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BRICH59
22 avril 2008

Une chanson pour fêter la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme (DUDH)

En 1869, Augustine Tuillerie, alias G.Bruno, publiait Francinet. Livre de lecture courante. Principes élémentaires de morale et d’instruction civique, d’économie politique, de droit usuel, d’agriculture, d’hygiène et de sciences usuelles, son premier "roman pédagogique". Le second est plus connu et fut un énorme succès de librairie : il s'agit du Tour de la France par deux enfants...

Augustine Tuillerie (1833-1923) est une femme étonnante et il est dommage que personne n'ait encore fait le travail historien qui nous permettra de mesurer tous ses talents. Tout d'abord, en tant que femme, elle semble avoir réussi à imposer sa liberté, à une époque où la bourgeoisie était d'abord masculine. Ensuite, idéologiquement, le déploiement de son œuvre coïncide avec la construction sociale et politique de la laïcité. Enfin, pédagogiquement, sa conception de l'éducation est globalisante et relativement prémonitoire (négociation de l'articulation entre travail et l'apprentissage, etc.)... L'article que lui consacre Wikipédia est très limité. Du coup, moi qui ne suis pas historien, j'ai ouvert un chantier concernant Augustine Tuillerie et le thème de "la chanson du pauvre" sous la forme d'une carte heuristique - que j'espère pouvoir terminer bientôt (si jamais un tel travail est "terminable"). Toute remarque ou tout apport visant à m'aider à alimenter cette carte (CmapTools) seront bienvenus. Ce qui pourrait ainsi donner lieu à une mise sur la place publique de ce travail.

La chanson du pauvre, en 1869, c'est une page du roman Francinet, paroles et musique de l'auteur. C'est la chanson que fredonne, la nuit, un enfant qui travaille, encore et toujours. C'est, "dans le silence de la nuit, une voix [qui s'élève], une petite voix d'enfant, triste, plaintive"...
La chanson du pauvre, en 2008, c'est une chanson pour chœur à 4 voix mixtes que j'offre à la communauté chantante.
Les six strophes sont traitées, chacune différemment.
Elles sont précédées d'une introduction sans parole (
strophe n°0) où le thème est harmonisé très simplement.

Chanson_du_pauvre_Page_1

Suivent les strophes 1 et 2 sont harmonisées à 3 voix : le thème est donné aux femmes, les deux voix d'hommes faisant "accompagnement", puis aux hommes, les deux voix de femmes les accompagnant.
Chanson_du_pauvre_Page_2

Chanson_du_pauvre_Page_3

Les deux strophes suivantes sont harmonisées à 4 voix, la strophe 3 de façon très classique, la suivante avec dans une écriture harmoniquement plus ouverte.
Chanson_du_pauvre_Page_4

Chanson_du_pauvre_Page_5

Suit la strophe 5, un duo très simple voix de femmes/voix d'hommes, qui peut être chanté par le chœur, par un plus petit ensemble voire par deux solistes.

Chanson_du_pauvre_Page_6

Enfin, la dernière strophe, avec son début fugué, est d'une écriture un peu plus complexe, mais reste très simple à chanter (pas comme mes autres partitions !).

Chanson_du_pauvre_Page_7

Chanson_du_pauvre_Page_8

J'ai voulu, en travaillant cette page de Francinet, à la fois rendre hommage à cette femme extraordinaire que fut Augustine Tuillerie et offrir une musique simple et facile d'accès aux chorales d'amateur(e)s - c'est-à-dire à tous ces gens, si nombreux dans le Nord-Pas de Calais, qui pratiquent assidument leur passion, forcément partagée, pour la musique chorale. Pour faciliter le travail des chefs, j'ai confectionné une réduction clavier de l'ensemble.

Enfin, en cette année anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme (DUDH), le texte d'Augustine Tuillerie, malgré son côté bigot d'un autre temps (compensé par le voisinage d'un Jean Macé - cf. en haut de ma carte heuristique), est d'une actualité stricte.. Hélas !


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16 avril 2008

Histoire d'ardoises : petites remarques de rien du tout

Ardoise, le nouveau logiciel policier, fait parler de lui. Tant mieux ! Je n'y reviens pas, puisque tout le monde en parle.

Je voudrais juste émettre une toute petite remarque de rien du tout : le contrôle du citoyen par l'État se muscle et s'outille dans notre bonne démocratie, alors même que l'un des éléments fondamentaux de la définition de la démocratie consiste dans le contrôle de l'État par les citoyens.

