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BRICH59

30 mars 2021

Trainée de poudre...

Requête Google "François Grenier" le 28 mars 2021, 9h30 : plus d'une cinquantaine sites reproduisent l'information sur son décès, des médias people aux medias spécialisés musique, des médias du Nord à ceux d'Haïti... Même les sites d'extrême droite s'y mettent, comme gilbertcollard.fr (pitoyable récup'raccolage !) ! Voici les 50 premiers : 7sur7.be ; alvinet.com ; amomama.fr ; beesbuzz.com ; bonnewshaiti.com ; bvoltaire.fr ; cultinfos.com ; dailymotion.com ; Diapsonmag.fr ; flipboard.com ; fr.news.yahoo.com ; fr.news-front.info ; fr.sputninews.com ; fr.topfash.org ; francais.rt.com ; francemusique.fr ; fr-mb.theepochtimes.com ; gala.fr ; gilbertcollard.fr ; gitebonsamis.fr ; gossip-addict.com ; harmoniasacra.com ; journaldesfemmes.fr ; lalettredumusicien.fr ; lavoixdunord.fr ; ledauphine.com ; lefigaro.fr ; lessentiel.lu ; letribunaldunet.fr ; libramemoria.com ; lifeintunisia.com ; msn.com ; musebaroque ; news.freeads.world ; news.knowledia.com ; non-stop-people.com ; nordeclair.fr ; nordlittoral.fr ; nouvelobs.com ; novellstar.com ; ouest-france.fr ; programme-tv.net ; reddit.com ; resmusica.com ; scoopnest.com ; tsugi.fr ; verietyinfo.com ; video-streaming.orange.fr ; voici.fr ; etc.

Deux problèmes :

  1. La plupart de ces sites se moquent la plupart du temps éperdûment du sort des musiciens, hors showbiz. Alors pourquoi cet engoûment soudain pour un claveciniste et chef de choeurs si discret ? Faire du buzz pour accroître un malaise social, au prix d'un impudeur...
    Quelques fois, mais rarement, il ne s'agit que d'amis profondément émus qui, voulant partager leur émotion, reproduise le contenu de la Lettre du musicien sans trop prendre garde à ce qu'ils reproduisent. Mais c'est juste quelques fois !
  2. Les raisons d'un suicide n'ont que très très rarement à être divulguées sur la place publique. Le geste de François n'était pas un geste politique ! Laissons-lui ses justifications !

Le cri accusateur de Benjamin Chalat est bienvenu !


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25 mars 2021

Forcer l'État à appliquer et respecter la loi de la République

 

Change_ton_monde

Drôle de mission, non ? C'est celle que s'est donné, par la force des choses depuis 2016, Cédric Herrou, jeune agriculteur de l'arrière-pays niçois. C'est à lire dans cet ouvrage publié l'automne dernier par les éditions Les Liens qui Libèrent et préfacé par Jean-Marie-Gustave Le Clézio.

Côté face, un engagement proprement extraordinaire. Côté pile, un constat amer : l'État trop souvent n'applique ni ne respecte la loi de la République, à l'endroit des étrangers exilés. On voit comment "les discours racistes se [concrétisent] par des actes d'État" (p.93). On parle bien sûr des pauvres, ceux qui ont dû risquer leur vie, souvent dans la fuite de l'horreur... Je te laisse lire, lecteur attentionné !

L'État, c'est bien sûr, la Préfecture et son bras armé, la police. Le récit de Cédric Herrou est tout en nuances. Et c'est important. On voit par exemple que les gendarmes et les policiers n'ont pas la même relation avec les citoyens. On voit que l'État, déjà dur dans son comportement envers les migrants et ceux qui les aident à ne pas mourir, l'État se fait déborder par sa droite par des élus locaux, au premier rang desquels un certain Éric Ciotti - qui fait l'objet de pas moins de quinze mentions dans le récit. Complicité avérée avec les forces de police (pp.112 et 115), publication mensongère et diffamatoire dans la presse locale (tout le §26, p.118 et suivantes) et "discours haineux" (passim), l'élu de doite-extrême se fait tirer le portrait, parfois avec humour.

Je cite un passage très évocateur :
"Estrosi et Ciotti se tiraient la bourre. Le premier me traitait d'individu "qui nuit au travail des forces de l'ordre" et se complait dans le "profit de la misère humaine".  "L'État  doit faire cesser l'action de M. Cédric Herrou et de ceux qui le soutiennent, sans quoi il s'en rend complice"menaçait son meilleur ennemi, Éric Ciotti." Quand on comprend que Cédric Herrou ne cherche qu'une chose : que l'État respecte et applique le droit des étrangers, on mesure l'abîme, le fond du trou où la droite extrême se tient, avec ostentation !


