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BRICH59
ump
24 octobre 2009

Grandes gueules ?

Je n'ai jamais vraiment été un fan de l'émission radiophonique "Les grandes gueules", que je ne connais d'ailleurs pas plus que ça. Je suis cependant tombé, grâce au site de 20minutes.fr sur une séquence qui vaut davantage que son pesant de cacahuètes : l'admirable comédien Jacques Weber, commentant l'affaire de l'hypothèse du lapsus linguæ du roi d'Maubeuge qui avait parlé de "coupables" lorsqu'il aurait dû dire (s'il avait été respectueux du droit français) "prévenus", Jacques Weber donc taille un costume à l'inénarrable roquet de l'UMP, c'est-à-dire du roi d'Maubeuge.


Jacques Weber:"Frédéric Lefebvre est le plus con qui soit!"
par lesgrandesgueules

À entendre cela, on se sent moins seul, non ?


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23 octobre 2009

Les électeurs sont à moi !

Magnifique lapsus linguæ dans la bouche du très sage et très mature (ce n'est pas moi qui le dis, c'est la cour du roi) prince Jean, lors de sa prise de parole au 2Conseil Général 92 aujourd'hui : "vous savez, si je suis à cette tribune et à cette place, c'est parce que les électeurs comme les vôtres l'ont décidé, c'est leur seule volonté".

On a d'un côté les électeurs des autres, qui sont bien les leurs ; et de l'autre les électeurs en général, c'est-à-dire ceux qui veulent du prince Jean.

Curieuse disproportion dans cette phrase alambiquée. Je ne parle pas de la syntaxe que fiston manie aussi mal que son petit papa. Je parle sémantique, ou plutôt logi­­que formelle : quand le prince parle des gens qui ont élu ses collègues du Conseil Général, ils dit "les vôtres" ; mais quand il dit "les électeurs", ils parlent des gens qui l'ont élu, lui, le prince Jean, comme si c'était l'ensemble indéterminé des électeurs qui l'avait élu, lui, l'élu de son augustissimus pater !

Belle rhétorique, non ?
En tous cas, digne fils de son père celui-là !


23 octobre 2009

Bouclier, bouclier ! Est-ce que j'ai une gueule de bouclier ?

Entre le 1er janvier 2008 et le 21 octobre 2009, le mot 'bouclier' est apparu dans 411 articles du quotidien Le Monde :

  • la moitié s'intéresse au trop fameux 'bouclier fiscal' - qui fit parler de lui dès 2007 (plus de cent articles entre mai et décembre 2007)

  • quatre articles sur dix nous racontent des histoires de boucliers nucléaires, antimissiles, balistiques ou simplement militaires - dont les 'boucliers humains'

  • 2% concernent le rugby (le bouclier de Brennus)

  • le reste utilise soit l'image de la 'levée de boucliers' (levée de bouclier des producteurs français de rosés cet été ; levée de boucliers suscitée par le rapport Balladur ; levée de boucliers face aux velléités gouvernementales de toucher au système de l'assurance maladie, voire face à l'autoritarisme gouvernemental voulant imposer des réformes ; levée de boucliers aux États-Unis face aux pratiques de Google, etc.), avec éventuellement l'idée que ceux qui lèvent les boucliers sont des ringards qui refusent toute réforme (par exemple s'agissant de la réforme de l'orthographe dans les années 90), soit celle du 'bouclier social' - expression qui semble s'installer petit à petit dans le lexique social et politique...

Bref, il y a des boucliers partout ! Le redécoupage de la carte électorale de notre beau pays incite les socialistes à lever le bouclier, accusant le roi d'Maubeuge de se faire un "bouclier électoral" sur mesure (cf. mon message de l'autre jour).

