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BRICH59
formation professionnelle
21 octobre 2008

Je n'ai rien dit...

LesEchos_081021_158x273_Braves afpaïens !

Ils se plaignent aujourd'hui de perdre le monopole que leur octroie, que leur octroyait de fait leur coiffe "ministère du travail". Mais la nuit du 4 août est arrivée, pour eux aussi.

Je ne remets pas en cause l'utilité sociale d'une institution comme l'AFPA. Loin de moi cette pensée,  même si cette institution a contribué massivement bien que  malgré elle (à l'insu de son plein gré, dirait l'autre!) a valider l'idée que la formation continue se comprenait exclusivement dans l'objectif de l'accès à l'emploi...

Non, loin de moi l'idée de dénigrer cet outil social performant qu'est l'AFPA !
La plainte de afpaïens me rappellent juste ce poème écrit à Dachau par le fameux pasteur Niemöller en 1942 :

Quand ils sont venus chercher les communistes
Je n'ai rien dit
Je n'étais pas communiste.

Quand ils sont venus chercher les syndicalistes
Je n'ai rien dit
Je n'étais pas syndicaliste.

Quand ils sont venus chercher les juifs
Je n'ai rien dit
Je n'étais pas juif.

Quand ils sont venus chercher les catholiques
Je n'ai rien dit
Je n'étais pas catholique.

Quand ils sont venus chercher les francs-maçons,
je n'ai rien dit
je n'étais pas franc-maçon.

Quand ils sont venus me chercher
Et il ne restait plus personne pour protester.

Quand la loi libéralissime du marché a maltraité, parfois jusqu'à la mort, les organismes de formation associatifs ou universitaires qui développaient une offre de formation "concurrente" de celle de l'AFPA, je n'ai pas entendu les afpaïens réagir et protester comme ils auraient pu le faire...


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15 octobre 2008

Partenaires ? Vous avez dit partenaires ?

fillon_1

_
Hier, j'ai évoqué ce qui m'obsède dans la façon que prend notre bonne société pour discuter de la question de la formation. Aujourd'hui, Monsieur Fillon cause sur RTL et tient ce langage (je cite l'excellente AEF) :

Le taux de chômage, après être "descendu à 7,2%", devrait enregistrer une "légère remontée autour de 7,4%" en 2009, indique le Premier ministre, François Fillon, qui était l'invité de RTL, ce mercredi 15 octobre 2008. Mais, "en vérité, aucun prévisionniste n'est capable de mesurer ce qui va se passer en 2009, tant qu'on ne sait pas comment on sortira de [la] crise financière, [ni] à quel moment l'ensemble du monde [en] sortira. Nous, nous nous attendons à une remontée du chômage."
Le gouvernement "est en train de mettre en place tous les instruments pour faire en sorte que cette remontée du chômage soit la plus faible possible et que ceux qui seront frappés pendant une période courte par le chômage puissent être accompagnés, c'est à dire mieux indemnisés, et surtout mieux formés", précise François Fillon. "C'est tout le sens de la réforme de la formation professionnelle qu'on est en train de préparer avec le président de la République."

Deux remarques à ces propos ministériels publics.
Tout d'abord, le premier ministre confirme (trop) clairement ce que je disais : la formation comme instrument de la politique de l'emploi (comme si la formation créait des emplois etc.). Comme quoi on peut être premier ministre et ne pas échapper aux facilités de la pensée unique simplificatrice (celle qui évite de penser précisément).
Ensuite, et c'est là aussi très grave, encore plus dans la mesure où cette position risque d'envenimer le dialogue social : les partenaires sociaux (syndicats de salariés et patronat confondus) apprécieront cet accaparement par l'exécutif d'une réforme qui est en train d'être travaillée par les forces vives du monde du travail... Déjà que l'exécutif met la pression sur les partenaires sociaux depuis le début en martelant que le tempo de la négociation n'est pas négociable : la négociation doit rendre ses conclusions pour décision gouvernementale avant le 31 décembre 2008 ! Là, on monte d'un cran : même si les partenaires se laissent imposer sans moufter un tel rythme relativement incompatible avec le temps de la discussion sincère et constructive, même s'ils produisent une série de recommandations positives concernant le fonctionnement de notre système de formation continue, même là, ils n'auront rien fait !

Heureusement qu'on a Nicolas !

Vive le roi d'Maubeuge !


29 septembre 2008

Peut-on devenir documentaliste sans formation spécifique ?

Lu ce week-end sur une liste de discussion :


QU: Peut-on devenir documentaliste sans formation spécifique?

