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BRICH59
28 février 2006

De l'esprit d'entreprise en Europe...

Le 2 février dernier, juste après mon message sur la capacité de l'esprit d'entreprise à être enseigné, la Commission a publié une page réservé à ce fameux Esprit d'Entreprise.

espritdentrepsie

Je ne pense pas que sa lecture me permettra de trouver réponses à mes nombreuses questions, mais c'est toujours bien de savoir !


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27 février 2006

Les riches heures du patronat CAC40

Dans le NouvelObs de cette semaine (paru jeudi 23 février 2006 - n°2155) on lit, à la rubrique Économie, un article saisissant :


news2155Il pleut des milliards en Bourse
Superprofits :
la France à deux vitesses

Bénéfices record, dividendes en hausse... Comme Total ou les banques, les géants du CAC 40 ploient sous le cash. Un îlot de prospérité insolen- te dans un pays qui se vit en crise et semble ne pas profi- ter de cette richesse. Ques- tions sur un divorce entre une élite mondialisée et une nation où se développe la précarité...


Je te laisse lire la suite de cet assez long article, fidèle et patient lecteur !

Je sais, ce n'est pas nouveau ce grand écart qui se creuse entre les riches et les pauvres de notre bonne République. Je crois bien que je l'ai même toujours entendu... J'ai aussi appris, quand j'étais petit, que ce qui caractérisait les pays du "tiers monde" était précisément de cet ordre là : les uns s'y enrichissent alors que / pendant que / parce que les autres s'y appauvrissent. Ce qui n'est pas sans rappeler le Monopoly. Sauf que, je le répète, au Monopoly, tout y le monde démarre à égalité de biens !

Et, au train où vont les choses,
ça ne risque pas de s'améliorer :
après les riches EURES du patronat européen,
les riches heures du patronat français
et les heures sombres des autres ?

Peut-être pas ! Si l'on en croit l'Institut Montaigne, le "think tank" créé en 2000 par Claude Bébéar, où l'on compte des chefs d'entreprise, des hauts fonctionnaires, des universitaires et des "représentants de la société civile" comme ils disent.

Cet Institut bien pensant a en effet publié mercredi 22 février un rapport intitulé Pauvreté, exclusion : ce que peut faire l'entreprise (Président du groupe de travail : Henri Lachmann) - qui se présente en ces termes :
« Ne faites donc pas comme l’avare, qui perd beaucoup pour ne vouloir rien perdre », avertissait Montaigne. N’est-ce pas justement ce que font bien des entreprises qui rechignent à embaucher des hommes et des femmes victimes de la pauvreté et de l’exclusion, mais parfaitement employables ? Recruter aussi sur ce type de profil, augmenter l’employabilité des intéressés et s’assurer de leur bonne intégration peut pourtant s’avérer rentable. Du point de vue de l’entreprise, lutter contre l’exclusion et la pauvreté relève donc autant de l’intérêt bien compris que de la générosité.
C’est ce que démontre le groupe de travail « Précarité et exclusion » de l’Institut Montaigne qui, après un diagnostic fouillé, formule ici des propositions concrètes s’adressant au décideur public, à qui il incombe de lever certains blocages, mais aussi aux chefs d’entreprises dont les pratiques peuvent et doivent évoluer et les préjugés tomber.

Bref, comme le souligne d'entrée L-AEF, les entreprises ont un intérêt "et donc une légitimité" à s'engager dans la politique nationale visant la cohésion sociale. Il va de leur "intérêt économique" de s'engager dans cette voie...
On a la légitimité qu'on peut.
On se donne la légitimité qu'on veut.

Soyons malgré tout rassurés !


26 février 2006

Heureux qui comme Félix

mendelssohn_fHeureux qui comme Félix
Duos de Mendelssohn, Lieder de Schubert

  • Juliette de Massy, sopranoschubertf
  • Vanessa Fodil,
                       mezzo-soprano
  • Nathalie Morazin, piano


Mardi 14 Mars 2006 à 20h30
Centre Noroit, 9 rue des Capucins, Arras

Tarifs 10-7-5 €


25 février 2006

Les gorilles, eux aussi, connaissent la diversité culturelle !

"La richesse culturelle des gorilles",

scnouvelobsc'est ainsi que s'intitule le message de sciences. nouvelobs.com publié le 21 février, évoquant une étude menée sur plus de 350 gorilles vivant en captivité dans les zoos aux Etats-Unis, étude qui vient étayer l’hypothèse d’une transmission culturelle chez les grands singes.