22 mars 2021

Hommage à François Grenier, chef de choeur et claveciniste

Fallait-il qu'il en soit ainsi ?
Risque-t-on sa vie à la vivre ?
Ange de musique parmi nous,
Notre ami s'en est allé
Causant tristesse et déploration.
Où qu'il soit maintenant,
Il est fatalement mieux
S'il l'a décidé ainsi.

Galaxie chorale,
Recueille son souffle
En ton immortel sein !
Ne l'oubliez jamais,
Instrumentistes, jouez
Et vibrez sous le continuo
Racé de ce François-là !

 

Cet acrostiche est reproduit dans la page d'hommage à François Grenier du site de l'associaiton La Chapelle des Flandres ainsi que sur le mur Facebook de l'ensemble Hemiolia.


26 février 2021

Marseille et Manotti

Marseille-73Elle n'est pourtant pas marseillaise, Dominique Manotti, mais on le croirait bien à lire deux de ses "romans noirs" dont le

dernier sorti : Marseille 73, publié en 2020 par les éditions Les Arènes (coll. "EquinoX") situe son action juste après Or noir, publié en 2015 chez Gallimard (coll. "Série noire") et réédité deux annèes plus tard dans la collection "Folio policier" (n°819).

Ces deux romans font partie d'une série qui met en scène un inspecteur, Théo Daquin. Cette série compte aussi :

  • Sombre Sentier (Seuil, 1995, repris dans la coll. "Points" en 1996)
  • À nos chevaux ! (Rivages, 1997, repris dans la coll. "Rivages/Noir" en 1999)
  • Kop (Rivages, 1998, repris dans la coll. "Rivages/Noir" en 2001)
  • Racket (Les Arènes, coll. "EquinoX", 2018 repris chez Gallimard, dans sa coll. "Folio policier" en 2019)

Moi qui ai littéralement avalé tous les Agatha Christie à la fin de mon adolescence mais qui n'ai plus jamais remis le nez dans le roman policier depuis, j'avoue que maintenant, après la lecture de Marseille 73 et Or noir, je n'ai qu'une envie : lire les quatre autres volumes de la série et plus si persistance de l'affinité !

Le grand intérêt de lire Dominique Manotti est d'abord le style, l'écriture. Sans fioriture. Droit devant. Mais avec une capacité de nous mettre dans la tête même des protagonistes. Époustouflant ! On aimerait avoir la disposition et le temps de lire le roman d'une seule traite, tant l'auteure nous tient en haleine d'un bout à l'autre, sans temps mort. De bonne haleine, bien sûr !

Le très grand intérêt de lire Dominique Manotti, c'est aussi que son intrigue s'inscrit dans l'histoire contemporaine, ou très récente. Pour les deux ouvrages que je viens de lire, on est à Marseille où sévissent le crime lié au marché du pétrole (Or noir) et l'atmosphère criminogène des suites de la guerre d'Algérie : dans Marseille 73, l'OAS, le SAC, les ministres Pasqua et Poniatowski font partie du décor... En bonne historienne, l'auteure nous trempe dans le bain économique, politique, social et judiciaire de l'époque.

Et, franchement, en ces temps d'aujourd'hui où le racisme voire le colonialisme se déclarent ouvertement en France et ailleurs, la lecture de Dominique Manotti recale bien les choses !


 

25 février 2021

Aspremont, au nord de Nice

C'est un petit village (deux mille habitants) sur un petit piton rocheux au nord de Nice. Sympa mais bien vide en ce mois de février 2021. Aspremont, âpre mont, mont escarpé. De là on peut admirer la plaine du Var et ses méchants bâtiments industriels, mais aussi, côtés nord et est, une magnifique campagne tout en relief...

J'y ai fait quelques photos.

