Coller à la vie
Coller à la vie comme la vie
A la mort.
Revoir la peur en
Invitant la mort.
Nier la vie
En vivant la mort.
Coller à la vie comme la vie
A la mort.
Revoir la peur en
Invitant la mort.
Nier la vie
En vivant la mort.
Fabrique de l'émotion
Ancestrale et vivante
Bienfaisante et vitale
Invitée seulement à demeurer
En de contraints enclos
Nivelant la joie
Nivelant la peine
En de contraints enclos
Face au vent, mon œil
Accroche l'air qui passe,
Babillant trop à l'aise,
Interrompant le souffle.
En quête de quoi ?
Ni de vie !
Ni d'amour !
En quête de quoi ?
Finalement l'attente
Aura l'air du large où
Balance le temps qui s'enroule
Inlassablement sur lui-même
Enserrant mes larmes
Naïves et chaudes
Nourries de l'absence
Ecoulée de l'attente
Faudra-t-il vraiment que je me taise ?
Aurais-je seulement le droit,
Belle amie, de marcher
Ici et là dans tes pas
Esquivés ?
N'aurai-je que mes soupirs ?
Ne saurai-je qu'avec mes songes
Esquisser ta vie ?
Fay ce que vouldras, disait Gargantua !
A quoi bon, rétorque le bon ton !
Bien m'en veut d'être amoureux,
Ignare que je suis des formes
Et des façons d'ici !
Noyer le sentiment dans le flot des
Non-dits ! Voilà bien tout mon mal !
Encore ... faudrait-il se taire.
J'ai trouvé une vidéo drôlement sympa à http://www.artgallery.lu/digitalart/women_in_art.html,
alors je me permets de vous montrer
ce superbe hommage à l'art pictural
quand il rend hommage au visage féminin...
Les éléments utilisés par Philip Scott Johnson pour réaliser ce Women in Art sont là. Vraiment superbe, Non ? C'est dans les interstices qu'on voit se caractériser chaque visage, chaque coup de pinceau...
Et puis, ça nous change de Carla et Cécilia...
léa
brève longue
fermé ouvert
c'est court mais en contraires liés
ça coule en infini
léa
lionnette sans jungle
docile sauvageonne
tu rugiras mais doucement
quand le câlin te plaira
léa
brève longue
le temps sera long
nous t'attendons ta mère et moi
tes frères aussi impatiemment
léa
lionnette sans jungle
poisson dans l'eau
notre œil sonore t'espionne quelques fois
notre main sensuelle te caresse déjà
léa
brève longue
fermé ouvert
tu es pour l'heure en ta source
dans le creux du ventre rebondi
léa
lionnette solitaire
encore vingt semaines
et tu sortiras de la tanière
où la semence s'est épuisée
léa
brève longue
fermé ouvert
c'est court mais en contraire liés
ça coule en infini
Poème pour une petite fille à venir
Septembre 1996