Protéger les droits des travailleurs migrants
La France doit ratifier la convention sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille
Cette convention, adoptée le 18 décembre 1990, est entrée en vigueur le 1er juillet 2003. A ce jour 30 États l'ont signée et 39 l'ont ratifiée. Aucun État de l'Union européenne ne l'a signée ni ratifiée. La plupart des États signataires sont donc les pays d'origine des migrants.
A plusieurs reprises ces dernières années, les autorités françaises ont clairement exprimé leur refus de s'engager pour le droit des migrants en ratifiant ce texte (voir les arguments avancés et les objections d'Amnesty International France).
Pour AIF, aucun de ces arguments ne tient. C'est pourquoi l'organisation lance une année de récolte de signatures, remises le 18 décembre 2009, afin de pousser l'État français à s'engager pour un plus grand respect effectif des droits des migrants et des membres de leur famille.
Signer la pétition en ligne
et inciter votre entourage à le faire aussi !
source : Amnesty International France (Actionaute de janvier 2009)
Politique carcérale et politique d'immigration
« Les politiques carcérale et d’immigration risquent d’affaiblir la protection des droits de l’homme en France » constate le Commissaire Hammarberg dans son rapport.
« Le plein respect des droits de l'homme ne doit pas souffrir des considérations sécuritaires. Certaines politiques françaises en matière de prison et d’immigration risquent d’affaiblir la protection de ces droits ». Avec ces mots, le Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, Thomas Hammarberg, a présenté aujourd’hui son rapport sur la France qui traite notamment des conditions de vie dans les prisons, de la rétention de sûreté, de la justice juvénile et des droits des migrants... Lire la suite
La honte soit sur nous !
Comment Lille fête les 60 ans de la DUDH
Amnesty International a publié il y a une semaine le communiqué 10 décembre 2008 / La Déclaration universelle des droits de l’homme a 60 ans sur Categorynet. Ce message renvoie sur un site spécifiquement créé pour diffuser toutes les informations et la programmation des manifestations organisées pour l'occasion.
Et comme je ne sais si l'information lilloise remontera jusque là, je me permets de signaler la manifestation organisée par la Ville de Lille, Domaine Musiques et l'association La Chapelle des Flandres. Il s'agit, tu t'en doutais, sagace et fidèle lecteur, d'un concert. Droits humains : nos enfants aussi !, tel est son titre.
Ce sera le Mercredi 10 décembre 2008, au Grand Carré de la Mairie de Lille, à 20h (entrée libre).
Au programme
Première
partie : Cœli
et Terra
- Déploration d'Ockeghem de Josquin Desprez
- La guerre de De Loeuw - Maurice Bourbon
- La Guerre (Bataille de Marignan) de Clément Janequin suivie du Champ de Bataille de Maurice Bourbon
- large extrait de Der Geist hilft de Johann Sebastian Bach
- La delaïssado 2 de Maurice Bourbon
- Déploration de Josquin de Maurice Bourbon
Deuxième partie : Maîtrise Boréale et l'orchestre régional de flûtes traversières "La Volière"
- Chœurs du Messie de Hændel
Pour finir, Cœli et Terra et la Maîtrise Boréale, accompagnés à l'accordéon par Bogdan Nesterenko, chanteront C'est moi qui écris des vers... de Maurice Bourbon sur un texte du poète roumain Petru Romosan.

Des extraits de la DUDH seront lus dans le cours du concert par des enfants et des adultes : la promotion de la lutte pour les droits humains n'est pas qu'une affaire d'adultes !
caméra caché vs journaliste censuré
Jusqu'où peuvent s'"infiltrer" les journalistes ? Telle est la question du temps présent !
À cause d'une émission récente : “Les infiltrés”, sur France 2. Il s'agit d'un magazine d’investigation dont les enquêteurs se déguisent, mentent et piègent pour dénoncer. Et la question hyper-éthique est alors : la fin justifie-t-elle les moyens ? Télérama réclame même l'avis de ses lecteurs ou plutôt des visiteurs de son site...