 

 


 

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18 janvier 2021

Bruno-Bernard Simon, Comparez et maîtrisez les moteurs de recherche. Note de lecture

 BBS2019Formateur ADBS, dans le cadre de la formation continue destinée aux professionnels de l’information et de la documentation, l’A. est spécialisé sur la recherche avancée, l’architecture de l’information et la création Web. Cet ouvrage n’est pas son premier opus sur le sujet. En 2014, les éditions Klog publiaient Vos recherches avec Google™ (ouvrage épuisé)(1). Depuis, plusieurs moteurs tentent de prendre leur part de ce marché de la recherche sur l’internet que Google domine : selon le site Webrankinfo(2), Google totalise en France plus de 90% des requêtes avec 81,60% sur les ordinateurs mais 96,58% sur les mobiles (effet Android). Ces moteurs sont, dans l’ordre des parts de marché, toujours selon la même source, l’allemand Ecosia, l’américain DuckDuckGo© et le français, dernier arrivé, Qwant®. Aucun des trois ne dépasse les 2% des parts de marché... C’est le fonctionnement de ces quatre moteurs que l’A. veut présenter en toute simplicité de langage. Leurs fonctionnements comparés mais aussi les écosystèmes où ils s’inscrivent.

D’abord l’écosystème Internet plus largement, histoire d’en retracer les évolutions importantes pour ce qu’elles ont induit d’évolution des pratiques de recherche d’information sur le réseau. Pédagogue, l’A. nous brosse cela en vingt-six pages claires bien que denses. Cette introduction de l’ouvrage constitue le fonds de culture commune à partir duquel les professionnel·le·s de l’information que sont les bibliothécaires, archivistes et autres documentalistes(3) peuvent déployer l’intelligence de leur pratique professionnelle.

 

Ensuite, l’ouvrage se divise en deux grandes parties, inégales en taille. La première est consacrée à Google (p.45-208), la seconde aux trois “petits” moteurs, outils “alternatifs” de la recherche d’information sur Internet (p.209-284). Pourquoi une telle disproportion ? Pourquoi Google mobilise-t-il plus de la moitié de l'ouvrage à lui seul, les trois “alternatifs” n’ayant droit qu’à à peine plus du quart de celui-lui ? Je vois trois raisons à cela. Tout d’abord il y a un effet historique. Google vient de fêter ses vingt-deux ans en septembre dernier et ce n’est pas trop de dire qu’il a déterminé pour une grande part les évolutions du fonctionnement de l’Internet et que, du coup, la compréhension des pratiques de recherche d’information passe immanquablement par la compréhension de l’outil californien. La seconde raison tient dans le constat tout simple du poids de cet outil dans les usages, notamment en France. Enfin, l'ouvrage que l’A. a publié en 2014 est épuisé. Aussi fallait-il introduire à nouveau à la fois les excellentes explications que l’A. nous offrait du fonctionnement de Google et les conseils qu’il prodiguait pour “maîtriser Google”. De ce point de vue, la grande première partie de l'ouvrage de 2019 doit être considérée comme une nouvelle édition avec mise à jour de l'ouvrage de 2014(4). Concernant cette partie, je me permets donc de renvoyer le lecteur à la note de lecture publiée à l’automne 2014 dans Documentaliste-Sciences de l'Information 2014/3 (vol.51), aujourd’hui consultable gratuitement sur Cairn(5).

Quelques modifications significatives cependant. Tout d’abord, on notera que, à côté de l’augmentation exponentielle du volume de données sur le web, la quantité de recherches à la minute sur Google a presque doublé en quatre ans (2014-2018), passant de 2 à 3,7 millions (p.38 sq.). Début 2021, on approcherait les 4 millions… Ensuite, nous avons tous vu arriver, en 2015, le RankBrain, algorithme d’intelligence artificielle et d’apprentissage automatique. Il s’agit d’un magnifique outil capable d’étendre la requête de l’utilisateur, en fonction d’une certaine proximité lexicale. Le problème est que, devant une requête simple mais utilisant des termes polysémiques, Google sera peut-être “un peu dépassé”, malgré des efforts de contextualisation (p.60 sqq.)(6). Du coup, on peut s’interroger sur les limites de l’intelligence artificielle (p.96 sqq.), mais aussi sur celles de Google sous différents aspects (p.89 sqq.). Enfin, on peut remarquer que Google a abandonné plusieurs éléments de sa syntaxe. Ainsi, les signes + (forçage de la recherche sur un terme), ~ (encore la question de la gestion de la synonymie !), les syntaxes cache:, info: ou related:, les recherches sur les prix…

 

