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BRICH59
12 octobre 2005

Refuser la misère

À l'occasion de la Journée mondiale du refus de la misère, lundi 17 octobre, ATD Quart Monde publie, avec la contribution d'Amnesty International et du Secours Catholique,

Résistances, le journal du refus de la misère.

couv_resistances2Ce numéro unique de 16 pages s’adresse à :

  • Tous ceux qui ont envie d’agir mais ne savent pas comment.

  • Tous ceux qui estiment que rien n’est possible face à l’extrême pauvreté.

  • Tous ceux qui n’ont pas conscience que la misère est une violation des droits de l’homme.

  • Tous ceux qui ne comprennent pas que les personnes en situation d’exclusion sociale vivent une profonde injustice et sont les premières à résister aux conditions extrêmes qu’elles subissent.

  • Tous ceux qui voient leur engagement comme une goutte d’eau dans l’océan.

Rédigé par des journalistes issus de la presse nationale et régionale, Résistances se fait l’écho des gens qui, là où ils sont, agissent contre la misère et l’exclusion : dans leur entreprise, leur commune, leur école, etc.

Vous pouvez télécharger ce journal en cliquant ici.


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12 octobre 2005

La Tchétchénie aujourd'hui

CONFÉRENCE – DÉBAT

Vendredi 21 octobre à 20 heures

Salle des fêtes d’Outtersteene*

LA TCHÉTCHÉNIE AUJOURD’HUI

grozny1Film documentaire :

« Grozny, chronique d’une disparition »

de Manon Loizeau


Débat :

« La situation actuelle en Tchétchénie,

les enjeux, les perspectives »

Animé par un spécialiste du Caucase

Soirée organisée, avec  le concours de la ville de Bailleul, par les associations :

Femmes Actives au foyer – Bailleul – Région Flandre
et Nord-Tchétchénie

Cette conférence-débat coïncide avec la fin de deux expositions proposées dans le hall de l'hôtel de ville de Bailleul, depuis le 7 octobre :

*A25 sortie 10. Après la traversée de Bailleul, suivre la direction Vieux-Berquin au niveau du monument anglais. À 5 km environ, la salle des fêtes sera à gauche dans la rue principale d'Outersteene...


le bonus du web-documentaliste
sur la question tchétchène

  • la revue de presse d'actualité de Google

  • les informations d'Amnesty International (en français)

  • la bibliographie du Comité Tchétchénie
  • les articles du Monde Diplomatique (à ce jour : "Labyrinthe caucasien" par Ignacio Ramonet - octobre 2004 ; "Ces conflits mal éteints qui ébranlent le Caucase" par Jean Radvanyi - octobre 2004 ; "Douze ans de conflit" - juin 2003 ; "Une opération de politique intérieure russe" par Musa Yusupov - juin 2003 et "Guerre et normalisation en Tchétchénie" par Gwenn Roche - juin 2003.) et les infos des Amis du Monde Diplo

  • l'article de Wikipédia, à contester, à compléter...
  • le dossier des copains de rezo.net

  • dossier (revue de presse, news, video, photos) de ebabylone.com

  • la bibliothèque sonore : Tchétchénie : le cri silencieux



  • La Tchétchénie et l’Europe, bref document de synthèse proposé par Julie Le Mazier & Florent de Bodman, lors de la séance du 4 mai 2005 du séminaire de l'Association Pollens, à l'École Normale Supérieure (téléchargeable en pdf). Concernant l'attitude française, les étudiants notent : "La position actuelle de la France sur la question tchétchène consiste à la traiter comme  secondaire. La France de Jacques Chirac répète régulièrement son souhait d’une solution politique en Tchétchénie, mais avant tout son attache- ment au respect de la souveraineté russe ; elle formule peu ou pas de critiques envers la politique russe en Tchétchénie. Cette politique n’a pas conduit à une modification de la politique de la Russie en Tchétchénie, et n’a pas permis d’améliorations de la situation" (p.13). Sur le comportement politique de l'Europe, on lira avec profit quelques articles parus dans Politis, par exemple : "Tchétchénie, les silences de l’Europe" (21 novembre 2002), "Silence tragique sur la Tchétchénie" (12 juin 2003), "Bush-Poutine: même logique, même impasse" (9 septembre 2004), "Sales affaires avec Poutine. L’Europe sacrifie les Tchétchènes à ses projets industriels" (24 mars 2005).