Foutaises !
Il y a cinq mois, je me suis posé d'autres quesrtions ! C'était une soirée entre pros de l'info, ce mercredi 18 juin au soir. Je m'étais invité à une réunion
entre journalistes, organisée par l'association
"çapresse", sur le thème suivant : Comment résister aux nouvelles formes de censure des journalistes ? C'était à Paris, rue des petites écuries, dans les locaux de l'EMI-CFD.
Quatre intervenants dont la parole a été
distribuée par un cinquième journaliste à
l'esprit de synthèse aiguisé, quatre intervenants
aux profils professionnels différents (photographe,
rédacteur en chef photos, journaliste d'investigation). Une
assistance nombreuse (une cinquantaine de personnes), apparemment
composée de journalistes, au sens générique du
terme. J'avais le sentiment d'être le seul documentaliste. Aussi
me suis-je tu.
Autant le dire d'emblée : la question n'a pas été
traitée. Il n'y avait pourtant pas hors sujet : la
séance a plutôt tourné autour de la question de la
définition de la censure, plus précisément autour
du décryptage qui seul permet d'approcher la
réalité de ces fameuses "nouvelles formes de censure des
journalistes". Forme active de la conscience, toute résistance
est résistance contre. Pour résister, il faut donc
d'abord identifier contre quoi.
Bref, voici ce que j'ai pu noter lors de cette discussion entre
journalistes, non sans y ajouter mon grain de sel, sans honte aucune,
ni sans vergogne. Ce sont mes notes d'il y a cinq mois, que je n'ai ni revues ni retouchées depuis. Je les livre ce soir, à cause de la "caméra infiltrée".
1.fabrique-manipulation de l'information par DirCom ou DirPub
- le journaliste n'est que le diffuseur
cf. pendant la campagne présidentielle le diktat de l'UMP - le journaliste est "manipulé"
- le journaliste est "embarqué"
cf. les journalistes de guerre pris en charge par les autorités militaires - le journaliste est mystifié
cf. les storystellings...
2.intervention explicite sur l'information
-
pour modifier
cf. les retouches de photos (les bourlets du Président) - pour interdire
cf. ... les exemples récents ne manquent hélas pas !
3.décridibilisation des journalistes
- attaque de la personne du journaliste
nombreux exemples - stratégie de pression en retour
cf. la veille presse conduite par l'UIPP et la pratique de réponse prolixe systématique - affaiblissement de la portée de l'information dérangeante
par exemple par le vacarme informationnel, ou tout simplement par la démonstration de la fragilité (risque de non fiabilité) de l'information dérangeante
4.vacarme informationnel
noyer l'information dérangeante dans un flot démesuré d'information sans importance
5.brouillage des lignes qui séparent les catégories de presse
presse d'information / presse people & starisation des personnalités politiques ;
6.autocensure
intériorisation - consciente ou non, volontaire ou non - de la nécessité des petits et grands arrangements
- raison idéologique
no comment - raison économique
le journaliste ne peut agir contre la survie économique de son entreprise ;
énorme paradoxe existentiel : publicité, industrie du mensonge, comme condition de possibilité de (sur)vie de l'information...
Si on tente un tableau à double entrée des censures, on peut distinguer entre les trois instances de l'information (journaliste, information et secteur) et entre les trois moments de l'information : moment de sa fabrication (notamment les conditions de travail du journaliste, les situations où l'information se fabrique), moment du fabriqué lui-même, et moment de sa diffusion. Cela donnerait le tableau suivant.
On est loin de la caméra cachée, non ?
"De quoi devenir parano d'la pub !" bis repetita
Ce 6 octobre, je retrouve dans la boîte aux lettres de ma maison, un carton grand luxe, genre 300gr. plastifié, avec l'indication "la clef de votre foyer"... C'est exactement le même carton que celui que j'avais reçu de la même façon le 9 juin dernier. Ce qui m'avais incité à poster le message suivant :
De quoi devenir parano d'la pub !
