Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

BRICH59

13 mai 2009

Souscrivez ! C'est du Bourbon, c'est du bon !

Peut-être avez-vous suivi les aventures discographiques de La Chapelle des Flandres et soutenu la réalisation de ses enregistrements des Motets de Bach, des Madrigaux de Gesualdo, des Chansons roubaisiennes ou, plus récemment, des deux premiers volets de l'intégrale des Messes de Josquin Desprez par Métamorphoses. Merci de votre fidélité.
Peut-être découvrez-vous aujourd'hui les compositions (musicales) de Maurice Bourbon et des ensembles vocaux de La Chapelle des Flandres.

Anciens ou nouveaux amis, La Chapelle des Flandres sollicite votre soutien pour la réalisation de son prochain enregistrement : deux messes « franco-flamandes » composées par Maurice Bourbon. La Missa Ex machina, confiée à Cœli et Terra, est écrite sous le signe de la machine, rythmique, mélodique, harmonique, et nous donne, par l’obstination de ses mécanismes, la mesure, si l’on peut dire, de l’immensité.
La Messe Petits Z’Oiseaux (interprétée par Métamorphoses et « Biscantor ! ») est construite, comme souvent au XVème siècle, sur la base d’une chanson populaire. Les magnifiques thèmes de « Petits Oiseaux, qui mangez… » sont ici, comme chez Josquin et Bach, manipulés à l’extrême : par superposition, par symétrie, par inversion… Le chant de la mésange, du rossignol, du pipit des arbres, du coucou, du geai, du corbeau et d’oiseaux d’îles… imaginaires émaillent le grand lyrisme de l’Agnus Dei, la valse manouche du Patrem omnipotentem, la désolation du Qui tollis peccata mundi, la violence du Crucifixus, la fraîcheur printanière du Quoniam tu solus sanctus et la sérénité du Et incarnatus est. Venez rejoindre le plaisir du compositeur…

Votre soutien est le fondement même de la réalisation de cet enregistrement : une première mondiale attendue par de nombreux amis fidèles. Vous avez le choix entre deux formules, mais vous pouvez également utiliser les deux :

  • Être souscripteur. C’est très simple, il vous suffit de commander et régler maintenant le nombre de CDs que vous désirez. Vous recevrez vos CDs en avant-première, en septembre 2009.

  • Être mécène plutôt que simple souscripteur d'1 CD pour 20€. Nous vous proposons de devenir mécène de ce nouvel enregistrement pour 100€. Vous pourrez déduire 66€ sur vos impôts et recevrez 1 CD d'une valeur de 20€. Ainsi, ce qui ne vous coûte finalement que 34€ vous rapporte 1 CD d'une valeur de 20€ et vous permet de soutenir le projet à hauteur de 100€ !

Vous pouvez également, si vous le souhaitez, être mécène à un niveau financier plus élevé. Vous bénéficierez d'une déduction fiscale de 66% du montant de votre don et recevrez 1 CD (la loi sur le mécénat des particuliers limite les contreparties matérielles à la valeur d'1 CD). Pour être mécène, il vous suffit simplement de remplir le bulletin-mécénat ci-joint en y indiquant le montant de votre don. En retour, nous vous adresserons dans quelques semaines un reçu fiscal qui vous permettra de déduire 66% de votre don sur votre impôt 2009.
Bien sûr, la simple souscription est toujours bienvenue.

Le bulletin de mécénat/souscription est .
Faites-en très bon usage et n'hésitez pas à le communiquer à vos ami(e)s.
Merci !


Publicité
Publicité
11 mai 2009

Les titres du Monde

Décidément Le Monde ne tourne plus rond ! Voici les titres du jour tels qu'envoyés ce jour aux lecteurs abonnés à la newsletter de 17h :

LeMonde

On appréciera le : Européennes : finalement, Bernard Kouchner votera UMP. Le débat sur les intentions de vote de M. Kouchner ne tarissait pas, lundi, jusqu'à ce que le ministre lève l'insoutenable suspense. Insoutenable, sûrement ! Mais pour qui ? C'était évident qu'il allait se ranger sous la bannière sarkozienne : les traîtres ont leur fierté, non ?

Deuxième choc : la danse du traitre et les problèmes de consommation de drogue dans les milieux sportifs (mens sana in corpore sano qu'ils disaient !) passent avant la politique française de l'immigration et avant la question des droits de l'homme. Question de priorité, sans doute !