Bonjour,
je cherche à travailler notamment dans le milieu de la documentation. Pour l'instant, toutes les réponses sont négatives dans ce domaine. Malgré un Master d'Histoire et un mémoire (qui n'est rien d'autre qu'une veille documentaire), deux ans d'expériences en Bibliothèque de catégorie C. La formation en documentation est-elle nécessaire? Des profils différents mais parallèles ne sont-ils pas possibles? Question sans doute qui amène à une réponse évidente. Mais je la pose quand même.


Intéressant, non ?

Cette question, apparemment naïve, fait surgir contre les parois molles de mon cervelet le spectre du péché originel de la documentation dans les systèmes éducatifs : le recyclage des enseignants qui ne supportent plus la relation pédagogique. Comme si la documentation n'était pas un métier de service et de relation (parfois pédagogique) ! Suffit-il d'être "organisé(e) dans sa tête" pour faire un(e) bon(ne) documentaliste ? Condition nécessaire ; pas suffisante !
Il est vrai, par ailleurs et si j'ai bien compris, que la fonction documentaire dans les entreprises est née comme une excroissance de la fonction administrative (secrétariat) au début du siècle dernier, quand les entreprises ont vu leur documentation endogène et exogène croître de façon démesurée, notamment grâce au développement des techniques de production/reproduction documentaire. Il est également vrai que, du coup, des formations passerelles entre les deux fonctions ont été rapidement mises en place et fonctionnent toujours, par exemple à l'ADBS avec le fameux stage "fonction documentaire : première approche" (prochaine session à Lille !), certains autres organismes n'hésitant pas à afficher des slogans du style "Organiser l'information en entreprise sans être documentaliste". Au moins y a-t-il là des formations spécifiques, l'ADBS ayant l'honnêteté de préciser que "ce stage ne peut, en aucun cas, se substituer à une formation professionnelle en documentation"...

Ici le cas est différent : il s'agit d'un(e) étudiant(e) qui, fort(e) de son diplôme de sciences humaines (master) et d'une expérience sur un poste de catégorie C, imagine maîtriser suffisamment les techniques documentaires au point d'être dispensé(e) d'une quelconque formation pour occuper un poste de documentaliste.

Premier cran de ma réponse : je reprends les termes du message.

Concernant le master, force est de constater que notre étudiant(e) ne sait pas ce qu'est la "veille documentaire" ( un mémoire de M2 peut-il "être" une veille documentaire ?). Il est vrai cependant que la pratique historienne donne une place de choix au document et à son exploitation. Pour autant, les techniques documentaires émargent-elles à la technicité historienne ou les techniques historiennes à l'historicité documentaire ? Rien n'est moins sûr. Un de mes bons amis, historien de formation et diplômé en gestion des systèmes d'information aime à répéter qu'il n'est pas documentaliste...

Concernant l'expérience sur un poste de catégorie C en bibliothèque, deux choses.
Tout d'abord bibliothèque n'est pas centre de documentation, même si les professionnels de la bibliothèque, de la documentation et des archives s'accordent très régulièrement sur les points de convergence de leurs métiers.
Ensuite, et ceci découle de cela, dans l'ordre des catégories de postes des fonctions publiques, que je sache, la documentation n'apparaît qu'avec les niveau B et surtout A. Notre étudiant
(e) ne semble pas connaître les métiers et les filières de la documentation.

Bref, notre jeune historien(ne) ferait bien d'approcher une association de professionnels de la documentation, comme l'ADBS, pour en connaître davantage sur les métiers de l'information-documentation. C'est le premier conseil que je lui donne. Et si je ne pouvais donner qu'un seul conseil, ce serait bien celui-là.

Second cran qui reprend l'idée de parallélisme émise par notre étudiant(e) : c'est la fameuse question de la double compétence qui est soulevée par le message de notre étudiant(e).
Je souviens qu'il y a une bonne dizaine d'années, un de mes collègues professeur en sciences de l'éducation m'avait demandé comment son épouse, pharmaco-chimiste de formation (ingénieur), pouvait s'y prendre pour devenir documentaliste dans le secteur de la pharmaco-chimie. Je lui ai répondu : cherche du boulot comme documentaliste en mettant en avant son diplôme d'ingénieur. Elle a trouvé du boulot quasi immédiatement... Elle s'est formée ensuite aux techniques documentaires et à la culture professionnelle propre à la documentation, notamment grâce au réseau que constitue une association professionnelle ... comme l'ADBS, avec ses formations, ses groupes sectoriels, etc.

L'ADBS, on y revient toujours quand il s'agit de documentation ! C'est terrible non ?


21 mars 2008

Destins de la FPC en France

Initialement pensée comme levier du progrès humain, la formation permanente a été avalée par l'une de ses parties, la formation professionnelle. C'est ainsi qu'on pourrait résumer d'une phrase une seule le destin de la formation dans ses premières décennies d'existence légale. La loi de 1971 est très ambigüe  sur cette distinction des finalités de la formation. Ou alors il n'y a rien d'ambigu. Juste une tendance qui pointe son nez dès l'origine législative et qui aujourd'hui se montre au grand jour, sans vergogne aucune : la formation continue est au service de l'emploi, au point qu'il faut éviter les "situations de pure formation sans rapport préétabli à l’emploi".