Et voilà ! Encore aujourd'hui ! Aujourd'hui encore ! Éric, celui d'hier que je ne connais pas, va encore dire que je "psychopathise du web", mais tant pis !
Après ARCADIM, Virgine Lejeune Immobilier, Century21 et Orpi, c'est à Immoclef (l'agence lommoise) de venir, sans qu'on lui ait rien demandé, polluer ma boîte aux lettres !
Mais qu'est-ce que je leur ai fait ?
Ce harcellement
est digne des campagnes d'info-pollution de l'UMP quand le Roi
d'Maubeuge n'était pas encore roi mais ne pensait qu'à le devenir... En
clair, ça veut dire que les cartons et tracts divers des Immoclef et autres Orpi vont directement à la poubelle, sans être lus, de même que les pourriels de l'UMP en septembre 2005
ou encore les spams qui me proposent des médicaments ou des trucs pour
surdimensionner mon pénis ou qui me communiquent des url pour mater du
sexhardcore.
Il y a deux grandes différences entre les pourriels de l'UMP et les messages des vendeurs de Viagra ou de promoteurs de sites pornographiques d'une part et, d'autre part, ce que les agences immobilières locales déposent dans ma boîte aux lettres, c'est que :
les premiers sont écologiquement plus nets que les seconds !
je dispose de signal-spam pour dénoncer les premiers, juste de mon tout petit blog de rien du tout pour signaler les seconds...
Au secours ! Je crois que je vais finir par détester les vendeurs d'immeubles !
Les blogs, la liberté d'expression et le Maroc
Depuis son bureau de Londres, Amnesty International appelle à la remise en liberté immédiate et sans condition de Mohamed Erraji, vingt-neuf ans, blogueur, condamné le 8 septembre à deux années d'emprisonnement et à une amende de 5000 dirhams (environ 430€) par le tribunal de première instance d'Agadir pour « manquement au respect dû au roi », lit-on dans un communiqué de presse reçu par eMarrakech Info.
Lire le communiqué d'eMarrakech Info du vendredi 12 Septembre 2008.
Pour suivre l'évolution de cet événement (liberté provisoire etc.), c'est là.
Pour comprendre globalement la situation marocaine, c'est ici.
Anniversaire : mémoires et reconnaissances
Hier, 11 septembre 2008, les USA, unis derrière leurs deux candidats à la fonction présidentielle nous serine-t-on, se sont recueillis comme un seul homme en mémoire des victimes d'il y a sept ans à New-York... C'est beau quand la démocratie s'unifie pour dénoncer le terrorisme...
Demain, 13 septembre donc, cela fera exactement trente-cinq ans que les USA ont, en sous-main à peine voilé, terrorisé la démocratie chilienne, installant dans le sang le fascisme très catholique d'un Pinochet. Les états-uniens s'uniront-ils dans la célébration de la mémoire ? Retrouveront-ils ce grand œcuménisme politique volontaire qui fait la grandeur des peuples démocrates ?
Je ne pense pas !
Peut-être tout simplement parce qu'ils devraient alors reconnaître à la face du monde que leur beau pays qui se donne souvent des airs de gendarme garant de la morale (laquelle?) n'a jamais rien eu à apprendre des russes (soviétiques ou poutinesques, peu importe) en matière d'impérialisme colonisateur et de manquement grave aux droits de l'homme les plus fondamentaux. Ils devraient alors reconnaître que leur beau pays avait dans les années 60 un plan diabolique de main mise sur les économies du continent américain dans son ensemble. Cela s'appelait le "plan Condor", si je me souviens bien.
Je ne sais pourquoi, mais quand la presse s'enflamme autour de son marronnier du 11 septembre, moi je me souviens immédiatement du 13 septembre - dont la presse semble avoir oublié la signification historique, politique et morale !
On a la mémoire qu'on peut.
