Tristan Corbière (Le Crapaud)
Tristan Corbière (1845/1875)
Couverture originale de l'œuvre parue en 1873
chez les frères Glady.
Les Amours jaunes : 21, Le Crapaud
Un chant dans une nuit sans air...
La lune plaque en métal clair
Les découpures du vert sombre.
... Un chant ; comme un écho, tout vif
Enterré, là, sous le massif...
- Ca se tait : Viens, c'est là, dans l'ombre...
- Un crapaud ! - Pourquoi cette peur,
Près de moi, ton soldat fidèle !
Vois-le, poète tondu, sans aile,
Rossignol de la boue... - Horreur ! -
... Il chante. - Horreur !! - Horreur pourquoi ?
Vois-tu pas son oeil de lumière...
Non : il s'en va, froid, sous sa pierre.
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Bonsoir - ce crapaud-là c'est moi.
Les
amours jaunes, expériences de la vie amoureuse dont on doit rire
jaune... La vie amoureuse de Tristan Corbière semble avoir été une
suite de désillusions - qui ne méritent qu'autodérision.
Ce texte m'a depuis toujours fasciné, depuis mes quinze ans. Peu avant la quarantaine, j'en ai fait une chanson pour quatre voix mixtes, assez facile à interpréter - dont la partition est téléchargeable ici.
Si vous faites quelque chose de cette composition, il serait sympa de me le faire savoir. Juste pour savoir ;-)