  • Sur la condamnation de la Russie par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), voyez, par exemple, le communiqué de la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l'Homme du 25 février 2005. Le Monde du 30 septembre dernier affirmait que, condamnées en février par la CEDH à verser des compensations financières pour des violations de ces droits commises en Tché- tchénie, les autorités russes se sont exécutées (le 15 septem- bre). Amnesty International, dans son rapport annuel (publié en mai 2005), avait dénoncé les graves atteintes aux droits de l'Homme commises par les forces russes, qui jouissent "d'une impunité presque totale", en Tchétchénie. Le conflit a continué "de donner lieu à de graves atteintes aux droits humains, ce qui contredisait la thèse officielle d'une normalisation", soulignait l'organisation de défense des droits de l'Homme... Mais si, une nouvelle fois encore, la situation en Tchétchénie occupe l'essen- tiel du chapitre du rapport consacré à la Russie, AI dénonçait également la violence policière et l'arbitraire de la justice dans l'ensemble du pays : persistance des crimes racistes, tortures et mauvais traitements dans les postes de police et les prisons, ainsi que harcèlement et intimidation de citoyens désireux de saisir la Cour européenne des droits de l'Homme...

  • [ajout du 3 avril 2006]
    -récente présentation (en anglais) de Tchétchénie: une affaire intérieure? Russes et Tchétchènes dans l’étau de la guerre (Anne Le Huérou, Aude Merlin, Amandine Regamey & Silvia Serrano, Paris: Editions Autrement, 2005) ; a déjà fait l'objet d'une courte présentation par le Comité Tchétchénie ;
    -"L'Occident face à la crise tchétchène : un rendez-vous man- qué_?" de Nadège Ragaru (in Cemoti, n°21) ;
    -enfin, un colloque s'est tenu à Lille2, organisé par le CERAPS, et intitulé Face aux crises extêmes, les 21 et 22 octobre 2004. Ce colloque avait pour objet les réponses aux crises extrêmes, entendues comme des situations où est mise en danger l'existence d'un groupe humain, qu'il s'agisse de massacres, d'épidémies ou de famines. En raison des actes, des événements, des politiques caractéristiques des crises extrêmes, en raison de la gravité des conséquences qu'elles ont pour les sociétés où elles adviennent, les réalités de ces crises font l'objet de multiples contestations, mises en question et mises en doute passionnées, de « manipulations ». En même temps, elles sont traitées par de nombreux récits et rapports d'enquête, qui visent à l'établissement de vérités, à l'analyse, et parfois aux deux. La multiplicité et la diversité politique des intervenants, lors des situations de désastre humain, sont parmi les facteurs qui produisent l'incertitude publique caractéristique des crises extrêmes, incertitude qui souvent se prolonge longtemps après la fin de celles-ci. C'est le propre en effet de ces événements critiques de devenir « une histoire qui ne passe pas » et de susciter beaucoup d'histoires, de révisions, de négations, de pronostics, de prises de paroles passionnées et de recherches de vérité. Ce constat de l'incertitude publique liée aux crises extrêmes sera l'objet central d'analyse de ce colloque.
    Lors de la seconde après-midi de cette rencontre scientifique, Aurélie Campana (GSPE - IEP de Strasbourg) est intervenue pour présenter une communication intitulée « Opération antiterroriste vs génocide programmé en Tchétchénie. Sémantique d'une guerre oubliée ».


ce point web-bibliographique peut être
bien sûr complété en commentaires...
alors, n'hésitez surtout pas !


11 octobre 2005

J'suis p'têt'bête, mais...

y a quelque chose que je ne comprends pas !

dwmapsncmDans l'histoire de la SNCM, on nous dit, depuis un bout de temps, qu'il doit y avoir injection de capitaux privés (Saint Marché, priez pour nous !) pour que l'entreprise de service public ne coule pas...
Bon ! Je ne suis pas compétent en économie ni en européanie, donc, je fais semblant d'accep- ter. Par défaut.

Hier, on nous rebat les oreilles avec l'idée que la grève de salariés (commencée le 20 septembre) met l'entreprise de service public en péril.

J'en conclus donc que, pour que l'entreprise de service public ne coule pas, il faut que les salariés travaillent.