Je pose donc la question bête qui suit l'énoncé du principe basique : où en sommes-nous du contrôle de l'État par les citoyens ?

Je crois bien me souvenir que lorsque la grande pétition collective "Pour une vigilance républicaine" a été lancée par Marianne, l'État, par la voie de son "exécutif" avait crié au scandale antidémocratique ! Pourtant tous ces gens, de gauche, du centre, de droite, personnages politiques ou simples citoyens, signifiait "leur attachement au principe républicain et, en conséquence, leur refus de toute dérive vers une forme de pouvoir purement personnel confinant à la monarchie élective".

Le Premier ministre François Fillon avait alors immédiatement et très vivement réagi à cet appel, déplorant "une attitude profondément anti-démocratique", dénonçant une "chasse au président de la République" par la gauche [sic], qui concentrerait sur Nicolas Sarkozy des attaques d'une "violence inouïe". "Ces critiques qui n'ont rien à voir avec la vie politique ne sont destinées qu'à atteindre un seul objectif : essayer de nous freiner dans notre effort de réforme".

Le comble, non ? Si je comprends bien, le seul fait de rappeler les principes républicains constitue en lui-même une "violence" "antidémocratique" d'une force "inouïe" ? Dieu du ciel, comme dirait le chanoine de Latran ! Que cela eût-il été si les gauchistes [re-sic] signataires de la pétition avaient mis en avant leur attachement aux principes de la démocratie, avec par exemple la mise en valeur de la nécessité vitale du contrôle de l'État par les citoyens ! Notre sarthois se fût étranglé en grignotant un petit sablé de Sablé !

Et nous y voilà ! D'un côté, un principe incontournable de laa démocratie, de l'autre un exécutif qui imagine avoir obtenu un blanc-seing en mai 2007 et estime, dans son arrogance fascisante, n'avoir de compte à rendre à personne, et surtout pas au peuple ! Et quand le peuple passe un message (élections, manifestations, par exemple), l'exécutif est soudainement sourd et/ou n'entend que ce qu'il a envie d'entendre...


L'histoire du logiciel Ardoise arrive à pique pour nous donner l'occasion de nous remettre dans le droit fil de l'idéologie démocratique. Nous assistons en effet à une fâcheuse inversion ! Alors que le "progrès politique" consisterait à toujours mieux pratiquer les valeurs spécifiques de la démocratie, à toujours mieux les asseoir dans les pratiques quotidiennes, nous subissons en ce début de XXI° siècle Viedesautresle renforcement de valeurs qui, autrefois - et peut-être encore aujourd'hui, souhaitons-le ! -, servaient à caractériser des régimes politiques répondant aux doux noms de tyrannie, de despotisme, etc. avec des exemples récents et incontestables du point de vue de leur nocivité humaine (Hitler, Mussolini, Staline, etc.). Regardez le récent film de Florian Henckel von Donnersmarck (2007), Das Leben der Anderen  (La vie des autres), et vous comprendrez ce dont je parle.

La question n'est pas nouvelle : c'est le dilemme entre liberté et sécurité qui se pose là. Et la vraie démocratie consistera à tenter de tenir les deux bouts, sachant que l'un des termes opposés doit in fine (c'est-à-dire en dernier ressort cas de conflit) avoir l'ascendant sur l'autre. Mais lequel ? Liberté ou sécurité ?

C'est ici que, libéralisme oblige, deux mondes s'opposent : le monde de la citoyenneté et le monde de l'entreprise économique.
Dans ce dernier, la liberté serait liberté d'entreprendre, liberté de "négocier", liberté de "faire du fric". Du coup, le curseur de sécurité doit être à un niveau très bas pour que cette liberté puisse se déployer à l'aise. C'est ainsi que l'exécutif libéral veut dépénaliser le "droit des affaires"... L'avoir est le refuge de la valeur. Le propriétaire est roi. C'est pourquoi il faut "sécuriser", assurer que la propriété n'est pas bafouée, n'est pas bafouable. Propriété rime avec protection. Et ceux qui ne sont pas propriétaires sont fatalement suspectés d'en vouloir à la propriété etc. d'où un sécuritarisme forcené pour protéger les possédants. Classique !
Dans le monde de la citoyenneté, la liberté est liberté d'agir, de penser et de dire ; la liberté aussi de faire avec l'autre, de partager, de dialoguer. Alors que la liberté du monde économique est une liberté en concurrence, en compétition (la fameuse émulation, etc.), la liberté du monde citoyen est une liberté de solidarité : nos libertés sont solidaires, parce que la privation de liberté de l'autre est un attentat à la mienne. Du coup la sécurité, ou plutôt le besoin de sécurité, est un phénomène collectif, global. En tant que citoyen, je suis libre non pas contre l'autre, mais avec lui. Et le respect des droits de l'homme, dans leur acception la plus large (droits économiques, sociaux et culturels aussi), suffirait à garantir la liberté du monde citoyen.