Suivent d'autres titres, visiblement (du point de vue de la mise en page, s'entend) de second ordre. Le premier d'entre eux est celui-ci : Christine Lagarde : "Je crois à une reprise graduelle". Si ce que prétend la Marilyn-qui-n'aime-pas-la-France-qui-pense [cf. sa déclaration du 10 juillet 2007] est aussi fondé en vérité et en bonne foi que ce que prétendait la ministre de l'économie fin 2008, il y aurait vraiment de quoi reporter ce titre en fin de liste.


10 mai 2009

anniversaires et bilans

Deux ans ! Deux ans que le roi d'Maubeuge s'est installé au château ! Plein de Français sont prêts à faire le bilan de ces deux années perdues pour la société solidaire. Mais lui, le roi d'Maubeuge clame haut et fort qu'"aujourd'hui, l'heure n'est pas aux bilans, l'heure est à l'action". C'était mardi dernier à Nîmes - ce qui ne l'empêche pas par ailleurs de plaider sa cause en avançant les termes d'un bilan très partisan de son action, de ces actions, de sa fuite en avant vers l'action toujours plus action...
Bref, voilà un homme, sûr de lui, sûr de son fait comme on dit, qui ne veut pas qu'on lui souhaite son anniversaire. Bon d'accord ! Il s'est arrangé pour qu'on le fête sans lui, une ministre se prenant à l'occasion pour Marilyn... C'est qu'on l'aime ce petit roi si actif et si modeste ! 

Ce n'est pas comme la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l'Homme (LTDH) qui avait projeté de célébrer publiquement son trente-deuxième anniversaire avant-hier, vendredi 8 mai - ce que le président tunisien l'a empêché de faire [dépêche de l'Associated Press]. C'est vrai que cette manie des anniversaires est difficile à supporter pour tous ces grands démocrates qui font tant pour leur peuple ! ramalenversC'est vrai quoi : notre bon roi d'Maubeuge n'avait-il pas déclaré, en avril 2008 alors qu'il était en visite officielle en Tunisie, n'avoir aucune leçon à donner en matière de droits de l'homme au président Zine El Abidine Ben Ali ? Le bilan de la situation des droits de l'homme est ainsi très vite fait !

Et Rama Yade, elle avait fait quoi pendant ce voyage d'avril 2008 ?
Et aujourd'hui elle réagit comment à ce qui se passe en Tunisie ?
On fait un bilan ?


8 mai 2009

Misère de la politique, politique de la misère

Un jeune adulte sur cinq est pauvre en France. C'est dans Le Monde du 6 mai. Un ménage sur deux vit avec moins de 2260 euros par mois. C'est dans Le Figaro du même jour. Le tout sur la base du document INSEE intitulé Inégalités de niveau de vie et mesures de la pauvreté en 2006 récemment publié mais utilisant donc des données 2006.

filetsOn comprend que tant de gens aient été pris dans les filets tendus, en 2006/2007, par l'UMP et son fringant et frétillant candidat à l'élection présiden­tielle ! Et qu'ils le regrettent aujourd'hui... Sauf qu'aujourd'hui le roi d'Maubeuge pourra toujours prétendre que c'est la faute à la crise : les mailles des nouveaux filets sont en train d'être fabriquées... Comme disait ce bon Charles de Secondat baron de la Brède et de Montesquieu (1689-1755), "dans une monarchie bien réglée, les sujets sont comme des poissons dans un grand filet, ils se croient libres et pourtant ils sont pris" (dans Mes pensées, posthume).


7 mai 2009

TF1 : la collection capillaire !

Décidément, les copains du roi d'Maubeuge font tout pour me plaire !

pommecroqu_eDernier événement en date : TF1 colporte sans sourciller les ragots les plus éculés sur la fonction documentaire à l'Éducation nationale, fondés sur ce que j'appelle tristement le péché originel de la documentation... Certes, il y eu un temps où il pouvait sembler aller de soi que les enseignants de collège et de lycée en difficulté relationnelle dans le "face à face pédagogique" pouvait valoriser leurs talents et surtout respirer un peu au centre de documentation. C'était le temps où la pratique documentaliste ne relevait d'aucune compétence énoncée explicitement ni valorisée institutionnellement. C'était avant la circulaire de mission de 1986 et surtout, un peu plus tard, avant la pratique du recrutement des documentalistes scolaires sur concours, sur un concours de même rang que les autres concours de recrutement des enseignants, des professeurs de disciplines, comme disent les documentalistes. Qui plus est, ce CAPES insiste, peut-être bien plus que les autres CAPES, sur la dimension pédagogique et sur la connaissance de l'institution éducative ! Bref, je vous conseille de voir et revoir l'enquête du 20 heures, quatre minutes de reportage sur les enseignants dépressifs ("Malades d'enseigner") que la chaîne du copain, que dis-je : du frère Martin a passé mardi dernier (il me semble : je ne suis pas un inconditionnel de TF1 et n'ai donc pas vu ce reportage moi-même à la télé...). Le reportage dure quelque quatre minutes et onze secondes et c'est dans les toutes dernières secondes que l'on entend que des profs "malades d'enseigner" vont, au sortir de l'établissement de soin, suivre une formation de documentalistes... C'est bel et bien la conclusion du reportage, c'est l'idée qui restera à jamais associée à l'état sanitaire des personnels enseignants... Quand on sait qu'un recteur d'académie peut aller jusqu'à ignorer que cela fait depuis vingt ans que la pratique documentaliste requiert, à l'Éducation nationale, de passer un concours de même rang que pour les disciplines traditionnelles, cela fait comme un choc qui nous fait tomber de dévalorisation en mépris. Ce mépris tout gouvernemental est passé chez TF1 comme par capillarité... par consubstantialité, si je puis me permettre cette métaphore théologienne.

