Les suites du sous-texte...
Lecteur attentif,
tu auras sans doute remarqué que, depuis un certain temps, la suite du message intitulé Le sous-texte (1) a été supprimée. Cette suite qui comptait sept épisodes a en effet été (auto-)censurée, dans un souci d'apaisement de la guerre civile qui menaçait...
Dans cette série de texte, entraîné pas ma lecture du superbe livre de Duvignaud, je réfléchissais tout haut sur un certain nombre de sujets, notamment la situation de l'organisation où je travaille depuis plus d'un quart de siècle. Forcément, j'ai été amené, fidèle à Jean Duvignaud en quelque sorte, mais aussi à François Brune, a tenté une explicitation des non-dits qui peuplent ou plutôt qui polluent l'atmosphère - et qui, en tous cas, donnent du sens à ce qui se passe là où je bosse.
Qu'est-ce que je disais ?
Je disais
que le CUEEP allait mal et que son existence était menacée. Ça, tout le
monde le sait dans le monde régional de la formation continue - pas de
quoi crier au scandale de la mise sur la place publique d'une
confidence ! Mon analyse, c'était que cette
menace vient essentiellement du contexte ultralibéral qui nous entoure
aujourd'hui, contexte qui dénature les missions historiques de
l'Institut, en les contraignant de se situer sur le "marché" - Saint
Marché priez pour nous !
En passant, je tentais de comprendre
pourquoi le CUEEP n'arrivait pas à se défendre de cette promesse de
mort comme il le faudrait. Et d'égrener quelques raisons, dont celle de
la non solidarité interne, notamment du fait de la multiplicité des
statuts - et là je pensais très concrètement, mais entre autres, à mes collègues, qui,
grâce au CUEEP, sont aujourd'hui installés dans la partie haute de
l'institution universitaire et ne jouent plus vraiment, à mon sens à moi,
le jeu collectif qui peut-être consisterait à parler haut et fort des
missions historiques du CUEEP au lieu d'accepter comme une fatalité,
voire comme un progrès, la disparition d'un organisme universitaire qui
se voulait "au service des hommes et des femmes de la région".
En
fait, quand je dis que la guerre civile menaçait, ce sont plutôt
certains de mes collègues qui (me) menaçaient... Pas contents d'être
mis en
cause, ils sont allés en délégation, un certain jeudi de la
mi-septembre, rencontrer les autorités pour dénoncer mes propos, comme
un groupe de bons élèves qui, provoqués par un sale gosse coutumier du
pied de nez à la maréchaussée, allait se plaindre à la maîtresse de la
classe ou au directeur de l'école pour faire punir le vilain petit
canard... mais sans adresser la parole au dit-canard, malgré mon invitation au dialogue sur blog. Tout de même, on
ne mélange pas les torchons et les serviettes comme disait ma
grand'mère !
Donc censure et autocensure.
Le sous-texte restera publiquement et pudiquement en dessous, caché sous le boisseau.
Tant pis.
Mais il faudra qu'un jour
j'analyse la notion d'"intouchables". Il me suffira de réagir à
l'actualité politique au moment opportun... qui ne saurait tarder !