Alors pourquoi ne pas l'avoir dit tout de suite, que le travail était au moins aussi important que les capitaux pour que l'entreprise de service public ne coule pas ?
sncm_hommeSi on avait pris "conscience publique" de cette vérité économique trop simple, on n'en serait peut-être pas là, à une situation de blocage !

Après quoi on pourra peut-être se mettre d'accord sur l'importance relative du travail et du capital. Et ajuster nos façons de voir les choses en fonction de cette répartition... Non ?
J'ai dis une connerie ?


10 octobre 2005

Journée mondiale contre la peine de mort 2005

La Coalition mondiale contre la peine de mort regroupe 38 organisations de défense des droits humains, associations d’avocats, syndicats et collectivités locales faisant campagne pour l’abolition universelle de la peine de mort.

peinedemort La Coalition organise chaque année une Journée mondiale contre la peine de mort, le 10 octobre, afin d’inciter les gens à travers le monde à se mobiliser contre ce châtiment. L’édition 2005 sera consacrée à l’abolition en Afrique.

Vous pouvez lire l'entretien accordé par Michel Taube, porte-parole d'Ensemble contre la peine de mort, au NouvelObs.

La majorité des pays africains n’ont plus recours à la peine capitale, mais cette abolition doit être étendue à l’ensemble du continent.

Demandez l’abolition immédiate de la peine de mort en signant l’appel lancé par la Coalition aux chefs d’États et de gouvernements africains.

dp_banner_fra
Passez à l’action !

L’appel de la Coalition réclame:

  • l’abolition de la peine de mort dans les législations nationales;

  • la ratification du Deuxième Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, visant à abolir la peine de mort;

  • le soutien de l’Union africaine et de l’Organisation des Nations unies.

Signez l’appel


9 octobre 2005

Chirac autorisé à voler

_pouxchiracJe ne voudrais pas jouer au Canard enchaîné, mais vraiment ce titre sur le site de TF1 (daté d'hier) ! J'attends mercredi avec impatience pour voir s'ils ont relever...

Imaginons la scène.

Un français lambda dans mon genre lit ce titre de dépêche et, avant d'aller plus avant dans sa lecture, se questionne en son fors intérieur : tiens ! la Cour de cassation a définitivement refermé le dossier fin septembre, et il peut déjà recommencer ?

Perdu ! il fallait lire plus loin sur le site de TF1 : "Le chef de l'Etat a subi des examens de contrôle samedi, à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce. Ses médecins l'ont autorisé à reprendre ses déplacements en avion."
Et ils donnent des plateaux repas dans les avions ?

Non ! Sérieux : je suis soulagé et je fais OUF !
Y a quand même une justice !


 

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7 octobre 2005

On avance, on avance...

s_antusLe Sénat américain a demandé au Gouvernement Bush de ne plus "maltraiter" les prisonniers de guerre. Cette injonction émane d'une majorité écrasante... D'aucuns considèrent ça comme une entrave à la politique de Bush, voire comme un défi à la Maison-Blanche, qui, du coup, a menacé d'opposer son veto à la loi sur les dépenses militaires... Mais qu'on se rassure, cette injonction n'a pas encore force de loi...
Article du New York Times.

cour_supremeLa Cour Suprême d'Israël a demandé au Gouvernement Sharon de ne plus utiliser de civils palestiniens en boucliers humains... Tsahal n'a pas commenté pour l'instant. Lu dans La Libre Belgique de ce jour (dépêche Reuters).

L'humanité avance à pas de géant...

Vous, je ne sais pas, mais moi, j'aime les mots pesés, j'aime utiliser les mots pour ce qu'ils veulent dire, etc., alors je crois sage de reconnaître qu'il y a encore quelques problèmes à régler avant qu'on puisse parler d'humanité.
insee_logo1801Non ?
Regardez, dans notre bonne vieille démocratie par exemple, pays des droits de l'homme à ce que l'on dit, patrie de Jules l'instituteur de l'École publique laïque gratuite et obligatoire, 9% des adultes ayant suivi leur scolarité en France sont en situation d'illettrisme. C'est l'INSEE qui le dit, dans les résultats d'une étude récente.

C'est un constat d'humanité, ça ?

Et quand je vois, ou plutôt quand je sens que c'est tout le secteur de l'éducation des adultes, sans exception, qui va bientôt basculer dans le monde du marché (Saint Marché priez pour nous!), qui va bientôt ne plus fonctionner que sur le mode du marché (Saint Marché priez encore pour nous!), je me dis qu'il y a encore du chemin et que la pente va être bien raide... pour les personnes en situation d'illettrisme.


