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BRICH59
ensemble vocal cœli et terra
26 mai 2007

Concerts en vue...

Décidément, ça ne chôme pas à La Chapelle des Flandres !
Après le superbe concert des jeunes de Biscantor! (lisez l'élogieux article de La Voix du Nord), c'est le chœur de chambre Cœli et Terra qui se fait entendre. Ça commence par une randonnée sonore sur un fil pour finir par une excursion dans une île du nord-ouest de l'Écosse :

  • Mercredi 30 mai, Cœli et Terra vous propose trois départs pour une randonnée sonore dans l'Usine Bombardier Transport, place des Ateliers à Crespin : 16h30, 18h30 et 20h - gratuit sous réserve de réservation à la Mairie de Crespin [03 27 45 61 61]. Toute l'info est .

  • Samedi 9 juin, les Roubaignos sont à Vieux-Condé, Parc Jean Dussenne, à 18h (accès libre). Souvenez-vous de l'enregistrement Vivat ! 1/2 siècle de chansons roubaisiennes... L'info est .

  • Vendredi 22 et Samedi 23 juin, Cœli et Terra participera à la production française de Kilda, l'île des hommes oiseaux, opéra européen... Ce sera au Phénix de Valenciennes. L'info est . Le tract du Phénix est ici.

groupKilda


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15 avril 2007

Les équilibristes...

_quilibristeJe viens du cirque Arlette Gruss, très provisoirement installé à Valenciennes. Même si je n'apprécie jamais vraiment les numéros où l'humain montre très ostensiblement qu'il a "dressé" l'animal, je dois avouer que j'ai été émerveillé par tant de grâce et de mouvement mêlés, par tant d'agilité mise au service du spectacle esthétiquement réglé.
Par exemple ce petit homme asiatique qui, au centre de la piste, a construit une colonne de chaises. Sur chaque nouvelle chaise hissée au sommet, il paradait avec lenteur, dessinant de son corps des figures inédites. La colonne a fini par être si grande que le petit homme avait l'air comme suspendu dans les airs, accroché aux étoiles par un invisible fil - que symbolisait le câble de sécurité relâché. Je le voyais suspendu, sachant pertinemment que, déjouant les lois de la pesanteur, le corps du petit homme était ancré dans le sol, même par l'intermédiaire d'une colonne de chaises. Indéfectible sentiment que ce que l'on voit ne correspond pas à la réalité. Inévitable sensation de vivre mais à l'envers ce que disait Pascal ("Le plus grand philosophe du monde sur une planche plus large qu’il ne faut, s’il y a au-dessous un précipice, quoique sa raison le convainque de sa sûreté, son imagination prévaudra. Plusieurs n’en sauraient soutenir la pensée sans pâlir et suer." Extrait bien connu des Pensées).

solasc_014C'est comme hier soir à Chéreng, où nous (l'ensemble vocal Cœli et Terra) donnions un concert. La première pièce que nous avons chantée était cet étrange Miserere de Gregorio Allegri.
Quand je dis "étrange", je veux simplement faire état de ma perplexité devant cette pièce de la musique vaticane de la première moitié du XVIIe : musique entre psalmodie à une voix et polyphonie; musique entre prière et acoustique; musique du dedans, de l'intime, de la conversation privée avec Dieu, mais aussi musique sonnante, extravertie, construite sur un dialogue entre deux chœurs qui se répondent et répondent au psalmodiste.
L'une des étrangetés de cette pièce est la partie de superius dans le petit chœur (versets 3, 7, 11, 15 et 19). Il s'agit très précisément du moment où la verticalité de la psalmodie polyphonique se dérègle pour laisser progressivement la place à un court dialogue polyphonique où les voix se répondent, dans un calme toujours serein mais en dansant, en "bougeant", contre-temps à l'appui, comme dans une nervosité nouvelle mais contenue dans le carcan de l'ancestrale liturgie. Le deuxième évènement étrange de ces passages, c'est lorsqu'après un début de phrase en psalmodie polyphonique verticale, arrive ce contre-ut lancé dans le ciel, mais déjà là dans la céleste clarté, caressant les étoiles et se jouant du vent, imperturbablement immobile dans sa fine évidence, puis descendant, tel un planeur, pour venir se poser doucement au-dessus de nos têtes embellies...
Hier soir aussi j'ai ressenti ce jeu entre l'accroché dans le ciel et l'ancré dans le sol. Bien sûr que pour dessiner si parfaitement cette descente en suspension aérienne, Juliette (qui assurait le superius hier soir) était solidement planté dans le sol, y puisant toute la force nécessaire à l'émission de cette note si haute et si longue dans sa descente; bien sûr que la chanteuse a savamment mobilisé sa propre pesanteur pour chanter ainsi. Reste qu'à l'écoute, je ne pouvais pas ne pas m'avouer que j'entendais un son désolidarisée de la terre, pur élément céleste...
Juliette est comme le petit homme asiatique du cirque Arlette Gruss, une équilibriste.