Aujourd'hui, je lis dans Libé qu'un salarié de la maison télévisuelle de frère Martin se fait lourder parce qu'il n'est pas dans la ligne stratégique de sa boîte, laquelle est, en l'occurrence, la ligne stratégique du gouvernement, à savoir tout faire pour valoriser le projet de loi dit Hadopi. Je résume en reprenant le chapeau de Libé :pomme2_croquee Un cadre de TF1 hostile à la loi Hadopi a écrit à sa députée, Françoise de Panafieu. Qui a fait suivre à la ministre de la Culture. Qui a transmis à la chaîne. Qui l’a licencié.

Édifiant, non, cette capillarité entre frère Martin et la cour du roi d'Maubeuge ?

C'est quoi l'histoire du péché originel, déjà ?


Publicité
Publicité
5 mai 2009

Les syndicalistes en danger en Colombie

4 mai 2009

Manipulez, il en restera toujours quelque chose !

Janvier 2009, le retour !

Souvenez-vous ! Le dernier jour de janvier dernier, je passais une fort triste nouvelle : la gente commerciale de l'immobilier avait encore une fois frappé ! Une pollution supplémentaire était venue souiller ma boîte aux lettres : Guy Hoquet s'y était mis, lui aussi, après tant d'autres. Guy Hoquet, lui non plus, n'avait pas su lire ma petite pancarte sur ma porte... J'avais du coup observé que le site de Guy Hoquet était assez complet, avec glossaire, liste de sites utiles...et j'avais ironisé en faisant observer qu'il y manquait peut-être les coordonnées d'un organisme de lutte contre l'illettrisme, histoire d'apprendre à lire ce qui est inscrit sur les boîtes aux lettres qu'on souille...

Eh bien, Guy remet ça ! Il remet une louche ! Et une bonne avec ça ! Regardez donc :

Sans_titre_1

En gros, Guy rend service et au vendeur et à l'acheteur ! Formidable, non ? Il est vraiment sensas, ce Guytounet ! Je suggère à la gente lambersartoise de veiller à sa canonisation ! Parce que, tout ça, il le fait gratis ! Si ! Si !

Le carton qui a souillé l'intimité de ma boîte aux lettres ce 4 mai 2009 explique que le vendeur va y gagner (parce qu'il aura pu, grâce à Guy, "attirer davantage d'acquéreurs" - je cite le verso du carton qui détaille les choses) mais aussi que l'acquéreur "attiré" va bénéficier d'un truc automatique et gratuit ! Guy, lui, on ne dit rien de ce qu'il gagne là-dedans. Comme c'est sûrement un honnête homme et qu'il ne saurait mentir par omission, je pense qu'il fait ça gratos, effectivement !
Je comprends mieux comme ça la constance de la souillure dont je me plains comme un idiot ! En fait, ce n'est pas une souillure, c'est un bienfait : tous ces gens qui veulent à tout prix constamment nous aider à vendre notre bien immobilier ne le font que par pur altruisme, par pure générosité ! Au lieu de me plaindre, je ferais mieux de les féliciter, même si je n'ai rien à vendre...

Ce n'est pas comme le bon maire de Lambersart qui, lui, est vraiment un professionnel de la communication, de celle qui embobine le bourgeois ! Lisez donc le ventre de une de News. Le bien-vivre au quotidien, supplément au magazine municipal n°50, de mai 2009.

Lambersart

Le titre nous dit que "la ville [de Lambersart] combat le logement indigne". La photo, qui représente une scène lambersartoise (apparemment signature d'une convention entre la ville de Lambersart et la CAF de Lille), nous dit, elle, qu'il s'agit de pas moins de "352 logements rénovés".