C'est la réflexion que m'inspire la lecture de la production de Jean-Louis Dayan du Centre d'Analyse Stratégique, chargé de réfléchir sur le devenir de la FPC.

La formation limitée à un rôle ancillaire au service de l'emploi, c'est très très concrètement la formation au service de ceux qui embauchent (ou pas justement !). La chantage à l'emploi fonctionne ici à plein régime, de façon à ce que la collectivité finance encore et toujours ceux qui profite de l'activité économique nationale...

Le jour où les ultralibéraux sauront se passer des aides de la collectivité, les poules auront des dents, mais les chômeurs et les précaires et autres travailleurs pauvres n'en auront plus, faute de pouvoir aligner les biftons chez le dentiste et le pharmacien - qui eux vont très bien.


13 mars 2008

Éducation tout au long de la vie...

L’éducation tout au long de la vie est un thème d’actualité et une des priorités de l'Union européenne. Fondamentale pour la mise en œuvre de la société de la connaissance, elle fait partie intégrante de la stratégie de Lisbonne et du processus de Bologne.

Ainsi commence le communiqué de presse de l'UE publié hier à l'occasion de la tenue de la conférence intitulée Les universités et l’éducation tout au long de la vie...

On notera, dans le discours d'ouverture (Mme Mojca Kucler Dolinar, ministre slovène de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la technologie), cette affirmation : savoir apprendre ne suffit plus, il faut ne jamais cesser d’apprendre. Il apparaît ainsi que la fonction "fourniture de main d'œuvre aux entreprises" reprend du poil de la bête, l'autonomisation cognitive étant remisée sinon au placard, du moins à l'accessoire...

Intéressant alors que vient d'être publié le travail de Sylvie Monchatre, L'approche par les compétences, technologie de rationalisation pédagogique où, à l'occasion de l'étude de la formation professionnelle et technique au Québec, le concept de 'compétence' est analysé dans toute sa faiblesse conceptuelle et toute sa force pratique d'interface entre l'éducatif et l'économique...


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14 novembre 2007

Lecture...

couvLucie TANGUY me prie de communiquer
à propos du dernier ouvrage auquel
elle a collaboré – ce que je fais.

G.Brucy, P.Caillaud, E.Quenson et L.Tanguy, Former pour réformer. Retour sur la formation permanente (1945-2004), éditions La Découverte (coll. Recherches), oct.2007, 272p.


La formation tout au long de la vie est devenue un mot d’ordre mobilisateur de la politique économique et sociale européenne. En France, elle fait l’objet d’une loi qui la consacre comme un droit individuel des salariés. Elle est présentée comme une conquête sociale et un bien universel, dont seuls l’accès et les modes de réalisation feraient problème. Cet ouvrage s’attache à déconstruire ce mythe.

À partir de perspectives historiques, juridiques et sociologiques, ses auteurs montrent comment elle fut promue, dès les années 1950, par des élites réformatrices œuvrant dans différents lieux de la société, comme un instrument de modernisation de la France pour accroître la productivité, pacifier les relations de travail au sein des entreprises, et favoriser l’intégration politique. Conçue à l’origine comme une obligation nationale relevant de l’autorité de l’État, la formation professionnelle continue est progressivement entrée dans le champ des relations professionnelles et a transformé les syndicats en « partenaires sociaux ».

Les représentations dont la formation continue est l’objet ont occulté la pérennité de faits inhérents à sa construction originelle : elle n’est pas la voie de la « seconde chance », susceptible de réparer les inégalités scolaires, ni celle de la « promotion sociale ». Initialement pensée par Jacques Delors comme la « clef de voûte d’une politique contractuelle », parce qu’elle était « un domaine de convergence possible entre le patronat et les syndicats », la formation tout au long de la vie est aujourd’hui associée à l’institutionnalisation du « dialogue social » dans la loi de 2004, laissant voir la continuité des réformes impulsées trois décennies plus tôt.