Bref, la question n'est pas nouvelle du dilemme entre liberté et sécurité.
Mais pourquoi devrions-nous faire un dilemme de ce binôme notionnel ? Pourquoi nous laisserions-nous enfermer dans une alternative entre le libertaire et le sécuritaire, entre le "tout est libre" et "tout est contrôlé", entre le manque de repères légaux et la prison à ciel ouvert ? La question conduit à un tel dilemme parce qu'elle est incomplètement posée. On ne peut en effet en rester à un tel niveau d'abstraction. Le complément à la question, c'est d'autres questions du style :

  • liberté de qui ?
  • liberté pour quoi faire ?
  • liberté encadrée par quel appareil juridique  ?
  • sécurité de qui ?
  • sécurité pour se protéger de qui ?
  • sécurité pour quoi faire ?
  • etc.

La problématique reste à construire...


En parlant d'ardoise, je connais quelqu'un qui a une sacrée ardoise en France ! Toutes les promesses du candidat Sarkozy de début 2007 sont autant de dettes qu'il a contractées envers les Français. Non ?

Et si on parlait aussi de cette ardoise-là !


15 avril 2008

Les JO approchent : on s'entraîne à Pékin !

JOp_kin_Reuters


4 avril 2008

Histoire de logo...

Clique sur l'image pour télécharger un petit pps évocateur...

commentonfait



22 mars 2008

TIBET LIBRE !

Free tibet

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Et, avec le Tibet, il y a la Tchétchénie, la Palestine...


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13 mars 2008

Dieu ! Sors de là !

Reçu en fin d'après-midi dans ma boîte aux lettres professionnelle un mail du plus pur prosélytisme judéo-chrétien. C'est un certain Luc qui me l'envoie depuis une adresse domiciliée chez http://www.notredieu- france.com = http://www.notredieu.fr/. La première adresse me laisse penser qu'on a là un machin international qui veut faire du buz. Une mafia de bénitier quoi ! Le message reprend in extenso la page d'accueil desdits sites et ça commence par une terrible et double interrogation : "Dieu, est-il mort? Où est-il?"... En tout cas, personne à part Dieu sur ces pages. Comme si on avait affaire à une secte occulte...

L'une des pages du site renvoie sur http://www.absolutetruth.net,  où apparaît la signature d'un certain Daniel W. Jarvis (?) et où se chante la théorie créationniste selon laquelle le monde n'a pas évolué depuis que Dieu l'a inventé... Je trouve qu'il est très fort le Luc de notredieu.com : envoyer ça à un salarié d'une université française de sciences et techniques !

Quand Dieu ou ses suppôts utilisent les techniques avancées du marketing, je me dis que tout va mal. Ou bien que Dieu n'y est pas vraiment. Moi qui, bien que mécréant, ai un certain respect pour le divin (la faute à JS Bach, à Josquin Des Prés et aux autres !), je vais devoir mettre Luc et son NotreDieu au rayon des mots discriminants, avec viagra, enlarge ou UMP ! En tous cas, je déclare son mail non désiré et intrusif à signal-spam.fr !

Je me demande si le chanoine d'honneur de la basilique Saint-Jean de Latran de Rome est au courant de tout ça !


15 février 2008

No gadget

En réponse à une lettre collective (pétition) à paraître dans Marianne demain, notre bon Fillon dit ceci : "Il y a eu des élections présidentielles en 2007 et il y aura des élections présidentielles en 2012 et les Français choisiront et comme d'habitude les Français s'exprimeront avec liberté". Pas de quoi donc contester quoi que ce soit de l'action du divin élu...

Le devoir de mémoire m'oblige à rappeler que celui qui décida d'envoyer à la mort des milliers d'enfants juifs - dont le Roi d'Maubeuge veut que nos bambins portent la mémoire - avait été élu très démocratiquement au début des années trente...


14 février 2008

Le Roi amoureux des gadgets historico-idéologiques ?