9 avril 2007

"Kaléidophone" pour les Nocturnes du Palais des Beaux Arts de Lille

Imaginez un lieu long de 30 mètres, large de 20, et presque aussi haut…. Un rectangle magique, bordé d’œuvres d’art et tout imprégné des trésors contenus par les salles et les galeries qui l’enserrent… Espace scénique rêvé où tout semble possible….
Magnifique !
Dès lors, vous imaginez un concert en ce lieu.
Bach… Josquin….Impossible !
Impossible car la réverbération est démentiellement longue….
Certains vous diront :
- L’acoustique est très bonne !
(Mes collègues chefs de chœur apprécieront : ils ont tous vécu ces moments cruciaux où ils découvrent des lieux dont on leur a tant vanté l’acoustique… et qui se révèlent totalement impropres à la musique qu’ils s’apprêtent à interpréter.)
D’autres s’écrieront :
- Mais non, elle est affreuse !
Non, l’acoustique de l’atrium est mieux que belle,
et bien mieux qu’affreuse :
elle est exceptionnelle ! Et mérite qu’on écrive pour elle !
J’ai eu la chance qu’on me confie ce fabuleux projet : une création dans et pour l’atrium.
Kaléidophone est une œuvre de 35 minutes pour
solistes et chœur a cappella, alternant musiques écrites (originales pour la plupart, un seul arrangement de JS Bach), musiques improvisées sur un canevas écrit, ou improvisations presque totalement libres.
Comme son nom l’indique, ses huit mouvements sont construits
lille_beauxarts_facadeautour d’axes et de plans de symétrie :
-    Inquiétude
-    Calme trompeur 1
-    Calme trompeur 2
-    Contrariété
-    Adversité
-    Zum Friede 1
-    Zum Friede 2
-    Vers la paix

Ils s’enchaînent, partant du centre et retournant au centre, occupant tout l’espace, et même un peu au-delà, cajolant, creusant, sollicitant l’acoustique, ou la contournant, jouant d’elle depuis les plus tendres accents jusqu’aux agressions les plus sauvages...
Cœli et Terra est composé pour l’occasion d’un chef et de 20 chanteurs, dont 5 solistes.


Ces lignes de Maurice Bourbon présente l'œuvre qui sera donnée en création le 4 mai 2007, en deuxième partie du concert proposé par l'ensemble vocal Cœli et Terra. La première partie se déroulera dans une salle de peinture et vous permettra d'entendre cinq pièces chorales a cappella du plus beau baroque français et européen :

  • Panis angelicus d'Henry DU MONT le français né près de Liège (1610-1684)
  • Tristitia vestra du même
  • Ah! Morior! de Guillaume BOUZIGNAC le languedocien (né vers 1587, mort après 1643)
  • Da Jakob vollendet hatte de Johann Hermann SCHEIN l'allemand (1586-1630)
  • Magnificat de Domenico SCARLATTI l'italien (1685-1757)

Lille, Nocturnes du Palais des Beaux Arts, 4 mai 2007, 20h
visite libre de l'exposition Philippe de Champaigne à partir de 19heures
entrée : 10€ (tarif réduit : 5€)


26 mars 2007

Europe baroque à Chéreng (59)

Ch_rengL'église Saint Vaast de Chéreng (59) résonnera Europe Baroque le 14 avril 2007 dès 20h30 : l'ensemble vocal Résonance (Alain Coquelet, chef de chœur) invite l'ensemble vocal Cœli et Terra - qui sera dirigé par Nicole Bonnardel & Catherine Remy.

Au programme, des compositeurs de toute l'Europe des XVII°-XVIII° siècles, pour des pièces a cappella de toute beauté. Le concert débutera avec le superbe et fameux Miserere de Gregorio Allegri (1582-1652) qui produisit tant d'effets sur le petit Wolfgang Amadeus que ce dernier le mémorisa aussitôt... En compagnie d'Allegri, vous pourrez entendre différents grands maîtres du baroque : les italiens Scarlatti, père et fils, respectivement Alessandro (1660- 1725) et Domenico (1685-1757), le français Henri Du Mont (1610-1684), l'anglais John Blow (1649-1708) et les allemands Johann Hermann Schein (1586-1630) et Heinrich Schütz (1585-1672).