[présentation éditeur]


Introduction, par  Guy Brucy  - Modernisation et injonction productiviste - La mise en scène politique de la formation - Mobilité professionnelle et promotion sociale - Moderniser avec et contre l’école - Références bibliographiques

1. La fabrication d’un bien universel, par Lucie Tanguy - Des conditions économiques et politiques favorables (1950-1960) - L’oeuvre d’élites réformatrices -Des institutions de médiation - Des directeurs du personnel de grandes entreprises - Des experts de la planification - Une génération - La mise en place d’outils et de dispositifs pédagogiques pérennes  - Définir la formation en termes de compétences - Mettre en relation la formation avec l’emploi  - Inventer et diffuser une doctrine pédagogique - De l’éducation à la formation, des réformes transversales à la société - Autres mots, autres politiques - Compétences et certifications - Une offre de formation individualisée - Renversement et refonte ? - Références bibliographiques

2. Entre autonomie et intégration, la formation syndicale à l’université (1955-1980), par Lucie Tanguy - Associer les syndicats à la modernisation de la France (1950) - La création des instituts du travail - Un train de réformes sociales du travail - Un mouvement pour une démocratie politique et sociale - Des universitaires missionnaires de la cause syndicale - Des universitaires atypiques - Des directeurs influents - Un recrutement fondé sur la militance - Des ouvriers reconnaissants mais sans révérence - Une pédagogie hybride relevant d’une double autorité -La pédagogie n’est pas neutre - Une activité collective - Instituts du travail et écoles syndicales, des rapports ambivalents -Conclusion - Références bibliographiques

3. La formation au travail : une affaire de cadres (1945-1970), par Guy Brucy - Définir la formation des militants : un combat sémantique et politique - CFTC et CGT-FO : former des militants pour négocier - CGT : former des combattants de la lutte des classes - Les syndicats face aux promoteurs de la formation en entreprise - Perfectionnement volontaire et promotion ouvrière - Des divergences majeures : la productivité et le modèle américain -  Promotion ouvrière et compromis social-démocrate : le projet de la CGT-FO - Le tournant des années 1960 : les cadres prennent l’initiative - La formation des cadres : un enjeu décisif pour les multinationales - La nouvelle donne syndicale - Les cadres, précurseurs de la loi de 1971 - Conclusion - Références bibliographiques

4. Informer pour faire adhérer (1971-1976), par Emmanuel Quenson - D’une campagne pour la productivité à l’information économique - Un objet de controverses - Des prosélytes de la communication -Convertir les salariés à la formation - Un dispositif de propagande - Animer par un réseau - Un « antagonisme limité » entre les syndicats - Le Centre INFFO : un lieu d’expertise - Des actions dirigées vers les chômeurs - De l’expérimentation à l’institutionnalisation - Conclusion - Références bibliographiques

5. La construction d’un droit de la formation professionnelle des adultes (1959-2004), par Pascal Caillaud - Les fluctuations des premiers textes (1959-1971) - Des notions aux contours juridiques incertains - De la coordination étatique à la politique contractuelle - Un système juridique fondé sur le droit du travail (1971-2004) - Quel statut pour la personne en formation ? - Négocier et représenter : la compétence des organisations de salariés et d’employeurs - Entre morcellisation et individualisation du droit de la formation - « La formation professionnelle tout au long de la vie » : quelle signification juridique ? - De la branche professionnelle à la région - L’individualisation de l’accès à la formation - Conclusion - Références bibliographiques

6. Un passé impensé : l'action de l’Éducation nationale (1920-1970), par Guy Brucy - Perfectionner les salariés en cours du soir - Former, certifier, promouvoir - Le diplôme de l’excellence ouvrière - L’action de la Direction de l’enseignement technique - La mise en ordre scolaire - Enseignants et employeurs : des espaces de connivences - Des politiques volontaristes d’établissement - Réalités et limites de la formation - Le coût humain de la formation Initiative des salariés et déni de reconnaissance des diplômes - Le grand renversement (début des années 1960) - Conclusion -  Références bibliographiques

7. De la négociation entre interlocuteurs sociaux au dialogue social entre partenaires, par Lucie Tanguy - Une construction mythifiée du droit à la formation - Un paritarisme sans parité - La formation : un laboratoire d’expérimentations sociales et politiques - Références bibliographiques.


10 novembre 2007

1. Initiation générale aux techniques documentaires

Tout d'abord, il s'agit du fameux stage initiatique de l'ADBS. Organisée par la délégation Nord, cette action n'est pas menée par un seul formateur mais par une équipe de professionnels de l'information-documentation.

Voici, par exemple, l'enchaînement des modules pour l'action de 2009 (le stage avait lieu du 23 au 27 novembre) :

  1. J1matin
    Un métier/des métiers, une profession/des fonctions... un référentiel et des compétences... etc. [intervention d'Armelle Delevallée]
  2. J1après-midi
    Audit des besoins et Typologie des documents [intervention d'Isabelle Macquart (support)]
  3. J2matin
    De l'acquisition au catalogage [
    intervention de Bruno Richardot (support)]
  4. J2après-midi
    Langages documentaires et indexation [
    intervention de Bruno Richardot (support)]
  5. J3matin
    Reformuler l'information (condensation) [intervention de Bruno Richardot (support)  +]
  6. J3après-midi
    Recherche d'information et de documentation sur internet [
    intervention de Bruno Bernard Simon (support)] 
  7. J4matin
    Produits documentaires [
    intervention d'Armelle Delevallée (support)]
    et Marketing du service de documentation [
    intervention d'Armelle Delevallée (support)]
  8. J4après-midi
    Informatique documentaire et bases de données [
    intervention de Maryse Rizza (support)]
  9. J5journée
    Observation et analyse d'organisations et de pratiques professionnelles [support de Bruno Richardot]. Deux centres de documentation étaient visités à cette occasion, celui de la CCI GrandLille et celui du Conseil Régional...