D’autres travaux sur les grands singes, notamment les chimpanzés, peut-on lire ensuite, ont montré que dans la nature certains groupes développent des outils spécifiques. Le chercheur suisse Carel van Schaik a ainsi observé chez deux groupes d’orangs-outans sauvages séparés par une rivière deux méthodes différentes pour enlever les pépins d’un fruit.

La bonne question, impertinente, est maintenant de savoir si les gorilles pratiques la méthode de la caricature, ou encore de se demander quel écart il y a, culturellement, entre l'épépinage des fruits et cette réalité éminemment culturelle qu'est la caricature (comme constituant de la satire - pamphlet, discours, écrit ou dessin qui attaque les vices et les ridicules de son temps ; forme d'humour cinglant, au scalpel, afin de mettre en évidence un défaut ou de dénoncer une injustice [cf. le glossaire pour rire de l'aleph]).

pince_lingeEt puis, l'épépinage des fruits, ça me rappelle im- manquablement cette chanson des Quatre Barbus, écrite, sur la cinquième de Beethoven "arrangée" par Jacques Tritsch, avec des paroles tordantes de Francis Blanche et Pierre Dac réunis, "la pince à linge", où l'on comprend bien que l'épépinage des fruits est une activité éminemment culturelle... C'était en 1949 ! Voici les paroles :

La pinc' à linge, La pinc' à linge,
La pinc' à ling', La pinc' à ling'
La pinc' à linge, la pin, la pin, la pin, la pin
La pinc' à linge, La pinc' à ling', La pinc' à ling'
La pinc' à linge, la pin, La pinc' à ling'
La pinc' à linge fût inventée en dix-huit cent quatre vingt sept,
Quatr' et trois, par un nommé Jérémie Victor Opdebec, cinq et deux,
Fils de son père et de sa mère
Neveu d'son oncle et de sa tante et petit fils de son grand-pèr'
Frèr' de sa sœur et frèr' de lait d'un marchand d'beurre

La belle histoire déjà quand il était enfant il montrait à tous les passants
Son curieux esprit compétent, Il inventait des appareils
Pour épépiner les groseilles, des muselières pour les fourmis
Et bien qu'il fût encor petit, c'était un mec, Opdebec
C'était un mec, un drôle de mec, un fameux mec
Et de Lu beck jusqu'à la Mecque il n'y avait un si chouette mec,
Jérémie Victor Opdebec.

Dans les champs, près de chez son père,
Le linge blanc dans la brise légère
Semblait lui dire avec le vent "pinc' à linge" "pinc' à linge"
Il faut au linge fin et trop léger
Une pince pour le pincer, pour le pincer, pour le pincer, le pincer
Et dès lors dans sa tête l'obsession qui l'inquiète
"Le pincer", "le pincer", puis un jour, Euréka ! Il avait trouvé.

Prenez deux petits morceaux de bois
Que vous assemblez en croix
Avec un p'tit bout de fil de fer faites un ressort en travers
Vous saississez cet instrument entre votre pouce et votre index
Vous le serrez en appuyant afin qu'il soit bien circonflexe
Enfin vous l'approchez du linge, du linge à faire sécher et vous lachez.

C'est ainsi que Jérémie Victor Opdebec, Opdebec,
Dans un éclair de son génie à su doter
Les lavandières, les blanchisseuses du monde entier
D'un' pinc' à ling', qui protègera la liberté à l'humanité
Pinc' à ling', pinc' à linge, grâce à toi maintenant,
Nos chemisettes, nos chaussettes résistent au vent,
Et nos cal'çons dorénavant répondront présent.

Et l'ouragan peut tonner, l'orage se déchaîner
Nous, grâce à la pince à ling' on est protégé, paré, sauvegardé,
On aura toujours de quoi espérer.
Amis, amis chantons en chœur, la louange et l'honneur
De notre bienfaiteur : Jérémie Victor Opdebec
Jérémie Victor Opdebec,Jérémie Victor Opdebec bec, bec
Bec, bec, bec, bec, bec, bec, bec, bec,
Bec, bec, bec, bec, bec, bec, bec, bec.