L’économiste Ernst Friedrich Schumacher(7), cité par notre A. dans les dernières pages, affirmait, quelques décennies avant la naissance de Google, que “l'économie du gigantisme et de l'automation est un résidu des conditions et de la pensée du 19ème siècle. Elle est tout à fait incapable de résoudre le moindre problème réel de notre temps. On aurait besoin d'un système de pensée entièrement nouveau, système qui repose sur la prise en considération des personnes avant la prise en considération des biens (que les biens s'occupent d'eux-mêmes !)”. Par un curieux retournement, Google semble avoir porté cette vision jusque dans ses conséquences les plus fouillées, en faisant reposer son excellence sur la prise en compte des personnes que nous sommes tou·te·s. “La puissance de Google est dans sa connaissance de ses utilisateurs”, confirme notre A. (p.253), qui précise que “toutes les inventions de Google ne cherchent qu’à déduire toujours mieux nos pensées par nos actes conscients ou non. Nous ne pouvons pas refuser cette extraction automatisée, permanente et occulte” (p.197 sq.). De là à envisager une "dégooglisation" sévère(8)... C’est le sujet traité dans le chapitre “Transition” qui clôt la première partie de notre ouvrage (p.193-208).

Mais quels sont les autres outils, capables d’autant d’efficacité à la recherche que Google (quand on le maîtrise !) mais moins abusivement “surveillant” que lui ? La seconde partie de notre ouvrage propose ainsi trois de ces outils, trois moteurs alternatifs, à savoir Ecosia, DuckDuckGo et Qwant. Ils ne sont pas les seuls moteurs alternatifs. Au moins sont-ils “parfaitement représentatifs aujourd’hui de la concurrence à Google” (p.211). Pour chacun d’eux, l’A. commence par exhiber ce que ses promoteurs mettent en avant : pour Ecosia sa vocation écologique et sociale, pour DuckDuckGo sa détermination de non traçage et pour Qwant sa francité. On notera que, même s’ils ne mettent pas ce point avant toute chose, Ecosia et Qwant pratiquent eux aussi le non traçage. Car la force principale de l’alternative est là : proposer un modèle qui ne repose pas sur l’extraction automatisée que pratique la pieuvre de Mountain View.

Pour chacun des moteurs, l’A. passe en revue, voire en détail, son écosystème et sa stratégie, son fonctionnement et ses limites : syntaxe pour la recherche simple et la recherche avancée, analyse des réponses comparées à celles de Google, particularités - non sans insister sur ce qui le caractérise. Pour chaque moteur, une vingtaine de pages claires et “documentées”.

 

On peut se souvenir de la présence d’un chapitre explicitement pédagogique dans l'ouvrage de 2014 (“Former ses utilisateurs à Google”). L’ouvrage de 2019 en fait l’économie. C’est qu’il est déjà dans son ensemble un formidable support pour tout formateur qui voudrait initier ses apprenant·e·s à Google, voire parfaire leurs pratiques de recherche d’information en général. Bien sûr, il constitue un tout aussi excellent outil d’autoformation pour les non-professionnel·le·s.

Je conclurai cette note de lecture en reprenant ce que j’écrivais au sujet de l'ouvrage de 2014 : la force pédagogique de la démarche de l’A. réside peut-être surtout dans le fonctionnement de l’attelage maîtrise technique/vigilance stratégique. Car, c’est bien connu, précision technique sans perception stratégique (la sienne propre mais aussi celle de l’outil) n’est que ruine…

 

Comparez et maîtrisez les moteurs de recherche / Bruno-Bernard Simon. - Paris : Éditions Klog, 2019. - 295 p. - ISBN : 979-10-92272-29-1

Bruno Richardot, janvier 2021
Note de lecture rédigée pour l'ADBS


1 Vos recherches avec Google / Bruno-Bernard Simon. - Paris : Éditions Klog, 2014. - 162 p. - ISBN 979-10-92272-01-7.

2 https://www.webrankinfo.com/dossiers/etudes/parts-marche-moteurs#france (consulté le 15 janvier 2021). On notera, à l’occasion, que le score de Google a légèrement baissé depuis juillet 2019, dont l’A. donne les chiffres (p.17).

3 Cf. Les 500 mots métiers. Bibliothèques, archives, documentation, musées / Jean-Philippe Accart & Clotilde Vaissaire-Agard. - Paris : Klog éditions, 2016 - 192 p. - ISBN : 979-10-92272-11-6. Cet ouvrage, épuisé, fera l’objet d’une nouvelle édition en 2021.

4 Il en va de même pour l’introduction qui reprend, en la complétant, celle de l’ouvrage de 2014.

6 Notre A. espère que, “dans son système R&D, Google couve quelques idées de développement sur le sujet de la synonymie pour l’avenir” (p.152).

