Communiqué de Presse de l'Union des Étudiants Communistes de Lille
INADMISSIBLE !!!
Lundi
10 décembre, les étudiants de Lille III avaient massivement participé
à l'assemblée générale en décidant par un vote de reconduire pour une
semaine le blocage de l'université. Ce sont près de 2500 étudiants qui
avaient participé au débat puis pris position sur le blocage comme
moyen de mobilisation.
A
la suite de cette Assemblée Générale et en pleine continuité avec son
attitude de la semaine précédente, l'administration a tardé à réagir
par voie officielle et n'a pas relayée du tout le résultat du vote de
l'assemblée générale, provoquant une fois de plus le désordre et
l'incompréhension.
Nous sommes depuis une semaine dans une situation inadmissible!
Les
étudiants se prononcent de manière démocratique pour la reconduction du
blocage, et pendant ce temps, des examens et des cours se tiennent,
avec pour la plupart du temps seulement une poignée d'élèves. Les
conditions d'évaluations mise en place actuellement ne permettent pas
une pleine égalité des chances entre les étudiants.
L'union
des Étudiants Communistes de Lille avait immédiatement pris acte de la
décision de l'assemblée générale. Nous l'appliquons depuis dans les
faits en étant présents sur les piquets de grève. Pour autant, nous
sommes conscients que le blocage n'est plus un outil pertinent pour la
suite de la lutte et nous sommes partisans d'une poursuite de la
mobilisation sous d'autres formes que celle du blocage total, et cela à
partir de l'Assemblée Générale du lundi 17 décembre.
Jean-Claude
Dupas n'a pas daigné attendre deux jours supplémentaire. Ce jeudi 13 décembre, il a fait recours aux forces de l'ordre pour vider
l'université et enlever les barricades.
Refusant de se soumettre au vote démocratique des usagers de la faculté, Monsieur Dupas admet sa défaite et soumet par la force les étudiants à ses propres exigences.
C'est
une situation honteuse qui s'est produite aujourd'hui, l'université à
été vidée d'une manière brutale, les CRS n'hésitant pas à charger et à
gazer les étudiants sortant de cours ou d'examens.
L'Union
des Étudiants Communistes est indignée devant un tel mépris de la
démocratie étudiante. Nous n'acceptons pas le recours à la force et ces
méthodes indignes d'un président d'Université ! La situation est
inadmissible !
Lille, le 13 décembre 2007
No comment ! Je ne suis personnellement pas "carté" au PC, mais j'ai le plus grand respect pour ces étudiants à la conscience politique aiguisée. Donc je diffuse.
Puis, je reprends la fin d'une dépêche de l'AEF, qui parle par ailleurs d'"affrontements" violents :
"L'équipe présidentielle sera la seule responsable de ce qui arrivera à partir de maintenant", réagit Simon Fournier. "SUD-Étudiant dénonce cette intervention policière: ce n'est pas par la force que le mouvement étudiant se taira. Nous appelons à un rassemblement demain matin [vendredi 14] à 9h devant le conseil d'administration de l'université."
"L'Unef condamne l'intervention policière dans la mesure où c'est le résultat d'une gestion de crise approximative voire irresponsable de la part de l'administration", indique Théo Bélaud, vice-président étudiant de Lille-III. "Jusqu'il y a deux semaines, des solutions autres auraient pu être trouvées qui auraient permis de lever le blocage et de donner au mouvement d'autres formes. Mais il y a eu une logique de pourrissement du mouvement. La situation n'est pas meilleure ce soir, puisqu'il y a maintenant un risque de fermeture administrative en raison des tensions qui pourraient se produire." Théo Bélaud précise que le président n'a donné aucune information préalable aux représentants étudiants avant cette intervention.
Égoïste question : les enseignants - y compris ceux qui estimaient que le blocage n'était pas la meilleure des pratiques de contestation de la loi LRU - voudront-ils travaillé dans de telles conditions de siège policier ? D'après les services centraux de l'Université, toujours selon l'AEF, les forces de l'ordre seront probablement présentes demain matin à Lille III.
La violence physique et la contrainte policière seront toujours les pires des solutions face à la contestation politique, c'est-à-dire face à la demande de dialogue vrai et sincère...