Eh bien, il en manquait encore un, il manquait un bouclier, il manquait LE bouclier : le roi d'Maubeuge soi-même !

sarkobouclierLui-même se dresse en bouclier pour protéger ses affidés, à commencer par le prince Jean. Écoute, perspicace lecteur, écoute le roi dévier sur sa personne les flèches que d'aucuns décochent en visant le prince. Le roi, quel bon père !, se fait bouclier pour protéger son rejeton ! Magnifique grandeur royale !

Mais cela ne s'arrête pas là. Le pli est pris, la posture est adoptée. Jusqu'aux affidés les plus obscures qui veulent su planquer sous le bouclier royal ! Ainsi un certain Jean-Paul Fournier, sénateur-maire UMP de Nîmes. C'est dans notre quotidien du soir   daté du 22 octobre : M. Fournier se défend des accusations portées contre lui, y voyant un complot de la presse et de la justice pour "se payer un parlementaire de l'UMP" et, par son intermédiaire, s'en prendre à Nicolas Sarkozy lui-même.

Dès qu'on regarde de travers un cheveu UMP, le bouclier va se dresser, protecteur, divinement royal ! Et menaçant...

LeblasonIl est loin le temps où, comme le souhaitait Jean de Salisbury (XIIème siècle), le roi était le "bouclier des faibles" !
Au fait, qui a dit : « Notre gouvernement sera le bouclier des familles les plus modestes » ?
Perdu, ce n'est pas le
roi d'Maubeuge !
C'est Johanna Sigurdardottir, chef du gouvernement d'Islande (février dernier). Il faut dire que le bouclier protecteur  figure sur le blason de l'Islande.


19 octobre 2009

Despotique charcutage, despotique lynchage

10Le découpage des circonscriptions législatives présenté par le gouvernement a une conséquence pour le moins fâcheuse quand on est un tant soit peu attaché à l'idée républicaine et démocratique : la gauche aura besoin de plus de voix pour obtenir une majorité de députés qu'il n'en faudra à la droite pour être majoritaire. C'est ce qu'écrit Patrick Roger dans Le Monde daté de ce 20 octobre.

Le pays des droits de l'homme glisse doucement mais sûrement vers la dictature du parti unique, le culte du chef suprême et la toute puissance de son clan.

DDA_CHEMIN_IMG_220_1255622831Les députés qui voteront ce charcutage seront dans l'illégitimité républicaine la plus évidente, sciant pour quelques gâteries éphémères la branche sur laquelle ils sont assis. Mon Dieu, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font !

Mais faut-il rire de ce dessin vu sur territorial.fr ?____> 


À côté de cela, écoute, pauvre lecteur, l'anathème collectivement lancé par l'UMP contre "les médias" qui se substitueraient à l'opposition dans leur prétendue opération de déstabilisation du roi d'Maubeuge et de sa cour - ce qui tenterait à prouver que Le Figaro, la presse bolloréenne etc., ne sont pas des médias... Despotique lynchage de la voix - multicolore malgré tout - qui s'indigne par une cour aux aboies - dont le chef suprême a peut-être semblé - qui a peut-être fait semblant de - faire amende honorable trop tard...

Le lynchage - ou l'éviction ou la mise sous coupe - des informateurs a toujours été l'un des actes fondateurs des tyrannies...


15 octobre 2009

Ridicules...

logoC'est bien l'ensemble de la presse étrangère qui se gausse (qui se courbe de rire !) devant l'aventure du Prince Jean... Apparemment, les Français sont les seuls à ne pas comprendre ce qui se passent...
Le site de Courrier International est d'une tristesse à mourir ces temps-ci...


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5 octobre 2009

Le légal peut n'être pas légitime - et vice versa !