Les intervenant(e)s étaient alors Armelle DELEVALLÉE, responsable de la documentation ADULM Lille, Isabelle MACQUART, responsable Médiathèque IUFM de DOUAI, Bruno RICHARDOT, veille stratégique et capitalisation, Université Lille1 (CUEEP), Bruno Bernard SIMON, consultant système d'information et Maryse RIZZA, gestionnaire de l'information Espace Naturel Lille Métropole et maître de conférences associé IUT Infocom Lille3. 

Cette action collective est susceptible d'être organisée en métropole lilloise chaque année, en fonction de la demande... Tous renseignements en écrivant à region.nord-picardie@adbs.fr.

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Ensuite, quel que soit (ou presque) le cours que je professe ou le stage que j'anime, je retombe toujours sur quatre schémas fondamentaux. Je les redonne ici pour mes étudiants et stagiaires (libre de consultation/réemploi pour le premier, protégés par le mot de passe général pour les deux suivants, par le mot de passe du cours d'histoire des techniques documentaires pour le dernier) :

mise à jour : 25 mai 2011
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24 septembre 2007

Il reste des places dans les stages lillois de l'ADBS !

Dépêchez-vous ! Il reste encore quelques places pour les formations proposées par votre délégation ADBS en cette fin d’année 2007.

  • du 26 au 30 novembre 2007, "Fonction documentaire : Première approche". Pour comprendre le contexte de la fonction documentaire dans son entreprise (en interne comme en externe), être capable de contribuer à la mise en place des produits les plus adaptés à ce contexte, identifier les technologies en jeu dans les pratiques documentaires et comprendre la terminologie du domaine. Ce stage s’adresse à toute personne exerçant des fonctions relevant des métiers de la documentation sans avoir reçu de formation initiale préalable.

  • du 10 au 12 décembre 2007, "Pratique de l’indexation". Pour identifier la finalité de l’indexation et sa place dans l’activité documentaire, améliorer la qualité de l’indexation et adapter l’indexation aux usages et outils informatiques. Ce stage s’adresse à toute personne ayant à indexer des documents textuels et ayant soit suivi le stage "Fonction documentaire : première approche", soit une expérience de l’indexation.

Si vous hésitez, n’hésitez plus ! Adressez-vous vite au conseiller en formation de votre délégation ADBS ! Il prendra le temps de vous aider dans votre réflexion.


17 septembre 2007

DOC en DIF

difcueepustlLes techniques documentaires ont intégrées l'offre de formation DIF que propose l'USTL. Elles y côtoient des modules qui concernent pour le moment les domaines suivantsdifustl1 :

  • Communiquer efficacement,
  • Développer son potentiel,
  • Transmettre son savoir et son savoir-faire,
  • Exercer autrement sa fonction de manager,
  • Langues,
  • Formation de tuteurs,
  • Informatique et applications, CAO et applications,
  • Management opérationnel en entreprises,
  • Chimie, Environnement.

L'offre de formation information-documentation, dans ce cadre, pourrait se présenter en forme de trèfle à quatre feuilles, une feuille pour chacune des activités topiques de la fonction information- documentation telle qu'elle est appelée à se développer dans les entreprises et les organisations : documenter, informer, surveiller, analyser.

tr_fle_de_la_documentation_en_entreprise

Chacune des formations proposées est immédiatement intégrable dans le DIF, dans les conditions d'application de ce Droit Individuel à la Formation. Bien sûr, de telles actions peuvent également être retenues par l’employeur dans le cadre du Plan de Formation ou intégrées au projet individuel du salarié formalisé dans le cadre d'un Congé Individuel de Formation (CIF).