24 février 2006

Désinformation (suite)

Nous parlions désinformation avant-hier. Petit rappel terminologique : 'désinformation' n'est pas très correct comme mot - ce qu'avoue même le Robert qui donne comme définition : "Utilisation des techniques de l'information, notamment de l'information de masse, pour induire en erreur, cacher ou travestir les faits." Il y a vingt-cinq ans déjà les Immortels s'étaient penché sur son cas, comme en témoigne cette coupure de feu Le Quotidien de Paris du 24 septembre 1982 : "En sa séance du 22 mai 1980, elle (l'Académie française) définissait la désinformation comme «l'action particulière ou continue qui consiste, en usant de tout moyen, à induire un adversaire en erreur ou à favoriser chez lui la subversion dans le dessein de l'affaiblir». Et les Immortels d'imaginer, dans le premier cas, «un gouvernement, un état-major, une opinion publique égarés par la désin- formation», et dans le second, «la transmission de faux renseignements, procédé classique»."

Dans la série désinformation, donc :

  • La direction de Libération a décidé de retirer mercredi des publicités achetées par le Service d'informations du gouvernement (SIG) pour dénoncer ce qu'il considère être les « mensonges » des adversaires du CPE (Contrat Première embauche), et renvoyant sur le site du Premier ministre.logolib_
    Cette campagne publicitaire, diffusée sur d'autres sites (Le Monde, le Nouvel Obser- vateur) et portails Internet (MSN, Wana- doo,Voilà, Skyrock), avait été acceptée sur le principe par la régie publicitaire du journal, mais a été mise en ligne sans avoir été validée, comme le veulent les procédures de Libération, par la direction du journal.
    Celle-ci a jugé qu'elle allait à l'encontre de la ligne éditoriale suivie par le titre sur la question controversée du CPE et a, par respect de ses lecteurs, décidé de la retirer, bien que les messages aient été clairement identifiés comme étant de la publicité, et que la charte publicitaire du journal n'interdise pas la publication de publicités à caractère politique.
    C'est sur le site de Libération depuis mercredi 22 février 2006. Cela appelle-t-il un commentaire ?

  • cpeEn face, les chefs de l'UNI lance un anathème de la désinformation contre "la gauche" au sujet du Contrat Première embauche. Il s'agit concrète- ment d'inonder les boîtes aux lettres de messages rétablissant la "vérité" gouvernementale sur le CPE. C'est expliqué par l'UNI soi-même sur son site. On appréciera l'agressivité de la méthode - qui n'est pas sans me rappeler celle du marketing de l'UMP, agressivité dont j'avais été l'une des victimes en septembre dernier...
    À côté de cette vague agressive - mais ce n'est sûrement qu'une troublante coïncidence !-, Matignon analyse la baisse de Monsieur le Premier dans les sondages comme étant essentiellement due à "la campagne de désinformation de la gauche sur le CPE" (Le Figaro de lundi 20 février 2006) - car, il est évident que l'enjeu du CPE, c'est la notoriété de Monsieur le Premier...

  • canard_enchaine11L'UMP s'autodésigne autojournaliste à Europe1. C'est le Canard enchaîné de mercredi 22 février 2006 qui le dit. C'est ce que confirme et le patron de la station de radio et le patron de l'UMP = ministre de l'ordre = prétendant à la Présidence de la République.
    Là non plus, je pense qu'il n'est pas besoin de commentaire ! Surtout que le patron de la radio a promis qu'il était indépendant !

  • Bon j'arrête : ça m'écœure !


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23 février 2006

Les riches EURES du patronat européen

EURES, le Portail européen sur la mobilité de l'emploi,
se présente ainsi en guise de bienvenue :

eures2006 a été proclamée Année européenne de la mobilité des travailleurs. Ce site décrit les activités et événements menés dans le contexte de cette Année. Son objectif est d’ouvrir un vaste débat sur les avantages et les défis liés au travail à l’étranger ou à un changement d’emploi.

Formidable, non ?

Mieux encore : selon les termes du communiqué de presse IP/06/186 du 20 février 2006, ce n'est pas moins d'un million d’offres d’emplois seront mises en ligne pour le lancement de l’Année européenne de la mobilité des travailleurs !
ip_06_186En effet, poursuit le communiqué, près d’un million d’offres d’emplois vacants dans toute l’Union européenne seront publiées aujourd’hui sur un nouveau site web de recherche d’emplois. Ce site sera inauguré dans le cadre du lancement de l’Année européenne de la mobilité des travailleurs par M. José Manuel Barroso, Président de la Commission européenne, M. Vladimír Špidla, commissaire, et M. Martin Bartenstein, ministre autrichien de l’économie et du travail, lors d’une conférence intitulée « La mobilité des travailleurs : un droit, un choix, une opportunité ? » qui sera organisée à Bruxelles. L’année européenne de la mobilité doit permettre de sensibiliser aux avantages du travail à l’étranger ou d’un nouvel emploi, de mieux les faire comprendre, et de mettre l’accent sur l’aide que l’Union européenne peut apporter aux travailleurs en matière de mobilité.