Lambersart_loupe

La légende de la photo, à peu près alignée sur le titre va y être fatalement associée par le lecteur peu scrupuleux, peu attentif - ce qui est le lot de bien trop de monde, hélas ! Et ce, bien qu'en fait les deux éléments d'information ne puissent pas être associés aussi simplement. Ici, Monsieur le Maire de Lambersart joue sur ses casquettes : il est aussi président de l'Agence Nationale de l'Habitat et, à ce titre, a signé par ailleurs avec des partenaires publics une convention qui devrait permettre la rénovation de 352 logements dans la région Nord-Pas de Calais. En fait, le nombre de logements concernés par le titre de l'article et la photo s'élève à 55 sur la période 2006-2008. On est assez loin des 352 sur une année ! Bref, la photo et la légende ne collent pas ensemble et leur association pourrait laisser penser que ... ! Si c'est pas de la manipulation de lecteur, ça !

Ceci dit, rien d'étonnant : Monsieur le Maire avait déjà vanté à ses petites ouailles, en janvier dernier, l'importance et l'efficacité des "techniques" de communication. Il appelait ça les ficelles du métier, sans qu'on sache précisément s'il s'agissait d'un métier de la communication ou du métier de la politique ? Mais cette question est-elle seulement intéressante ? Et la réponse est-elle si nécessaire que cela ?

Lambersartoises et lambersartois, vous pouvez continuer de dormir sur vos deux oreilles, la politique mensongère communicante veille sur votre bien-vivre au quotidien !


Par omission ou par confusion,
le mensonge vit très bien
et semble avoir de
beaux jours
devant lui.


29 avril 2009

Satie, quatrième gnossienne

De temps à autre, il me vient l'idée de jouer du Satie.

satie_cocteauErik Satie fut un homme prodigieux, pianiste compositeur qui inspira son ami Debussy de quatre ans son aîné, pianiste compositeur d'une musique si délicate et sonnant si juste qu'on a du mal à imaginer que le piano qu'il utilisait était vieux et jouait assez faux, pianiste compositeur d'une musique caressant si bien nos oreilles d'aujourd'hui qu'on a du mal à imaginer qu'il travailla autour de 1900. Erik Satie est né en 1866, douze ans après Arthur Rimbaud et deux ans avant Paul Otlet, la même année que Vassily Kandinsky et deux ans avant Scott Joplin.

Bien sûr certaines de ses compositions pour piano sont devenus des standards de musique de film ou de musique de Monoprix, comme on disait jadis. À cause de cela, elles peuvent devenir quasiment insupportables... Reste qu'à bien y regarder, à bien lire ces pages, cette musique recèle des merveilles, suscitant une émotion esthétique sincère et durable.

gnoss4_1Prenez la quatrième gnossienne, par exemple. Pièce magnifique qui nous raconte une histoire, une histoire sans fin.

J'ai un peu travaillé cette gnossienne et y ai découvert une structure intelligible et ouvrant vers l'infini. La main gauche parcourt  le clavier, pas vite (Satie indique "lent" et un éditeur va jusqu'à proposer la noire à 54. Sans aller jusque là force est de constater que ce doit être lent : le bon Aldo Ciccolini va bien trop vite !) en appui sur le grave, en de doux arpèges qui vont de la tonique à la tierce deux fois redoublée. satieDouze notes en harmonie qui montent puis redescendent, chaque arpège dans une tonalité claire, toujours en mineur : ça commence en ré mineur, puis do mineur, puis ré à nouveau, puis do à nouveau, puis si mineur, ré mineur et mi mineur, puis ré, puis mi, puis ré puis fa# majeur - qui retombe vite dans une "fausse relation" magnifique en ré mineur etc. Par dessus cette arabesque simplissime et envoûtante comme une respiration magique, la main droite dessine une série de petits paysages, comme des miniatures peintes, avec juste quelques notes, quelquefois deux notes seulement, d'autres fois bien davantage. À chaque fois le climat est différent, les contours du motif ne se ressemblent pas, sauf lorsqu'il y a stricte répétition.