Chereng__La_Hamayde_

  • ALLEGRI Gregorio   Miserere mei, Deus
  • DU MONT Henri   Tristitia
  • SCARLATTI Alessandro   Cor mio
  • SCHEIN Johann Hermann   Da Jakob
  • DU MONT Henri   Panis angelicus
  • SCARLATTI Alessandro   Arsi un tempo
  • SCARLATTI Alessandro   Sdegno la fiamma
  • BLOW John   My God
  • SCHÜTZ Heinrich   Die mit Tränen
  • BLOW John   O Lord, God of my salvation
  • SCARLATTI Domenico   Magnificat

Le prix des places est fixé à 10€ avec une pré-vente dés à présent auprès de l'ensemble vocal Résonance. L'entrée est gratuite pour les moins de 16 ans...


3 mars 2007

Apprenez toujours à monter, ça pourra être utile !

Pour avoir déjà enregistré quelques œuvres de musique vocale et chorale (avec l'ensemble vocal dont je fais partie), je sais bien que la technique du montage est indispensable à qui veut produire un enregistrement de qualité : on chante au mieux, on enregistre plusieurs fois, on écoute patiemment, on coupe judicieusement, on raboute esthétiquement... Il est tout de même très rare que ça fonctionne du premier coup, que le premier enregistrement soit le bon ! Surtout quand la musique est complexe (Josquin Desprez, Monteverdi, JS.Bach, etc.). La technique du montage est au service du beau, d'un beau irréel. Au concert, l'immédiate réalité de la relation chanteurs-auditeurs insère irrémédiablement la qualité de la restitution chorale dans l'ambiance d'un spectacle dont les critères de qualité ne se limitent pas au pur musical. Au disque, cela devient irréel : les voix ne sortent plus de corps présents à l'auditeur, mais d'appareils décharnant la musique pour en faire une voix qui sort de nulle part, quelque chose d'irréel. Et la qualité de la restitution chorale prend la première importance que rien ne pourra perturber - si ce n'est l'indéfinie situation de l'auditeur quelque part dans un insoupçonnable lieu équipé d'appareils indéterminés... C'est là qu'intervient l'ingénieur du son (Jean-Marc Laisné pour la plupart des enregistrements de Cœli et Terra et de Métamorphoses sous la direction artistique de Maurice Bourbon), la personne qui répond de la qualité de la restitution sonore et qui doit quasiment intégrer à cette restitution les conditions d'écoute du résultat de son travail, sans pour autant connaître ces conditions... Travail mystérieux, travail éclairant !

En tous cas, ce montage reçoit forcément, pour même exister, l'assentiment du directeur artistique, qui intervient ici au nom des interprètes, des personnes enregistrées. Ce n'est visiblement pas le cas dans la mésaventure du philosophe Michel ONFRAY qui a publié ce samedi 3 mars (à 02h40 GMT!) un billet très intéressant intitulé Le fascisme télévisuel... Je te laisse lire, lecteur assidu !


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15 février 2007

concert Cœli et Terra

Ensemble vocal LI & TERRA
Direction : Maurice BOURBON

Couvent des Dominicains, LILLE
(avenue Salomon)
Dimanche 18 mars 2007, 16h30

Ex   machina   !
Une heure avec Cœli Et Terra

O Lord    John Blow
Tristitia vestra    Henri Du Mont
Cor mio    Alessandro Scarlatti
Arsi un tempo    Alessandro Scarlatti      
Da Jakob vollendet hatte    Johann Hermann Schein
Magnificat    Domenico Scarlatti
Sdegno la fiamma    Alessandro Scarlatti
Die mit Tränen    Heinrich Schütz

Messe « Ex machina »    Maurice Bourbon

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Nos prochains concerts

  • 4 mai, 20h30, « Kaleidophone » au Musée des Beaux Arts, Lille
  • 21 juin, Fête de la Musique à Roubaix et Lille
  • 22 et 23 juin, « Kilda », au Phénix de Valenciennes avec l’ensemble instrumental Ars Nova, direction Philippe Nahon
  • 7 octobre, « Europe Baroque » à La Madeleine

11 janvier 2007

Les 20 vingt ans de Cœli et Terra

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