Voici le développé de l'offre de formation en question :

Toutes ces formations se déroulent au CUEEP de Lille, rue Angellier, dans des salles équipées d'ordinateurs professionnels, selon un calendrier 2008 élaboré pour vous, exposé dans l'ordre chronologique :

  • Optimisez votre documentation par le classement
    = lundi 14 janv. au mercredi 16 janv. 2008
  • Traitez efficacement votre documentation
    = lundi 21 janv. au mercredi 23 janv. 2008
  • Recherchez l'information utile sur internet
    = lundi 4 févr., mardi 5 févr. et lundi 3 mars 2008
  • Traitez l'information pour la rendre efficace
    = mardi 4 mars 2008 et mercredi 5 mars 2008
  • Analysez et reformulez l'information
    = lundi 10 mars au mercredi 12 mars 2008
  • Indexez votre documentation avec un thésaurus
    = lundi 17 mars au mercredi 19 mars 2008
  • Organisez votre veille stratégique avec internet
    = lundi 24 mars, mardi 25 mars et jeudi 24 avr. 2008
  • Surveillez votre environnement concurrentiel
    = lundi 21 avr., mardi 22 avr. et jeudi 22 mai 2008
  • Organisez votre veille juridique
    = lundi 28 avr. et mardi 29 avr. 2008

Le calendrier général de l'offre DIF est sur le site du CUEEP.

informations mises à jour le 17 septembre 2007


17 janvier 2007

La formation continue dans les universités : état des lieux et recommandations

La commission des finances de l'Assemblée nationale (présidée par Pierre Méhaignerie) vient d'émettre douze recommandations pour relancer la formation continue dans les universités.

Pour comprendre le peu d'investissement des universités françaises en matière de formation continue, voire de "formation tout au long de la vie", la commission des Finances avait demandé à la Cour des comptes d'examiner les actions de formation continue menées par les universités. C'était le 15 novembre 2005 ; un an après, le 24 novembre 2006, la Cour a rendu sa copie.

La Cour des comptes a travaillé :

  • sur l'étude d'un échantillon de quatorze universités (dont aucune université lilloise), représentant le quart des recettes annuelles de la formation continue dispensée dans l'ensemble des universités,

  • sur plusieurs contributions fournies par les chambres régionales des comptes,

  • sur les auditions des responsables du ministère chargé de l'enseignement supérieur, de la conférence des présidents d'université et de la conférence des directeurs de service universitaire de formation continue

  • sur le bilan, établi par le ministère chargé de l'enseignement supérieur, des actions de formation continue conduites par les établissements publics d'enseignement supérieur.

Le 20 décembre dernier, le "rapporteur spécial", le député UMP de Savoie Michel Bouvard, dépose un rapport d'information sur le bureau de l'Assemblée Nationale, au nom de la commission des finances. Ce rapport de 112 pages comprend :

  • le document de la Cour des comptes (p.27 sqq.) simplement intitulé La formation continue dans les universités,

  • la communication du "rapporteur spécial" (pp.5-14),

  • le compte rendu de la discussion qui a eu lieu au sein de la commission des finances, dont l'audition du directeur général de l'Enseignement supérieur, Jean-Marc Monteil (pp.15-25).


Pour le rapporteur spécial, l'affaire est entendue et les conclusions qu'il tire de la lecture de l'étude de la Cour des comptes s'énoncent sans ambiguïté :

  1. "les activités de formation continue ne constituent toujours pas, à de rares exceptions près, un axe majeur de développement pour les universités, dont la politique en la matière est souvent peu lisible"... Ainsi la Cour des comptes souligne-t-elle "la méconnaissance de l'activité de formation continue, de ses publics, de son coût, de son financement et de ses résultats, tant dans les universités elles-mêmes qu'au niveau ministériel" - rien que ça ! Il apparait que les universités elles-mêmes trouvent grand intérêt à ce grand flou qui permet notamment une sous-estimation des dépenses réellement liées à la formation continue, avec report de ces dépenses sur le budget d'État (par exemple, les adultes en reprise d'étude ne sont pas caractérisés en tant que tels et sont comptabilisés pour calculer la dotation globale, normalement plutôt destinée à donner des moyens pour la FI). Il apparait également, et c'est forcément lié (surement cause et conséquence à la fois), que le ministère (qui reconnait par ailleurs, lors de la discussion, la piètre qualité de ses informations, "non par volonté d’opacité délibérée, mais du fait de graves lacunes dans les systèmes d’information" - p.18) pêche par carence : il n'a tout simplement pas de stratégie - du moins énoncée - en matière de FC universitaire...   