Et pour être sûr que le message passe bien auprès de tous les travailleurs mobilisables, ledit communiqué est disponible sous trois format (html, doc et pdf, comme d'habitude) mais surtout en vingt langues. Bravo pour l'effort de comunication. On peut seulement regretter qu'il n'en soit pas ainsi de l'ensemble des textes produits par la commission !
Mon esprit, sûrement quelque peu fielleux, voit dans cette priorité de communication linguistiquement correcte comme une façon d'en rajouter dans le registre de la culpabilisation des travailleurs : s'il y a du chômage en Europe, c'est parce que les travailleurs sont casanniers !
C'est le baron qui va être content !

Bref ! Si vous voulez savoir ce qui va exactement se passer au titre de cette année européenne de la mobilité, la commission nous a concocté un petit texte, référencé MEMO/06/83, daté lui aussi du 20 février 2006. Ou alors vous pouvez lire le discours de Vladimir SPIDLA, membre de la Commission responsable de l’Emploi, des Affaires Sociales et de l’Egalité des Chances...


22 février 2006

Désinformation ?

20__060222_p24Ainsi donc, Monsieur Donnedieu de Vabres a "sous-estimé l'influence de la campagne de désinfor- mation qui a circulé sur Internet", ce qui aurait, selon le ministre, "engen- dré bien des caricatures"... Décidément les caricatu- res ne sont plus en odeur de sainteté - si je puis dire - dans les sphères des mondes politiques et religieux ! Peut-être d'ailleurs sont-ce bien les mêmes mondes - ce qui expliquerait pas mal de nos ennuis contemporains ! Regardez les USA (Bush, comme intercesseur de Dieu - pas des humains vers le divin, mais du divin vers l'humanité ; comme une sorte de super-pape !), regardez les "républiques" et royaumes islamiques...

20_1Reste que, comme semble en témoigner cet entretien de notre bon ministre au quotidien gratuit (?!?) 20 minutes d'aujourd'hui, les hommes et les femmes de l'arène politique ont le chic pour ré-employer les mots à la mode, comme s'ils n'avaient pas de vocabulaire profond, profondément ancré dans leur authenticité. Peut-être qu'ils n'ont pas d'authenticité...

Bon d'accord j'arrête c'est vraiment trop fielleux !

Je peux dire quand même à Monsieur le Ministre de la Culture et de la Communication que, par définition, la désinformation devrait plutôt se trouver du côté de ceux qui ont des avantages à défendre, à préserver - pas de celui des conquérants de liberté qui n'ont rien à gagner de privilèges économiques ou sociaux à l'affaire...
Par ailleurs, dans les faits, comment comprendre les manœuvres des commerçants de la culture auprès des députés en décembre, si ce n'est dans une stratégie de désinformation volontaire à peine cachée ?

Bref, à l'anathème de la désinformation, prenez garde, Monsieur le Ministre, de ne pas vous faire prendre !
Vous avez ouvert un site spécifique aujourd'hui que votre prête-nom, un certain Thomas, présente ainsi :

Bienvenue sur Lestelechargements.com !
Ces derniers temps, on a beaucoup parlé de la loi sur le téléchargement. Vous avez été très nombreux à vous exprimer sur le web et les débats ont parfois été houleux, voire très houleux. Tant mieux, c’est la preuve que ce sujet passionnant est important pour l’avenir de la musique, du cinéma, de l’écrit…
Avec ce site nous voulons vous permettre de continuer à débattre autour de ce projet de loi. Jour après jour, nous vous proposerons de réagir librement (pas de censure sur ce site) à de nombreux témoignages.

Je pense qu'il serait bon qu'un comité de citoyens experts en communication pèse en continu les thèses développées sur ce site, directement ou indirectement. Dire qu'il n'y aura pas de censure, c'est une chose. Être équitable d'un bout à l'autre en est une autre !
D'ailleurs, éprouvons déjà votre affirmation de non-censure : j'adresse illico le présent message au webmaster de votre site et nous verrons bien... et mon petit doigt me dit que je ne vais pas être le seul à m'inviter ainsi dans votre débat.


21 février 2006

Le travail en marché...

Le marché du travail est-il un marché comme les autres ?