On a la mémoire qu'on veut.
Quelques lectures d'été : de fil en aiguille...
Cet été, j'ai lu quelques articles et ouvrages. Plaisir du temps de lire. Étourdissement des fils qui s'entrelacent, finissant par tisser un enchevêtrement unique et provisoire, aux mesures du lecteur particulier à un moment particulier... Et cette histoire-là est sans fin, car, au fil de la lecture, des visions d'entrelacs apparaissent fugaces ou tenaces, des livres se montrent qui, non encore parus, attendent d'être lus...
Comme celui de Shlomo Sand, Comment le peuple juif fut inventé (à paraître en septembre chez Fayard). Éric Rouleau l'avait annoncé dans la livraison de mai dernier du Monde Diplomatique. Dans celle d'août, l'auteur présente sa thèse. Je te laisse la liberté de lire, lecteur curieux. Sache seulement que cet article éclaire d'un jour tout neuf l'histoire de ce peuple dont le "destin" embarrasse la conscience européenne depuis des siècles. Ce texte démystifie pas mal de choses (le judaïsme comme religion comme les autres ; la relation entre les juifs et leur Dieu comme simple relation entre le croyant et son Dieu ; la filiation divine des juifs comme mystification théologico-politique ; etc.) et dynamise les analyses que rapporte Étienne Balibar dans sa contribution à l'Agenda de la pensée contemporaine (« "Dieu ne restera pas muet" - à propos du sionisme : messianisme et nationalisme », in Agenda..., n°9, Flammarion 2007). Voici mon schéma de lecture des pages 30 à 45 de cette contribution (le pdf correspondant est ici) :
Analyses et lectures à suivre donc...
On est bien loin de la sortie d'Alain-Gérard Slama le mardi 8 juillet sur RTL ("Il y a souvent des liens entre la virulence dans la dénonciation de l'argent, des riches, et puis l'antisémitisme"), que commente Vincent Cheynet dans la dernière livraison de La Décroissance (n°52, p.5) et qui a fait parler d'elle sur le web à l'occasion du lynchage d'un journaliste de Charlie Hebdo (Siné)[1]. Balibar, lui au moins, réfléchissait. Voici le schéma que je titre de sa réflexion (pdf ici) :
[1] Voir le point proposé par Patrick Rimbert sur cette affaire.
Merci Monsieur Uribe ?
On pourra comprendre l'émotion qui a pu conduire l'individu Bétancourt à remercier si chaleureusement le Président colombien et son armée de l'avoir libérer, elle !
Mais il faut savoir que ce Président-là avec son armée n'est pas vraiment un protecteur des libertés collectives et individuelles, notamment quand il s'agit des syndicalistes.
Ce n'est pas moi qui le dit mais Amnesty International !
Vous me direz qu'il vaut encore mieux avoir à la tête de l'État, un suppôt de l'ultralibéralisme à la Sarko qui réussit à mécontenter par ses propos même les syndicats qui d'habitude se plaignent des syndicats ! Il paraît que ces propos humiliants pour les travailleurs et autres demandeurs d'emploi visaient à rassurer l'Europe sur la capacité de la France à avancer sur la question du dialogue social... Sûrement la politique comme on doit la faire, comme dirait ce bon Guéant !
Pauvres de nous !
Même que, poursuit le secrétaire général du château, nous (avec Ségolène Royal) devons "assumer que Nicolas Sarkozy est le président
de la République, et a toute la légitimité pour exprimer l'émotion du
peuple français". Eh bien moi, monsieur le secrétaire général, le Roi d'Maubeuge n'exprime que très très rarement mes émotions ! Je ne me sens aucunement engagé par le vote imbécile de tous ces couillons qui se sont laissés prendre dans les filets de la rhétorique médiatico - ultralibérale. Et pourtant je suis du peuple, sûrement très très plus que l'ancien maire de Neuilly sur Seine, sa très très actuelle majesté du château !
Pauvre de moi !