4 octobre 2005

L'ActIonaute d'Octobre

l'ActIonaute ©Amnesty International               Octobre2005

 mensuel d'information et d'action du site Internet d'Amnesty-France

est paru. Si vous n'y êtes pas abonné, vous pouvez le lire à

http://v2.lkmgr.com/1127909210121964/1128345106052327


3 octobre 2005

Iznogoud

IZNOGOUD, la politique est trop mortelle !

zataz[reprise de Zataz du 03.10.05]

Il semble que l'équipe de communication de l'UMP a tiré un peu trop sur la ficelle du jeunisme et de l'Internet. Un courrier non sollicité, un spam, a été envoyé à 300.000 français. Un courrier traitant des élection présidentielle de 2007. En réponse à ce courrier non-sollicité, une plainte a déjà été déposée, mais aussi et surtout, un Google Bombing a été mis en place à l'encontre de Nicolas Sarkozy.

iznogoudL'idée: dés qu'un internaute tapera le nom du Ministre de l'Interieur, président de l'UMP, il finira sur la page du héros de bande dessinée, Iznogoud. Finesse de cette guerre électronique. Les internautes vont faire de manière à ce que la page Iznogoud s'affiche quand une recherche sur la biographie de Nicolas Sarkozy sera demandée. A noter qu'une nouvelle campagne de spams, pardon de communiqués politiques, est annoncée pour octobre.


Je suis très déçu : j'avais baptisé Iznogoud un collègue qui se la joue trop vite en prenant le pouvoir de l'action des autres dès qu'il peut... Mais bon, je ne suis donc pas le seul à avoir été incommodé par la sarkopub ... Ouf ! Regardez , vous serez convaincu ! Lisez l'article de Libé de ce 1er octobre. Et, si vous avez le temps, lisez le message d'Olivier Ertzscheid à ce sujet : le mot qu'il a mis dans la rubrique "" vaut son pesant de bulletins de votes ! Il est ici.
Bonne lecture !


2 octobre 2005

Amériques... Amériques... ?

Après les bébés nageurs, voici les bébés flingueurs !

canard_enchaineVous avez tous vu, dans le Canard enchaîné du 28 septembre (p.4), cet article de Louis-Marie Horeau,  intitulé "Le syndicat des commissaires s'attaque aux délinquants en couches-culottes", avec en sous-titre "Un catalogue de propositions délirantes. La très influente organisation propose de passer à l'action dès la crèche".

Ledit catalogue est disponible sur le site dudit syndicat.
secu_prpositionsschfpnLe problème majeur ici, c'est que ce syndicat, le Syndicat des commissai- res et hauts fonctionnai- res de la police nationale (SCHFPN), est très représentatif comme on dit et surtout très influent auprès des autorités ministérielles : les préconisations qu'il émet sont souvent suivies d'effet.
Ça, c'est pour mesurer la gravité de la situation. Parce que, sinon, si l'on s'en tient au texte du catalogue en question, il y aurait plutôt de quoi rire, même si c'est jaune !
Voyons tout d'abord ce que le Canard appelle un catalogue. Il s'agit d'un document de quatorze page intitulé La sécurité du quotidien. Les propositions du SCHFPN, composé de trois grandes parties et d'une brève conclusion :

  1. La prévention de la délinquance et l’accompagnement des publics vulnérables : « le guichet unique »

  2. Le traitement de la récidive et de la réiteration

  3. La réorganisation territoriale de la police nationale

Dans la conclusion, il s'agit de faire de la sécurité un pôle spécifique d’action de l’État.