C'est le titre du dossier publié dans la revue Personnel du mois dernier... Ce dossier retrace les principaux enjeux, débats et présente les propositions des acteurs qui ont participé à l'Université de l'ANDCP. Les DRH ont tenté de donner des réponses aux questions relatives à l'évolution du marché du travail : sur le développement économique, les embauches des jeunes, la disqualification des seniors, la mobilité, le contrat de travail, diversité pour les recrutements... Bon !

bildMais c'est aussi la question qu'on est en droit de se poser devant la mise en spectacle (au sens de Guy Debord) de la recherche d'emploi par exemple. Il y a quelque temps, j'avais, zappette au bout des doigts, été témoin d'une émission (animé par un Rachid Arab tout sourire je crois) où les gens soit-disant de la France d'en bas, des gens comme vous et moi, donnaient leur sentiment sur le chômage. On avait droit au manichéisme simpliste qui consiste à opposer la thèse du "on n'est que des pions, on nous met au chômage sans nous demander notre avis, etc." à la thèse du "allez on se bouge ! les chômeurs qui se bougent trouvent du boulot, etc.". J'avais été assez scandalisé par cette vision que la télé nous impose de la réalité sociale contemporaine. Tu as échappé, fidèle lecteur, à une diatribe ce jour-là... mais j'étais charette comme on dit et n'ai pu prendre le temps d'écrire quoi que ce soit.

Ce matin je feuillette 20' et trouve cet article :

20_du060221page29


No comment !

À part ça, les boîtes privées auxquelles l'Unedic a soutraité le "placement" des chômeurs se portent bien, apparamment...

Moi ce que je sais, c'est que ça ne s'arrange pas sur le front de l'emploi et de la vie quotidienne en France : certains retrouvent du boulot, certes, mais à quel prix ! Toute la logorrhée gouvernementale sur la question ne doit pas nous voiler le regard.

Tiens pour ma région, on peut lire ça : http://www.npdc.travail.gouv.fr/gallery/file/836.pdf !


societeDebord, lucide et loquace : Toute la vie des sociétés dans lesquelles règnent les conditions modernes de production s'annonce comme une immense accumulation de spectacles. Tout ce qui était directement vécu s'est éloigné dans une représentation.

Moi, désespéré mais court et mécréant : Saint Marché priez pour nous !


19 février 2006

Le roi et l'oiseau

affJ'ai revu ce week-end
Le Roi et l'Oiseau, superbe film d'animation de Paul Grimault et Jacques Prévert - que j'avais déjà vu il y a une vingtaine d'années, quand mes grands enfants étaient petits...

Magnifique,
    c'est-à-dire beau et intelligent.
J'aime le texte de ce film
    qui donne à penser,
j'aime la musique qui le soutient
    et le colore,
j'aime le dessin qui l'exhibe
    et le fait chanter.

Que dire de cette animation ?
Le web est plein de commentaires plus ou moins avisés mais toujours chaleureux !

Ce que j'en retiens, moi, à chaud, comme ça ?

roioisea0025Qu'on devrait le montrer dans toutes les classes de l'école républicaine. Puis laisser mûrir dans la tête de nos bambines & bambins les prémisses de l'analyse politique profonde, celle qui ne se satisfait pas des apparences et du discours officiel. Il y a longtemps déjà que des philo- sophes pensent que l'initiation à la pratique philosophique ne doit pas attendre la fin de la scolarité du secondaire (souvenez-vous du GREPH dans les années soixante-dix !). Et bien, à discuter avec des enfants de moins de dix ans qui ont vu Le Roi et l'Oiseau, je peux affirmer qu'avant dix ans, on réfléchit de belle manière, pourvu qu'on soit interrogé, intrigué, chatouillé comme il convient - ce que ce film sait faire !

Le texte de ce film est un authentique tissu (un textile) où s'entrelacent plusieurs fils thématiques déjà complexes par eux-mêmes. Moi qui enseigne la pratique de l'indexation documentaire, j'avoue qu'on a là un document dont la densité thématique est telle qu'il y aura, selon bien sûr les contextes professionnel et institutionnel de l'indexation en question, non pas un indexat possible mais plusieurs...

roioisea0012Par ailleurs, les personnages qui peuplent ce film et les situations qu'il met en scène ne sont pas sans rappeler quelques tristes sires de notre époque très contemporaine ni quelques scènes de notre vie quotidienne...

Pauvres de nous !


17 février 2006

Des USA sans noirs ?

