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BRICH59
14 juin 2010

Je suis allé chez Claude Monet et j'ai trouvé...

... la même fleur qui pleure, mais mieux entourée

2010_05_23_10h19

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10 juin 2010

Je suis allé chez Claude Monet et j'ai trouvé...

... une fleur qui pleure encore de son rêve de la nuit

2010_05_23_10h18

6 juin 2010

Je suis allé chez Claude Monet et j'ai trouvé...

... une fleur avec des fleurs encore fermées

2010_05_23_08h56

2 juin 2010

Je suis allé chez Claude Monet et j'ai trouvé...

... d'autres fleurs

2010_05_23_08h55m39

29 mai 2010

Je suis allé chez Claude Monet et j'ai trouvé...

... une autre fleur

2010_05_23_08h55m24

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25 mai 2010

Je suis allé chez Claude Monet et j'ai trouvé...

... une fleur
jaune_

4 décembre 2009

Télédon, la pêche au thon

Pardon ! C'est juste pour la contrepèterie !

Remontez les filets !


5 septembre 2009

J'agende, tu agendes, il agende, etc.

Lu sur le site d'un organisme de formation helvète : "Ce cours n'est pas agendé en ce moment".

Ce qui signifie qu'il va l'être prochainement... Mais qu'est-ce donc qu'un "cours agendé" ? On pourrait, à l'écoute de cette phrase, rétorquer "il est à qui alors, ce cours, en ce moment ?"...

'Agender' doit venir du terme 'agenda', substantif masculin, qui n'est autre que le neutre pluriel du participe futur passif du verbe latin agere, qui signifie tout simplement faire (transitif) ou agir (intransitif). Ce qui nous intéresse ici est le transitif, puisque nous avons affaire à une forme passive : 'agenda' = ce qui est à faire... Le latin médiéval avait déjà substantivé l'adjectif verbal en lui donnant l'emploi qui correspond à notre "ordre du jour" (première occurrence au XII° siècle) - ce que les anglophones ont maintenu. D'où la définition donné par exemple par l'excellentissime TLFi : "Petit carnet, réservant chaque page à un ou plusieurs jours de l'année dans l'ordre du calendrier pour inscrire ce que l'on a à faire ou ce qu'on a fait, et qui comprend éventuellement un répertoire d'adresses et divers renseignements pratiques." On est passé des choses à faire au document où elles sont consignées. Déplacement sémantique assez compréhensible, somme tout. Quelque chose comme une métonymie, comme LA métonymie documentologique par excellence (le document comme information et support)...

C'est donc à partir d'un substantif issu d'un verbe que nos amis helvètes forgent un nouveau verbe : 'agender' = mettre à l'agenda, inscrire sur l'agenda, porter au calendrier, etc. L'histoire des mots est souvent tortueuse... FAIRE => CHOSES À FAIRE => INSCRIRE LES CHOSES À FAIRE. Et cette inscription, on la dit comment ? Agendement, agendage, agendation ?


25 août 2009

Impressions de lecture estivale - 2

MaxJacob_Esth_tiqueEn 1949, René Guy Cadou compila les meilleurs extraits des lettres que Max Jacob lui avait adressées entre 1937 et 1944. Seghers publia l'ensemble en 1956 sous le titre Esthétique de Max Jacob. En 2001, les éditions Joca Seria (Nantes) proposent une nouvelle édition (postface d'Olivier Brossard), sous le titre Esthétique. Lettres à René Guy Cadou. C'est ce dernier volume que j'ai lu entre Nantes et Bordeaux.

Je pourrais relever les jugements esthétiques et globaux que le poète assène avec grâce et sarcasme quelques fois sur les poètes d'autrefois, de jadis et de son temps. Ce serait fastidieux. Juste ce passage :

J'ai eu une révélation, j'ai connu Alice au pays des merveilles. On m'avait dit : « C'est la bibliothèque rose des petits Américains ! ». « Dans toutes les familles à côté de la Bible, etc. ». Oh ! mais c'est bien mieux que ça ! bien mieux et même très bien. Ça a tout l'air du chef-d'œuvre et surtout l'universalité. Il y a là-dedans une caricature de la classe à l'école(p.82)

Je préfère évoquer l'impression poétologique que me laisse la lecture de l'ouvrage : au cœur du langage, il y a l'humain de l'homme.

Quelques extraits :

  • p.28 : La force du folklore est dans la surprise que la candeur nous occasionne aujourd'hui et d'autre part dans le fait du style humain qui l'a porté au travers des siècles (car cela seul qui est humain dure).

  • p.35 : Ne pas oublier d'être humain (c'est-à-dire le contraire de réaliste) humain c'est-à-dire tous les sentiments complets alors que le réalisme c'est l'absence de sentiments, mais surtout la sensiblerie courante et l'impersonnalité bébête de tous les jours.

  • p.37sq. : La poésie de Reverdy est un témoignage qu'on peut être à la fois un homme et un poète. Il y a l'Homme-poète, c'est même à cela qu'il faut tendre ; il faut humaniser la poésie, et poétiser l'homme en soi... [...] Et cet homme-là [l'Homme-Poète] a les qualités de l'homme : sentiment, sensibilité, intelligence, énergie. Et il a plus : invention, imagination...

A la lumière d'aujourd'hui, il est facile de constater la détérioration du langage produite par les experts en communication (politique, commerciale, peu importe) dans le courant du siècle dernier et jusqu'à aujourd'hui. Comme dit le postfacier, évoquant la question foncière de l'ouvrage, "il ne s'agit pas tant de savoir ce qu'est le beau que de savoir comment la poésie peut nous permettre de regagner confiance dans le langage". Pointer cette question-là est nécessaire, car "l'indifférence des hommes au langage, notre abandon des mots, notre ingratitude peut-être, sont la porte ouverte à tous les dangers" (p.93-94).

Je n'insiste pas, cher et assidu lecteur. Tu reconnais là mon obsession maladive du parler juste et ma haine viscérale des deux grandes rhétoriques de notre temps : la rhétorique politique et la rhétorique mercatique. Aux propos de Max Jacob et d'Olivier Brossard, je me donc permettrai d'ajouter l'idée que le documentaliste peut (doit) être la sentinelle langagière, vigile politique, vigie du grand bateau de la démocratie, alertant sur les manipulations rhétoriques qui soufflent dans l'air du temps et autorisent que les gens, les gens "d'en bas", se choisissent un "d'en haut" qui les malmène... Nous quittons ainsi, il est vrai, les rives de la poésie et de l'esthétique en général, mais nous sommes bien toujours au cœur du langage, c'est-à-dire de l'humain de l'homme.


8 août 2009

Combien de fois devrai-je me le dire

Combien de fois devrai-je me le dire :
La mort n'est rien, la mort est rien !
Elle est partie, répétant le geste maternel,
Ombrageant à jamais l'avenir de ses amours.


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