7 Small is beautiful. Une société à la mesure de l’Homme, Paris, Le Seuil, Coll.Points, 1979, p.74.

8 En octobre 2014, Framasoft a lancé sa campagne “Dégooglisons Internet” (https://degooglisons-internet.org/fr/), mentionnée à plusieurs reprises dans notre ouvrage.


 

31 décembre 2020

2021, une année emplie de centenaires...

L'année 2020 s'est effacée, non sans laisser dernière elle quelques traces fâcheuses...

2021 sera l'année de deux événements importants : centenaire de la naissance d'Edgar Nahoum, dit Edgar MORIN, à Paris et cinquième centenaire de la mort de Josquin Lebloitte, dit Josquin DESPREZ, à Condé-sur-l'Escaut.

Quel rapport ? Peut-être une belle approche de la complexité, l'un avec les mots de la philosophie, l'autre avec les signes de la musique.

Tout au long de son écriture, Edgar Morin n'a eu cesse de refuser les cloisonnements intellectuels et les simplifications abusives. Son premier essai (1946), il le propose alors que, membre du Gouvernement militaire français dans l'Allemagne vaincue, il exhibe la complexité de ces "rumeurs" de haine que propagent les vainqueurs à l'encontre du pays de Goethe et de Nietszche. Ses dernières productions s'attacheronnt elles aussi à mettre en valeur la complexité, comme quand il promeut le cinéma en "art de la complexité" (2018). Au centre de tout ça, il y a les six volumes de La Méthode (1977-2004). À lire et relire...

Quant à Josquin Desprez, il suffit de se faire le plaisir esthétique autant qu'intellectuel d'en écouter les œuvres, pour être le bienheureux témoin de la complexité musicale. Les thèmes s'entrelacent savamment ; souvent, c'est même un thème unique qui se déplie en une multitude de variations, de diminutions, de déclinaisons, d'inversions et dont les plis s'entrelacent dans une ondoyante rectitude. L'intégrale des messes du franco-flamand à laquelle travaille Maurice Bourbon et ses ensembles vocaux Métamorphoses et Biscantor !  est sur le point d'être achevée, dans le cadre du projet Josquin l'Européen. Elle arrivera à temps pour les 500 ans de la mort du grand voyageur que fut le musicien : Venise, Cambrai, Rome, Rome encore, Ferrare, Milan, Condé-sur-l'Escaut, Saint-Quentin, Bruxelles..., jusqu'à l'Espagne où il ne se rendit jamais mais où sa musique résonna fort longtemps. N'hésite pas, chère lectrice, cher lecteur, à écouter les extraits que le site de La Chapelle des Flandres a mis en ligne au bout des liens ci-dessus. Tu comprendras comment "ce qui est tissé, tressé [-plexus] ensemble [com-]", comment le complexe musical est agréable à l'écoute.

D'autre part, comment ne pas rappeler enfin que 2021 est aussi :

  • l'année du septième centenaire de la mort de Durante degli Alighieri dit DANTE, aux vers si évocateurs : Nel mezzo del cammin di nostra vita / mi ritrovai per una selva oscura / chè la diritta via era smarrita. Ce début de l'Enfer m'a inspiré il y a quelques années...
  • l'année du bicentenaire de la naissance de Charles Pierre BAUDELAIRE, dont l'impassible rythme de L'Horloge depuis belle lurette me hante - que Julie Potvin avait illustrée d'un superbe flash sur www.perte-de-temps... et que j'ai un jour mis en musique.

Alors, BONNE ANNÉE 2021 !


 

29 novembre 2020

Police Attitude

Police Attitude, 60 ans de maintien de l’ordre, un documentaire réalisé par François Rabaté, produit par Brotherfilms-Public Sénat avec la participation de Toute l’Histoire (2020), diffusé sur Public Sénat lundi 30 novembre à 23 heures. On peut lire aussi la présentation de ce documentaire sur le site des Inrocks et y retrouver le lien vers l'émission sur YouTube.

Bien sûr, ce documentaire peut être visionner après qu'on a vu Un pays qui se tient sage :

 


 

29 novembre 2020

Désobéissant.e.s !

Face à l’urgence climatique, une frange de la jeunesse a fait le choix de la désobéissance civile. Sur Arte, les documentaristes Alizée Chiappini et Adèle Flaux proposent le récit, en immersion, de cette mobilisation.

Présentation sur https://reporterre.net/Desobeissant-e-s


 

27 novembre 2020

Paul Dardé au musée de Lodève

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