Ainsi donc, le jugement du Conseil d'État - qui vaut loi - selon lequel l'ancien maire de Corbeil-Essonnes est actuellement inéligible a été bafoué dans cette ville ce dimanche 4 octobre !
justicemenac_eEn effet, l'élection de 2008 avait vu la victoire du magnat de la presse et du reste avec seulement 170 voix d'écarts. Elle avait été invalidée par le Conseil d'Etat car le sénateur-maire Serge Dassault avait effectué des "dons d'argent" à des habitants, ce qui a pu "altérer la sincérité du scrutin". Il est par ailleurs déclaré inéligible pendant un an. D'où re-élection ce dimanche, qui voit la victoire du bras droit du magnat, à savoir Jean-Pierre Bechter (UMP) - ce qui a quelque chose de poutinesque !
Fort de sa vingtaine de voix de mieux que la liste de gauche, le nouveau maire en titre confirme dès son élection mon impression de poutinesquerie dans cette affaire. Il déclare haut et fort que son clan a bravé les juges en élisant à nouveau le magnat interdit : "Pour la quatrième fois, M. Dassault est élu maire de Corbeil-Essonnes", a déclaré Jean-Pierre Bechter, visiblement ravi d'avoir joué un si bon tour aux juges - qui apprécieront.

votation_la_poste_280Le même dimanche (ou samedi je en sais plus), l'UMP crie au scandale devant l'expression populaire contre le projet gouvernemental concernant la Poste. L'infatigable porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, a qualifié de "vaste manipulation organisée par  des associations ou partis de gauche qui veulent faire croire à un projet de  privatisation de La poste". Comme la rhétorique gouvernementale cache les véritables intentions ultra-libérales qui président aux choix du gouvernement, l'expression populaire qui se fonde sur une lecture acérée et juste du projet gouvernemental ne peut être qu'illégitime et fallacieuse. Et manipulée par les partis politiques et associations "de gauche"...

D'un côté l'UMP tient des propos à la limite de la légalité pour donner à ses valeurs une certaine pérennité (et exhiber sa force), de l'autre le "mouvement populaire" crie à l'illégitimité quand l'expression populaire n'est pas "conforme" à ses valeurs ! Si ça, ce n'est du despotisme, je n'y connais que couic !

cecinestpasunepipe


29 septembre 2009

engrenages de la haine

Je lis sur le site de Libé que le jeune UMP Amine porte plainte parce qu'il a été insulté pour avoir défendu Hortefeux et son humour ravageur mais pas du tout, mais alors, pas du tout racisant.

Misère des misères ! m_1254240625
Misère des misérables !

Après les explications alambiquées (et très peu convaincantes) du ministre incriminé fort du soutien de toute la cour qui nous gouverne, voici la juridiciarisation des différends entre citoyens ! Au moins ici il n'y aura pas la dissymétrie qu'on observe dans l'affaire Clearstream. Mais quand même ! On se croirait aux States ! Le roi d'Maubeuge a encore gagné !!!! Pauvres de nous !


14 septembre 2009

Campus d'été à Seignosse...

Décidément, ils campent de mieux en mieux nos gouvernants !

Quelques mois après les injures proférées par le roi d'Maubeuge, voici la Cour qui se lâche :

  • Brice tient des propos pour le moins douteux,


Quand Brice Hortefeux dérape
par lemondefr


  • Éric fait un doigt d'honneur avec des signes de délectation qui ne laissent aucun doute sur son intention ni sur sa compréhension de l'ouverture ostensible de la Cour à l'extrême droite... Le gouvernement et le Château vont-ils voler au secours du ministre d'ouverture ?


Eric Besson: le doigt d'honneur à Canal+
par LePostfr

  • à qui le tour ?

Ce n'est pas seulement la droite caviar et bling-bling, c'est la droite ordurière ! Encore un effort et on arrive au niveau du Berlu !

Nous sommes décidément drôlement bien gouvernés.


7 septembre 2009

Et la confusion, toujours la confusion !

Je lis dans la presse que l'UMP a critiqué vendredi 4 septembre lors de son campus d'été à Seignosse la main tendue de François Bayrou à la gauche, l'accusant de "trahir l'électorat centriste". Le président du MoDem "tourne le dos à l'idéal centriste", a affirmé devant des journalistes Xavier Bertrand, en marge des débats.
Sans doute XB veut-il dire que le centrisme est naturellement aux côtés de Philippe de Villiers ?