Jouant cette pièce, je m'imagine tourner les pages d'un livre d'images, d'images dissemblables qui n'auraient en commun que ma respiration de lecteur. Chaque changement de ton marque la tourne d'une page du livre, le parcours de la page mobilisant un ou plusieurs arpèges, par dessus lesquels la main droite laisse voir ce qui est inscrit, dessiné, évoqué... Le court passage en fa# majeur signifie la fin du livre ou plutôt sa fermeture. Fausse fermeture d'abord (sur le vingtième arpège) avec une immédiate rechute en ré mineur, avec une superbe fausse relation qui marque le changement de décision. Je ne ferme pas le livre, je le rouvre et me remets à lire ce que j'ai déjà lu, peut-être en m'attardant moins sur chaque pagegnoss4_4... Vraie fermeture enfin sur le trente-deuxième arpège avec ce fa# qui tombe sur un mi plaqué, sans arpège, comme si la fermeture du livre était complètement arbitraire, parce que l'histoire est de toutes façons sans fin. Fermeture arbitraire parce qu'il faut bien que l'écriture s'arrête : le compositeur signe de son écriture anguleuse et date son travail d'écriture du 22 janvier 91...

Jouant cette pièce, je m'imagine je ne sais où, dans un coin de nature que je ne connais pas. Chaque changement de tonalité marque un mouvement de ma tête, mes yeux voyant à chaque fois un spectacle différent. Les arpèges jouent les battements de mon cœur, la main droite me montre ici un oiseau qui piaille joliment, là un autre qui vole
à tire d'aile, là-bas satie_picasso_recadr_une abeille qui virevolte... et l'accord plaqué de mi
n'existe que parce qu'il faut bien que je poursuive mon chemin. Mais le coin de nature est toujours là qui m'attend.

Trente-deux arpèges et un accord.

Et des mondes s'ouvrent à vous.


Si tu aimes Satie, lecteur fidèle, tu peux jouer sa musique : elle est éditée chez Salabert mais beaucoup de partitions sont en circulation sur la toile - dont celle de la quatrième gnossienne. Tu peux aussi lire la notice de musicologie.org ou encore visiter le blog que lui consacre un fan.

28 avril 2009

La DOC en terre alsacienne

Je suis passé à Strasbourg l'autre jour. J'ai vu ça :

20090425_120519

Avis à tous les chrétiens de France et d'Alsace :
la documentation est une sacrée pratique !

20090425_120519_d_tail

Pour celles et ceux qui n'auraient pas bien vu :

20090425_120519loupe

En cliquant sur la photo, vous verrez encore mieux...


23 avril 2009

Devenons grains de sable

Document diffusé par la CIMADE - dont je redonne le texte de la première page ci-dessous. Moi qui serais plutôt "mécréant", j'adhère intégralement à cette idéologie-là.


Devenir grain de sable

  • Moi, le contrôleur du métro,
    quand je contrôle une personne au faciès et la dénonce,
  • Moi, l’employé de mairie,
    quand je soupçonne un couple de fraude parce que l’un des deux est étranger,
  • Moi, l'agent derrière mon guichet,
    quand j’appelle la police parce qu’une personne se présente sans carte de séjour,
  • Moi, le médecin,
    quand je refuse des soins à une personne parce qu'elle est sans papiers,

Qu'est-ce que je fais ? Qu'est-ce que je laisse faire ?

  • Moi, l’agent de préfecture,
    quand je refuse une carte de séjour à une femme de 65 ans, en France depuis 15 ans, qui sera expulsée,
  • Moi, le policier,
    quand j'arrête un homme et le fais enfermer dans un centre de rétention sans le laisser prévenir sa femme et ses enfants,
  • Moi, l’agent consulaire,
    quand je refuse la délivrance d’un visa de court séjour à une mère qui veut rendre visite à sa fille, en situation régulière,
  • Moi, le commandant de bord,
    quand j’accepte dans mon avion un homme qu'on attache pour l’expulser,

Qu'est-ce que je fais ? Qu'est-ce que je laisse faire ?

  • Moi, le procureur de la République,
    quand je lance une enquête pour empêcher une française d’épouser l'étranger sans papiers qu’elle aime,
  • Moi, le juge,
    quand je dis que mon devoir est d’appliquer la loi, en éludant la question de sa légitimité,
  • Moi, le responsable politique,
    quand je vante le "bon" chiffre des expulsions, oubliant que ce "résultat" cache des hommes, des femmes et des enfants,
  • Moi, le croyant,
    quand je ne dis rien ou ne fais rien pour défendre l'étranger, mon frère, car ce serait "faire de la politique",

Qu'est-ce que je fais ? Qu'est-ce que je laisse faire ?

  • Moi, le citoyen,
    quand je ne veux pas voir ce qui se fait en mon nom,

    Alors… Je refuse la Liberté. Je refuse l'Égalité. Je refuse la Fraternité.
    Alors, comme être humain, je prends conscience que tout ceci blesse à chaque fois : une personne, la société, moi-même.

NON, je ne peux pas laisser faire !

 Et si je devenais grain de sable ?

cimade


Publicité
Publicité
Publicité
Archives
Visiteurs
Depuis la création 261 379
Publicité