  2. "l'activité de formation continue et son financement se caractérisent par une grande opacité"... Alors que, depuis 1984 puis de façon récurrente depuis, la FC a été affirmée comme une "mission de service public" constitutive de l'identité politique des universités françaises, l'observateur peut toujours chercher l'explicitation de cette politique et ses déclinaisons territoriales, il en sera pour ses frais! Les députés avaient déjà soulevé la question (cf. le rapport d’information n°3160 de juin 2006 autour de la Mission d'Évaluation et de Contrôle sur la gouvernance des universités dans le cadre de la LOLF) : on parle ici de la gouvernance même des universités. Par exemple, l’article 8 du décret du 18 octobre 1985, qui confie au président de l’établissement une responsabilité essentielle ("sur [sa] proposition, le conseil d’administration définit la politique générale de tarification des actions de formation continue compte tenu du coût global de la formation continue évalué chaque année", sachant que les "composantes [participent] à ces missions, dans le cadre des orientations arrêtées par le conseil d’administration"), cet article n'est, en règle générale si je puis dire, pas respecté. Ne serait-ce parce que l'engagement des présidents d'université, nécessaire à la mobilisation coordonnée des composantes, est "très insuffisant, voire parfois inexistant" - constatait la Cour des comptes.

Bref, "aujourd'hui, nous sommes dans une logique de formation tout au long de la vie et il n'y a aucune raison que l'université n'y prenne pas sa pleine part", aurait insisté le député Michel Bouvard. D'où la nécessité de "relancer" la formation continue dans les universités françaises - ce à quoi veulent aider douze recommandations des députés, rangées sous quatre axes. Je vous les donne telles quelles, dépouillées de leurs attendus et justifications, mais souvent flanquées d'un Nota Bene qui n'engage que moi.

1. Améliorer la connaissance de la population des stagiaires en formation continue

Recommandation n°1
Évaluer de manière plus fine l'effectif des bénéficiaires de formation continue dans les universités, en intégrant les adultes en reprise d'études et en excluant les personnes suivant des formations d'éducation populaire.
N.B.    "L'éducation populaire est nécessaire et doit être encouragée, mais ses bénéficiaires n'ont pas vocation à être recensés au titre de la formation continue", dit le rapporteur spécial, sans pour autant définir ce qu'est l'éducation populaire, qui se voit par ailleurs attribués les "auditeurs en formation culturelle" (?). Peut-être sommes-nous ici en présence de l'ambiguïté qui a présidé à l'élaboration du droit de la formation (cf. loi de 1971, et le début du livre IX du Code du travail notamment) et qui faisait de la FPC un hyponyme de l'éducation permanente, alors même que l'explicitation des objectifs ce qui a été institué en 1970/1971 et après n'a été opérée que pour ce qui concerne la justification "politique emploi" de la formation - sachant par ailleurs que la relation emploi-formation est toujours introuvable... Bref, on est ici devant un vide conceptuel béant et durable de la définition de l'éducation permanente, on bute ici contre le non-traitement juridique du réseau conceptuel de l'éducation permanente.
Reste que, très formellement (c'est-à-dire en faisant l'impasse sur la question de la signification des expressions qu'on utilise là), il est clair que l'éducation dite populaire ne saurait, selon nos députés (le texte de la Cour des comptes ne parle pas, quant à lui, d'"éducation populaire"), être comptabilisée dans le cadre des universités en tant que formation tout au long de la vie [concernant cette dernière expression, il est clair que la justification de son emploi par les autorités ministérielles est la même que pour la mise en place du LMD : question de visibilité à l'échelle européenne - cf. p.18].
Ceci dit, il y a une piste d'explication : le rapporteur spécial nommerait "éducation populaire" ce qui en fait relève de structures style "université du troisième âge", "université du temps libre", "université pour tous", voire université ... "populaire" (la Cour des comptes parle de "formations non diplômantes "à caractère culturel", notamment dans le cadre de l’université inter âges", p.47). Comme si l'adjectif 'culturel' ne faisait que caractériser, en creux, ce qui ne saurait être finalisé par l'emploi ou le diplôme. Alors là, je crois que les autorités se mettent le doigt dans l'œil au sujet du 'culturel' et de son statut dans la cité et dans la vie ! Mais ceci est un autre débat...

Recommandation n°2
Confier au bureau chargé de la formation continue au sein de la direction générale de l'enseignement supérieur une mission d'analyse de la formation continue délivrée par les universités, qui devra faire l'objet d'une communication annuelle devant la Conférence des présidents d'université.
Recommandation n°3
Compléter les effectifs mobilisés au sein de la direction générale de l'enseignement supérieur au titre de la formation continue et créer un bureau chargé uniquement de la formation continue.
N.B.    Ces deux recommandations ne concernent directement que l'administration centrale.

2. Doter les universités d'outils de gestion performants et harmonisés

Recommandation n°4   
Mettre en place des systèmes d'information et de gestion de la formation continue dotés d'interfaces avec les autres systèmes d'information en usage dans les universités, compatibles entre les universités et avec ceux du ministère chargé de l'enseignement supérieur.
N.B.    Ici, le rapporteur spécial précise que ces systèmes d'information doivent permettre, LOLF oblige et LOLF aidant, de "définir les orientations stratégiques"... comme si une stratégie ne devait être construite que d'éléments financiers.