La partie qui nous intéresse est la première, dont voici l'ossature :

  1. La problématique [La police est le principal guichet des urgences sociales - Les intervenants multiples sont forcément éclatés - La coordination entre les interve- nants de terrain et les dispositifs locaux est quasiment inexistante]

  2. Le "guichet unique" dans les commissariats [Les principes - La struc- ture : une coordination multipartenariale de type GIR]

  3. Structurer au niveau central l’impulsion des missions de pré- vention et d’accompagnement des publics vulnérables

  4. La notion de secret "professionnel partage"

  5. La prévention précoce des enfants à risque

Et que lit-on sous ce dernier point ? Ceci :

secu_prpositionsschfpn_bas_page5

bebeTout un programme, non ? Pour moi, dans ma petite tête, quand on parlait d'enfant à risque, c'est que l'enfant courait un risque (risque sanitaire, en règle générale). Visiblement je n'avais pas tout compris ! Pourquoi ne pas instituer alors un avortement sécuritaire qui permettrait à la police de mettre fin à des grossesses à risques ? Et d'abord, c'est quoi un "comportement prédicteur de délinquance dès la crèche, la maternelle ou l’école primaire" ? Je ne vois qu'une solution : mettre en place une politique de l'eugénisme ! Et tout ce qui n'est pas dans les clous sera éradiqué sans états d'âme ! Ce sera tellement logique et si facile à comprendre !
Et puis, si on vous dit qu'aux Amériques, ils font ça, c'est que c'est forcément bien... Mais, si vous ça vous démange d'en savoir plus sur la généralisation des bébés flingueurs, sachez que Jean-Marie Salanova, secrétaire général du Syndicat des commissaires et hauts- fonctionnaires de la police nationale, sera l'invité des forums de nouvelobs.com le vendredi 14 octobre de 10h00 à 12h00.

Après le Flash-Ball, le Taser !

taserLe second article intéressant de cette page 4 du Canard enchaîné se situe juste en dessous de celui que je viens de compléter. Rédigé par Brigitte Rossigneux, il s'intitule : "La nouvelle arme fatale de Sarko II" avec en suite de titre : "Un pistolet qui ve droit au cœur des flics... et des récalcitrants". Effectivement, le cœur des badauds est menacé par cette arme qui envoie une énorme charge électrique à celui qui est atteint, grâce à des sortes de harpons... si si des harpons, comme pour cette maudite chasse à la baleine. En plus petit j'espère !
Là aussi, ça se fait déjà aux Amériques... même que, comme le fait remarquer Brigitte Rossigneux, Amnesty International a eu le toupet de compter les victimes de cette espèce de lance-harpons à très haute tension, arme qui, technologiquement avancée, est forcément un signe manifeste du progrès de l'humanité.aisf Au niveau international d'abord bien sûr (dès nov. 2004), mais la section fran- çaise aussi, qui s’inquiète de la généralisa- tion des pistolets paralysants Taser, dans son communiqué du 16 septembre dernier.
Texte du communiqué SF05M36 (avec l'autorisation, non sollicitée, d'Amnes- ty International) :

candle_icon«Amnesty International France demande qu’une étude indépendante sur l’utilisation des pistolets paralysants Taser soit menée sur le territoire français dans les plus brefs délais par des professionnels médicaux, juridiques et sécuritaires.
Le 9 septembre 2005, lors de son discours aux Préfets, le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy a annoncé que « plusieurs centaines de Taser », pistolets paralysants, allaient être livrés en 2006 afin de renforcer « les capacités d’action des services de police ».
Depuis plus d’un an, le Groupe d’intervention de la Police Nationale et plusieurs brigades anticriminalité (BAC) testent le Taser en France. Le 30 avril dernier, une jeune fille de 19 ans, Virginie, a été la cible de 4 tirs de Taser par un groupe de policiers de la BAC à Lyon lors d’une manifestation. Accusée par ces mêmes policiers « d’appel à la rébellion, tentative de vol d’une arme d’un policier et rébellion », Virginie a été relaxée par le tribunal de grande instance de Lyon qui n’a retenu aucun des chefs d’inculpation. La commission rogatoire de l’Inspection générale de la Police Nationale a reconnu un usage abusif du Taser puisque les policiers n’étaient pas en position de légitime défense.
Selon Amnesty International, l’utilisation d’armes paralysantes violent les normes internationales qui prévoient que les responsables de l’application des lois n’aient recours à la force qu’en tout dernier ressort, après avoir épuisé toutes les autres alternatives non-violentes et proportionnelles à la menace posée. Dans de nombreux cas, leur utilisation s’est apparentée à des actes de torture et des traitements cruels, inhumains ou dégradants, interdits par l’article 5 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et par l’article 3 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme, convention ratifiée par la France.
Par ailleurs, de nombreuses recherches ont été effectuées par Amnesty International sur ces pistolets paralysants aux Etats-Unis et au Canada où leur utilisation est généralisée depuis juin 2001 et a répertorié, dans ces deux pays, 114 cas de décès survenus après utilisation de Tasers.
candle_icon2Pour éviter toute utilisation abusive du Taser, Amnesty International France rappelle que la formation des forces de l’ordre doit être au centre des préoccupations du ministre de l’Intérieur
».

