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BRICH59
11 décembre 2006

Rénover l'humain ?

Moi qui ne vais jamais à l'église que pour y participer ou y assister à un concert (musique vocale ou d'orgue), je reçois très régulièrement et tout à fait gratuitement dans ma boîte aux lettres le bulletin trimestriel de la paroisse, pourtant vendu 1,50€ !
Je feuillette toujours. Après tout, la paroisse est une entité territoriale qui, en tant que telle, me concerne. J'habite là. Bref, avant de parcourir l'ensemble de la publication, j'en lis au moins l'édito. J'en commence du moins la lecture.

Ce trimestre, le titre de l'édito est le suivant :

Il ne suffit pas de rénover l'urbain, mais il faut rénover l'humain...

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Il s'agit d'une citation, citation d'un religieux - peu importe lequel mais qui connaît bien la langue française et son aïeule la latine, puisqu'il utilise 'mais' dans son sens latin de 'magis' que le français d'aujourd'hui a perdu, que l'on pourrait traduire par "et de plus", ce qui n'est pas sans frôler la redondance avec 'il ne suffit pas'...

Comment ça ? Rénover l'humain ?

Voilà bien une expression de prêcheur, d'harangueur, d'homme politique, de potentat !
Qu'est-ce que ça veut dire RÉNOVER l'humain ?

  • Pourquoi ne pas tout simplement retrouver l'HUMAIN tel qu'il est, tel qu'il serait si justement on le laissait percer sous la carapace de l'économique ?

  • Pourquoi ne pas tout simplement instaurer et mettre en application une loi internationale qui interdise que soient bafoués les droits humains les plus élémentaires - y compris sous le prétexte fallacieux de la fameuse "liberté d'entreprendre", de la non moins fumeuse "liberté de gagner", du sacro-saint "libéralisme économique et politique" ?

  • Pourquoi ne pas écouter la voix de la sagesse, celle d'Amnesty International, qui veut promouvoir et défendre les Droits économiques, sociaux et culturels ?

Voici la présentation de cette problématique à laquelle les hommes politiques ne sont que trop sourds :

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De grâce, Monsieur le curé, cessez de ne pas regarder le monde - qui vous est "d'ici-bas" - pour ce qu'il est : un panier de crabes où les uns, quelques uns, dévorent littéralement les autres, tous les autres, au prétexte qu'ils sont économiquement moins forts, qu'ils sont perdants à un jeu qu'ils n'ont pas décidé de jouer et dont, quoi qu'il arrive, il ne peuvent modifier les règles vers davantage de clarté et d'humanité !
De grâce, Monsieur le curé, cessez de cautionner par votre aveuglement et votre silence tant de cruauté à ciel ouvert !

Au lendemain de la mort du grand dictateur mis en place par les lobbies industriels US et dont les crimes atroces n'ont jamais provoqué la moindre tentative d'excommunication de la part de cette Très Sainte Mère l'Église dont le dictateur se recommandait si souvent, OSEZ DÉNONCER LA VIOLATION PERMANENTE DES DROITS HUMAINS ÉLÉMENTAIRES en pointant du doigt les responsables de cette violation, que vous connaissez très bien !

Non Monsieur le curé, ce n'est pas l'humain qu'il faut rénover ! L'humain nous savons tous intimement ce que c'est ou plutôt ce que cela peut être.
Non Monsieur le curé, ce n'est pas l'humain qu'il faut rénover, c'est votre discours !


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7 décembre 2006

La collusion et l'oxymore : deux armes pour les gagneurs !

31d_c2005Depuis à peu près un an, j'ai pris l'habitude - peut-être fâcheuse - de surnommer Monsieur Sarkozy par une expression à rallonge : Sarkozus, collusionis rex, collusionarum collusio. L'idée est très simple : en se mélangeant volontairement les casquettes, Monsieur Sarkozy se facilitait vraiment la vie.
Exemples tout théoriques :

  • quand le candidat a besoin de se déplacer, il se déplace en tant que ministre
  • quand le candidat a besoin d'être bien informé des faits et gestes des autres ou des tendances du vent, le ministre nomme des gens compétents aux postes adéquats
  • quand le ministre veut mettre de l'eau dans son vin, le candidat fabrique un projet tout beau tout mignon (ah bon !)
  • quand le chef de parti a des velléités de main mise, le candidat crève l'écran
  • quand le candidat veut crever l'écran, il est chef de parti
  • etc.

Tout ça est très dialectique. On y perdrait son latin !

230Mais le temps passe et les temps changent : nous sommes aujourd'hui en vraie campagne électorale, je veux dire en campagne déclarée à la grande surprise de la nation. D'ailleurs tu remarqueras, citoyen vigilant, que Monsieur ne s'est pas déclaré candidat à l'investiture de l'UMP, mais bien candidat à la Présidence de la République : à la question "Êtes-vous candidat à l'élection présidentielle ?", il rétorque à la surprise générale "Ma réponse est oui".

Une fois la surprise passée, et surtout après avoir lu l'entretien-surprise et tout ce qui s'ensuivit, on comprend mieux : Monsieur reste le roi de la collusion (il aurait tort de se priver : personne ne s'en plaint vraiment en hauts lieux!), mais ajoute un second stratagème, bien connu des politicards mais qui prend aujourd'hui un relief tout particulier. Il s'agit du stratagème de l'OXYMORE.

J'ouvre mon Wikipédia chéri et je lis :

  • Un oxymore (parfois aussi appelé oxymoron) est une figure de rhétorique où deux mots désignant des réalités contradictoires ou fortement contrastées sont étroitement liés par la syntaxe. En exprimant ce qui est inconcevable, le poète crée ainsi une nouvelle réalité poétique qui suscite un effet de surprise.

Juste un des exemples d'oxymore proposés par WikiPédia : « Je sais que c'est la coutume / D'adorer ces nains géants. », Victor Hugo...

Ce procédé rhétorique permet d'exhiber un paradoxe, de produire une image surprenante. Le plus souvent d'ailleurs c'est une métaphore. Et souviens-toi, fidèle lecteur, la métaphore est une tension où, sous le ruissellement d'une ressemblance, coule une différence. Cherchons donc la différence : qu'est-ce qui dans la formule "rupture tranquille" fait différence ? et d'avec quoi ?

Vous je ne sais pas, mais moi, ça me rappelle le « changement dans la continuité » de Pompidou (1969) et Valérie Giscard d’Estaing (1974) - qui n'en firent chacun qu'un seul mandat !


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