Recommandation n°5   
Encourager les universités à constituer des équipes administratives chargées spécifiquement du pilotage de la formation continue.
N.B.    Idée que l'organisation de la FC exige des compétences spécifiques. Ce n'est pas le cueepien que je suis qui dira le contraire ! Le CUEEP n'a-t-il pas largement contribué à la modélisation des fonctions de la FC ? N'est-ce pas le CUEEP qui, en région Nord-Pas de Calais, forme, depuis fort longtemps déjà, aux métiers de la formation continue ?

3. Affermir la gouvernance des universités

Recommandation n° 6
   
Diffuser auprès des universités une brochure présentant les principes régissant la formation continue dans les universités, notamment le rôle respectif des acteurs - président d'université, conseil d'administration et conseils des composantes, ainsi que les avantages qui y sont attachés.
Recommandation n° 7   
Insérer de manière systématique dans les contrats quadriennaux un volet relatif à la formation continue, qui présente la stratégie du ministère et celle de l'université, fixe des objectifs chiffrés, notamment en termes de parts de marché, et assortis d'indicateurs pertinents, et, enfin, évalue les moyens financiers mis en œuvre.
Recommandation n° 8   
Moduler les dotations du ministère en fonction des efforts menés dans la définition d'une politique de formation continue et des résultats enregistrés. Sanctionner financièrement le défaut de respect des règles, notamment comptables, déterminées par les textes régissant la formation continue.
N.B.    La lecture de ces trois recommandations laisse penser qu'on s'acheminerait vers un système renouvelé de contractualisation entre l'État et les universités en matière de politique de formation continue (déjà proposé par la Mission d'Évaluation et de Contrôle sur la gouvernance des universités dans le cadre de la LOLF, dont le député Bouvard est l'un des rapporteurs...) : par exemple, le Président d'université devrait s'assurer de la "définition d'une politique claire", avec "objectifs précis et chiffrés" et indicateurs de suivi "fiables", sous peine de réduction de la dotation globale de fonctionnement. Parmi les objectifs, à noter la mise en avant d'"objectifs en termes de parts de marché relatif à la formation continue". Pas question de publics de la formation, encore moins de non-publics ici : nous sommes maintenant très loin de la "mission de service public" pourtant mentionnée plus haut. Dans ses excès, le libéralisme se prend les pieds dans sa propre histoire - il paraît que c'est un phénomène tout à fait français.

Recommandation n° 9   
Inscrire dans la charte d'objectifs de l'Agence de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur que sa mission d'évaluation des établissements d'enseignement supérieur doit obligatoirement comporter un volet consacré à leur politique de formation continue.
N.B.    Le décret n°2006-1334 du 3 novembre 2006, qui organise l'AERES et statue sur son fonctionnement, n'évoquait pas explicitement la mission FC des universités...
Rapport Brunhes (1989?) toujours efficient : la capacité à s'auto-évaluer est l'un des principaux critères de la qualité. L'université devra donc être capable d'évaluer elle-même son activité FC. L'évaluation par les "stagiaires" devra elle aussi être mise en place et prise en compte (notre document n'en dit pas davantage là dessus... le Cour des comptes se contentant d'en constater la rareté). Puis donc le travail de l'AERES...

Recommandation n° 10   
Enrichir les indicateurs présentés dans le projet annuel de performances, par exemple en précisant la part des recettes issues des activités de formation continue rapportée au montant total des ressources propres des universités.
N.B.    Les indicateurs de résultats style part de la FC dans les diplômes obtenus ou nombre de VAE ne sauraient suffire à mesurer la "performance" de l'université en matière de FC. Il convient d'ajouter d'autres indicateurs de type financier qui, visiblement, permettront de mesurer la performance... C'est quoi la performance ?

4. Encourager les rapprochements entre les universités et les "prescripteurs" de formation continue

Recommandation n° 11   
Encourager les partenariats entre les universités et les régions, notamment en confiant aux conseils académiques de l'éducation nationale une mission de concertation sur la formation continue délivrée dans les universités et en associant davantage les universités à l'élaboration des schémas régionaux de formation continue.
N.B.    La compétence régionale, définie par les lois de décentralisation, étant ce qu'elle est, on voit mal comment la FC universitaire pourrait faire l'économie d'un tel "partenariat". Sauf que l'Académie de Lille ne s'est pas dotée de son conseil académique de l’éducation nationale (CAEN)...

Recommandation n° 12    
Encourager les partenariats entre les universités et les financeurs privés.
N.B.    Rien à dire ici, sauf que ça fait belle lurette que les organismes universitaires et associatifs de formation continue qui cherchent à développer un travail vers les "non-publics" de la formation se disent qu'ils doivent absolument équilibrer financements publics et financements privés... et pourtant n'y parviennent pas... Vaste problème.


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