La section française s'appuie notamment sur deux rapports en langue anglaise qu'Amnesty International a publiés le 30 novembre 2004 concernant l'usage de ces armes aux États-Unis et au Canada.

Amériques... Amériques ? Vous avez dit Amériques !



27 septembre 2005

À quoi ça sert, un blog ? À râler structuré !

bando

Demain après-midi, je participe à la manifestation Blogs en Nord, qu'organise Éric Delcroix avec Lille3... On risque de se demander à quoi ça sert un blog, dans le secteur de la documentation, dans les entreprises. Ce soir, je sais à quoi ça sert un blog : ça sert à râler, à râler en écriture, c'est-à-dire à râler structuré, si je peux me permettre cette drôle d'expression. Ce soir, malgré la fatigue, je râle !

INTOUCHABILITÉ
pascalcl_mentVous avez sûrement entendu ce ministre de la République, un "homme de loi", comme on dit (pour ne pas dire autre chose), avant d'être le "gardien du sceau de l'État", vous l'avez entendu dire qu'il fallait savoir prendre le "risque de l'inconstitutionnalité", présentant cette prise de risque comme une bravoure politique, une noblesse de caractère, etc. On croit rêver ! On marche sur la tête ! J'espère que notre bon ministre va se faire remonter les bretelles comme il convient, avant qu'il ne soit trop tard !

Ça, c'est ce que j'appelle le syndrome de l'intouchable[*]. J'ai déjà rencontré des gens touchés par ce syndrome dans ma longue vie. Ce sont en général des gens haut placés dans la hiérarchie sociale, économique et/ou politique. La configuration est simple :

  1. il y a un malaise dont personne ne veut porter la responsabilité ;

  2. quelqu'un arrive pour dissiper ce malaise, se présentant comme un Zorro de circonstance (en fait, on est bien d'accord qu'il trouve un intérêt tout personnel à se donner ce travail-là) ;

  3. il s'arroge tous les droits, y compris ceux que la morale la plus élémentaire réprouve, sous prétexte qu'il faut ça pour dissiper le malaise dont personne ne veut assumer la responsabilité ; d'ail- leurs faut pas trop en parler parce que ça raviverait le malaise ;

  4. et comme personne ne veut assumer la responsabilité du malaise, personne ne dénonce l'immoralité du Zorro - qui devient donc proprement - si j'ose dire - INTOUCHABLE ;

  5. et si Zorro fait des victimes, c'est tant pis pour eux ; ils n'avaient qu'à pas se trouver là !

zorroVoilà, c'est un schéma assez simple à comprendre. Je n'insiste pas, et la gravité du malaise de départ ne changera rien à l'immoralité de l'affaire.
Ce que je peux par contre mettre en regard du comportement de ce ministre de la République, c'est qu'on va opposer très durement des arguments de droit pur et dur aux salariés de la SNCM qui ont pris possession de leur outil de travail... C'est comme pour les victimes des Zorros : s'ils clament qu'ils sont victimes et que c'est injuste et immoral, on les assome avec des arguties juridico-moralistes pour qu'ils arrêtent de râler et soient heureux de n'être pas morts tout à fait. En fait, à un certain niveau, on peut voir la morale et le droit se refiler la patate quand elle devient vraiment trop chaude. Encore ce système de "solidarité des complexes" qu'a bien vu François Brune lorsqu'il analyse les mythes de notre modernité... En gros, ça donne ici le jeu suivant : tant que Zorro paraît légitime et (c'est-à-dire, au choix, caresse dans le bon sens les poils de l'opinion morale des gens ou va dans le sens des "affaires"), on n'est pas trop regardant sur la légalité ; mais quand on met en cause la moralité de Zorro, il vous ressort des principes du droit - ceux-là mêmes qu'il a éventuellement bafoués juste avant.
Le second point qu'on peut mettre en avant dans cette discussion sur le syndrome de l'intouchable, c'est qu'il n'est généralement pas seul, l'intouchable - ce qui lui vaudra quelquefois de faire le fusible. Il n'est pas seul : il a une caste derrière lui, une caste dont les membres sont prêts à avancer les arguties de droit ou de morale pour défendre leur ami intouchable. La victime de l'intouchable, elle, est vraiment seule. Seule contre une caste... Dans les petites affaires de la vie professionnelle, on a tous vu ça fonctionner très bien - moi en tous cas, j'ai vu ça de très près, de trop près et n'oublierai jamais, je crois. Dans le cas de notre bon ministre prêt à "risquer l'inconstitutionnalité" et invitant les représentants du peuple à la courir avec lui, les choses risquent de se dérouler un peu plus rudement : pour avoir une caste derrière lui, il risque surtout d'en avoir une ou plusieurs en face de lui (opposition politique, syndicats professionnels du droit, etc.). Et c'est tant mieux !

