujours quand il s'agit de documentation ! C'est terrible non ?


24 avril 2006

11.Approche historienne de la documentation et des techniques documentaires. Éléments

Pour les ateliers de lecture historienne, c'est ici !
Attention : document sous mot de passe ;-)

Dans le cadre d'une unité d'enseignement consacrée à l'approche historique de la documentation et des bibliothèques, mon intervention tente de marquer les spécificités de la "documentologie" par rapport à la bibliothéconomie d’où elle est, en quelque sorte, issue. Pour ce faire, quelques temps forts sont évoqués, de l’œuvre de Paul Otlet aux pratiques actuelles de la veille stratégique.

 

 


Quatre coups de projecteurs seront ainsi portés sur des points topiques du développement de la pratique documentaliste :

  1. Paul Otlet et les débuts de la documentation

    La personnalité d'Otlet et surtout son œuvre maîtresse - il s'agit bien sûr de son Traité de Documentation [OTLET P. [1989]. Traité de documentation. Le livre sur le livre. Théorie et pratique. Liège, CLPCF, XVII, 431 p.] publié en 1934 - seront évoquées lors d'une première séance. Pour aider à la lecture de cette somme dont la fréquentation est toujours très recommandable, je propose une table synthétique des matières dynamique (ou sous la forme du petit fichier Otlet.chm à télécharger) qui permettra d'entrer dans l'ouvrage d'OTLET.
    Par ailleurs, il est intéressant de comprendre ce que Paul Otlet appelle LE Problème de la Documentation : petite animation dont l'ouverture nécessite un mot de passe.
    Bibliographie partielle.

    Paul_OTLET_en_son_réseau

  2. La question des langages documentaires
    Les langages documentaires, de leur préhistoire (états pré-documentaires) à l'émergence des thésaurus : une montée en puissance de l'information (cf. par exemple le rapport Weinberg1963) ; tout ceci en passant bien sûr par la CDD et la CDU.
    Bibliographie partielle. Voyez également la grande bibliographie de l'IUT2 de Grenoble sur l'organisation des connaissances en France du point de vue des sciences de l'information.

  3. Professeur-Documentaliste, un vieux nouveau métier
    Des velléités de Dewey à la mise en place du CAPES de Documentation et au "référentiel métier" de la Fadben, en passant par Célestin Freinet (Pour tout classer) : convictions et hésitations. Plus récemment, PACIFI, Repères pour la mise en œuvre du parcours de formation à la culture de l’information.
    Bibliographie partielle.
    Trouvé sur le blog des DEUST2 2006/2007, une intéressante page concernant la pédagogie Freinet (Martine Fournier), "Enquête sur les pédagogies alternatives" - dont je me suis autorisé à produire une édition pdf pour celles et ceux qui ne sauraient lire les '.doc'.

  4. Les métiers de l'information-documentation
    De la revendication de Suzanne Briet (Qu'est-ce que la documentation, 1951, période où se crée l'INTD) à l'Euroréférentiel I&D diffusé par l'ADBS, association des professionnels de l'information et de la documentation : des chemins empruntés.
    Bibliographie partielle. Les deux volumes de l'Euroréférentiel I&D ne sont plus en ligne [!!!]. On pourra, en échange, utiliser le schéma que j'ai concocté un jour pour les besoins d'un atelier de symposium [pdf ou html].

Structure des quatre temps 

 

Et comme, chez les formateurs, tout finit par des schémas, en voici un qui veut servir d'outil de première analyse des institutions d'information / documentation au sens très large du terme... Ce schéma s'est construit au fur et à mesure des lectures engagées pour préparer ce cours sur l'histoire des techniques documentaires, afin de proposer un cadre de réflexion commun ("basique") aux événements qui peuplent l'histoire bien fournie de l'IDIST (Information Documentation / Information Scientifique et Technique) - ce qui à mon sens recouvre aussi les bibliothèques et les musées...

Un tel schéma fonctionne bien sûr depuis Paul Otlet, au sujet duquel je parodierais bien ce contemporain britannique de Paul Otlet que fut Alfred North Whitehead et qui, en 1929 (Process and Reality) disait de la tradition philosophique européenne qu'elle n'avait jamais qu'ajouté des notes au bas des pages du texte platonicien ["The safest general characterisation of the European philosophical tradition is that it consists of a series of footnotes to Plato."]. Depuis 1934, la communauté de l'IDIST ne fait-elle autre chose que de parcourir, aménager et prolonger les rails tracés par le Mondanéen ?


Petit ajout pour celles et ceux qui veulent s'initier rapidement à l'histoire qui conduit de la classification des choses et des savoirs aux classifications documentaires... Cette petite animation s'ouvre avec un mot de passe spécifique.


mise à jour : 2 juillet 2010
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