Décidément, il est prêt à tout pour occuper le terrain historico- idéologique celui-là ! Y compris à "récupérer" des causes qui ne sont pas les siennes propres...
Après la lecture de la lettre Guy Mollet, jeune communiste français fusillé par l'occupant parce qu'il était communiste et enfant de communistes, il imposerait à chaque enfant scolarisé en CM2 de s'occuper de la mémoire d'une jeune victime de la barbarie nazie.
Mais il va en faire quoi notre gamin de 10 ans de ce bout de mémoire ? Lui qui voit tous les jours le racisme ordinaire et le mépris de l'humain s'étaler dans les strass et les paillettes...

Je suis plus âgé que notre Roi d'Maubeuge, mais je suis tout de même né après la guerre :

- je suis né après

  • les bombes états-uniennes de Nagasaki et d'Hiroshima, qui tuèrent et mutilèrent de très nombreux enfants qui avaient le seul et unique tort de se trouver là,

  • la barbarie nazie allemande dans sa funeste globalité - et pas seulement la Shoah : souvenons-nous des tziganes, et de tant d'autres, y compris de très nombreux enfants qui avaient le seul et unique tort d'être nés de ces parents-là,

  • la grande boucherie européenne de 14-18, qui n'épargna pas les très jeunes appelés qui avaient le seul et unique tort d'être nés là,

  • les exécutions sommaires des communards parisiens,

  • etc.,

  • et de tous temps, l'exploitation de la vie humaine, y compris celle d'enfants, à des fins de profits (financiers notamment) que quelques uns ;

- quand j'étais né, il y eut

  • la torture et les mésactions françaises en Algérie,

  • l'abondant déversement français puis états-unien du napalm respectivement sur l'Algérie puis le Vietnam,

  • les enfants embrigadés et maltraités, en Afrique et ailleurs,

  • la fabrication et la dissémination d'armes toujours plus meurtrières, dégâts "collatéraux" compris,

  • etc.,

  • et toujours et encore, l'exploitation de la vie humaine, y compris celle d'enfants, à des fins de profits (financiers notamment) que quelques uns.

Faudra-t-il qu'on fabrique un gadget historico-idéologique pour chaque cause, chaque manquement collectif aux droits de l'homme les plus élémentaires ? Si oui, alors je demande qu'on en n'oublie aucun !

Mais ne serait-il pas plus sage de décider d'appliquer et de faire appliquer les droits de l'homme les plus élémentaires, ne serait-ce que le respect de l'intégrité physique, psychologique et intellectuelle de chaque "exemplaire" de l'humanité ?
Mais ne serait-il pas plus sage de décider d'être impitoyable avec tous ceux qui bafouent de tels droits ?

En cette année de soixantième anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, et dans le parti-pris d'une acception large de l'expression "droits de l'homme" - c'est-à-dire des droits de liberté politique, mais aussi des droits économiques, sociaux et culturels -, n'y aurait-il pas à cesser de jouer avec des gadgets dont la création ne fait que donner bonne conscience à ceux qui aujourd'hui bafouent ostensiblement de tels droits élémentaires ?


12 février 2008

Expansion ... de la pauvreté

Les pertes liées à la crise des subprimes évaluées à 400 milliards de dollars, titre une dépêche de L'Expansion.com ce 12 février :
400 milliards de dollars, soit plus de 275 milliards d’euros, c’est le montant que pourraient atteindre les pertes liées à la crise des subprimes aux États-Unis, selon le FMI. Les argentiers de la planète s’appuient désormais sur ces estimations. Elles ont ainsi été citées par le ministre allemand des finances Peer Steinbruck, à l’issue du G7 finances de Tokyo, puis reprises lundi soir lors de la réunion de l’Eurogroupe, par son président, Jean-Claude Juncker. «
D’après ce que je sais, ce chiffrage est correct. Nous avons invité les banques à faire aussi rapidement que possible toutes les vérifications qui s'imposent », a ajouté le Luxembourgeois. Le commissaire européen aux affaires économiques, Joaquin Almunia, a précisé que les pertes envisagées par le rapport du FMI ne concernaient « pas seulement des banques, mais toutes les institutions financières ».

Mais qui s'occupe des milliers de familles mises sur le trottoir américain pour avoir été embobinées par les vendeurs américains de crédits ? Monsieur Bush ? Monsieur Strauss-Kahn ? Monsieur Junker ?
L'Europe et les institutions internationales sont vraiment trop sociales !


30 janvier 2008

BAL FOLK AMNESTY INTERNATIONAL

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