Une histoire qui tourne dans les boîtes aux lettres électroniques ces temps-ci,
une histoire signée d'une certaine Ursule Nziengui, que je ne connais pas,
une histoire qui me plait bien...


On raconte une histoire très amusante et très révélatrice à propos d'un groupe de Blancs qui en avaient marre des Noirs. Ces Blancs avaient décidé, d'un commun accord, de s'évader vers un monde meilleur. Ils étaient donc passés par un tunnel très sombre pour ressortir dans une sorte de zone nébuleuse au coeur d'une Amérique sans Noirs, où toute trace de leur passage avait disparue. Au début, ces Blancs poussèrent un soupir de soulagement.

plantatEnfin, se dirent-ils, finis les crimes, la drogue, la violence et vive le bien-être social ! Tous les Noirs ont disparu. Mais soudainement, ils furent confrontés à une toute autre réalité, la nouvelle Amérique n'était plus qu'une grande terre aride et stérile. Les bonnes récoltes étaient rares car le pays s'était jusque là nourri grâce au travail des esclaves noirs dans les champs.

Il n'y avait pas de villes avec d'immenses gratte-ciel, car Alexander Mills, un Noir, avait inventé l'ascenseur et, sans cette invention, on trouvait trop difficile de se rendre aux étages supérieurs.

Il n'y avait pratiquement pas d'automobiles, car c'était Richard Spikes, un Noir, qui avait inventé la transmission automatique.

Joseph Gammel, un autre Noir, avait inventé le système de suralimentation pour les moteurs à combustion interne, et Garret A.Morgan, les feux de circulation. En outre, on ne trouvait plus de réseau urbain express, car son précurseur, le tramway, avait été inventé par un autre Noir, Elbert R. Robinson. Même s'il y avait des rues où pouvaient circuler automobiles et autres rames ferroviaires express, elles étaient jonchées de papier et déchets, car Charles Brooks, un Noir, avait inventé la balayeuse motorisée.

Il y avait très peu de magasines et de livres car John Love avait inventé le taille-crayon, William Purvis, la plume à réservoir, et Lee Burridge, la machine à écrire, sans compter W.A. Lovette avec sa nouvelle presse à imprimer. Vous l'avez deviné ? Ils étaient tous des Noirs. mailMême si les Américains avaient pu écrire des lettres, des articles et des livres, ils n'auraient pu les livrer par la poste, car William Barry avait inventé le tampon manuel et Phillip Downing, la boite aux lettres.

Le gazon était jaunâtre et sec, car Joseph Smith avait inventé l'arrosoir mécanique, et John Burr, la tondeuse à gazon. latimer_lewisLorsque les blancs entrèrent dans leurs maisons, ils trouvèrent que celles-ci étaient sombres. Pas étonnant ! Lewis Latimer avait inventé la lampe électrique, Michael Harvey, la lanterne, Grantville T. Woods, l'interrupteur régulateur automatique.

Enfin leurs maisons étaient toutes sales car Thomas W. Steward qui avait inventé la vadrouille (balai), et Lloyds P. Ray, le porte-poussière ; leurs enfants les accueillirent à la porte pieds nus, débraillés et les cheveux en broussaille, à quoi fallait-il s'attendre ? Jan E. Matzelinger avait inventé la machine à formes de chaussures, Walter Sammons, le peigne, Sarah Boone, la planche à repasser, et George T.Samon, la sécheuse à linge.

Les Blancs se résignèrent finalement à prendre une bouchée, dans tout ce chambardement, mais pas de chance, la nourriture avait pourri car c'était un autre Noir, John Standard, qui avait inventé le réfrigérateur.

N'est-ce pas étonnant ?
Que serait le monde moderne sans contribution des Noirs ?

mlkjrMartin Luther King Jr. a dit un jour "Quand vous êtes prêts à partir pour le travail, sachez que la moitié de toutes les choses et de tous les appareils dont vous vous êtes servis avant de quitter votre maison a été inventée par des Noirs". Tout ça pour vous dire, fidèles et attentifs lecteurs, que l'histoire des Noirs ne se résume pas à l'esclavage.

bob_marleyQuand nous pensons à Fréderik Douglass, Martin Luther King Jr, Malcolm X, Marcus Garvey et Du Bois...


Diffusez ceci à tout le monde afin que tous sachent la vérité, c'est le minimum que nous puissions faire pour leur rendre hommage.

Comme disait Bob Marley,
"
Time will tell"  (le temps le dira).


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