Décidément, le syndrome de la confusion comme mode de la rhétorique politique, propre au bon roi d'Maubeuge - que j'avais affublé, dès décembre 2005 c'est-à-dire avant même qu'il ne devienne roi d'Maubeuge, d'un titre à sa hauteur :  Sarkozus, collusionis rex, collusionarum collusio -, ce syndrome, disais-je, fait tache d'huile: c'est l'ensemble de l'UMP qui en est saisi.
Normal, me diras-tu, attentif lecteur, parce que l'UMP et le roi d'Maubeuge se confondent, en vertu d'un vieux principe du fonctionnement des partis politiques selon lequel un parti est son chef, même s'il n'est pas désigné comme tel. Tout simplement !

Pendant ce temps, l'UMP commence à faire du gring aux Verts. Paillé, Copé et consorts parlent de "majorité de projets"... Projet de tuer l'opposition de gauche ?


28 août 2009

Impressions de lecture estivale - 3

Quel bonheur que de lire en clair ce que l'on ruminait au tréfonds de soi !
Encore que, quand je dis 'tréfonds', je pousse un peu : ce blog a déjà fait résonner ce que je pensais de toute cette rhétorique qui tient lieu de politique...
Encore que, quand je dis 'bonheur', j'exagère carrément : cette clarté qui vient après la rumination n'exhibe rien de très gai !

Meheust2009Il s'agit du dernier ouvrage de Bertrand Méheust, La politique de l’oxymore, publié cette année chez La Découverte (Les empêcheurs de penser en rond).

Déjà le titre ! Je ne pouvais pas ne pas y accrocher mon attention, moi qui, depuis la campagne électorale pour la dernière élection présidentielle, ne cesse d'être interloqué par le culot rhétorique de celui qui allait devenir le roi d'Maubeuge, notamment par sa capacité à manier l'oxymore et à brouiller les repères que la raison commune se doit de respecter. Je ne suis bien sûr pas le seul à pointer cette pratique : l'équation 'sarkozy oxymore' proposée à un moteur de recherche est fructueuse. Par exemple avec Exalead ou avec Google. La cour de ce roi fourmille de faiseurs d'oxymores... car l'oxymore est la figure rhétorique en vogue à la cour. Ou plutôt elle est la figure rhétorique imposée lorsque la cour et son roi s'adressent à la population, les médias s'empressant, tels de vils courtisans, de répéter à l'envi tous ces si beaux discours, tous ces si bons mots.

Bref, Bertrand Méheust, avec sa La politique de l’oxymore, nous offre l'occasion de réfléchir à tout cela et bien plus encore : il reconstruit sous nos yeux la mécanique qui produit cette rhétorique fallacieuse. Le cas de figure auquel s'attache l'auteur est celui de la politique écologique, ou plutôt celui du discours sur les préoccupations de l'écologie. Je ne vais pas présenter ici plus avant l'ouvrage. Il suffit de le lire. Ce qui n'est que plaisir tant il est d'une belle écriture rigoureuse et coulée cependant...

En poésie, plus globalement en littérature, l'oxymore consiste en une dissonance sémantique. La poésie est contrainte de pratiquer l'oxymore pour  échapper à la logique aristotélicienne du "discours raisonnable" qui bannit la contradiction et interdit l'indicible. Ne pourrait-on prétendre que, sans l'oxymore, les peintres italiens de la Renaissance n'auraient jamais pratiquer le clair-obscur ? L'écriture de Rimbaud est pleine d'oxymores, et c'est  ce qui fait sa puissance. Etc.
En poésie, l'oxymore permet la nuance. En politique il permet l'entourloupe et la manipulation des consciences. Il s'agit alors, comme disait François Brune, de "tromper les bonnes âmes en affectant de concilier l’inconciliable"...


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