RÉPRESSION/COMMUNICATION

À propos du même malaise que celui qu'utilise notre Garde des Sceaux pour jouer les zorros intouchables, son collègue ministre mais patron de parti politique en ajoute une dose mais sur un autre registre : il faut attenter à l'intégrité physique des méchants (le fameux suivi médicamenteux, que d'aucuns appellent improprement castration chimique). M'insurgeant contre la seule idée qu'on puisse légalement - au nom de la loi comme disait ce bon vieux Joss - toucher à l'intégrité physique et/ou psychologique des personnes, je ne dis pas que le viol ne doit pas être puni très sévèrement. Mais la gravité du crime ne peut pas permettre qu'on aille jusque là. C'est ce dont Badinter et Mitterand nous ont convaincu. On ne peut pas revenir en arrière. Même par petites touches insensibles... Soyons donc vigilant.
Vous me direz que nos ministres sont en mal de communication et qu'ils sont prêts à tous les excès pour être sur la scène, sur le pont comme on dit à la SNCM ? Vous vous trompez ! Ils communiquent très bien. À preuve, ce qui suit.

m_l_umpIl y a une heure un mèl est tombé dans ma boîte aux lettres professionnelle (bruno.richardot@univ-lille1.fr). Je vous en mets ci-contre l'image du début...
Intéressant non ?
Moi qui un jour m'étais fait engueuler par ma "hiérar- chie" parce que j'avais diffusé à tous mes collè- gues un message dénon- çant ceux qui, en toute légalité, bafouent quotidiennement les droits les plus élémentaires de l'humain, je pensais naïvement, très naïvement que Monsieur Sarkozy, "gardien de l'ordre public" ne ferait jamais ça. On m'a personnellement déjà opposé le fameux "devoir de réserve" (la fonction publique serait la grande muette) et je me suis tu. Eh bien si ! Lui, le ministre de l'intérieur et des cultes, il le fait !
Notre gardien de l'ordre public utilise les adresses électroniques professionnelles des fonctionnaires pour faire sa communication partisane. On vit dans un monde formidable ! Même qu'on dirait que (la lutte contre) le terrorisme et la délinquence finissent par être ainsi mis en scène dans notre bonne vieille République républicaine. Et vous allez voir qu'on va nous présenter ça comme un progrès ! Ah progrès, que ne fait-on en ton nom !

Ceci dit, j'attends avec impatience ce documentaire intitulé Sarkozy mot à mot, co-produit par Serge Moati et France Télévision, prêt à être diffusé depuis avril dernier, documentaire où sont "décortiquées" les paroles du ministre. Dans ce film d'une heure, Gérard Leclerc et Florence Muracciole font réagir des hommes politiques entre autres aux "mots" clés du vocabulaire de Sarkozy. Et depuis que Le canard enchaîné du 8 juin en a parlé, j'attends avec impatience. J'aime quand on m'explique ce qu'il y a sous les mots. J'aime comprendre. Souvenez-vous du sous-texte...

[*] Je ne parle évidemment pas ici des intouchables indiens (les Dalits)... Par certains aspects, ces intouchables-là sont aux antipodes de ceux dont je parle ici. Quand je dis "intouchable", c'est dans le même sens qu'Isabelle Hontebeyrie au sujet des journalistes ou qu'Annick Perbal parlant des chercheurs en France, par exemple. Ou encore au sens où Louis XVI conservait dans la conscience collective une image d'intouchabilité... jusqu'à ce que les députés votent son exécution, le 20 janvier 1793.


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